chiffre du chômage - comm' et les chiffres réels

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par françois marcel » 31 Mars 2004, 15:59

Taux de chômage en très léger recul en février


PARIS, le 31 mars (AP) -- Le taux de chômage en France est resté stable en février à 9,6% de la population active, au sens du Bureau international du travail (BIT).

Le nombre de demandeurs d'emploi n'a baissé que de 2.700, selon les chiffres publiés mercredi par le ministère du Travail. Fin février, on comptait 2.416.200 demandeurs d'emploi de catégorie 1, soit 0,1% de moins que fin janvier où ils étaient 2.418.900.

Ce léger recul bénéficie davantage aux hommes (-0,2%) qu'aux femmes (nombre de chômeuses stable). Et aux plus de 25 ans (-0,4%) qu'aux jeunes (+1,3%).

Quelque 379.400 personnes se sont inscrites à l'ANPE le mois dernier (+0,8% par rapport à janvier). Cette hausse est imputable aux licenciements non économiques (+2,0%), aux fins de mission d'intérim (+1,2%) et aux fins de contrat à durée déterminée (+0,4%).

Les entrées consécutives à un licenciement pour cause économique diminuent, elles, de 4,6%. Ces chiffres sont des données corrigées des variations saisonnières (CVS).

Pour les sorties de l'ANPE, les données CVS sont partielles. En données brutes, sur les 342.000 personnes qui ont quitté l'ANPE, seules 80.000 ont repris un emploi et 34.000 ont commencé un stage. Plus de 141.000 ne sont plus comptées comme chômeurs car elles étaient absentes au contrôle et plus de 30.000 ont fait l'objet d'une radiation administrative.

Sur un an, le nombre de demandeurs d'emploi a augmenté de 3,2%, passant de 2.341.200 en février 2003 à 2.416.200 en février 2004. Au cours de ces douze mois, le taux de chômage a gagné 0,2 point, enflant de 9,4% à 9,6% de la population active, au sens du BIT.

Sur la même période, le chômage des jeunes de moins de 25 ans s'est accru de 4,6%, celui des femmes de 3,6%, celui des hommes de 2,8%. Le nombre de chômeurs de longue durée a augmenté de 3,8%. Les entrées à l'ANPE sont en hausse de 2,4% sur un an. Celles faisant suite à un licenciement économique ou à une fin de mission d'intérim baissent mais celles intervenant après un autre licenciement ou la fin d'un CDD augmente, tout comme les premières entrées.

Dans le même temps, les sorties de l'ANPE augmentent de 5,9% mais celles pour reprise d'emploi chutent de 3,6%.
françois marcel
 
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Message par logan » 31 Mars 2004, 16:12

a écrit :Plus de 141.000 ne sont plus comptées comme chômeurs car elles étaient absentes au contrôle et plus de 30.000 ont fait l'objet d'une radiation administrative.

C'est donc 170 000 personnes de plus qui n'ont pas de travail, mais qui ne sont pas comptées comme chomeurs en 1 seul mois?
logan
 
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Message par françois marcel » 31 Mars 2004, 22:06

oui selon ces chiffres 171000 personnes sorties des chiffres. Aux Ettas Unis, ils appellent ces gens les "invisibles", qu'ils estiment à plus de 3 millions. Ils ne représentent plus rien pour les statistiques, on y arrive...
françois marcel
 
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Message par alex » 01 Avr 2004, 12:31

Pour février c'est 50000 "recalculés" qui ont perdues toutes indemnisations de la part des ASSEDIC.
alex
 
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Message par alex » 14 Avr 2004, 13:01

Dans le dernier Lo :

"Aujourd'hui, Chirac annonce la suspension d'une mesure non encore appliquée."

La mesure devait prendre effet au 1/1/04 et les syndicats comme la presse ont annoncé autour de 200000 recalculés en 2 mois;
Cette mesure a -t-elle ou pas été appliquée et si oui, le gouvernement ne parle pas de rétroactivité ?
alex
 
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Message par Jacquemart » 14 Avr 2004, 13:49

a écrit :La mesure devait prendre effet au 1/1/04 et les syndicats comme la presse ont annoncé autour de 200000 recalculés en 2 mois;
Cette mesure a -t-elle ou pas été appliquée et si oui, le gouvernement ne parle pas de rétroactivité ?


Il y a deux mesures distinctes.
1. Le changement du mode de calcul des droits au chômage, qui est entré en vigueur au 1er janvier, et qui a indirectement radié des dizaines de milliers de gens des chiffres du chômage. Cette mesure a été décidée paritairement par les syndicats et le patronat qui dirigent l'Unedic, et a été avalisée par le gouvernement. Chirac n'a pas parlé de revenir dessus.
2. un ex (?) projet de réduction de la durée et des bénéficiaires de l'ASS, qui devait entrer en vigueur dans quelques temps. C'est cette mesure dont Chirac a annoncé le report.
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Message par alex » 15 Avr 2004, 09:58

J'avais donc confondu les 2 mesures;
Les recalculés continuent la lutte :


LE MONDE | 14.04.04 |

La colère des "recalculés", ces chômeurs privés d'indemnités

Quatre associations organisent, jeudi 15 avril, une journée nationale d'action pour protester contre la réduction de la durée d'indemnisation. En janvier, 265 000 personnes ont perdu leurs allocations. Deux mille ont assigné l'Unedic et l'Assedic en justice, s'estimant victimes d'une "rupture de contrat".







Le tribunal donne raison aux chômeurs "recalculés" de Marseille
jeudi 15 avril 2004 (Reuters - 09:16)

PARIS - La première chambre du tribunal de grande instance de Marseille a donné raison à 35 des 37 chômeurs "recalculés" et a condamné l'Unedic à maintenir le versement de leurs indemnités prévues à la signature du contrat avec l'organisation.
Cette mesure s'accompagne d'une rétroactivité au 1er janvier. Le tribunal a également condamné l'Unedic à 1.000 euros d'indemnités pour chaque chômeurs ainsi qu'au paiement des frais de justice. Deux des chômeurs ont été déboutés.
La CGT-Chômeurs a appelé l'ensemble des organisations de chômeurs à une journée nationale d'action ce jeudi pour attirer l'attention du nouveau gouvernement sur le dossier des "recalculés".
La CGT demande qu'une délégation de représentants des quatre associations de chômeurs soit reçue par le nouveau ministre de l'Emploi, du Travail et de la Cohésion sociale, Jean-Louis Borloo.
alex
 
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Message par françois marcel » 15 Avr 2004, 20:41

et bien cette victoire des chômeurs peut-être encore un exemple qu'en se mobilisant, en faisant respecter la loi, et en défendant ses acquis... on peut gagner. Maintenant il faut voir à grande échelle ce que cela pourra provoquer.
françois marcel
 
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Message par Urriko » 15 Avr 2004, 22:06

(françois marcel @ jeudi 15 avril 2004 à 21:41 a écrit :Maintenant il faut voir à grande échelle ce que cela pourra provoquer.


Une première reponse sera la mobilisation lors des défilés du 1er mai.
Ce grand rassemblement doit être l'occasion pour les travailleurs(euses) de montrer au gouvernement Raffarin que cette première victoire en annoncent d'autres. Mais cette fois ci, elles seront gagnées dans des luttes au sein des entreprises, et pas sur un terrain juridique.
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