La LCR maintient le cap

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Extrême gauche
La LCR maintien le cap

Port-Leucate (Aude), envoyé spécial.

La LCR n’en démord pas : malgré la " gamelle " vécue aux élections régionales et européennes, Olivier Besancenot a réaffirmé un " cap maintenu " en cette rentrée, lors du meeting organisé, vendredi, au cours des Journées d’été de son parti. Le porte-parole de la LCR refuse de voir dans la claque électorale la fin du " cycle politique ouvert, selon lui, en 1995 ", qui avait plutôt souri à l’extrême gauche jusqu’au printemps dernier.

Si Olivier Besancenot concède bien quelques " faux pas " dans la campagne menée en duo avec Lutte ouvrière, la défaite est imputée essentiellement à la " dégradation du rapport de forces social ", qui aurait favorisé un " vote utile " pour le PS au détriment des listes LO-LCR. Une conjoncture qui aurait interdit à " la rupture entre le PS et les couches populaires ", selon la LCR, de " se manifester " en faveur de ses candidats.

Mais pour Olivier Besancenot, pas de doute, " le mouvement social va continuer à regarder dans notre direction ". En témoigne, selon l’ex-candidat à la présidentielle, le " bon accueil " des campagnes de la LCR sur le terrain.

Et à défaut de trouver la concrétisation de cette sympathie dans les résultats électoraux, le parti trotskiste compte bien instrumentaliser la campagne pour le non au référendum sur la Constitution européenne. Quitte à en tordre quelque peu les termes, pour lui faire faire la démonstration " qu’une autre gauche est nécessaire ", comprendre une gauche qui consomme sa rupture avec les partis de " la gauche plurielle ".

Comme les camps ne sont pas encore clairement définis, l’exercice est forcément compliqué. Alors, Olivier Besancenot prend les devants, en assortissant son refus de la Constitution de celui de " participer à des exécutifs " qui ne pourront qu’appliquer, dans l’esprit du porte-parole de la LCR, le traité " que nous refusons aujourd’hui ". Une stratégie qui conduit à se désolidariser par avance du PS ou des Verts, dont la position n’est pas encore arrêtée, mais aussi du PCF, qui appelle, de son côté, toute la gauche à s’unir pour construire un rassemblement majoritaire du non. Mais qu’en sera-t-il du partenariat de la LCR avec Lutte ouvrière, qui a appelé à l’abstention lors du référendum sur Maastricht en 1992, et qui hésite à s’abstenir à nouveau sur la Constitution Giscard ? La direction de la LCR est, étrangement, restée muette sur ce point.

Sébastien Crépel

 

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Mais qu’en sera-t-il du partenariat de la LCR avec Lutte ouvrière, qui a appelé à l’abstention lors du référendum sur Maastricht en 1992, et qui hésite à s’abstenir à nouveau sur la Constitution Giscard ? La direction de la LCR est, étrangement, restée muette sur ce point.

Ils en sont encore à reprocher l'abstention de LO sur Maastricht ??? :headonwall: