La FSU et l'ouverture à l'enseignement privé

Message par Valiere » 26 Sep 2004, 15:56

Tu ne perçois pas les contradictions possibles et inévitables entre une fédé laïque et des syndicats nationaux se défendant pour des revendications opposées aux principes de la FSU?
Les travailleurs de l'armement dont tu parlais demandent un travail de reconversion, pas ces travailleurs du privé.
Valiere
 
Message(s) : 0
Inscription : 07 Mars 2004, 22:35

Message par Valiere » 26 Sep 2004, 16:37

Ce qui est en jeu c'est l'unité de la FSU et son identité...Jespère qu'au CDFN de mardi les trois minorités fédérales agiront de concert en entraîneront des Uet A et des EE pour faire échec à cette tentative de destruction de la FSU...
Je pense aussi que nous arriverons à convaincre Pelon.
Valiere
 
Message(s) : 0
Inscription : 07 Mars 2004, 22:35

Message par Barikad » 26 Sep 2004, 16:41

Pelon n'est pas seul à ne pas comprendre, moi meme j'ai du mal a vous suivre
Barikad
 
Message(s) : 0
Inscription : 28 Mai 2003, 09:18

Message par Barikad » 26 Sep 2004, 16:46

Valiere, une petite question: Est tu d'accord pour que les salariés des institutions religieuses (je parles pas de curés et des bonnes soeurs, mais des personnels d'entretiens, les profs de l'enseignement privé, ....) ait le droit de se syndiquer ? J'imagines que oui. Mais ce qui te gene, c'est que certains souhaiterais se syndiquer à la FSU. Tu prefererais peut etre qu'ils soient dans des syndicats autonomes. Pour quelqu'un qui ne cesse de precher l'unité syndicale...
Barikad
 
Message(s) : 0
Inscription : 28 Mai 2003, 09:18

Message par Valiere » 26 Sep 2004, 17:56

Vous n'arrivez pas à comprendre les enjeux mais faudrait-il en revenir à la nature même de la FSU et à son histoire même.
Voici une première approche historique et si cela vous intéresse je passerai à la suite: de 48 à 2004.
La question ne réside pas dans la syndicalisation de tel type de personnel mais dans la reconnaissance ou non de l'école privé et des revendications des personnels qui obligatoirement seront en contradiction avec les bases constitutifs du syndicalisme enseignant, du serment de Vincennes de 65, des mobilisations suivantes et de tous les textes de référence.
Si je vous prends la tête j'arrête l'histoire.


Au début du siècle dernier des syndicats d'instituteurs se sont créés , bradant l'interdiction qui leur était faite de s'affilier aux bourses du travail, donc d'adhérer à la CGT.
Ces syndicats, minoritaires dans la profession puisque la grande majorité des instits étaient dans des amicales "pédagogiques" avec l'administration avaient un certain nombre de valeurs:

- attachement à la laïcité de l'école
-rattachement organique au mouvement ouvrier

Cette fédération nationale avait comme revue l'Emancipation de l'instituteur, puis en 1910 l'Ecole Emancipée...

Cette fédération animée par des révolutionnaires a participé aux conférences de Kienthal et de Zimmervald...
Aptès la première guerre mondiale les amicales se sont transformées en syndicat réformiste, la fédération nationale et l'EE continuant leur route.

Au moment de la création de la CGTU, les syndicats enseignants devinrent la fédération unitaire de l'enseignement, oppositionnelle à la direction de la CGT.
Naturellement au moment de la première fusion syndicale et à la libération la réunification syndicale s'est réalisée et l'Ecole Emancipée a changé de statut : de revue syndicale elle est devenue une revue d'une tendance minoritaire.

Au moment de la scission confédérale de la CGT de fin 47, l'Ecole Emancipée, tendance dans laquelle les trotskistes étaient influents s'est battue pour
que la FEN reste provisoirement non affiliée à FO ou à la CGT, dans une autonomie provisoire.
C'est la fameuse motion Bonnissel( réformiste)-Valière ( dirigeant de l'EE) qui définit un cadre

- une fédération se rélamant de la laicité de l'école et définissant un champ de syndicalisation dans l'enseignement oublic, le privé n'étant pas reconnu
-un axe de bataille pour la réunification syndicale
- un droit de tendance reconnu.

La FEN pui la FSU se sont construits sur un socle de trois principes:
un champ de syndicalisation évitant de concurrencer les deux centrales, une bataille pour l'unité organique et un combat pour la nationalisation laique de l'enseignement privé, perdant son caractère propre...

La syndicalisation des personnels du privé est une rupture du consensus constitutif
Valiere
 
Message(s) : 0
Inscription : 07 Mars 2004, 22:35

Message par Valiere » 26 Sep 2004, 18:08

D'accord avec Polo et je complète : l'UDR, anciennement RPR et UMP a toujours rêvé de détruire la FEN, forteresse enseignante afin de pouvoir passer tous ses plans de liquidation de l'école publique...La FEN a éclaté devant l'offensive de la social démocratie qui remetant en cause l'indépendance syndicale voulait un syndicalisme-parti à la britannique.
La FSU s'est constituée sur des bases principielles de lutte contre le démantèlement de l'école publique et pour le maintien d'un cadre laique en référence et en organisation...
Toutes les tentatives de construire au sein de la FEN puis de la FSU des syndicats du privé défendant le caractère propre de fait de leurs établissements ont échoué car c'était une base d'accord et une ligne de défense.
Valiere
 
Message(s) : 0
Inscription : 07 Mars 2004, 22:35

PrécédentSuivant

Retour vers Presse et communiqués

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 6 invité(s)