sur la Gay Pride

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par alex » 18 Juin 2004, 13:40

(magdalene @ a écrit :alex

QUOTE 
Même à la fête de LO les gays s'auto-censure dans leur comportement.




mais c'est une honte ! C'EST QUOI UN COMPORTEMENT DE GAY ?

encore une fois : gay friendly, c'est toi qui fait les catégories.


Pas si vite !
Je n'ai pas dis qu'il y avait un comportement spécifique des gays, je dis simplement qu'un gay en couple ne se bécotera pas en public ni se prendra par la main alors qu'il est pourtant dans un milieu d'extrême gauche.
Cette dernière, en 30 ans de fête, n'a pas amené une banalisation en son sein, d'où l'importance du travail effectué par les associations critiquées par Byrrh.

Pour être tout a fait honnête, j'ai dû croiser pendant toutes mes fêtes un ou deux couples de filles main dans la main.
alex
 
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Message par Mariategui » 18 Juin 2004, 13:47

Parler de culture gay est peut être excessif mais il n'en reste pas moins qu'une "communauté gay" existe (et qui n'englobe pas tous les homosexuels) et qu'elle a des comportements et des pratiques sociales qui leur sont propes.

Du point de vue du matérialisme historique, la différenciation sociale d'un groupe est le résultat de processus historiques spécifiques subies par une catégorie de la population en tant que telle. Ainsi, la "commnauté gay" a été avant tout une création "accidentelle" de notre société patriarchale. En réponse à la discrimination sociale qu'ils subissaient en tant qu'homosexuels, les homos se sont organisées, en investissant notamment des lieux physiques dans le ville comme des quartiers ou des boîtes pour mener leur vie tranquillement. Bref, il y a eu un phénomène de ségrégation spatiale des communautés homosexuelles à la fois désiré et forcé par la société. Or, ce phénomène existe dans toutes les villes. Dans les plus petites, nous ne pouvons pas parler de quartier mais il y a toujours des points de rencontre pour les homos. La concentration de la population dans ces espaces a créé les conditions matérielles pour l'émergence de pratiques sociales qui leur sont propres. Alors, est ce pour autant une culture? Je n'en sais rien mais on ne peut que noter qu'ils possédent des codes et des pratiques de sociabilité qu'ils ne partagent pas avec les hétéro. Aussi, on peut remarquer que pour beaucoup, la recconnaissance de son homoséxualité a été une libération, tout comme la possibilité offerte par ses quartiers d'être homo tranquillement. ce n'est pas étonnant dans ses conditions que la vie de la communautés homosexuelle ait été aussi festive à ces origines. Puisque c'état une libération.

Enfin, comme Alex, je suis d'accord pour dire que les homos "conservateurs" vont vite en besogne à l'heure de critiquer les "folles". Parcequ'ils peuvent vivre une vie pénarde aujourd'hui grâce à la minorité homosexuelle qui a fait le pari de se foutre des plumes au cul pour démontrer à la société qu'ils et elles étaient là et qu'ils n'allaient pas partir. Et si vous trouvez ca choquant, je pense qu'il est l'heure d'un peu d'instrospection sur votre "hétéronormalité". A nouveau, je trouve que l'universalisme de facade ne sert qu'à cacher la volonté de normalisation de notre société et de ses idéologies dominantes. Je ne crache pourtant pas sur l'idée d'universalité mais je comprends par universalité une égalité de droits dans la différence plus qu'une homogénéité.
Mariategui
 
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Message par ravine chien » 18 Juin 2004, 14:10

(Mariategui @ vendredi 18 juin 2004 à 14:47 a écrit : Parler de culture gay est peut être excessif mais il n'en reste pas moins qu'une "communauté gay" existe (et qui n'englobe pas tous les homosexuels) et qu'elle a des comportements et des pratiques sociales qui leur sont propes.

Du point de vue du matérialisme historique, la différenciation sociale d'un groupe est le résultat de processus historiques spécifiques subies par une catégorie de la population en tant que telle. Ainsi, la "commnauté gay" a été avant tout une création "accidentelle" de notre société patriarchale. En réponse à la discrimination sociale qu'ils subissaient en tant qu'homosexuels, les homos se sont organisées, en investissant notamment des lieux physiques dans le ville comme des quartiers ou des boîtes pour mener leur vie tranquillement. Bref, il y a eu un phénomène de ségrégation spatiale des communautés homosexuelles à la fois désiré et forcé par la société. Or, ce phénomène existe dans toutes les villes. Dans les plus petites, nous ne pouvons pas parler de quartier mais il y a toujours des points de rencontre pour les homos. La concentration de la population dans ces espaces a créé les conditions matérielles pour l'émergence de pratiques sociales qui leur sont propres. Alors, est ce pour autant une culture? Je n'en sais rien mais on ne peut que noter qu'ils possédent des codes et des pratiques de sociabilité qu'ils ne partagent pas avec les hétéro. Aussi, on peut remarquer que pour beaucoup, la recconnaissance de son homoséxualité a été une libération, tout comme la possibilité offerte par ses quartiers d'être homo tranquillement. ce n'est pas étonnant dans ses conditions que la vie de la communautés homosexuelle ait été aussi festive à ces origines. Puisque c'état une libération.


je ne sais pas si on peux définir une cultur homo, mais si c'est le cas, c'est par différentiation avec une culture hétéro. Cette dernière se résume t-elle, aux pages de playboy?



a écrit :Enfin, comme Alex, je suis d'accord pour dire que les homos "conservateurs" vont vite en besogne à l'heure de critiquer les "folles". Parcequ'ils peuvent vivre une vie pénarde aujourd'hui grâce à la minorité homosexuelle qui a fait le pari de se foutre des plumes au cul pour démontrer à la société qu'ils et elles étaient là et qu'ils n'allaient pas partir. Et si vous trouvez ca choquant, je pense qu'il est l'heure d'un peu d'instrospection sur votre "hétéronormalité". A nouveau, je trouve que l'universalisme de facade ne sert qu'à cacher la volonté de normalisation de notre société et de ses idéologies dominantes. Je ne crache pourtant pas sur l'idée d'universalité mais je comprends par universalité une égalité de droits dans la différence plus qu'une homogénéité.



Les homos, parcequ'ils trouvent ridicules de se mettre "des plumes dans le cul "pour défiler derrière un char d'une boite de nuit parisienne, seraient conservateurs? ben, ceux que je connais ne le sont pas du tout. De plus ou as tu vu que les homos pouvaient avoir une vie peinarde gràce à la gay pride?
ravine chien
 
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Message par Nadia » 18 Juin 2004, 14:11

(Mariategui @ vendredi 18 juin 2004 à 14:47 a écrit : Je n'en sais rien mais on ne peut que noter qu'ils possédent des codes et des pratiques de sociabilité qu'ils ne partagent pas avec les hétéro.
J'avais lu une étude d'un linguiste qui a étudié les argots des homo en Turquie. Il a vu notamment que ces argots devaient évoluer très vite. La nécessité était de pouvoir se reconnaître clandestinement, à cause de la sévérité de la répression envers les homo.
Mais en France, ce n'est plus du tout la même situation. Certes il y a des regards insistants et des boucles d'oreille, mais ça ne constitue pas une "culture".

Quant à la Russie, j'ai peur que la "culture gay" se limite à la place Maïakovski de Moscou (lieu de rendez-vous) vide toute la journée... D'ailleurs mes amis russes sont presque perçoidés que l'homosexualité n'existe pas chez eux. (ni le racisme, d'ailleurs... :wacko: )
Nadia
 
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Message par Nadia » 18 Juin 2004, 14:20

(manu @ vendredi 18 juin 2004 à 15:17 a écrit :
a écrit :Mais en France, ce n'est plus du tout la même situation. Certes il y a des regards insistants et des boucles d'oreille, mais ça ne constitue pas une "culture".


Il y a plein de chose nadia, la littérature gay et lesbien par exemple est floisonante.
Jamais lu. Et ça parle de quoi, la "littérature gay et lesbienNE" ?
Nadia
 
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