Pétition adressée aux député-e-s
a écrit :Madame la députée, Monsieur le député,
Vous allez examiner prochainement un projet de loi relatif aux organismes génétiquement modifiés, qui a été adoptée par le Sénat le 23 mars et qui transpose notamment la directive 2001/18/CE relative à la dissémination volontaire d'organismes génétiquement modifiés (OGM).
Considérant :
(1) Que la Charte de l'environnement proclame que « chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé » (art. 1er) ;
(2) Que la consommation de certains OGM entraîne des allergies (hausse de 50 % en Grande-Bretagne), des modifications dans le noyau des cellules de certains organes comme le foie, des réactions immunitaires (dans le cas du Bt), des maladies liées à l'alimentation (doublement aux Etats-Unis), voire dans le pire des cas cause la mort (100 morts dus à la consommation de L-tryptophan aux Etats-Unis) ;
(3) Que les lignées transgéniques sont instables « au fil des générations, instabilité qui rend extrêmement difficile l'évaluation raisonnée des risques résultant de l'utilisation des semences transgéniques sur plusieurs générations » et que la « modification génétique induite sur une variété non transgénique par pollinisation ou de transfert d'un gène modifié au bénéfice d'une bactérie ou d'un champignon, dans l'hypothèse d'essais en plein champ » est « imprévisible » (selon un jugement du tribunal d'Orléans) ;
(4) Que les tests de toxicité n'évaluent pas les effets à long terme, que les méthodes de toxicologie classique ne sont pas pertinentes pour les OGM selon M. Gérard Pascal, ancien président du comité scientifique directeur de l'Union européenne ;
(5) Que dans la plupart des cas l'emploi d'OGM entraîne une augmentation des pesticides – que ce soit par la plante ou par le cultivateur – et des herbicides répandus dans l'environnement, que cela favorise dans les deux cas l'apparition de super-mauvaises herbes ;
(6) Que la culture d'OGM entraîne une stérilité des sols et une réduction de la biodiversité comme le montre le cas du soja OGM en Argentine ;
(7) Que toutes les conséquences de la dissémination et de la consommation d'OGM ne sont pas connues ;
(8) Que la cohabitation des cultures OGM et non OGM est impossible pour certaines cultures, comme le colza (cas du Canada notamment) ;
(9) Que la dissémination d'OGM entraîne des effets irréversibles pour l'environnement, que même les compagnies d'assurance se refusent à assurer, et que la Charte de l'environnement proclame que « lorsque la réalisation d'un dommage, bien qu'incertaine en l'état des connaissances scientifiques, pourrait affecter de manière grave et irréversible l'environnement, les autorités publiques veillent, par application du principe de précaution et dans leurs domaines d'attributions, à la mise en oeuvre de procédures d'évaluation des risques et à l'adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du dommage » (art. 5) ;
(10) Que les dommages et effets secondaires dépassent largement les effets positifs annoncés des OGM ;
(11) Qu'un récent sondage, effectué les 27 et 28 janvier dernier auprès de 1003 personnes par BVA pour Agir pour l'environnement, indique que 78% des Français souhaitent interdire temporairement les OGM afin d’évaluer précisément leurs impacts sanitaires et environnementaux, ce qui montre l'inquiétude – justifiée – de nos concitoyens en la matière ;
(12) Que 750 chercheurs dans le monde demandent que l'on arrête la commercialisation des OGM.
Nous vous demandons, Madame la députée, Monsieur le député, d'inscrire dans ce projet de loi un amendement visant à interdire temporairement, pour une durée d'au moins cinq ans, d'une part, la culture d'OGM en plein champ, et d'autre part, leur commercialisation.
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Pour signer la pétition : http://conseillisme.info/petitions/index.php?petition=3