par Ottokar » 15 Oct 2005, 06:51
Bien entendu, et j'en remercie le sage Com, il y a eu léger dérapage (sans sortie de route) sur une plaque de Valière, car parmi les quelques participants à Zimmerwald (ils sont peu nombreux) qui ont aussi participé à la création du parti communiste (ils sont encore moins) et seraient retournés à leurs premières amours syndicales, il ne reste plus grand monde à part Monatte. Lequel -heureusement à cette heure, Pelon dort encore- ne mérite pas cet excès d'indignité.
C'est la référence atemporelle à la Charte d'Amiens qui m'a énervé. Avant 14, c'est une faiblesse, un compromis, une réaction aussi contre l'électoralisme, réformiste dans le fond, des socilalistes français. Après cela devient le drapeau ceux qui en refusant le PC et le stalinisme, sans distinguer, font profession d'apolitisme.
Le syndicalisme est réformiste, par nature. L'indépendance des syndicats vis-à-vis est soit une banalité (un syndicat n'est pas un parti, comme une assoc, ou un forum n'est pas un parti...) soit une profession de foi d'apolitisme. Pour nous trotskystes, les prétentions de certains anarchistes à se passer d'un parti et à lui subtituer le syndicat n'ont jamais fait leur preuve, c'est le moins que l'on puisse dire. Alors, les trotskystes qui, pour courtiser ces milieux anars, syndicalistes, socialistes ou leur mouvance, se drapent dans la Charte d'Amiens, rendent un mauvais service à leurs camarades et obscurcissent leur conscience.