Guadeloupe-Martinique

Message par com_71 » 28 Nov 2009, 01:05

Communiqué LKP du 25.11.2009

a écrit :

COMMMUNIQUÉ DE PRESSE

relatif à la Mobilisation des Travailleurs et du Peuple de Guadeloupe


Ce sont plus de 25 000 personnes qui ont manifesté en conscience, en fierté et en dignité dans les rues de Pointe-à-Pitre à l’appel du LKP pour exiger notamment :

- • L’application pleine et entière de l’ensemble des dispositions de l’Accord BINO.

- • L’application pleine et entière du Protocole d’Accord du 4 Mars 2009.

- • L’arrêt de la répression antisyndicale.

- • La poursuite des négociations sur les autres points restant à examiner.

Ce n’est pas le récent vote du Sénat, désavouant Mme PENCHARD, en reconnaissant que le RSTA est un complément de salaire, non déductible de la prime pour l’emploi, et non pas une allocation comme le prétendait la Ministre des Colonies qui nous fera baisser les bras.

Ce ne sont pas les communiqués de certains voulant s’octroyer la victoire des luttes des Travailleurs qui nous feront reculer.

Ce n’est pas non plus les tentatives de diabolisation, de criminalisation ni d’intimidation qui feront taire le désir du Peuple de Guadeloupe à instaurer des nouveaux rapports sociaux et économiques plus justes et plus équitables.

Le LKP appelle l’ensemble des Travailleurs et le Peuple de Guadeloupe à rester mobilisés et à se préparer à descendre dans les rues à la moindre hausse des prix des carburants.

Nou paka fè dèyè !!

Tous au Meeting

Vendredi 27 Novembre 2009 à 19h00
devant le Palais de la Mutualité à Pointe à Pitre

Pour le Collectif LIYANNAJ KONT PWOFITASYON

Elie DOMOTA

Lapwent, le 25 Novembre 2009
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par com_71 » 06 Déc 2009, 22:16

(humanité 26.11 a écrit :CGT Guadeloupe « Nous ne comptons que sur notre mobilisation »

Pour le secrétaire général de la CGT Guadeloupe, syndicat partie prenante du LKP, L’État tourne le dos aux engagements pris en mars.

Une nouvelle mobilisation reprend sur l’île. La semaine dernière, eut lieu la rencontre entre la ministre de l’Outre-mer, Marie-Luce Penchard et la direction du LKP. L’Humanité a demandé à Jean-Marie Nomertin, secrétaire général de la CGT-G, comment le mouvement guadeloupéen comptait pouvoir respecter l’accord signé avec le gouvernement.


Dans quel contexte se présente la reprise des luttes ?

Jean-Marie Nomertin.

Marie-Luce Penchard n’a apporté aucune réponse sur les points qui posent problème parmi les 146 dispositions du protocole d’accord signé entre l’État, les collectivités et le LKP en mars dernier. Nous nous mobilisons aujourd’hui pour faire respecter ces engagements.

Précisément, quels engagements ne sont pas respectés ?

Jean-Marie Nomertin.

Premier point, l’État n’applique pas, dans les faits, l’accord Bino sur les salaires. Cet accord prévoyait une augmentation de 200 euros pour les salariés gagnant jusqu’à 1,4 Smic, l’État prenant en charge 100 euros pendant trois ans par le biais du revenu de soutien temporaire à l’activité (RSTA). Or l’État prend en compte, au mépris de l’accord, les primes et accessoires de salaires pour définir le plafond en deçà duquel un salarié peut prétendre au RSTA. Ce qui exclut, au total, 20 000 salariés du dispositif. En outre, l’extension de cet accord s’est faite partiellement : le ministère du Travail a refusé d’étendre la clause de convertibilité, suivant laquelle les entreprises, au bout de trois ans, doivent prendre le relais de l’État sur les 100 euros aujourd’hui pris en charge par le RSTA. Cela posera, à terme, de graves problèmes. Autre terrain de confrontation : celui du carburant. Il était convenu que la clarté soit faite sur la formation des prix. Mais l’État a décidé unilatéralement d’augmenter de 6 centimes le litre d’essence. Sans réunion, sans concertation, là encore au mépris des accords de mars. Pire : la Société anonyme de raffinerie des Antilles (Sara), filiale de Total, qui avait bénéficié d’un premier chèque de compensation de 44 millions d’euros, soit un million par jour de grève, devrait recevoir encore 45 millions d’euros. Le 16 septembre, le gouvernement voulait augmenter le prix du litre d’essence de 22 centimes. La mobilisation du LKP a freiné ces ardeurs. Mais même 6 centimes, c’est 6 centimes de trop, tant que la transparence ne sera pas faite sur les prix des carburants.

Comment jugez-vous les promesses de Nicolas Sarkozy en clôture des états généraux de l’Outre-mer ?

Jean-Marie Nomertin.

Pour nous, ces états généraux n’étaient qu’une vaste fumisterie. Le discours de Nicolas Sarkozy ne signe aucun changement. Nous le répétons : seule la mobilisation pourra améliorer un temps soit peu notre sort.

Le LKP a défendu pendant la grève l’idée d’un plan d’urgence pour la formation et l’emploi des jeunes. Où en est-on ?

Jean-Marie Nomertin.

C’est un point qui nous tient particulièrement à cœur. Bien que diplômés, les jeunes Guadeloupéens sont exclus, désœuvrés. Ils ne parviennent pas à trouver d’emplois décents. Dans ce pays qui compte officiellement plus de 80 000 chômeurs, où une personne sur cinq vit au-dessous du seuil de pauvreté, c’est la jeunesse qui est la plus touchée. Pourtant nous attendons toujours le plan de formation et d’insertion de la jeunesse sur lequel l’État s’était engagé. Ignorer ce problème est irresponsable. C’est pour cela que nous nous mobilisons de nouveau aujourd’hui. À terme, cela portera ses fruits. Surtout si nous parvenons à faire converger les luttes en Guadeloupe, en Martinique, en Guyane, à la Réunion et en France. C’est la condition pour instaurer un véritable rapport de force contre l’exploitation et la pwofitasyon, pour changer la donne.

Entretien réalisé par Rosa Moussaoui
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Message par com_71 » 06 Déc 2009, 23:29

Tribune libre de Louis Maugée, de Combat Ouvrier, dans France-Antilles Martinique

a écrit :
Changement institutionnel, soit !

Louis MAUGÉE France-Antilles Martinique 02.12.2009

Une partie importante de la population de Martinique montre une réelle méfiance envers toute forme d'évolution du statut politique, et encore plus envers une éventuelle indépendance. Cette méfiance n'est pas née seulement à voir des indépendantistes ou/et autonomistes à la direction des affaires dans la Région de Martinique!

C'est aussi la pratique habituelle de beaucoup d'hommes et femmes politiques qui entretient cette méfiance, notamment cette tendance chez eux à dire et promettre des « choses » et des comportements démocratiques qu'ils s'empressent d'oublier , une fois en poste!

Mais cette méfiance vient aussi d'une déception profonde des masses des régions ayant subi l'esclavage, l'oppression coloniale, de voir ce qu'étaient devenus, pour la plupart, les pays qui ont mené des luttes anticolonialistes, des luttes de libération nationale. La plupart de ces pays sont devenus des états policiers ou des dictatures parfois féroces contre leur propre peuple, ou des régimes corrompus au profit des notables et des riches possédants du pays ou de l'extérieur.

Tous mènent des politiques économiques qui les rendent encore plus dépendants des anciennes puissances coloniales ; où il n'est pas question de « développement » et où les inégalités sont devenues criantes.

Ici, aux Antilles dites françaises, les luttes menées par les esclaves, puis par les travailleurs salariés, ont contraint les maitres locaux de la colonie et la « métropole » lointaine qui prenait les décisions, à faire des concessions. Dans une certaine mesure, cela a permis, aux masses populaires de nos îles d'améliorer sensiblement leur situation dans divers domaines tels que éducation, santé, logement, couverture sociale, aide et allocations diverses (familiales, chômages, etc.).

Ces dits « acquis sociaux » dont se moque l'écrivain Confiant (lui, il n'en a pas besoin!) ont été conquis de haute lutte pas les masses laborieuses. Et l'on comprend qu'aujourd'hui, dès que des politiciens prétendent changer de statut, mettre en place d'autres institutions pour gouverner, cela suscite interrogations et méfiance de la part des masses. D'autant plus lorsque les questions posées sont enrobées de juridisme plus ou moins confus, par les biais de l'application des dits « article 73 » ou « article 74 » de la Constitution!

Avec l'un que pourra-t-on faire ? Et en quoi l'autre est mieux ? Quels seront les dites « lois organiques ? Et comment en seront fixés les contenus ? Et que seront les « habilitations » et jusqu'à quel degré seront-elles opérationnelles ? Sur quoi vont-elles porter ?

Les partis qui font campagne pour le referendum entretiennent eux-mêmes la méfiance et l'indécision dans la population, en se montrant incomplets et mêmes discrets sur ces sujets!

De vrais engagements envers le peuple

Face à une telle confusion et à une certaine obscurité des perspectives affichées par les politiciens tenants du 73 ou du 74, beaucoup de militants du mouvement ouvrier pensent que pour les travailleurs et les masses pauvres, l'attitude la plus efficace, c'est encore de faire entendre clairement leurs exigences envers les politiciens qui leurs demandent leurs votes pour les prochains referendums!

Il faut exiger que tous ceux qui veulent changer les institutions s'engagent à mener une politique conforme aux intérêts des classes travailleuses et pauvres. Qu'ils soient pour une collectivité unique ou pour l'autonomie ou toute autre forme de statut.
En particulier, il faut que les politiciens partisans du 73 ou du 74 disent, à l'avance, avant le vote, qu'ils n'utiliseront ni d'éventuelles « lois organiques » , ni les « habilitations » futures, pour remettre en cause les droits sociaux et lois sociales existantes qui sont favorables aux travailleurs et aux pauvres de Martinique!

Il faut aussi qu'ils s'engagent à ne pas utiliser les fonds publics pour distribuer des subventions répétées aux patrons, sous prétexte de soutenir l'emploi. Ce qui n'a jamais empêché nulle part le chômage de monter! Mais, au contraire, à mener une politique de créations directes d'emplois grâce aux initiatives économiques du nouveau « pouvoir local » , aux grands travaux nécessaires au bien-être de la population dans divers domaines (logement, accueil des personnes âgées, des enfants en bas âge, diversification agricole, etc...)!

Alors, que ces politiciens s'engagent ou non, (mais c'est à eux de faire ce choix!), pour les travailleurs et pour les couches pauvres, avancer leurs exigences dès maintenant, dans la phase de préparation, de campagne actuelle, leur permettra eux de se rassembler, d'unifier leurs forces, sur leurs propres objectifs, conformes à leurs intérêts.

Cela les placera ensuite dans une meilleure position pour peser sur le pouvoir local qui sortira (ou qui restera tel quel) des péripéties actuelles, pour contraindre celui-ci à mener une politique qui leur sera plus favorable.

Certains dirigeants et mêmes militants politiques favorables au changement de statut et des notables « évolutionnistes » cherchent à « vendre » aux travailleurs et à la population la perspective suivante : « vaut mieux vivre pauvrement chez soi avec son propre pouvoir pour développer son pays » !

Sauf que ce sont les riches possédants, aidés des notables au pouvoir (et qu'ils soient bien « Martiniquais » ne changera rien au problème!) qui vont retirer les châtaignes du feu! Un tel « développement économique » , vu sous cet angle, est une illusion, en particulier s'il ne se déroule pas sous le contrôle réel des masses laborieuses et pauvres!

Le seul pouvoir pour lequel les pauvres, les exploités devront, un jour, se dévouer et faire des sacrifices, ce sera celui qu'ils auront établi eux-mêmes! Pouvoir résultant des luttes de leur classe et de la mise sur pied de leurs propres organes de pouvoir! Hors de ces conditions, il faut refuser, comme disait Césaire d'être « les jouets au carnaval des autres » !

Mais dans l'immédiat, puisqu'il y a vote, référendum prévu, il est normal et souhaitable que les masses pauvres cherchent à peser sur les conditions de ce vote et sur la mise sur pied éventuelle d'un nouveau statut ou pouvoir local. C'est du marchandage, disent certains!

Et alors ? Le contrat de travail entre salariés et patrons est-il autre chose qu'un marchandage permanent sur la vente et l'achat d'une marchandise qui s'appelle la force de travail! Tout le fonctionnement d'une société qui produit essentiellement des marchandises, toutes ses « valeurs » sont dominées par des marchandages incessants.

Alors, ce qui importe pour les travailleurs dans toute question sociale et politique, c'est de jouer leur propre jeu de façon à n'être ni dupes ni victimes de quiconque! De façon à faire avancer leur cause, et pouvoir changer leur situation et celle de tous les opprimés.

Que les notables, les politiciens du 74 ou du 73, aient l'ambition de gouverner (par délégation!) un pouvoir local, résultat de la « délocalisation » patronné par l'État français, c'est leur problème. Mais il s'agira de lutter pour empêcher que les moyens matériels et financiers de ce « pouvoir local » soient détournés pour accroître le bien-être, les privilèges et les richesses de ceux qui sont déjà des nantis et de possédants. Au contraire, ils devront servir à mener une politique favorable à la majorité de la population, les masses laborieuses et pauvres.

Au moins une chose sera positive dans tout cela : c'est que les masses trouveront plus facilement le chemin des nouveaux lieux de pouvoir pour aller y faire entendre leur voix et leur volonté d'orienter les décisions de tous ces nouveaux gouvernants dans le sens de leurs intérêts !
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Message par Gaby » 08 Jan 2010, 16:11

http://www.lemonde.fr/societe/article/2010...88947_3224.html

Le collectif LKP (Liyannaj kont pwofitasyon), à l'origine de la grève générale ayant paralysé la Guadeloupe quarante-quatre jours en 2008, appelle à la grève générale le 20 janvier. C'est ce qu'annonce son leader, Elie Domota, dans un entretien au Parisien/Aujourd'hui en France vendredi. "Nous appelons la population à la grève générale, à partir du 20 janvier, pour une durée indéterminée", déclare-t-il. Elie Domota, qui est également secrétaire général de l'UGTG (Union générale des travailleurs de Guadeloupe), a appelé à manifester samedi à Pointe-à-Pitre.

Interrogé sur un redémarrage du conflit en Guadeloupe, il a répondu par l'affirmative, estimant que "les salariés n'accepteront pas la hausse du carburant et la perte de 200 euros d'augmentation de salaire promis lors de l'accord de mars" 2009. Une réunion, le 30 décembre, de l'Observatoire départemental des prix à l'issue de laquelle le préfet avait augmenté le prix des carburants de 4 centimes s'était accompagnée de l'annonce par le LKP du dépôt d'un préavis de grève générale illimitée sans en préciser la date.
Gaby
 
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Message par com_71 » 11 Jan 2010, 21:39

Le monde du travail, en reflets imagés dans la cervelle "indépendantiste" de l'écrivassier Raphael Confiant, après la victoire du non à la consultation martiniquaise :

a écrit :« PÉYI-A SÉ TA NOU, SÉ PA TA YO ! » (« CE PAYS EST À NOUS, PAS À EUX ! »), CLAMAIENT-ILS EN FEVRIER 2009…
lundi 11 janvier 2010 par la rédaction de Montray Kreyol

Jamais à Cuba (communiste), ni à Barbade (capitaliste), ni à Saint-Domingue (social-démocrate), on ne verrait le pays bloqué durant plus d’un mois à cause d’une grève générale.

JAMAIS!

Au bout d’une semaine, les forces de police ou l’armée débloqueraient les routes, rouvriraient les commerces et entreprises, rétablirait la libre circulation des personnes et des marchandises. Il n’y a que dans ces colonies de consommation que sont la Martinique, la Guadeloupe et la Guyane qu’une telle chose est possible. Dans ces OVNI politiques, le Papa Blanc autorise ses chers enfants nègres à brailler, défiler, réclamer, exiger autant qu’ils le veulent. De toute façon, personne ne mourra de faim! Il les autorise même à proclamer que «le pays leur appartient désormais» et que le temps de la «profitation» est fini et bla-bla-bla…

Le Papa Blanc se marre. Ses enfants nègres ne sont pas sérieux. Ils ne croient pas un mot à ce qu’ils disent. D’ailleurs, pourquoi ont-ils «déboulé» en février, mois du carnaval, et pas en octobre ou en novembre? La preuve: quand on leur organise une consultation pour savoir s’ils seraient prêts à entamer un tout petit début de commencement d’autonomie, ils battent aussitôt en retraite comme des «crabes-c’est-ma-faute». Oublié le «Péyi-a sé ta nou!»! Aux orties les rodomontades du genre «Jou nou ké ajounou pòkò wè jou»!

Tout le monde aux abris!

73% de «NON» en Guyane et 80% en Martinique. Donc si l’on comprend bien, les mêmes qui ont défilé et braillé en février pour faire plier l’État «colonialiste» votent aujourd’hui comme un seul homme pour rester à jamais enlacés dans les bras de ce même état colonialiste. Français jusqu’ad vitam aeternam, voilà ce qu’ils veulent être et rester!

À ces gens, je dis: allez vous faire foutre! À ce peuple, je dis qu’il n’est qu’une sous-merde, un ramassis d’aliénés, d’alimentaires et de lâches. Une tâche sur la carte du monde, une salissure. Un étron.

Je comprends pourquoi vous ne voulez ni de l’autonomie et encore moins de l’indépendance. Dans un Martinique libre, comme à Cuba, à Barbade ou à Saint-Domingue, jamais vous n’auriez été autorisés à foutre la merde et à bloquer tout le pays pendant plus d’un mois.

Vous avez raison: restez français jusqu’à la fin des temps et continuez à brailler et à manifester régulièrement pour que le Papa Blanc vous accorde 200 euros d’augmentation de salaire et n’augmente pas le prix de l’essence, même si le cours du brut augmente sur le marché mondial.

Adieu (ou plutôt «Au Diable!»)…

Raphaël Confiant
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Message par Harpo » 12 Jan 2010, 08:36

Cela confirme mon opinion sur Confiant : pas un "écrivassier" (lisez ses romans !), un grand écrivain... et un fieffé réactionnaire qui rêve d'un état Martiniquais dictatorial pour écraser la classe ouvrière de ce pays qu'il méprise profondément.
Harpo
 
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Message par pelon » 12 Jan 2010, 13:26

En tout cas, sa haine du petit peuple est une véritable leçon de chose. De ce point de vue, pour reprendre ses termes, il n'est qu'une sous-merde.
pelon
 
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Message par zejarda » 13 Jan 2010, 20:38

(Harpo @ mardi 12 janvier 2010 à 09:36 a écrit : Cela confirme mon opinion sur Confiant : pas un "écrivassier" (lisez ses romans !), un grand écrivain... et un fieffé réactionnaire qui rêve d'un état Martiniquais dictatorial pour écraser la classe ouvrière de ce pays qu'il méprise profondément.

Moi aussi, je trouve qu'il écrit bien, mais j'ai l'impression qu'il avait fait des "sorties" de ce genre il y a quelques années. J'arrive pas à retrouver.

Mais ce qu'il ecrit est vraiment puant :cry3:

:pendu:
zejarda
 
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Message par com_71 » 14 Jan 2010, 01:07

(zejarda @ mercredi 13 janvier 2010 à 20:38 a écrit :
(Harpo @ mardi 12 janvier 2010 à 09:36 a écrit : Cela confirme mon opinion sur Confiant : pas un "écrivassier" (lisez ses romans !), un grand écrivain... et un fieffé réactionnaire qui rêve d'un état Martiniquais dictatorial pour écraser la classe ouvrière de ce pays qu'il méprise profondément.

Moi aussi, je trouve qu'il écrit bien, mais j'ai l'impression qu'il avait fait des "sorties" de ce genre il y a quelques années. J'arrive pas à retrouver.

Mais ce qu'il ecrit est vraiment puant :cry3:

:pendu:

(combat ouvrier déc. 2006 a écrit : 
Quand Confiant tombe un peu bas

C’est dans l’air du temps, les déclarations dans le style «provoc», volontairement choquantes, la recherche de l’effet sensationnel sont à la mode chez les personnalités du monde politique, littéraire ou artistique. En serait-il ainsi de Raphaël Confiant?
Depuis plusieurs semaines, le nom de l’écrivain et professeur martiniquais fait l’actualité dans un certain milieu. En cause, un texte intitulé «la faute (pardonnable) de DIEUDONNE» après la visite de ce dernier à la fête Bleu Blanc Rouge du Front national. Selon Confiant, qui dit avoir adressé un texte à un cercle restreint de personnes, il ne s’agissait pour lui, que de chercher à comprendre les raisons pour lesquelles l’humoriste Dieudonné, de père camerounais et de mère française, y est allé. Si on ne trouve dans le texte de Confiant aucun soutien avéré à Dieudonné visitant le FN, on n’y trouve, ce qui est dommage, ni critique ni condamnation. L’ensemble du texte, reste complaisant à l’égard de l’humoriste.
Et cette complaisance à l’égard de Dieudonné rend aussi le texte complaisant à l’égard de ses propos et de son attitude générale à l’égard des juifs. Certes, Confiant tente d’écrire un texte impartial en soulignant la répression et le racisme dont ont été victimes les juifs mais aussi la politique infâme de leurs dirigeants et d’Israël à l’égard des Arabes. Mais il n’empêche que l’ensemble du texte, son ton et son expression demeurent volontairement tendancieux, méprisants à l’égard des juifs et intolérables.
Et notamment, l’expression «innommables» employée par Confiant pour désigner des personnes de confession juive et dont il dit que l’écrire lui vaudrait un procès.
Nul ne sait pour quelle(s) raison(s) Confiant a employé des propos aussi fielleux. Est-ce pour être au premier plan de l’actualité dans le but de servir sa «carrière littéraire»? Ou se serait-il mal exprimé? Ce dont on peut douter d’un écrivain rompu à la sémantique et à l’utilisation du «mot juste» Voilà un écrivain dont tous les commentateurs et critiques reconnaissent le talent. Et qui depuis quelque temps s’inscrit dans un registre qui surprend plus d’un. Certains se souviennent certainement de sa sortie contre le journaliste Serge Bilé en juillet 2006 suite à un texte intitulé «Fierté noire» publié après la Coupe du monde de football en Allemagne. Confiant l’avait qualifié de «nègre à Blanc», «Nègre français» et «Français noir», ce qui sous la plume de Confiant revêt un caractère volontairement péjoratif. On est en droit d’attendre bien mieux de quelqu’un comme Confiant que ce galimatias , galimatias qui a tout de même une source dont bon nombre d’intellectuels antillais ne peuvent s’extraire: celle du nationalisme noir ou du nationalisme tout court. Enfermés dans cette pensée étroite frisant parfois le ridicule, ces intellectuels traduisent un certain mal-être, dû en partie à l’échec du nationalisme antillais issu des mouvements des années 60, du moins dans sa section politique.
Le philosophe Nietzsche, dont on dit que Hitler se serait inspiré de ses idées pour sa politique, avait eu cette réflexion: «Ceux qui combattent les monstres doivent faire très attention à ne pas devenir des monstres eux-mêmes».


(combat ouvrier nov. 2009 a écrit :Prise de positions sur l'article 74. Un éclairage bien méprisant de M. Raphaël Confiant!

Dans un article livré au journal Antilla du 8 au 15 octobre 2009 et intitulé «Entre indécence crasse et plus haut comique...», R Confiant qui s'est positionné en faveur de l'article 74, décoche une série de flèches à l'encontre des «73istes». Mais au-delà des règlements de compte entre tenants de choix différents sur le futur cadre de la Martinique, notamment avec le PPM, Confiant affiche sa suffisance de «brillant intellectuel» et un certain mépris pour les préoccupations de travailleurs et de la population laborieuse.
Ainsi, après avoir affirmé que «les deux revendications (73 comme 74) reposent sur «une vision gestionnaire de l'autonomie» et qu'il n'y avait «rien de très révolutionnaire» dans l'une comme dans l'autre, Confiant affirme que «tout changement est porteur d'une certaine dose d'incertitude, d'imprévisible, voire même d'inconnu». Ainsi, si l'on en croit M. Confiant, il n'y a pas donc lieu que la population, les couches laborieuses demandent des informations et surtout des engagements précis aux prétendus porteurs du changement.
Mais, R. Confiant précise sa pensée quelques paragraphes plus bas, en décochant ses flèches contre «le maintien des avantages acquis», les «Z'acquis sosyo» pour reprendre les mots de notre grand écrivain. Avec son ironie douteuse et lourde, il se plait à se ranger lui-même dans le camp des privilégiés et des nantis égoïstes, celui de la bourgeoisie locale.
Selon lui, «l'autre expression ressassée ad nauseam», celle du «maintien des avantages acquis» participe elle aussi de «l'infantilisation du peuple martiniquais». Car, continue Confiant «Pourquoi veut-on faire croire au peuple martiniquais qu'il a conquis des avantages qu'il pourra conserver ad vitam aeternam?». «Les avantages ne sont acquis que pour un temps» ! ... «Toute personne adulte sait cela. Il n'y a que les enfants pour croire au Père Noël...»
Sauf, M. Confiant, que ce ne sont pas des «avantages» qui se dégradent, mais des droits arrachés par les travailleurs aux exploiteurs qui utilisent le travail et le profit qu'ils en tirent à des fins d'enrichissement personnel, dans des placements boursiers ou autres «subprime» dévastateurs pour l'humanité.
M. Confiant, qui n'attend pas sur les «avantages» et «acquis sosyio» pour vivre (disposant de sources de revenus qui le maintiennent dans une certaine aisance!) a évidemment du mal à comprendre qu'il n'est nullement indécent mais normal et sain que les travailleurs veuillent obtenir des engagements de la part de ceux qui leur demandent de voter pour leur projet le 17 Janvier.
Notamment, ils les réclament sur le maintien et l'amélioration de tous les droits de la population laborieuse en matière de protection sociale, d'allocations familiales, des droits des chômeurs et des rmistes, sur le niveau du Smic, sur l'amélioration des minima sociaux, sur tous les droits sociaux des travailleurs, les droits syndicaux, droits d'expression, de représentations (élections de délégués) et de réunions, et sur le fait qu'il n' y aura pas d'attaques contre les salaires des salariés de la fonction publique, ni contre les services publics en général, etc. Toutes choses importantes pour les salariés et les pauvres.
Confiant est un de ces notables qui souhaitent participer «au pouvoir», même si c'est peu ou prou sous contrôle des autorités de Paris. Ils auront tout loisir de gérer les affaires au bénéfice des possédants locaux, dont il est socialement plus proche que de ceux qu'il appelle, de façon assez méprisante, les « ti-sonson ».

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Message par com_71 » 19 Jan 2010, 16:51

C'est un feuilleton cette histoire
Le personnage se défend

a écrit :Des propos choquants ? Raphaël Confiant s’explique…

Sur le site Montray Kréyol, Raphaël Confiant, l’auteur du désormais célèbre billet d’humeur « Péyi-a sé ta nou sé pa ta yo clamaient-ils en février » s’explique sur le choix du ton méprisant qu’il adopte dans son texte. A l’en croire il serait un héritier de Césaire. En voici quelques extraits...

[ lundi 18 janvier 2010 à 00:07:28 | DOMactu.com | Par Marie Jean ]

« Les réactions quasi-hystériques à mon encontre suite à l’article que j’ai écrit au soir du vote honteux du 10 janvier dernier prouvent au moins une chose: les Martiniquais – y compris les césairiens, les césairistes et les césairolâtres – n’ont jamais lu Césaire!!!

Sinon ils connaitraient le poème suivant. Sinon ils sauraient que Césaire leur avait déjà dit leur fait de manière aussi violente et injurieuse (j’assume!) que moi.

Oui, j’assume car j’ai ressenti ces 80% de «cri d’amour envers la France» (Sarkozy) comme un véritable crachat lancé à mon visage et à celui de ces milliers de Martiniquais qui depuis plus d’un demi-siècle se sont battus (et continuent de se battre) pour faire advenir le peuple martiniquais.

Or, quand on me crache au visage, je riposte! Man sé an chaben.
Mais, chers lecteurs (-trices), revenons à ce fameux poème de Césaire...

«Ah, vous ne partirez pas que vous n’avez senti
La morsure de mes mots sur vos âmes imbéciles
Car, sachez-le, je vous épie comme ma proie…
Et je vous regarde et je vous dévêts au milieu de vos mensonges et de vos lâchetés
Larbins fiers petits hypocrites filant doux
Esclaves et fils d’esclaves
Et vous n’avez plus la force de protester de vous indigner de gémir
Condamnés à vivre en tête-à-tête avec la stupidité empuantie sans autre chose qui vous
tienne chaud au sang que de regarder ciller jusqu’à mi verre votre rhum antillais…
âmes de morue.»

EXPLICATION DE TEXTE

Ce n’est pas que je veuille vous contraindre à faire une explication de texte, chers lecteurs. La classe de quatrième est loin derrière nous. Mais enfin tout de même, vous avez bien lu! Vous avez lu tout comme moi...

Ce ne sont pas des injures peut-être?!! Bon, Césaire était un poète de génie, donc cette diatribe adressée au «peuple;» martiniquais passe mieux que mon texte qui est celui d’un prosateur de talent.

Je n’ai jamais confondu, pour ma part, le génie et le talent. Mais, enfin, cette considération mise à part, je n’ai fait que répéter exactement la même chose que l’auteur du «Cahier d’un retour au pays natal». EXACTEMENT!

Donc quand je vois ces nullards du site-web césairiste «Politiques publiques» (drôle de titre! Ça existe les «Politiques privées»?), entre autres, se livrer à une curée à mon endroit, je mesure à quel point ces gens-là, à quel point les gens du néo-PPM, n’ont jamais lu une seule ligne de Césaire de toute leur vie.

A quel point ils utilisent, sans vergogne, son image pour faire avancer leurs misérables ambitions sans même savoir que Césaire a toujours été très dur envers lui-même mais aussi envers le peuple martiniquais. AMES DE MORUE

Car Césaire a toujours dit son fait au peuple martiniquais!

Croyez-en quelqu’un qui a dû relire toute son œuvre littéraire, lire tous ses discours à l’Assemblée nationale et la plupart des ouvrages consacrés à sa personne tant en français qu’en anglais afin de pouvoir écrire

«Aimé Césaire – Une traversée paradoxale du siècle»!

Alors, oui, c’est vrai, que probablement contraint par son entourage, il a dû, dans son action politique, souvent baisser la garde, flatter les gens dans le sens du poil, se rétracter, «moratoirer», c’est vrai, mais dans son œuvre intellectuelle, dans ses écrits, il n’a jamais molli: l’expression «âmes de morue» est suffisamment explicite à cet égard.

Aujourd’hui, après le vote honteux du 10 janvier (car aux 80% de «NON», il faut ajouter les abstentionnistes, ceux qui n’ont pas jugé bon de se déplacer pour faire avancer la Martinique de quelques pas, ce qui fait en réalité 99% de «NON»), Césaire ne doit pas se retourner dans sa tombe. Non, il doit simplement se dire: «Heureusement que je ne suis plus de ce monde!».

Je dédie donc ce poème de Césaire à tous ceux qui, par milliers, sur RFO-radio, ATV, Bondamanjak, Politiques Publiques et ailleurs m’ont vilipendé, cloué au pilori, appelé au lynchage physique de ma personne, traité de psychopathe et autre nom d’oiseaux. Quand j’en aurai le temps, je m’expliquerai et mon texte s’intitulera «Quand on vous crache au visage, vous ripostez!».

Pour l’heure, comme j’ai d’autres chats à fouetter, je vous dis un mot que Césaire affectionnait beaucoup: MERDE! »

Source : Site Montray Kréyol
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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