Lol,
Tout d'abord, pour ce qui est du "travail de masse", je crois que personne ici ne le refuse, au contraire. Tout dépend ce qu'on appelle "travail de masse" : j'ai tendance à penser que s'adresser à un maximum de travailleurs, lors d'une diff à la sortie d'une usine, y compris à des travailleurs peu ou pas politisés, c'est plus du "travail de masse", que d'intervenir lors de réunions d'un petit milieu "contestataire de gauche".
Ton argumentation sur le nationalisme quebecois est bizarre je trouve. Comme toi je suppose, je n'ai jamais milité au Quebec (je n'y suis d'ailleurs jamais allé) et je serais donc incapable de dire à quel point les travailleurs sont influencés par le nationalisme. Mais je te rappelle qu'il n'y a pas si longtemps, la classe ouvrière française et en particulier les militants ouvriers étaient fortement influencés par le stalinisme : fallait-il alors renoncer à combattre le stalinisme ?? Et s'adresser aux travailleurs du Québec n'est-ce pas aussi s'adresser aux travailleurs anglophones (12% de la population de Monréal est anglophone) et aux travailleurs immigrés ??
Au delà, je voudrais te poser une question : dans bien des pays, les sections du SUQI participent à la construction de "partis contestataires de gauche" ou "à la gauche de la gauche". Quel bilan en tirez-vous ? Il y a-t-il un exemple de pays où cela aurait permis à un groupe trotskiste d'avoir une influence sur la classe ouvrière ? De mener des grèves importantes par exemple ? De construire un parti révolutionnaire qui aurait une certaine influence ?