La nécessité d'un parti politique pour la classe ouvrière n'a pas germé par hasard, dans des cerveaux en roue libre, mais est issue des nécessités même des luttes de la classe ouvrière, des expériences et des défaites.
Les lourdes défaites des travailleurs d'Allemagne en 1919, en 21, en 23 et sans combat en 33 sont dues à quoi, au fait qu'il y avait trop de partis ou au fait qu'il manquait une direction révolutionnaire à ce parti ?
En Espagne en 36, 37 c'est du pareil.
Imagine-t-on Octobre 17 et la fin victorieuse de la guerre civile sans parti ?
Une classe ouvrière sans parti à elle et digne d'elle qu'est-ce que c'est pas grand chose.
On devrait tous être bien placés pour comprendre ça mais apparement c'est pas le cas.
La confiance. Dans la vie la confiance ça se gagne, ça se mérite, ça se perd aussi.
C'est cette confiance qui génére un patriotisme de parti sain parceque fondé de parti ou d'organisation.
Sans confiance entre les militants du parti il n'y pas de discipline possible et on peut faire n'importe quoi y compris aller baver dans la presse jaune sur son parti ou ne pas participer à une campagne décidée et se réjouir de l'échec. C'est écoeurant.
Sans confiance même la démocratie c'est du bidon
Et puis avant d'être une confiance dans des hommes forcément faillibles ou changeants c'est de la confiance dans le programme du parti qui lui non plus ne sort de n'importe où.
La méfiance vis-à-vis du parti au bout du compte c'est la méfiance vis-à-vis de la lutte collective de son organisation et de la classe ouvrière organisée elle-même.
On dira tirons les leçons de la social-démocratie, de l'anarcho-syndicalime et du stalinisme.
Oui tirons les mais certainement pas dans le sens de l'individualisme sceptique qu'il faut bien appeler petit-bourgeois.
Quelqu'un a opposé la fidelité à la classe à la fidélité au parti et s'est sans doute cru très fort.
Il ne disait qu'une ânerie!
En dehors d'une politique, d'un programme, d'un parti, d'un drapeau tout ça c'est la même chose ça se tient, il n'y a pas de fidélité à la classe qui tienne. Au nom de quoi et pourquoi et comment peut-elle tenir?
a écrit :(...)des individualistes qui sous le drapeau de l'autonomie de tout ce qu'on voudra : province, ville, syndicat, organisation, journal, défendent invariablement leur propre individualisme petit-bourgeois contre le contrôle, la responsabilité et la discipline (...) voilà le terrible poison du mouvement ouvrier français(...) Trotsky.