Lisons l'avis d'un spécialiste internationalement reconnu, Michel Lemay.
Michel Lemay est un pédopsychiatre français.
Il est directeur de la clinique de l'autisme et des troubles envahissants du développement de l'hôpital Sainte-Justine à Montréal, il est l'un des spécialistes mondiaux dans ce domaine. Docteur ès Lettres, pédopsychiatre au Centre Hospitalier Universitaire mère-enfant (Hôpital Ste-Justine) à Montréal et Professeur titulaire de psychiatrie à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal. En outre, le Dr Lemay a été en Bretagne éducateur spécialisé, directeur des études à l’école d’éducateurs spécialisés de Rennes de 1969 à 1973 ainsi que médecin chef du CMPP de Rennes.
voila quelques citations éclairantes sur ses positions:
a écrit :
Il n’y a absolument aucun lien entre les troubles d’origine socio-familiale et l’autisme. L’autisme est un handicap neurobiologique et l’autisme n’est pas un trouble de nature socio-affective dans lequel les parents seraient responsables. Les théories autour de la forclusion du père, les théories autour de la dépression maternelle précoce, les théories autour des désirs mortifères inconscients qui seraient projetés par un parent, doivent être, à mon avis, complètement abandonnées. Par là-même, cela entraîne des formes d’approches tout à fait différentes.
a écrit :
L’approche comportementale et cognitivo-comportementale a aussi énormément sa place parce que ce sont finalement ces approches-là qui ont développé des approches éducatives transmissibles, bien construites. Les approches cognitivo-comportementales ont leur place pour transformer les émergences en autant de renforceurs positifs, pour lutter contre la passivité et permettre que le sujet redevienne moteur de l’action, pour réduire le flux des stimuli, pour lutter contre des comportements inadéquats… Entre l’ABA et le TEACCH, je préfère TEACCH parce c’est une vision beaucoup plus gobale, beaucoup plus ouverte sur différentes variables. Il n’empêche que l’ABA, créée par LOVAAS, peut être extrêmement utile pour des enfants petits dans des approches avec des éducatrices et des parents par exemple à domicile ou dans des petits centres.
a écrit :
Mais en même temps, dire qu’en dehors de la psychanalyse, il n’y a pas de traitement, c’est une absurdité. Les psychothérapies d’orientation analytique sont inutiles avec les enfants autistes et c’est une perte de temps.
a écrit :
Les associations de parents et la collaboration avec la famille contribuent à l’heure actuelle à former un courant extrêmement important. Elle sont fondamentales pour interpeller le praticien et le faire sortir de ses habitudes. Il y a un mea culpa que nous avons à faire en tant que praticiens ; nous sommes restés beaucoup trop dans des dogmes, nous sommes restés dans des positions rigides. Les parents ont su nous dire d’arrêter cela, de nous ouvrir dans de multiples directions, de les écouter, de ne pas les prendre comme des patients mais comme des collaborateurs.
et voila un extrait de l'avis d'un organisme officiel le Comité Consultatif National d’Ethique pour les Sciences de la Vie et de la Santé en 2007. Ce Comité avait été saisi le 10 juillet 2005 par plusieurs associations de parents d'enfants autistes qui s'élevaient avec force contre les conceptions actuelles de prise en charge en France des enfants et des personnes souffrant d’autisme, et notamment contre l’absence ou le défaut de prise en charge éducative.
a écrit :
Le drame de l’autisme représente un exemple particulièrement douloureux des conséquences que peuvent avoir des théories sur les causes d’un handicap ou d’une maladie en termes de souffrance humaine et de respect de la personne.
Les théories psychanalytiques de l’autisme – les théories psychodynamiques, dont le concept de « forteresse vide» – proposées durant les années 1950 pour décrire et expliquer le monde intérieur des enfants souffrant d’autisme, ont conduit à une mise en cause du comportement des parents, et en particulier des mères, décrites comme des « mères frigidaires », « mères mortifères » dans le développement du handicap (voir Annexe 3).
Considérer la mère comme coupable du handicap de son enfant, couper les liens de l’enfant avec sa mère, attendre que l'enfant exprime un désir de contact avec le thérapeute, alors qu'il a une peur panique de ce qui l'entoure font mesurer la violence qu’a pu avoir une telle attitude, les souffrances qu’elle a pu causer, et l'impasse à laquelle cette théorie a pu conduire en matière d’accompagnement, de traitement et d’insertion sociale.
la totalité de l'avis est
ICIdepuis 5 ans malgré cet avis rien n'a beaucoup changé et comme le montre le documentaire le Mur, les mêmes thèses et les mêmes pratiques perdurent. difficile après avoir vu ça de parler d'un montage malhonnête. ce qui disent les psys dans le docu c'est exactement les théories que le Comité Consultatif National d’Ethique pour les Sciences de la Vie et de la Santé dénonçait en 2007.