Discufred : nous ne parlons pas de la même chose. Tu parles de l'>, alors que ce que je voudrais (et nous avons tous un peu, je crois, cette prétention,

) le "front des extrèmes" contre les partis de gouvernement, c'est que je pense que cet amalgame risque de se produire dans la tête de bien des électeurs ouvriers au soir des résultats.
Pour en revenir au texte de Trotsky, quand il déclare
a écrit :de quel " acte " s'agit-il dans le cas donné ? Il s'agit de poser une petite croix dans une case d'un papier officiel, et l'addition de ces petites croix prolétariennes ne peut être faite, de sorte qu'il est même impossible de savoir si c'est une croix prolétarienne ou une croix gammée.
, il se pose le problème en militant de la cause ouvrière.
De même, pour prendre un cas historique de moins de 2 ans, quand la LCR a appellé ses electeurs à "battre Le Pen dans les urnes", nous avons répondu "il sera impossible de savoir si on aura affaire à un vote contre Le Pen ou un vote pour Chirac, donc la seule solution est de voter blanc".
Je crois que je ne suis pas complètement d'accord avec M. Monnier sur le caractère de plébiscite qui serait attaché plus ou moins fatalement aux référendums. Il me faut encore travailler la question, notamment lire les textes de Barta, mais il me semble que quand tu dis "c'est De Gaulle qui a donné aux referendums un caractère plébiscitaire", tu réduit un peu le problème. De Gaulle a ouvertement mis en balance sa démission et le vote non au referendum, mais je pense qu'au delà de ce que dit subjectivement l'homme, le parti ou le gouvernement qui organise un referendum, il y a ce qui se passe objectivement dans les têtes.
Dans tous les référendums, dans le cadre de la démocratie bourgeoise, les travailleurs auront le reflexe de se saisir de la question pour mettre une claque à celui ou ceux qui l'auront posée. Ce phénomène est, je crois, forcément présent, de manière plus ou moins accusée.
Ce qui ne veut pas dire que du point de vue des révolutionnaires, il soit automatiquement contre-indiqué de participer. Il faut peser les avantages et inconvennients.
Encore une question : y a-t-il eu dans l'Histoire des référendums des situations où des partis communistes révolutionnaires aient appellé à participer ?