banques: grève illimitée

Dans le monde...

Message par ravine chien » 21 Déc 2003, 14:06

à partir de lundi, les employés des banques de l'association française des banques (BNP, BFC,Société générale,BDAF) seront en grève reconductible pour faire pression sur l'AFB. le 31 décembre prochain est la date d'expiration des conventions collectives locales et les salariés du secteurs passerons à la convention nationale. sous couvert d'ouverture de nouvelles négociations , l'AFB propose de ne pas négocier avant le 31 décembre, d'attendre la mort des 3 conventions collectivesactuelles.
c'est la suppression de la prime à la vie chère (40% du salaires) dont il est question et si ce secteur tombe c'est l'ensemble des autres secteurs du privé puis du public qui tomberont par la suite.
ravine chien
 
Message(s) : 0
Inscription : 17 Mars 2003, 14:50

Message par ravine chien » 16 Jan 2004, 03:46

juste pour signaler que la grève continue dans les banques affiliées à l'afb (nous entrons dans la 4ème semaine) qui propose une date pour négocier à condition que les salariés reprennent le travail. ces derniers n'ont aucunement l'intention de se laisser mener par le bout du nez , les échanges avec l'afb se font par voix judiciaire: plainte de l'afb contre les salariés en raison du blocage du fonctionnement des banques et plainte des salariés contre l'afb en raison de la non application de la convention collective du secteur... à suivre


voilà le dernier article de combat ouvrier

a écrit :Les travailleurs des banques ont raison: la seule bonne réponse aux attaques des banquiers c’est la lutte gréviste
Les travailleurs des banques membres de l’AFB (association française des banques) sont en grève depuis plus d’une semaine sur les trois territoires de Guadeloupe, Martinique et Guyane.
Ils se battent contre le projet de l’AFB de revenir sur certains points de la Convention collective locale. En particulier, des journées de congé seront supprimées, des primes diverses, dont la prime d’ancienneté, seront également supprimées, la grille d’avancement sera revue de façon défavorable aux salariés.
Au total, cela représente une baisse individuelle de salaire très importante pour chaque salarié. Et collectivement, ce serait un recul global pour les salariés des banques, si le plan de l’AFB était appliqué.
Les banquiers se livrent donc à une véritable agression contre le niveau de vie des salariés des banques.
C’est d’autant plus injuste que les résultats économiques de toutes ces dernières années sont très bons pour les banques AFB. La BNP ne cesse de faire des profits et de distribuer des dividendes importants à ses actionnaires et d’investir, dans le monde entier, dans différentes opérations financières. Aujourd’hui, elle est classée première banque de France et troisième entreprise «la plus profitable» (sur 1000!), jugée donc pour son efficacité à produire du profit!
Mais bien sûr, pour ces gens là il suffit qu’il y ait une diminution des bénéfices réalisés, même légère, que les résultats de 2003 soient moins bons que 2001 ou 2002, pour qu’ils se mobilisent, afin de rassurer les actionnaires! Il faut alors «diminuer les frais de production»!
Et dans ces cas là, c’est sur les salariés qu’ils vont faire des ponctions ou réaliser des économies. Certains patrons le font en licenciant, L’AFB a jugé préférable, pour son image, de revenir sur des avantages acquis depuis des années et de manipuler les grilles de salaires, de supprimer des primes ici ou là pour réaliser des économies. Encore une fois, c’est sur la partie la moins bien pourvue en revenus, les salariés, que les patrons veulent faire leurs économies. Il ne leur serait pas venu à l’idée de diminuer les revenus insolents, indécents de ses hauts dirigeants, comme ces Pébereau, Baudoin Prot, Hoenn et autres «mandataires sociaux» comme François-Poncet et Cie. Ces gens ont individuellement des salaires, des avantages en tous genres, qui leur procurent des revenus annuels se chiffrant en millions d’euros. Une bande de parasites regroupés dans les conseils d’administration, à un titre ou un autre, bénéficie de jetons de présence, d’actions (stock-options), voitures et autres avantages… L’AFB soigne particulièrement quelques centaines de «jeunes cadres» prometteurs. Elle leur accorde toutes sortes de gratifications pour en faire des serviteurs zélés et dévoués demain.
Ce n’est pas sur l'argent qui va à tous ces parasites et à leurs serviteurs que les patrons des banques veulent économiser, mais sur les salariés. Alors ceux-ci ont bien raison de lutter pour les en empêcher. Un tel cynisme, une telle injustice sont inacceptables. Ces patrons et leur cour de parasites, plus vils que des proxénètes, font la guerre aux travailleurs qui les enrichissent. Il faut évidemment leur barrer la route.
Les salariés des banques doivent pouvoir compter sur la compréhension et le soutien de tous les salariés. Car si le plan de l’AFB passe sans difficulté, ce sont d’abord tous les autres groupes bancaires qui vont s’en prendre, eux aussi, à leurs salariés.
Et l’exemple servirait pour d’autres patrons qui estiment que les travailleurs ont une part encore trop importante dans la répartition des «fruits de la production»!
Voilà donc les patrons du privé qui prennent le relais des attaques que mène le gouvernement Raffarin depuis le début de cette année. Il y en a eu contre les travailleurs de la Fonction publique, mais aussi contre toutes les couches laborieuses, avec les retraites, avec le RMA, avec l’augmentation du forfait hospitalier, avec les diminutions de remboursement de médicaments, etc.
Alors les travailleurs des banques ont plus que raison de ne pas se laisser dépouiller sans combattre par les banquiers. Nous tous, ailleurs, avons aussi bien des raisons de nous mettre en colère.
En tout cas, choisissons notre camp, soutenons les grévistes des banques AFB agressés par les patrons banquiers!
ravine chien
 
Message(s) : 0
Inscription : 17 Mars 2003, 14:50

Message par ravine chien » 16 Jan 2004, 03:55

toujours dans combat ouvrier
a écrit :Guyane, Martinique, Guadeloupe; Soutenons les salariés des banques AFB en lutte
La grève des travailleurs des banques affiliées à l’AFB (Association française des banques) commencée le 22 décembre dernier va entrer dans sa troisième semaine. Au 6 janvier, tous les établissements étaient fermés. Cette grève concerne la BFC, BNP-PARIBAS, BDAF et la SGBA et touche la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane. Le mouvement est très suivi et malgré toutes les tentatives d’intimidation de la direction, les grévistes restent très déterminés.
Dès le lundi 29 décembre la direction de la BNP faisait intervenir la police pour ouvrir les bureaux à BNP Rénovation. Mais malgré la présence des forces de l’ordre, les bureaux sont restés fermés au public et seulement quelques non-grévistes sont entrés sous les quolibets des grévistes.
C’est la BNP qui se montre la plus acharnée contre les grévistes. Il faut savoir que l’AFB est dirigée par le PDG de BNP-PARIBAS. Rien ne justifie sur le plan économique l’attaque subie par les travailleurs. La BNP a réalisé en 2002 un bénéfice de plus de 3 milliards d’euros.
Tous les travailleurs ont intérêt soutenir les grévistes. C’est en ce sens que ces derniers appelaient à un meeting mercredi 7 janvier à 18H30 devant le siège de la BNP à Pointe-à-Pitre


a écrit :Grève des banques: huissiers, tribunaux, armes des patrons banquiers
Dès le début de la grève, les directions de la BNP, de la BDAF puis ceux de la BFC ont assigné en référé tous les responsables syndicaux pour « entrave au travail des non-grévistes ». En pleine période de fêtes, il s'est trouvé un juge pour suivre les demandes des patrons banquiers et condamner chacun des grévistes jugés à payer 150 euros par jour. La CGTG a également été condamnée à payer chaque jour 800 euros pour la BNP et autant pour la BFC.
Les patrons ont tenté d'affaiblir le mouvement en utilisant la Justice. Il n'en a rien été. Notons qu'aucun des huissiers de Pointe à Pitre pourtant tous contactés par les grévistes n'a accepté de travailler pour eux. En Martinique au même moment qu'en Guadeloupe, les déclarations d'un huissier ont compté lors de l'assignation des grévistes au tribunal par la BNP. Elle a été déboutée.
Ajoutons que les patrons banquiers qui n'arrêtent pas de pleurnicher sur leurs difficultés paient chaque jour des huissiers 1545 euros du matin au soir.
ravine chien
 
Message(s) : 0
Inscription : 17 Mars 2003, 14:50

Message par ravine chien » 21 Jan 2004, 02:48

Les pseudo-négociations qui avaient débutées vendredi dernier ont été rompues samedi lorsque les deux membres de l’AFB ont signifié qu’ils n’étaient pas mandatés par paris pour discuter sur le fond du dossier. Afin de briser les piquets de grèves devant les établissements bancaires, le préfet de martinique a envoyé dès lundi les forces de l’ordre, ce qui a permis aux directeurs d’agences de rentrer avec quelques collaborateurs dans les établissements. Des haies de policiers ont été formées pour laisser rentrer les non-grévistes qui ont à leur tour refusé d’accéder à leur poste de travail en raison de la présence policière. La lutte continue
ravine chien
 
Message(s) : 0
Inscription : 17 Mars 2003, 14:50

Message par ravine chien » 30 Jan 2004, 03:35

dans combat ouvrier


a écrit :Solidarité avec les employés de banques en grève
La grève commencée le 22 décembre dernier en est à sa cinquième semaine et l’AFB continue à faire la sourde oreille. Mais la mobilisation des grévistes ne faiblit pas.
Mercredi 14 janvier des barrages ont été érigés dans Jarry. Les grévistes ont distribué des tracts à la population expliquant les raisons de leur grève. Il y a eu un embouteillage monstre à Jarry et une perturbation importante car personne ne pouvait circuler. Mais dans l’ensemble la population soutenait les grévistes. Les forces de l’ordre sont venus lever les barrages vers 9h du matin mais la circulation n’est revenue normale qu’en fin de matinée.
L’AFB avait proposé une rencontre le 20 janvier en Guyane. L’intersyndicale des banques lui avait écrit pour proposer une date plus proche en Guadeloupe. Finalement l’AFB faisait savoir qu’elle serait en Guadeloupe le vendredi 16 janvier et une rencontre était prévue à 17h au WTC à Jarry (World Trade Center).
Environ 200 grévistes se sont rassemblés au WTC pour soutenir la délégation de l’Intersyndicale Guadeloupe, Martinique et Guyane. Toute la nuit la mobilisation a continué et c’est au son du tambour que les grévistes attendaient le résultat des discussions. Après 10 heures de négociations, à 4h du matin, les représentants de l’AFB signaient un document où ils reconnaissaient l’existence des conventions collectives locales. Rendez-vous était pris pour la suite des négociations le samedi après midi à la CCI de Pointe-à-Pitre.
Le samedi après-midi les grévistes se sont également mobilisés durant les négociations. Après une heure de discussion, il y eut une suspension de séance car les représentants de l’AFB dirent ne pas avoir de mandat pour continuer les négociations. En fait ils refusaient de s’engager par écrit à maintenir les avantages acquis. Les discussions reprirent et vers 20h30, la délégation de l’AFB quitta la table des négociations et décida de s’en aller. L’Intersyndicale n’a pu que constater que les représentants de l’AFB protégés par la police présente sur les lieux s’enfuyaient comme des malfaiteurs. Ces messieurs reprirent l’avion le soir même pour Paris sous prétexte qu’ils n’avaient pas de mandat.
Ce mépris des dirigeants de l’AFB n’a pas découragé les grévistes. Bien au contraire ils ont décidé de durcir le mouvement. Dès mardi 20 janvier, un rassemblement était prévu devant la BNP Rénovation pour une manifestation dans les rues de Pointe-à-Pitre.
L’attitude de l’AFB a eu comme résultat de rapprocher les non grévistes de la BNP des grévistes. Et ces derniers décidaient de ne pas ouvrir les agences.
Dans les jours qui viennent d’autres actions sont prévues car les grévistes n’ont pas l’intention de rester les bras croisés en attendant le retour de ces messieurs de l’AFB venus faire un petit tour en Guadeloupe pour faire semblant de négocier.
N’oublions pas qu’il s’agit de revenir sur des avantages acquis. L’AFB avait déclaré dans la presse qu’elle ne revenait sur aucun avantage acquis. Mais c’est précisément sur ce problème que les négociations ont été interrompues. Si le plan scélérat de l’AFB passe, les capitalistes n’hésiteront pas à suivre leur exemple pour s’attaquer à bien des travailleurs du public comme du privé.
Plus que jamais la grève continue et il est aussi de l’intérêt l’ensemble des travailleurs de soutenir les grévistes.





a écrit :

Martinique
Gréve des banques. Préfet et patrons ridiculisés
En Martinique le Préfet Michel Cadot jugea qu’il était temps de faire intervenir la police. Dans une déclaration à la presse il indiqua qu’une décision du tribunal depuis plusieurs semaines déjà avait déclaré illégal le campement du piquet de grève devant l’établissement de l’avenue des Caraîbes.
Ainsi, lundi au petit matin, plusieurs cars de police quadrillaient le pâté d’immeubles où se trouve la BNP et à chaque extrémité de la rue Lazare Carnot qui est la rue d’accès aux bureaux de la banque un cordon de police empêchait la libre circulation des passants.
Mais tout ce déploiement de force ne servit à rien car au moment de regrouper les volontaires à l’escorte, les flics ne trouvèrent pas preneurs. Aucun des non grévistes n’accepta d’entrer dans la banque encadré d’un cordon de policiers. Ils préférèrent écouter les interventions des grévistes qui les exhortaient à ne pas travailler sous protection policière, et à rentrer chez eux.
Seuls les hauts cadres de la banque franchirent le pas de la porte de l’immeuble. Eux qui disent n’avoir aucun pouvoir pour discuter et que tout se décide à Paris, devaient se sentir étouffer de honte sous les sarcasmes et le roulement incessant des tambours des grévistes.
Le coup de force du Préfet et des patrons de l’AFB se voulait être fait pour la mise sous contrôle du mouvement de grève. Il n’a pas abouti. Et si cette première tentative a échoué c’est bien parce que les grévistes ne sont pas restés les bras croisés. Ils ont su renforcer leur mobilisation et avec détermination, ils ont fait reculer l’agression. Cette détermination, ils en auront besoin pour les jours à venir


depuis un médiateur a été nommé par la ministre des colonies, mais les salariés exigent toujours la prorogation des conventions collectives locales avant toute reprise du travail. un meeting de soutien aux employés des banques mais également du marouba (hotel qui ferme et licencie 84 personnes) a eu lieu mercredi soir, mais il n'y avait pas grand monde.
ravine chien
 
Message(s) : 0
Inscription : 17 Mars 2003, 14:50

Message par ravine chien » 02 Fév 2004, 20:55

on en est à la 7ème semaine de grève et les banques sont toujours fermées, l'afb continue de ne pas répondre aux revendications des travailleurs, maintien de la convention collective, indemnisation des jours de grèves . ces travailleurs sont malheureusement isolés du reste de la population, mais leur détermination reste forte.
ravine chien
 
Message(s) : 0
Inscription : 17 Mars 2003, 14:50

Message par ravine chien » 09 Fév 2004, 03:10

le dernier article de combat ouvrier, la situation est toujours bloquée et la 8 semaine de grève va débuter
a écrit :Martinique
La lutte des employés des banques continue
Après 6 semaines de grève des employés des banques de l’AFB, la direction du groupe ne veut toujours pas négocier avec l’Intersyndicale des salariés, elle joue le pourrissement du mouvement. Les employés des banques ne se laissent pas impressionnés et à ce jour, ils continuent leur lutte.
Rappelons que la direction de l’AFB cherche par tous les moyens à réduire le pouvoir d’achat de leurs salariés en voulant leur enlever à tout prix les quelques avantages dont ils bénéficient. Notamment les 40 % de vie chère et la convention collective locale qui est plus avantageuse que celle de France.
Cette politique est une stratégie délibérée du patronat et du gouvernement à ses ordres. Ils veulent tout d’abord commencer par réduire les salaires des fonctionnaires ou des organismes bancaires, pour ensuite chercher à réduire encore plus l’ensemble des revenus, directs ou indirects, allant à la classe ouvrière.
Alors, pour freiner l’élan de ces messieurs, le samedi 24 janvier une Intersyndicale, regroupant la plupart des organisations syndicales de Martinique a appelé à une manifestation de solidarité dans les rues de Fort de France. Un peu plus de 200 manifestants étaient présents.
Tout le long de la manifestation, on pouvait entendre des slogans comme : «Ne touchez pas à notre retraite, Solidarité avec les employés des banques» ; ou encore «Non au licenciements à l’hôtel Marouba…»
Ensuite, les représentants des organisations syndicales présents à cette manifestation ont pris à tour de rôle la parole, dénonçant les attaques incessantes du patronat et du gouvernement, appelant la population à continuer à apporter sa solidarité aux grévistes. D’ailleurs, au cours de plusieurs émissions de radio, des éditeurs avaient pris la parole sur cette grève. Ils ont profité pour apporter leur solidarité au mouvement. Un meeting a également été tenu à la mutualité mercredi 28 janvier par l’Intersyndicale pour les mêmes raisons.
En tout cas, plus d’une personne trouve méprisant le comportement de la direction de l’AFB. Cette dernière cherche par tous les moyens à faire céder les employés en lutte sans qu’ils n’obtiennent rien.
Comme l’a dit un des représentants de la CGTM, «il faut continuer à apporter notre solidarité. Mais ce que craint le patronat et le gouvernement, c’est que l’ensemble de la classe ouvrière manifeste son mécontentement face à l’intransigeance de l’AFB et impose à cette dernière de véritables négociations qui soient favorables aux salariés. Et il faudra un jour arrivé là».
ravine chien
 
Message(s) : 0
Inscription : 17 Mars 2003, 14:50

Message par ravine chien » 13 Fév 2004, 18:34

la grève continue, les pseudo-négociations sont rompues, la direction de l'afb considère que les discussions avec l'intersyndicale sont sans issues et qu'elle ne les poursuivra pas. la direction juge impérative la réduction des coûts de gestion.
la détermination des salariés reste grande et les employés du crédit agricole et de la caisse d'épargne se mettent à leur tour en grève par solidarité avec les employé de l'afb et aussi pour des revendications salariales.

article dans LO
a écrit :Antilles - Guyane : La grève des employés de banque continue

--------------------------------------------------------------------------------

Lundi 9 et mardi 10 février dans la matinée, les grévistes des banques des Antilles et de Guyane ont haussé le ton, face à l'intransigeance des patrons de l'AFB (Association française des banques). Le lundi 9, ils ont refusé d'obtempérer aux sommations des forces de police massées devant le siège de la BNP à Pointe-à-Pitre, qui voulaient les écarter. C'est alors que les policiers ont chargé et ont lancé des grenades lacrymogènes.

Après quelques échauffourées, les grévistes et des manifestants qui les soutiennent ont ensuite manifesté bruyamment dans la rue principale, au milieu des tirs de grenades lacrymogènes. Des poubelles et autres détritus ont été renversés au milieu de la chaussée. Les commerçants ont fermé leurs rideaux. Et pendant une bonne partie de la matinée c'est la police qui entravait la circulation en barrant l'accès de cette rue principale. Les délégués syndicaux qui se trouvaient en négociation avec le médiateur revenu de Paris ont alors quitté la table pour venir soutenir leurs camarades aux prises avec la police. Puis les grévistes sont revenus devant la BNP pour attendre la sortie des non-grévistes, des cadres et des chefs qui sortaient sous protection policière. Ces derniers, peu fiers, tête baissée, ont dû affronter les quolibets et les sarcasmes des grévistes. Et c'est aux cris de "maco" (en créole: lèche-bottes, petit rapporteur) qu'ils ont dû parcourir la distance les menant jusqu'à la rue.

Le soir, l'assemblée générale des grévistes a rassemblé beaucoup plus de monde que d'habitude au siège de la CGTG, environ 80 employés.

Le lendemain matin, mardi, des barrages de pneus enflammés, de carcasses de voitures, de poubelles étaient disposés un peu partout sur les routes, surtout autour de Pointe-à-Pitre. Le siège de la BDAF (Banque des Antilles françaises) a subi un début d'incendie.

Ces incidents sont provoqués par l'attitude méprisante des patrons de l'AFB, qui ne veulent rien céder et refusent y compris les concessions faites par les grévistes. Rappelons que ces derniers réclament le maintien de la convention collective Antilles-Guyane, plus avantageuse pour eux que la convention collective nationale que l'AFB veut leur imposer. Ils réclament le maintien des avantages acquis, comme par exemple la prime de vie chère de 40% et d'autres dispositions que l'AFB veut faire disparaître. Et maintenant ils exigent le paiement des jours de grève, ce que l'AFB refuse catégoriquement.

Un appel à la grève a été lancé pour le mercredi 11, en Guadeloupe, dans les deux banques qui ne font pas partie de l'AFB, le Crédit agricole et la BRED; d'autre part une réunion de toutes les confédérations syndicales et fédérations départementales est prévue afin d'envisager les formes de soutien aux employés de banque en grève.

La grève se poursuit en Martinique et en Guyane. Dans les trois départements, les grévistes en sont à leur huitième semaine de grève et, comme on le constate, la détermination est loin de faiblir.
ravine chien
 
Message(s) : 0
Inscription : 17 Mars 2003, 14:50

Message par ravine chien » 17 Fév 2004, 23:11

la neuvième semaine de grève commence, les négociations sont au point mort
les salariés de l'afb ont bloqué pour la journée la SATA(société de traitement des chèques pour l'ensemble des banques de l'île).
les salariés municipaux à l'initiative de la cgtm, ont apporté leur soutien aux salariés de l'afb en effectueant une opération molokoï à fort de france.
le tribunal des référés de guadeloupe a jugé irrégulière la dénonciation de la convention collective locale par l'afb, mais à la martinique, comme en guyanne cette dénonciation reste légale. les salariés en guadeloupe restent solidaires et continuent la grèves dans le secteur. les salariés sont aujourd'hui dans une situation de solidarité antilles guyane et inter professionelles qui gêne le patronat.
les commerçant se plaignent du manque à gagner, les ventes ont chuté dans les secteurs autres que alimentaires de plus de 30%. la lutte continue.
ravine chien
 
Message(s) : 0
Inscription : 17 Mars 2003, 14:50

Message par com_71 » 17 Fév 2004, 23:15

(ravine chien @ mardi 17 février 2004 à 23:11 a écrit : une opération molokoï
C KOi ?
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
Avatar de l’utilisateur
com_71
 
Message(s) : 6381
Inscription : 12 Oct 2002, 00:14

Suivant

Retour vers Actualités internationales

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 2 invité(s)