(wolf @ vendredi 30 avril 2004 à 10:59 a écrit : a écrit :
Les travailleurs n’ont rien à attendre de l’Union européenne, ni de son élargissement. Mais, contrairement à ce que prétendent les nationalistes de tous bords, ils n’en ont rien à redouter non plus.
De quoi les travailleurs n'auraient-ils rien à redouter? De l'UE ou de son élargissement?
a écrit :Les coups qui sont portés aux travailleurs ne le sont pas par l’Europe mais par leurs propres grands patrons et par leurs propres États qui les représentent. Ce n’est pas l’élargissement de l’Europe qui est responsable des délocalisations et des licenciements collectifs, mais les patrons qui y procèdent. Ce n’est pas l’Europe unie qui est à combattre, mais le grand patronat.
L'europe unie c'est l'union Européenne?
Sur la première question, il s'agit de l'élargissement. Les travailleurs ont bien sûr à craindre de toute organisation de la bourgeoisie, cette Europe du capital entre autres mais, pour le moment, encore plus, bien entendu, de leur propre Etat national qui est encore ce que le bourgeosie a de plus efficace pour s'en prendre aux travailleurs, les appauvrir, leur sabrer leurs droits etc. Et, bien entendu, en cas de mouvements sociaux, elle aura ses CRS et gardes mobiles bien français. Et, si cela va plus loin, ce n'est pas à une armée européenne (pour le moment très hypothétique) qu'elle fera appel mais à ses généraux tricolores.
Sur ta 2ème question. Ce n'est pas l'unification de l'Europe (au-delà de l'UE) qui est le problème mais comment elle se fait, comment elle est utilisée par le grand capital. Par exemple, en France, au XIXème siècle, les révolutionnaires ne demandaient pas le retour aux provinces, ce qui aurait pourtant affaiblit le pouvoir central (qui contrairement à ce qui se passe dans l'UE existait vraiment) mais se battaient contre les injustices et les inégalités sur l'ensemble du territoire.
Aujourd'hui, dans l'UE, si la classe ouvrière se sent des intérêts communs, elle pourrait se battre pour que les minimas salariaux, sociaux, soient alignés sur le plus haut niveau existant; elle pourrait aussi se battre, sur une échelle élargie pour les drois démocratique bafoués : pour l'autorisation de l'avortement en Irlande, du divorce à Malte etc. Elle pourrait se battre pour que les immigrés ne soient plus des parias dans cette partie du monde qui est si riche, pour que les sans-papiers obtiennent enfin la possibilité de vivre autrement que dans l'angoisse perpétuelle d'être pris etc.
Voilà quelques points, il y en aurait beaucoup d'autres, sur lesquels les révolutionnaires communistes, auront, dans les années à venir à faire de la propagande et espèrons-le, une agitation qui pourrait déboucher sur des victoires qui renforceraient ce sentiment d'appartenir à une seule classe.