La FSU et l'ouverture à l'enseignement privé

Message par Valiere » 26 Sep 2004, 22:50

Je ne donnerai ni de leçon ni à Rojo, ni à Pelon qui ne sont pas obligés de connaître l'histoire et la réalité du syndicalisme enseignant, il y a beaucoup de domaines que je ne maîtrise pas.

Je vais quand même rappeler qu'il existait un accord historique entre les tendances
sur le premier point, les deux suivants sont des décisions de congrès et le quatrième une conséquence d'une telle prise de décision.


1- Nous ne reconnaissons pas l'enseignement privé, nous ne construirons pas de syndicats dans l'enseignement privé car c'est une reconnaissance de ces établissement et aussi un soutien à des revendications salariales ou en termes de postes qui iraient en contradiction avec la position fédérale et partagée : pour une nationalisation laïque.

2- ouvrir le champ de syndicalisation à l'enseignement privé c'est remettre en cause les décisions du congrès de 2004 : le champ de syndicalisation ne concerne, en l'état que les fonctions publiques

3- accepter ces deux syndicats c'est se diriger vers la construction d'une confédération de plus.

4- accepter cette ouverture au privé c'est de facto provoquer une crise à la FSU avec des départs relativement significatifs.
Valiere
 
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Message par Barikad » 26 Sep 2004, 23:37

Je dois avouer que je suis assez sensible au point 3
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Message par quijote » 26 Sep 2004, 23:40

Je ne vois pas en quoi la FSU serait une forteresse quelconque face à une menace de l 'etat bourgeois . Je crois que c' est lui donner des vertus qu 'elle n 'a pas . comme tous les syndicats à l 'heure actuelle , elle est intégrée à l 'Etat , par des biais divers , vous le savez-bien .

C 'est un syndicat réformiste .

Les fait qu 'il y ait des tas de syndicats plus ou moins corporatistes n 'est pas une bonne chose .

Et je ne suis pas pour la division syndicale .

Je pense que les travailleurs quels qu 'ils soient ont intérêt à s 'unir. C 'est d 'ailleurs un point de vue communiste : " mettre en avant les intérêts de l 'ensemble de la classe ouvrière par delà les revendications particulière " ( Voir le " Manifeste communiste ")

Et quand je parle d' un seul grand syndicat , je n'ai pas en vue une sorte de de conglomérat regroupant calotins et laïques , avec les caractéristiques actuelles chacun d 'entre eux défendant son pré carré .
Non , il faut un syndicat le plus uni possible . Pas comme la FSU à l 'heure actuelle .

Et je dis simplement qu 'on peut se battre pour des objectifs communs: un seul enseignement , pas un sou pour le privé , nationalisation de tous les bâtiments en possession du clergé , chasser les prêtres qui influencent directement ou indirectement l 'ecole .

Je crois que bon nombre de travailleurs qui se trouvent dans le privé à l 'heure actuelle à leur corps défendant , et qui ne sont pas tous ( loin de là ) des calotins invétérés peuvent le comprendre et sont prêts à se battre avec leurs collègues de l 'enseignement du "public" pour ces objectifs .
quijote
 
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Message par Valiere » 27 Sep 2004, 08:50

Il n'est pas question de remettre en cause les personnels du privé, comme travailleurs mais les intégrer dans la FSU, c'est faire que cette fédération change de nature et accepte que des revendications quantitaives en termes d'augmentation du personnel soient portées par la fédération donc cautionnées.
A chaque fois que la bourgeoisie a voulu démanteler l'école, elle a trouvé la FEN et ensuite la FSU sur son chemin, cela ne veut pas dire qu'il n'y ait pas de vélléité d'intégration à l'Etat, mais il y a une grande fédé unitaire qui historiquement et politiquement défend l'école publique et laïque.
Pourquoi tous les trotskistes à la FSU : parce que le droit de tendances y est reconnu notamment.
Valiere
 
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Message par artza » 27 Sep 2004, 09:31

Si je comprends bien pour Valière les enseignants du privé peuvent se syndiquer où ils veulent sauf à la FSU car celà menacerait les fondements de cette fédération.

Certes il serait choquant que la FSU défendent par delà les enseignants du privé les intérêts et la pérénité de ce dernier.

Contrairement en partie à V. et à Polo2001 je ne pense pas que la FSU souhaite par là s'intégrer davantage ou collaborer plus. De toutes façons elle fait de louables efforts dans ce sens et depuis le début.
Plus simplement dans le cadre des rivalités entre Confédérations et aspirantes confédé il faut occuper le plus d'espace possible.
La FSU s'est élargie récément je crois aux travailleurs des collectivités territoriales pour récupérer un bout de CFDT. Les SUD sporulent du mieux qu'ils peuvent et les UNSA etc...

La concurrence est rude sur le marché syndical.
artza
 
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Message par Barikad » 27 Sep 2004, 09:45

(artza @ lundi 27 septembre 2004 à 10:31 a écrit : Si je comprends bien pour Valière les enseignants du privé peuvent se syndiquer où ils veulent sauf à la FSU car celà menacerait les fondements de cette fédération.

Certes il serait choquant que la FSU défendent par delà les enseignants du privé les intérêts et la pérénité de ce dernier.

Contrairement en partie à V. et à Polo2001 je ne pense pas que la FSU souhaite par là s'intégrer davantage ou collaborer plus. De toutes façons elle fait de louables efforts dans ce sens et depuis le début.
Plus simplement dans le cadre des rivalités entre Confédérations et aspirantes confédé il faut occuper le plus d'espace possible.
La FSU s'est élargie récément je crois aux travailleurs des collectivités territoriales pour récupérer un bout de CFDT. Les SUD sporulent du mieux qu'ils peuvent et les UNSA etc...

La concurrence est rude sur le marché syndical.
=D>
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Message par Valiere » 27 Sep 2004, 10:40

Quand Artza écrit
a écrit :Certes il serait choquant que la FSU défendent par delà les enseignants du privé les intérêts et la pérénité de ce dernier.


Tout est là du moins l'essentiel : le changement de combat, de centre de gravité, une rupture historique importante qui obère l'avenir de la FSU.
Effectivement c'est vrai que la FSU se construit comme une confédé de plus et les plus virulents dans ce combat, ce sont les camarades de la direction du secrétariat enseignant de la LCR.
Il faut qu'ils aillent vite et assez loin pour montrer leurs capacités et peser dans les débats du prochain congrès de la LCR qu'une nouvelle orientation, rompant avec l'alliance avec LO est possible.
Valiere
 
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Message par Barikad » 27 Sep 2004, 11:58

(Valiere @ lundi 27 septembre 2004 à 11:40 a écrit : Quand Artza écrit
a écrit :Certes il serait choquant que la FSU défendent par delà les enseignants du privé les intérêts et la pérénité de ce dernier.


Tout est là du moins l'essentiel : le changement de combat, de centre de gravité, une rupture historique importante qui obère l'avenir de la FSU.
Effectivement c'est vrai que la FSU se construit comme une confédé de plus et les plus virulents dans ce combat, ce sont les camarades de la direction du secrétariat enseignant de la LCR.
Il faut qu'ils aillent vite et assez loin pour montrer leurs capacités et peser dans les débats du prochain congrès de la LCR qu'une nouvelle orientation, rompant avec l'alliance avec LO est possible.
Je te laisse la responsabilité de ton analyse, mais je trouve que c'est , une fois de plus, une vision bien policière, des dynamiques syndicale.
Tu crois vraiment que la LCR controle la FSU :blink: ?
Dis donc, on a une influence bien plus grande que ce que je pensais.
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Message par Valiere » 27 Sep 2004, 13:39

Barikad, je te remercie de ta question et j'y réponds.

Le fonctionnement de la FSU est tel que pour qu'une décision soit prise, il faut recueillir 70% des voix et donc il faut nécessairement que l'Ecole Emancipée, deuxième tendance de la FSU soit partie prenante .
Les militants enseignants de la LCR sont présents à tous les niveaux y compris au secrétariat national de la FSU, chargés de dossiers importants et toute décision passe par un accord entre le SNUIPP -le SNES et les deux principales tendances.

La décision de faire rentrer les syndicats de l'enseignement du privé sera difficile à prendre : car chez Uet A, il y a des syndicats qui sont contre et des syndicalistes et l'EE ayant combattu depuis longtemps pour une laicité claire avec comme mot d'ordre : expropriation sans indemnité ni rachat de toutes les écoles privées confessionnelles ou patronales, certains militants rechigneront ou hésiteront à voter l'intégration du privé.
Valiere
 
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