(logan @ lundi 9 août 2004 à 23:57 a écrit : Ca faisait longtemps :hinhin:a écrit : Les travailleurs russes n'auraient-ils pas pu échanger par-dessus la tête des patrons avec leurs camarades français ou anglais par exemple ? Si les patrons s'opposaient, une grève massive n'aurait-elle pas pu les faire plier ?
Bon juste là dessus : cette phrase est absolument incompatible avec le marxisme.
Une greve générale ne se décrète pas, ce n'ets pas un truc qu'on déclenche sur un claquement de doigt du parti.
Je sais que ça ne se décrète pas, mais un parti révolutionnaire s'il a pour tâche d'être "l'avant-garde du prolétariat" a pour rôle d'agir au sein des masses pour déclencher cette grève générale, comme le parti bolchevik a déclenché l'insurrection d'Octobre 17 par sa capacité à donner une direction... Et si des Thorez & Jouhaux, et autres social-traîtres, peuvent arrêter des grèves comme ils ont fait en 1936, c'est qu'on peut aussi créer l'étincelle qui fera démarrer la grève par la propagande et le militantisme révolutionnaire (surtout que l'I.C. avait une capacité d'agitation très importante pour cela). Mais là c'est hors sujet et c'est un autre débat. Mais en toute logique, si l'on se met à la place des travailleurs de l'époque, je ne vois franchement pas pourquoi ils auraient dit "amen" à leurs patrons et à l'Etat bourgeois pour cesser de travailler avec leurs camarades russes... La grève générale, c'est donc plutôt la bourgeoisie qui l'aurait décrétée en s'opposant au prolétariat et en créant une situation de conflit...
Et en parlant de marxisme, est-ce marxiste de collaborer avec la bourgeoisie étrangère (pour mettre en place la NEP) tandis que l'on réprime les masses ouvrières dans le sang (comme à Petrograd, Moscou, etc. en 1921) ? :headonwall: