« Syndicats :lendemains de crise"

Message par artza » 11 Oct 2005, 15:15

Les rédacteurs de la Charte d'Amiens avaient prévu le stalinisme?

Et avaient-ils prévu le syndicalisme-chauvin de 1914? Et l'alliance CGT-PS-PC-radicaux dite Front populaire pour sauver la mise à la bourgeoisie?

Malheureusement ceux qui se contentaient de dénoncer les staliniens dans les syndicats au nom de la Charte d'Amiens en s'écriant pas de politique dans les syndicats passaient avec armes et bagages du côté de Jouhaux, du réformisme et défendaient en fait une politique pas plus bénéfique pour les travailleurs.
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Message par Valiere » 12 Oct 2005, 16:37

Tu oublies que les syndicalistes qui ont été à Zimmerwald et à Kienthal étaient internationalistes et pour l'indépendance du syndicat
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Message par Ottokar » 12 Oct 2005, 22:38

(Valiere @ mercredi 12 octobre 2005 à 17:37 a écrit : Tu oublies que les syndicalistes qui ont été à Zimmerwald et à Kienthal étaient internationalistes et pour l'indépendance du syndicat
Oui cette deuxième partie de ta phrase est même le côté faible que combattait Trotsky dans les années 20 et qui en a empêché certains de construire véritablement un parti communiste révolutionnaire. Lorsque le stalinisme a gangréné le parti, ils sont revenus à leurs premières amours... syndicales.
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Message par Valiere » 14 Oct 2005, 13:37

C'est eux qui avaient vu juste en condamnant les dérives possibles...
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Message par Ottokar » 14 Oct 2005, 22:18

Bon, au moins les choses sont clairement dites. Entre Trotsky et les syndicalistes, c'est-à-dire les réformistes, Valière choisit les réformistes syndicaux apolitiques. Si c'est son choix, ce n'est pas celui de la plupart des intervenants de ce forum.
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Message par com_71 » 14 Oct 2005, 23:30

(Ottokar @ vendredi 14 octobre 2005 à 23:18 a écrit : Bon, au moins les choses sont clairement dites. Entre Trotsky et les syndicalistes, c'est-à-dire les réformistes, Valière choisit les réformistes syndicaux apolitiques. Si c'est son choix, ce n'est pas celui de la plupart des intervenants de ce forum.
D'après le déroulement de la discussion, notre Ottobus laisse sur le bord de la route des réformistes syndicaux apolitiques ayant participé à Zimmerwald et Kienthal, puis à la création du parti communiste avant de rejoindre les rangs des syndicalistes purs. Le moteur de l'Ottobus a du s'emballer, de tels militants n'existent pas. S'agirait-il de Monatte ? Il ne mérite pas d'être fustigé de la sorte...
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par Ottokar » 15 Oct 2005, 06:51

Bien entendu, et j'en remercie le sage Com, il y a eu léger dérapage (sans sortie de route) sur une plaque de Valière, car parmi les quelques participants à Zimmerwald (ils sont peu nombreux) qui ont aussi participé à la création du parti communiste (ils sont encore moins) et seraient retournés à leurs premières amours syndicales, il ne reste plus grand monde à part Monatte. Lequel -heureusement à cette heure, Pelon dort encore- ne mérite pas cet excès d'indignité.

C'est la référence atemporelle à la Charte d'Amiens qui m'a énervé. Avant 14, c'est une faiblesse, un compromis, une réaction aussi contre l'électoralisme, réformiste dans le fond, des socilalistes français. Après cela devient le drapeau ceux qui en refusant le PC et le stalinisme, sans distinguer, font profession d'apolitisme.

Le syndicalisme est réformiste, par nature. L'indépendance des syndicats vis-à-vis est soit une banalité (un syndicat n'est pas un parti, comme une assoc, ou un forum n'est pas un parti...) soit une profession de foi d'apolitisme. Pour nous trotskystes, les prétentions de certains anarchistes à se passer d'un parti et à lui subtituer le syndicat n'ont jamais fait leur preuve, c'est le moins que l'on puisse dire. Alors, les trotskystes qui, pour courtiser ces milieux anars, syndicalistes, socialistes ou leur mouvance, se drapent dans la Charte d'Amiens, rendent un mauvais service à leurs camarades et obscurcissent leur conscience.
Ottokar
 
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Message par artza » 15 Oct 2005, 07:05

(Ottokar @ samedi 15 octobre 2005 à 07:51 a écrit :

Le syndicalisme est réformiste, par nature. L'indépendance des syndicats vis-à-vis est soit une banalité (un syndicat n'est pas un parti, comme une assoc, ou un forum n'est pas un parti...) soit une profession de foi d'apolitisme. Pour nous trotskystes, les prétentions de certains anarchistes à se passer d'un parti et à lui subtituer le syndicat n'ont jamais fait leur preuve, c'est le moins que l'on puisse dire. Alors, les trotskystes qui, pour courtiser ces milieux anars, syndicalistes, socialistes ou leur mouvance, se drapent dans la Charte d'Amiens, rendent un mauvais service à leurs camarades et obscurcissent leur conscience.

=D>

Bien d'accord avec cette conclusion.

Pour revenir. Oui Monatte fut un militant estimable.
Ni traitre, ni vendu...mais qui quand même termina bien loin de son point de départ.

Pour les autres les destins furent individuels entre Rosmer qui mit sur pied les premiers regroupements trotskystes (bolcheviks-léninistes à l'époque) en France et en Europe. Merrheim rallié avec armes et bagages à Jouhaux et au réformisme.

Dumoulin qui sombra dans les écuries de Pétain à Vichy.

Monmousseau jeunot en 1920 à qui Monatte confia La Vie Ouvrière quand il adhéra au PC pour garantir l'indépendance de cet hebdomadaire syndicaliste (!) et se momifia en potiche stalinienne.
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Message par pelon » 15 Oct 2005, 10:22

Si j'ai choisi Monatte comme avatar c'est pour sa position en 1914. Ils ne furent pas nombreux à l'époque, les dirigeants CGT, qu'ils soient anarco-syndicalistes ou socialistes, à ne pas trahir, collaborant avec la bourgeoisie. Soit dit en passant, on a vu, et ce n'était pas la dernière fois, que "l'apolitisme des anarcos" ne les protégeaient de rien du tout, même pas des pires errances politiques.
C'est bien pourquoi la défection de Monatte à la fondation du PC fut désastreuse. La fraction de gauche et la direction de l'IC auraient eu bien besoin de lui pour lutter contre les opportunistes à la Cachin. Car, lui, était vraiment connu du prolétariat politisé contrairement aux autres, y compris Rosmer, malgré tout le respect que nous pouvons avoir pour ces militants. Il était le secrétaire de la CGT en 1914 et jouissait d'un grand prestige.
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Message par Valiere » 18 Oct 2005, 22:47

Ottokar @ vendredi 14 octobre 2005 à 23:18)
a écrit :Bon, au moins les choses sont clairement dites. Entre Trotsky et les syndicalistes, c'est-à-dire les réformistes, Valière choisit les réformistes syndicaux apolitiques. Si c'est son choix, ce n'est pas celui de la plupart des intervenants de ce forum. 



La stalinisation de la CGT et l'intégration d'autres syndicats à l'appareil d'état ont montré que sur cette question les anarcho syndicalistes et les autres ont vu juste...
Parler d'indépendance du syndicat ce n'est pas en rester au terrain de l'apolitisme
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