Manifestation ce soir a berlin

[gipsy]

POur ceux qui lisent l'allemand

Berlin  Montag, 16. August 2004

Heute erste Montagsdemo gegen Hartz IV in Berlin
Verkehrsbehinderungen in Mitte und Kreuzberg

Mehr als zehntausend Menschen erwarten die Organisatoren heute zur ersten Berliner Protestdemonstration gegen die Zusammenlegung von Arbeitslosen- und Sozialhilfe (Hartz IV).

Um 17 Uhr beginnt die Demonstration unter dem Motto "Protest gegen Hartz IV" auf dem Alexanderplatz an der Weltzeituhr. Über Alexander-, Brücken- und Heinrich-Heine-Straße, Moritzplatz, Oranien-, Koch- und Wilhelmstraße sowie Anhalter Straße geht es bis zum Willy-Brandt-Haus.

Die zweite Veranstaltung, "Hartz IV muss weg", wurde von der GEW angemeldet und beginnt um 18 Uhr. Vom Alexanderplatz/Grunerstraße geht es über Mühlendamm, Gertraudenstraße, Leipziger und Wilhelmstraße zur SPD-Zentrale. Die Polizei warnt vor Verkehrsbehinderungen.

Berlins Sozialsenatorin Heidi Knake-Werner (PDS) erwartet keine Rücknahme der umstrittenen Arbeitsmarktreform Hartz IV. "Es ist schwer für die Regierung, jetzt zurückzurudern", sagte Knake-Werner in einem Gespräch mit der Presseagentur dpa. "Beides wird immer zu Kritik führen, auch die Rücknahme. Dann würde die Bundesregierung sich nicht nur handwerkliche Fehler vorwerfen lassen müssen, sondern auch Unentschlossenheit und Unbedachtheit. Das halte ich für ganz, ganz kompliziert."

Knake-Werner wies Kritik am Verhalten ihrer Partei beim Streit um die Arbeitsmarktreform zurück. Die PDS habe das Gesetz immer deutlich abgelehnt und daher sei es jetzt nur konsequent, zu protestieren. Für sie als Sozialsenatorin sei es aber genauso wichtig, im Interesse der betroffenen Menschen bei der Umsetzung die Spielräume zu nutzen, sagte Knake-Werner.

Die PDS-Regierungsvertreter in Berlin und Mecklenburg-Vorpommern hätten frühzeitig Widerstand geleistet. Die rot-roten Koalitionen hatten sich bei der Abstimmung im Bundesrat enthalten. Koalitionskrach zwischen SPD und PDS sei in Berlin wegen dieses Themas nicht zu befürchten.

C'est ce soir, j'y vais je vous en donnerai des nouvelles.

[Urriko]

Pour celles et ceux qui comme moi ne parlent pas allemand, voici un article repris du site de RFI en attendant de nouvelles info de la part de Gipsy.

Chronique Europe du 19/08/2004

Gerhard Schröder persiste dans sa volonté de réformes

Pas question de reculer pour Gerhard Schröder confronté à un mouvement social qui s'amplifie de semaine en semaine. Chaque lundi depuis le début du mois des manifestants toujours plus nombreux se rassemblent surtout dans l'ex-RDA pour critiquer le dernier volet du plan Hartz. Du nom de l'ancien directeur du personnel de Volkswagen mandaté par le chancelier pour réformer le marché du travail. Tout un symbole puisque la firme automobile, celle qui construisait des voitures pour le peuple comme son nom l'indique, a été porteuse pendant des années du miracle à l'allemande. C'est chez elle aussi qu'a débuté la baisse du temps de travail. Et c'est donc le responsable de sa politique sociale qui démantèle en partie aujourd'hui l'Etat-providence.

Le message passe mal, très mal même auprès des principaux intéressés. Et le feu qui couvait a pris de l'ampleur quand les chômeurs de longue durée ont reçu le mois dernier un formulaire à remplir leur demandant de détailler la superficie de leur logement, la marque de leur voiture ou l'épargne de leurs enfants. De quoi vérifier qu'ils avaient bien droit aux allocations dont le montant et la durée de versement sont par ailleurs revus à la baisse. C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase après l'entrée en vigueur d'autres mesures qui demandent aux Allemands de mettre la main à la poche pour leurs dépenses de santé et leurs retraites.

Le rejet prévisible de cette purge administrée pour refaire de l'Allemagne un pays compétitif et capable d'assumer l'effondrement de sa démographie est donc en train de monter en puissance. Pour l'affronter le chancelier se retrouve aujourd'hui bien seul. L'opposition chrétienne-démocrate, qui a voté la loi telle quelle, à défaut de pouvoir la durcir encore, ne parvient pas à retenir toutes ses troupes. Certains barons de la CDU, notamment dans les Länder appelés à voter en septembre, joignent leurs critiques à celles des ex-communistes. Une alliance contre nature mais qui peut se révéler payante d'un strict point de vue électoral à court terme. Gerhard Schröder de son côté doit aussi se méfier de ses amis politiques. Son rival de toujours au sein du parti social-démocrate, Oskar Lafontaine, est le premier à souffler le vent de la révolte. Le chancelier n'a donc d'autre solution que de tenir au-delà des élections de septembre jusqu'à ce que les réformes entrent en application au 1er janvier prochain.


Valérie Lainé
Article publié le 19/08/2004

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