Allemagne 1923

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par emma-louise » 10 Août 2004, 15:02

Jan Valtin : "Sans patrie ni frontières" (Babel_poche) La postface de Jean-François Vilar (édition de 1997 ) est passionnante et peut se lire avant !
emma-louise
 
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Message par koshka17 » 10 Août 2004, 17:05

Pierre Broué, "Révolution en Allemagne 1917-1923", Les Editions de Minuit

Une somme indispensable, malheureusement épuisé mais mon petit doigt me dit que d'ici octobre il pourrait bien être sur le MIA...
koshka17
 
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Message par branruz » 10 Août 2004, 18:22

Plusieurs chapitres de l'Histoire de l'IC de Broué chez Fayard
branruz
 
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Message par mael.monnier » 10 Août 2004, 22:19

(Trotsky % Introduction à «Les cinq premières années de l'Internationale Communiste» @ mai 1924 a écrit :Pourquoi la révolution allemande n'a pu être victorieuse ? Les raisons en sont entièrement dans la tactique et non dans les conditions objectives. Nous avons affaire à une situation révolutionnaire classique qu'on a laissé échapper. A partir de l'occupation de la Ruhr, et encore plus lorsque la banqueroute de la résistance passive est devenue évidente, il était impératif que le Parti Communiste adopte une orientation ferme et résolue pour la conquête du pouvoir. Seul un courageux tournant tactique aurait pu unir le prolétariat allemand dans sa lutte pour le pouvoir. Si au troisième congrès, et en partie au quatrième nous avions dit aux camarades allemands : «vous ne gagnerez les masses qu'en prenant part à leur combat sur la base de revendications transitoires», au milieu de 1923, la question se posait désormais différemment : après tout ce que le prolétariat allemand avait du subir dans les années récentes, il pouvait être mené à la bataille décisive s'il était convaincu que la question se posait, comme disent les allemands, aufs ganze (ce qui est en cause n'est par telle ou telle tâche partielle mais bien l'essentiel), que le Parti Communiste était prêt à marcher à la bataille et capable de remporter la victoire. Mais le Parti Communiste exécutera le tournant sans l'assurance nécessaire et avec un retard extrême. Les courants de droite et de gauche, en dépit des durs combats qu'ils se menaient, feront tous deux preuve de fatalisme face au développement de la révolution jusqu'en septembre-octobre [1923]. Au moment où la situation objective exigeait un tournant décisif, le parti n'agit pas pour organiser la révolution mais resta à l'attendre. «La révolution ne se fait pas sur ordre», répondirent les droites et les gauches, mélangeant ainsi la révolution comme un tout avec l'une de ses étapes — celle de la prise du pouvoir. Mon article "La révolution se fait-elle sur ordre ?" était consacré à la question. Cet article résume les innombrables discussions et polémiques qui avaient eu lieu précédemment. Il est vrai qu'un tournant radical de la politique du parti avait eu lieu en octobre. Mais c'était déjà trop tard. Durant 1923, les masses laborieuses ont compris ou ressenti que le moment du combat décisif approchait. Mais elles ne virent pas la résolution et la confiance nécessaire de la part du Parti Communiste. Et quand commencèrent les préparatifs fiévreux pour l'insurrection, il perdit immédiatement son équilibre et aussi ses liens avec les masses. La même chose arrive au cavalier qui, arrivant doucement face à une barrière élevée, plante nerveusement ses éperons dans les flancs du cheval. Même si le cheval tentait de franchir la barrière, il est fort probable qu'il se briserait les jambes. Pour ce qui nous concerne, il s'est arrêté à la barrière et couché par terre. Tels sont les mécanismes de la cruelle défaite subie par le Parti Communiste Allemand et l'Internationale toute entière en novembre passé [1923].

Quand apparut un tournant dans les rapports de forces réciproques, que les fascistes légalisés bougèrent en première ligne alors que les communistes s'enfonçaient dans la clandestinité, des camarades estimèrent que «nous avons surestimé la situation; la révolution n'est pas encore mûre». En réalité, la révolution ne fut pas victorieuse non parce qu'en général «elle n'était pas mûre» mais parce que le chaînon décisif — la direction — a quitté la chaîne au moment décisif. «Notre» erreur ne réside pas dans «notre» surestimation des conditions de la révolution mais dans «notre» sous-estimation de celles-ci ; elle réside dans «notre» incapacité à comprendre à temps le besoin d'un tournant tactique décisif et abrupt : de la lutte pour les masses à la lutte pour le pouvoir. «Notre» erreur réside en ce que «nous» avons continué durant des semaines à répéter les vieilles banalités au nom de ce que «la révolution ne se fait pas sur ordre» et avons ainsi laissé passer le moment propice.
(Source : http://www.trotsky-oeuvre.org/24/05/240504.html)

Pourquoi Trotsky dit-il l'inverse de Hardy ? C'est Trotsky qui se gourre ou c'est Hardy ?
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Message par emman » 11 Août 2004, 09:42

(mael.monnier @ mercredi 11 août 2004 à 00:19 a écrit : Pourquoi Trotsky dit-il l'inverse de Hardy ? C'est Trotsky qui se gourre ou c'est Hardy ?
Je viens de relire le passage du livre de Hardy cité par Wolf au début du fil, je ne vois pas la contradiction que tu soulèves, Maël. :blink:
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Message par com_71 » 11 Août 2004, 22:33

(pelon @ dimanche 9 février 2003 à 19:04 a écrit : Disons que cette insurrection était totalement décidée et prévue pour le 23 octobre 1923.
.....
Mais tout le plan batti à partir de la Saxe s'effondre finalement de même que la tant attendue révolution allemande. A Hambourg, l'insurrection sera déclenchée et se terminera en échec.

Ni lumières ni étoiles, un roman peu connu de Valtin, se déroule dans le cadre de cette insurrection isolée de Hambourg.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par mael.monnier » 12 Août 2004, 16:04

(emman @ mercredi 11 août 2004 à 10:42 a écrit :
(mael.monnier @ mercredi 11 août 2004 à 00:19 a écrit : Pourquoi Trotsky dit-il l'inverse de Hardy ? C'est Trotsky qui se gourre ou c'est Hardy ?

Je viens de relire le passage du livre de Hardy cité par Wolf au début du fil, je ne vois pas la contradiction que tu soulèves, Maël. :blink:
Hardy rapporte pourtant "que tous les rapports des responsables gonflaient l'état des effectifs du parti ainsi que la quantité d'armes et surtout exagéraient l'état d'esprit des masses", tandis que Trotsky écrivait en 1924 que "«notre» erreur ne réside pas dans «notre» surestimation des conditions de la révolution mais dans «notre» sous-estimation de celles-ci".
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Message par com_71 » 12 Août 2004, 23:49

Sous-estimer les conditions d'un phénomène, c'est surestimer la probabilité de son occurence.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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