dictature du prolétariat

[stef]

Effectivement, tu provoques.

Ne te rappelles tu pas que c'était justement l'époque où l'appareil stal ne cessait de parler de "voie française vers le socialisme", où tous les intellectuels à la mords-moi-le-noeud stipendiés par Fabien se fendaient de livres expliquant que Paris n'est pas Moscou (Adler & co : "l'URSS et nous") ?

Soit dit en passant, ce sont les mêmes forces sociales qui s'expriment : la pression de la bourgeoisie relayée par la petite bourgeoisie intellectuelle - ça existait aussi au PC à l'époque.

Il y a stricte équivalence entre les deux actes, et donner un signe plus aux staliniens vis à vis des pablistes (ou un signe moins à Krivine vis à vis de Marchais), il y a un pas que même ma mauvaise foi ne saurait franchir.

Tu faiblis, Pelon pour le coup.

[pelon]

Marchais avait-il remis en cause la révolution russe ou disait-il, belle connerie, que chaque pays avait sa propre voie vers le socialisme ? (les conditions de la France n'étaient pas les même et patati...)
note : il est bien entendu que Marchais avait, en bon stalinien, enterré dans les faits la révolution russe. Je parle des mots. Son abandon de la dictature du prolétariat, que le PC avait vidé de sens depuis des décennies, il l'avait justifié avec un profil bas ... ce qui n'avait pas empêché qu'elle ait eu un grand retentissement jusque dans les rangs du PCF.
Mais je n'irai pas plus loin sur ce terrain glissant des comparaisons qui ne conduisent nulle part.
Ce que je reproche à la LCR, ce n'est pas seulement l'abandon de la dictature du prolétariat mais ce sur quoi elle le fonde, dans l'article de Sabado, c'est-à-dire le dérapage de la révolution russe. Oui, il s'agit bien d'un révisionisme total de l'analyse trotskyste.

[stef]

Effectivement, je n'avais pas lu la sabadoserie de cette semaine, mais c'est effectivement asez répugnant.

Je suppose qu'avec ça notre ami conformistepote nous accordera dorénavant qu'il ne s'agit pas d'une question de langage mais bien de politique. Avec cette prose au moins c'est clair même pour ceux qui ne veulent pas comprendre.

Mais sur le fond c'est strictement équivalent à Marchais 1976, le style en moins (heureusement ?).

[cockney red]

Vive le sabadisme ! Vive le bon sens populaire !

[cockney red]

Le bon sens c'est d'être capable d'avoir un regard critique sur un évènement complexe comme Octobre.

Steph (je crois) s'insurge contre le fait qu'un Sabado puisse tranquillement dire de son bureau douillet que les bolcheviks ont fait des erreurs.

Il m'apparaît tout aussi déplacé de dire qu'ils ont eu raison sur tout à partir du même bureau douillet (ou celui juste à côté en l'occurence).

Les attitudes anti-démocratiques des bolchéviks ne datent pas de la guerre civile.

Dès les premiers jours de l'insurrection, le soviet des cheminots qui refuse de reconnaître la légalité du Congrès où les bolsheviks deviennent majoritaires, est taxé, par Trotsky, de contre-révolutionnaire ! Un soviet entier ! qui est en lutte depuis des mois, dont les membres ont aussi participé à 1905, devient contre-révolutionnaire car il ne reconnaît pas le pouvoir bolshevik...

[emman]

CITATION (wolf @ vendredi 21 novembre 2003, 17:38)Est-ce que tu as lu au moins l'article de Sabado et les éléments de critique qu'on y trouve?[/quote]
Il est horrible cet article de Sabado... C'est d'une malhonnetete intelectuelle qui laisse presager de sa conception de la democratie sans limite qu'il appelle de ses voeux...