(touriste @ samedi 27 mars 2004 à 17:42 a écrit : Le PCF a beaucoup change. Depuis l'epoque du parti de Moscou, apres guerre, prenant ses consignes a l'etranger et alimente en valises de billets provenant de l'ex URSS (eh oui les archives ont parle
Aujourdhui c'est un parti qui aspire a l'"establishment", qui tient des municipalites, des postes importants dans les syndicats ou l'appareil d'Etat et qui se finance(ait ?) comme les autres en rackettant les entreprises.
Je ne veux pas polemiquer sur le passe. Mais de nos jours c'est dur de le faire passer pour un parti qui defend les interets des travailleurs. Son fond de commerce c'est le social, genre catho progressiste, aider les pauvres, denoncer (moderement quand meme!) les injustices, faire dans l'humain ...
Ils n'ont strictement aucun scrupules pour arriver a leurs fins: conserver leurs avantages personnels. N'hesitant devant aucune abjection.
A cote de cela une poignee de militants sinceres, mais de moins en moins ... l'eternel decalage entre la base et les dirigeants...
(Barnabé @ dimanche 28 mars 2004 à 13:05 a écrit : Mouais, enfin moi quand je discute avec les vieux copains de boite qui me racontent l'ambiance à Billancourt dans les années 60/70, où les stals (et ce n'étaient pas que la direction de PC, c'étaient les militants stals de boite) avaient le poids pour faire virer nos copains des ateliers par les gars, j'ai du mal a regretter cette période. Tout notre problème c'est en effet que le déclin du PC se fait globalement sur la base de la démoralisation des militants, et du recul de la conscience et de l'organisation des travailleurs. Mais je suis toujours un peu gêné quand on dit (comme Arlette pendant le débat avec Buffet) que c'est plus dur de défendre nos idées aujourd'hui qu'il y a 30 ans. A un niveau, il y a sans doute moins de réceptivité aux idées communistes en général, mais d'un point de vu matériel c'est compliqué de dire que c'est plus difficile aujourd'hui qu'à l'époque où il fallait affronter physiquement les stals pour differ un tract ou pour prendre la parole en AG. Au fond, la manière de discuter en terme de "se réjouir ou pas" me semble un peu biaisée. C'est choisir entre une période où l'hégémonie des stals nous laissait peu de possibilité d'intervention, et une période où le degré relativement faible de conscience et de combativité nous laisse peu de possibilités d'intervention. Je crois que le problème à se poser c'est surtout, prenant acte du déclin (pas encore total, mais pour le moins tendanciel) du PC, auquel ni nos regrets ni notre réjouissance ne feront rien, de se demander comment intervenir vis-à-vis des militants qui restent et que leur direction désoriente, comment apparaître comme une alternative pour le mouvement ouvrier. C'est sans doute en partie au dessus de nos forces, on ne remplacera pas d'un coup le PC années 60 en terme d'implantation, d'effectifs, d'influence etc. Mais on ne fait sans doute pas le tour de la question une fois qu'on dit que de toute façon on ne peut pas remplir l'espace laissé par le pc, et du coup qu'un PC fort, même stalinien c'était "moins pire".
Bref comme on dit, "ni rire, ni pleurer..."
a écrit : Barnabé, si tu militais aux Etats-Unis où les trotskystes n'ont pas eu en face d'eux un gros appareil stalinien tu verrais que les idées communistes ne sont pas entrés plus facilement dans la classe ouvrière.
Faire du porte à porte dans une coin ouvrier en disant "je suis communiste" j'affirme que c'est un peu plus facile dans une cité de Trappes ou de Bagneux qu'à Détroit. Ce sont les retombées positives de l'implantation des staliniens. Evidemment, ils nous ont trop cassé la gueule pour que l'on dise merci. :hinhin:
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