Certains arguments utilisés dans ce texte me semblent faux :
"
Une doctrine qui pourrait être utile aux exploiteurs"
Voici au contraire ce que répond Sarkozy :
a écrit :
« Quand j'entends nos écologistes parfois dire qu'ils vont faire campagne sur le thème de la décroissance, est-ce qu'ils savent qu'il y a du chômage? Est-ce qu'ils savent qu'il y a de la misère dans le monde? Est-ce qu'ils savent qu'il y a près d'un milliard de gens qui ne mangent pas à leur faim et que la décroissance ça veut dire plus de misère pour tous ces gens-là ? » Nicolas Sarkozy, samedi 28 novembre 2008
L'utilisation de la théorie de la décroissance pour convaincre les pauvres qu'ils peuvent être très heureux voire plus heureux sans consommer, ou en consommant très peu et mieux, supposerait un "capitalisme à consommation réduite". Or, on constate que la consommation de masse est aujourd'hui vitale pour le capitalisme.
Il suffit de voir les capitaux énormes investis dans la publicité, le marketing, le pakaging pour pousser la population à sonsommer. Contrairement à l'époque où seule une mince couche privilégiée consommait des biens de luxe, où une grande partie de la population (la paysannerie) vivait en auto subsistance et où le prolétariat ne consommait que le minimum vital pour renouveler sa force de travail, la consommation de masse est déterminante pour la bonne marche de l'économie capitaliste. Si les classes modestes n'achetaient plus d'écrans plats (comme l'orateur de LO en prête le souhait ardent aux décroissants), les gigantesques usines qui viennent d'être construites à la frontière des deux Corées jetteraient sur le pavé leurs dizaines de milliers de salariés. D'ailleurs, dans cette période de début de crise, la réaction de l'Etat a été, dans de nombreux pays, de subventionner la consommation de voitures neuves pour sauver l'industrie automobile. La propagande de l'Etat n'a pas été "Roulez en vélo" ou "Réparez votre vieille voiture", bien au contraire !
On pourrait multiplier les exemples.
"Relocaliser, une doctrine réactionnaire"Cette affirmation péremptoire mérite pour le moins d'être nuancée. Si certaines relocalisations seraient absurdes, alors qu'une division mondiale du travail s'est, de fait, effectuée ; d'autres pourraient être étudiées pour réduire le coût du transport. Sommes nous certains que fabriquer le dernier Airbus dans une dmei-douzaine au moins de pays différents, dont la Chine, tout de même très éloignée, est la meilleure solution ? Il a fallu construire un bateau spécial en Chine pour transporter les éléments de l'avion !
Donc, seules des études sérieuses menées dans le cadre d'une planification mondiale socialiste pourraient apporter une réponse. Mais, affirmer par principe qu'on ne doit rien relocaliser est tout aussi absurde que de prétendre le contraire.
L'argumentation déployée me semble discutable sur de nombreux autres points. De plus, même si l'auteur convient que les théories des décroissants sont nombreuses et confuses, il a visiblement choisi de polémiquer avec certaines des idées les plus caricaturales, voire grotesques.
Il reste évidemment que nous sommes bien d'accord sur des questions de fond :
-La décroissance s'attaque aux effets et non aux causes
- La décroissance est une théorie utopique et réformiste.
-Seule la révolution communiste pourra venir à bout des (vrais) problèmes soulevés par les décroissants et les écologistes.