Je suis d'accord avec Daisy quand il dit:
a écrit :
Il ne s'agit pas de dire, que les lois de la société et les lois de la nature sont identiques. Par contre, il faut reconnaitre que la société et la nature évoluent selon leurs lois, mais qu'elles n'évoluent pas au hasard.
Simplement il se trouve que parmi les lois de l'évolution biologique il y a des modifications aléatoires. Cela ne signifie pas que l'évolution est hasardeuse. Les mutations aléatoires le sont au niveau individuel. Ce qui n'est pas aléatoire c'est que dans une espèce donnée apparaissent certaines mutations. Et ce qui n'est pas aléatoire non plus c'est que si une mutation offre un avantage dans un milieu donné, elle permet une meilleur survie et devient donc majoritaire jusqu'à faire émerger une nouvelle espèce (et comme pour les chauves, il n'y a pas trop de sens à se demander à partir de quel degré de différence on a une nouvelle espèce, d'ailleur la catégorie d'espèce est un bel exemple de dialectique).
Pour être un peu concret je vais prendre un exemple souvent étudier en cours de biologie au lycée.
Il s'agit d'étudier une population de mouche qui vivait dans la foret en Angleterre avant l'industrialisation. Elles étaient très majoritairement de couleur foncée, il y avaient quelques mouches blanches mais elles se faisaient systématiquement voir par les prédateurs et ne survivaient pas bien longtemps. Puis vint l'industrialisation, la forêt fut rasée et on construisit une usine dont les murs étaient blanc (en tout cas au début). Et sur ces murs blancs, les mouches foncées étaient directement repérées par les prédateurs et se faisaient bouffer. Les mouches blanches, elles, parvenaient à se dissimuler et donc rapidement la population de mouche devint majoritairement blanche.
L'approche finaliste dirait que les mouche ont blanchi pour se dissimuler des prédateurs. L'approche purement hasard dirait qu'il y a eu des mouches blanches mais qu'il y aurait pu ne pas en avoir, que tout était possible et que les mouches auraient pu toutes disparaitre. En réalité le fait qu'une mouche naisse blanche dans une population de mouche foncé est un évenement aléatoire qui a une faible probabilité de se produire pour chaque mouche. Mais vu le fonctionnement de l'hérédité, il est nécessaire que des mouches blanche existent minoritairement. Au final, il était nécessaire que les mouche "changent de couleur" avec l'industrialisation et cela s'explique par des lois, et cela n'empêche que cette adaptaion repose au fond sur des mutations aléatoires.
Et ces lois de dévelloppement ne me semble pas pouvoir s'exprimer comme le fait Daisy:
a écrit : Les espèces évoluent selon la loi du détachement le plus important vis à vis de la nature. On passe d'espèces uni-cellulaires à des espèces très complexes, qui adaptent la nature à leurs besoins et ne se contentent plus de la subir.
Ca s'est une interprétation après coup. Les espèces évoluent en fait selon la loi des variations et de la sélection du plus apte. Dans la branche évolutive qui mène à l'homme cela s'est traduit par une émancipation des contraintes naturelles. Mais dans la branche des bactéries cela prend la forme de la capacité à muter très rapidement et à produire donc toujours des variantes adaptées à leur milieu, et il n'y a
du point de vue du critère de l'évolution (c'est à dire être adapté au milieu) pas de possibilité de dire que l'homme est plus évolué que la bactérie (évidemment de beaucoup d'autre point de vue, la complexité par exemple, il n'y a pas photo).
Et là où je rejoins Caupo, c'est qu'effectivement, avec ses mécanismes propres l'évolution biologique se comprend à travers les lois de la dialectique: influence mutuelle des phénomènes (chaque espèce fait partie du milieu qui influe la sélection des autres), changement perpetuel (sous forme de mutations aléatoires), changement des variation quantitatives (mutations) en saut qualitatif (nouvelle espèce), car ces lois sont en fait les lois qui permettent de penser tout phénomène en mouvement (c'est à dire de tout phénomène réel).