L'abolition de l'esclavage.

[com_71]

Par contre cette courte période de la "reconstruction" fut longtemps et encore aujourd'hui, peu ou mal connue, du moins en France.

Je crois que c'est aussi très mal connu aux USA. H. Zinn n'en parle pas, sauf erreur.

[zumbi]

Je reviens en arrière : l'abolition au Brésil, c'est en 1888 (légalement du moins, car au fin fond du pays il a fallu encore un peu de temps pour imposer la loi).

Quand j'étais à Ouro Preto en 1995, un jeune type m'a parlé d'une vieille dame qui vivait dans la colline et qui était née esclave, et qui se souvenait encore des berceuses qu'on lui avait chantées lorsqu'elle était petite, dans une langue angolaise.

Tant que j'y suis je signale à tous ceux qui recherchent des documents sur ces questions le très riche site http://abolitions.free.fr/spip.php?rubrique33, fait pour des professeurs d'histoire mais qui peut être très utile pour des militants.

Enfin, parce qu'on n'en parle jamais en France, le passionnant petit livre de Péret sur la lutte de Palmares au Brésil, ou un "état" d'esclaves marrons a tenu tête aux colons pendant plusieurs décennies.

La Commune des Palmares
Collection "Les archipels du surréalisme" éditions Syllepse

A enseigner comme l'histoire de Spartacus et celle de Toussaint Louverture, il importe de montrer que les esclaves n'ont pas seulement été victimes, il y a eu des résistances individuelles, mais aussi collectives, qui ont même temporairement triomphé !

[com_71]

En vrac, deux liens.


http://forumlo.cjb.net/index.php?showtopic...00&#entry261243

http://forumlo.cjb.net/index.php?showtopic=25379

[artza]

Entre 1833 date du début de l'abolition de l'esclavage dans les îles anglaises des Caraïbes et 1848 ou il fut aboli dans les îles françaises on estime à environ 5000 les esclaves parfois des femmes et des enfants qui s'enfuirent de la Martinque vers Sainte-Lucie.

Tout au long de la période esclavagiste il y eu des rébellions, des évasions individuelles ou collectives.

C'est le plus grand défaut du livre par ailleurs souvent émouvant de B. Stowe, La case de l'Oncle Tom, qui si il traite bien de la barbarie que fut l'esclavage auquel même quelques "bons" maîtres par-ci par-là ne pouvaient rien, qui présente les esclaves que soumis et fatalistes.

[Matrok]

C'est le plus grand défaut du livre par ailleurs souvent émouvant de B. Stowe, La case de l'Oncle Tom, qui si il traite bien de la barbarie que fut l'esclavage auquel même quelques "bons" maîtres par-ci par-là ne pouvaient rien, qui présente les esclaves que soumis et fatalistes.
Hum... J'ai le souvenir de l'avoir lu il y a longtemps, et qu'il y était question d'évasions individuelles favorisées par une certaine forme d'entraide. Mais mes souvenirs ont peut-être étés modifiés par d'autres lectures.

[Crockette]

après la serie "kunta kinte" sur ARTE il y avait un superbe reportage sur l'esclavagisme début 19ème ds le siles caraibes francaises (je crois que cetait la martinique)


et là j'apprends avec stupeur que 6 esclaves avaient décidé d'aller voir le juge de paix pour porter plainte contre leur maitre !!!

mais le maitre l'a mal pris, ila frité ses esclaves et ensuite le grand chef militaire de l'armée republicaine francaise a foutu la pression sur le juge...

mais le juge de paix ne s'est pas laissé impressionné : il a defendu les esclaves en écrivant au gouverneur de l'ile puis au ministre de la metropole...en leur faisant part de l'attitude inhumaine du maitre sur les esclaves (il les frappait voir il les multilait).

après moult rapport de forces politico juridico politiciennes les esclaves ont été affectésau port d'ETAT, ils n'vaient donc plus de maitres...
ben l'ensemble desmaitres de lile ont foutu la pression sur le gouverneur en disant que cetait dégueulasse...
résultat les esclaves se sont cassés par bateau sur une petite ile (ste lucie ?) avec la complicité passive du gouverneur.
c'est vrai qu'à cette époque les esclaves anglais ne l'étaient plus...ds le scaraibes.

je dirais que ça s'ets passé vers 1820 ? 1815 ? je sais plus.

[yannalan]

C'est le plus grand défaut du livre par ailleurs souvent émouvant de B. Stowe, La case de l'Oncle Tom, qui si il traite bien de la barbarie que fut l'esclavage auquel même quelques "bons" maîtres par-ci par-là ne pouvaient rien, qui présente les esclaves que soumis et fatalistes.

Hum... J'ai le souvenir de l'avoir lu il y a longtemps, et qu'il y était question d'évasions individuelles favorisées par une certaine forme d'entraide. Mais mes souvenirs ont peut-être étés modifiés par d'autres lectures.
Oui, il y en a qui s'évadent dans le bouquin, avec l'aide de militants anti-esclavagistes, souvent religieux (quakers, je crois), qui les abritent et les transportent en zone "non-esclavagiste"
L e problème d'oncle Tom, c'est qu'il est chez un "bon" maître et qu'il a un statut privilégié, il hésite à partir.