Le texte sur Le Téméraire, dont le lien a été mis en ligne plus haut, est très intéressant ! Pour ma part, j'ignorais tout à fait que l'auteur des Pionniers de l'espérance avait collabotré à un magazine fasciste ou fascisant - le texte cité ne laisse aucun doute.
Sinon, j'avais toujours cru que Coq Hardi faisait partie comme Vaillant de la presse pour enfants du PC. (Un de mes copains d'école de famille PC lisait les deux et me les passait.) Je me souviens que, meme à mon âge, le ton et le vocabulaire outrageusement racistes anti-allemand des histoires de résistants m'avait surpris. IL était question de "boches" et de "salauds de boches" au moins trois fois par page.
Petite énigme : en faisant une recherche sur Coq Hardi, je tombe sur... une interview de Bernard Marie aux Identitaires, et voici ce qu'on y lit :
a écrit :
/ Comment êtes-vous venu à la politique ?
En lisant dans mon enfance la revue de bande dessinée « Coq hardi » où, je me souviens que je me délectais de la série des aventures du colonel X et du sergent de Veyrac.
Ces deux héros avaient pour ennemi juré le viet-minh « pavot jaune ».
Aussi en 1954, à la chute de Dien Bien Phu - j'avais moins de 10 ans - lorsque mon institutrice nous a parlé en guise d'instruction civique ou morale de la grande victoire de la paix et du progrès, je l'ai traité de salope et ça a fait toute une histoire avec mes parents.
De l'école primaire au lycée, je n'ai cessé alors de contester les bolchos qui tenaient lieu d'enseignants.
Coq Hardi aurait donc été une publication anti-communiste ?
Pour l'anecdote : ma mère m'avait interdit de lire Vaillant et Coq Hardi, avait brûlé ma collection et, en échange, m'avait abonné à Tintin. Dans Tintin, sévissait le talentueux Edgar P. Jacob dont le Secret de l'espadon reposait sur le "péril jaune"
(Les Japs dominent le monde et de courageux résistants britanniques s'organisent.)
C'était hyper raciste aussi. Et je viens d'apprendre dans le texte ci que E. P. Jacobs avait aussi travaillé au Téméraire.