par pedro » 10 Fév 2013, 17:51
La démonstration de la collusion entre les capitalistes, les politiques et les médias est plutôt bien faite. En ces temps ou l'on voit la presse se déchaîner contre les grévistes, de PSA, de Presstalys, contre la CGT de Goodyear, il y a quelques chose de plaisant de voir toutes ces carpettes pour ce qu'elles sont. Un Elkabach, par exemple, que l'on subit depuis au moins 50 ans, pratique l'interrogatoire musclé avec des syndicalistes qui risquent d'être licenciés, mais quand il est sur le plateau de Drucker, avec son patron Arnaud Lagardère, il est quasiment sur le point de "rouler une galoche" à son taulier...
Que dire, aussi, de tous ses pseudo-spécialistes, invités récurrents des chaînes de télé, comme Alain Minc, lequel, trois mois avant le début de la crise de 2008, trouvait que le capitalisme était "plutôt" bien géré, ou de cet autre éminence (je ne me souviens plus son nom), qui, juste au début de la crise, déclare que le pire est derrière nous et que les banques sont à l'abri d'un effet dominos... Eh oui, ce sont tous ces braves gens qui sont les courroies de transmission de la pensée de leurs maîtres capitalistes, qui n'ont même pas vu arriver la crise, qui nous expliquent, par exemple, que dans cinquante ans, le régime des retraites sera en faillite totale (sous entendu, si on ne prends pas immédiatement les mesures qui s'imposent et qui consistent à baisser le montant des dites retraites), que la Chine et l'Inde seront devant les USA, ou d'autres âneries, encore...
Evidemment, le film ne va pas jusqu'à dire qu'il faut changer la société, une autre société ou des Minc, des Elkabach, des Giesbert, etc ne seraient même pas dignes d'être embauchés comme simples laveurs de carreaux.