(LouisChristianRené @ lundi 6 janvier 2003 à 23:30 a écrit :j'avais donné en premier des exemples de gains de productivités dus a l'informatique selon moi
dans les économies des industries culturelles en général
Dans la phase de conception (pour dire vite : au bureau d'étude)
et je donnais des contre exemples ou l'informatique avait uniquement rendu possible une "meilleure" (pour le patron) exploitation du prolétariat
en permettant, en facilitant les délocalisation
en randant plus facile la spéculation mondiale
Est ce plus clair comme ca ?
Sur les "marchandises culturelles" le débat est encore plus compliqué, parcequ'il faut revenir à la définition de marchandise et ça mériterait (vu les discussions actuelles) certainement un autre fil de discussion.
Ta remarque sur les bureaux d'étude est interressante. C'est là, en effet, que je vois les plus grands apports de l'informatique dans la production. Et encore c'est un aspect périphérique de la production. L'ordinateur a permi d'automatiser un certain nombre de calculs et de simulations. Mais l'informatique, à 95%, est utilisée dans les entreprises pour stocker ou échanger des données, pas pour faire des calculs. Et là on s'éloigne vite de la production. Une fois de plus cela ne veut pas dire que tous ces aspects sont inutiles à l'économie, mais l'augmentation de la productivité est une chose précise.
Lorsque l'informatique sert à
organiser le travail, ce n'est pas l'informatique qui modifie la productivité, c'est l'exploitation accrue des travailleurs. A l'image de l'implantation d'une pointeuse : c'est plein d'avantages pour les patrons, mais ce n'est pas la pointeuse elle-même qui permet l'augmentation de la productivité, c'est juste un outil de surveillance et d'administration.
Pour ton exemple de la Ford T, eh bien c'est évident, il y a eu d'énormes gains de productivité en 1 siècle. Mais le débat était justement est-ce qu'ils sont dus au net ou aux progrès des machines outils (pour caricaturer). Relis ce que disait eric bf, il affirmait que le
web avait permi ces progrès, et dans ce que je lis, rien ne m'en convainc... L'informatique, dans un sens plus large, a certainement partiellement contribué (et pour une large part indirectement) à ces gains de productivité. Mais je crois qu'on est loin de l'évidence déclarée au début de ce fil et clamée par les magasines informatiques. Et là je crache complètement dans la soupe : je suis informaticien...
Sur les délocalisations je suis d'accord avec ce que dit pelon.
Sur la spéculation, rien à voir avec la productivité. Mais je n'ai jamais dit que l'informatique n'avait aucun rôle économique.