(Dolmancé @ vendredi 8 septembre 2006 à 13:28 a écrit : Très réjouissante la description misérabiliste du prolétaire français totalement déconnecté de la société de consommation et qui n'aurait même pas assez d'argent pour s'offrir de quoi manger...
Sans même réagir sur les autres parties de ton post (n'étant pas modérateur), ca c'est vraiment difficile de le laisser passer. Quitte ton magasin bio, et regarde donc les caddies des gens autour de toi quand tu vas à ED ou Atac, rempli des produits que tu ne regarderais même pas (puisqu'étant 5 fois moins cher que ton café Max Haavelar et autres conneries). Regarde la flambée des logements et des produits de première nécessité, et compare avec ce que doivent endurer les millions de familles au SMIC ou au temps partiel subi. Pense un instant au prix des transports et de l'essence quand on a pour seul job que celui imposé par l'ANPE à 20 kilomètres, sous menace de radiation des listes du chômage. Représente toi ce que c'est que de vivre avec une retraite d'ouvrier quand les frais de santé ne font qu'augmenter, pour soi et ses proches. Comment même trouver le temps pour s'occuper des gamins, des malades ou des personnes dépendantes en tout genre, quand son avenir n'est pas assuré par autre chose qu'une mission d'intérim, un CDD, un 20H/semaine ou un petit salaire ?
Et là on parle de ceux qui ont la chance d'avoir un toit. A la manifestation de samedi après-midi, tu n'as pas intérêt à te ramener avec un panneau parlant d'"enfants gâtés".
Tu ne sais rien du quotidien du prolétariat français. Et si les gamins rêvent de Zidane ou de technologie, étant prêt à n'importe quoi pour en avoir un bout, ce n'est pas pour rien. Que les familles se mettent en danger financier pour s'acheter des vacances ou un bout de bonheur, ce n'est pas pour autre chose que sortir la tête hors de l'eau et y trouver un peu de dignité.
Appelle ça du misérabilisme si tu veux. En dehors du forum où les modérateurs s'évertuent à rappeller les règles de civilité, quelqu'un qui tiendrait le même discours que toi, je l'enverrais paître sans politesse.