fil "interventions de La Riposte, tendance du PCF"

Re: fil "interventions de La Riposte, tendance du PCF"

Message par Gayraud de Mazars » 11 Sep 2025, 11:27

Salut camarades,

La Riposte à la fête de l’Humanité 2025
Jeudi 11 septembre 2025
Article publié sur le site de La Riposte
Par La Riposte

https://www.lariposte.org/2025/09/la-ri ... nite-2025/

La Fête de l’Humanité se tiendra le 12, 13 et 14 septembre 2025. Les camarades de La Riposte seront présents, très heureux de participer à ce grand rendez-vous militant et festif. Le stand de l’association se trouve rue Rosa Luxemburg. Vous pourrez y retrouver les nouvelles éditions de nos livres et brochures concernant l’histoire et les idées du mouvement révolutionnaire tels que Quatre classiques du marxisme, Quel projet de société ?, Jaurès, Climat énergie et capitalisme, la conception matérialiste de l’histoire, et bien d’autres titres.

En plus d’une sélection de t-shirts (dans toutes les tailles) et de badges, le stand de La Riposte vendra l’excellente bière artisanale L’Eurélienne, fabriquée dans une microbrasserie non loin de Chartres et qui a connu tant de succès chez nous depuis quelques années déjà. Nous serons ravis de vous accueillir pour discuter et passer un moment convivial. Venez nombreux !

Vous pouvez également retrouver nos livres, brochures et t-shirts dans notre shop.


Fraternellement,
GdM
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Re: fil "interventions de La Riposte, tendance du PCF"

Message par Gayraud de Mazars » 12 Sep 2025, 12:59

Salut camarades,

Fête de l'Humanité 2025 - Voilà c'est parti - Le stand de La Riposte rue Rosa Luxemburg est prêt à vous accueillir !

Stand La Riposte Fête Humanité 2025.jpg
La Riposte à la Fête de L'Humanité 2025
Stand La Riposte Fête Humanité 2025.jpg (152.22 Kio) Consulté 2871 fois


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Re: fil "interventions de La Riposte, tendance du PCF"

Message par Gayraud de Mazars » 14 Sep 2025, 18:44

Salut camarades,

La France insoumise, La Meute et la « loi d’airain de l’oligarchie »
Dimanche 14 septembre 2025
Article publié sur le site de La Riposte
Par David Noël, PCF Méricourt

https://www.lariposte.org/2025/09/la-fr ... ligarchie/

La rentrée politique de la France insoumise, qui organisait son université d’été, les « Amfis » du 21 au 24 août, à Châteauneuf-sur-Isère (Drôme), a été marquée par une polémique que le mouvement de Jean-Luc Mélenchon aurait sans doute pu s’éviter.

De fait, pendant trois jours, les médias ont largement évoqué, pour la condamner, l’éviction du journaliste du Monde Olivier Pérou, chargé du suivi de la gauche pour le quotidien du soir, et qui s’est vu refuser son accréditation aux Amfis. De nombreuses sociétés de journalistes, dont celles du Monde, de Libération, du Nouvel Obs, mais aussi d’Arrêt sur Images, de Blast, de Mediapart ou de l’Humanité, qu’on ne peut pas taxer d’hostilité à LFI, ont condamné dans un communiqué des « dérives inquiétantes » et appelé « les partis politiques à respecter les fondamentaux de la vie démocratique, dont ils sont l’un des piliers ».

Assumant leur décision de refuser l’entrée à leur université d’été au journaliste du Monde, les cadres de la France insoumise ont multiplié les accusations contre le journaliste du Monde et sa consœur de Libération, Charlotte Belaïch, accusés de diffamation, d’atteinte à la vie privée et de colporter une image mensongère de LFI dans le livre La Meute, paru chez Flammarion au mois de mai 2025.

Les auteurs de La Meute n’ont fait l’objet d’aucune poursuite en diffamation. En matière de délit de presse, la prescription est de trois mois. En l’absence de plainte en diffamation dans un délai de trois mois – et si les dirigeants de LFI en avaient déposé une, ils n’auraient pas manqué de le faire savoir – on peut supposer que les informations publiées dans l’ouvrage d’Olivier Pérou et Charlotte Belaïch étaient exactes. Le mot de diffamation lancée en boucle par les cadres et les militants insoumis pour discréditer le travail des deux journalistes relève donc uniquement du bluff.

Il en va de même pour l’atteinte à la vie privée : en l’espèce, les militants insoumis reprochent à Olivier Pérou et Charlotte Belaïch d’avoir évoqué la relation entre Jean-Luc Mélenchon et sa compagne Sophia Chikirou. Sophia Chikirou n’est pas une militante de l’ombre, soucieuse de rester discrète, mais l’ancienne directrice de la communication de la France insoumise. Mise en cause dans des affaires de surfacturation à l’occasion des campagnes électorales qu’elle a dirigées pour Jean-Luc Mélenchon, celle qui est députée de Paris depuis 2022 est l’une des dirigeantes effectives de la France insoumise et son poids politique au sein du mouvement mélenchoniste est extrêmement important.

Dans leur ouvrage, Olivier Pérou et Charlotte Belaïch expliquent le poids politique de Sophia Chikirou par sa proximité avec Jean-Luc Mélenchon. Il s’agit là d’une explication-clé et d’une information politique évidemment pertinente. Quoi qu’en disent les militants de LFI qui hurlent à l’« atteinte à la vie privée », les auteurs de La Meute ont fait leur travail de journalistes et aucun tribunal ne les condamnera pour avoir évoqué la relation entre Jean-Luc Mélenchon et Sophia Chikirou.

Au-delà des cris d’orfraie sur les prétendues diffamations et sur l’atteinte à la vie privée qui relèvent du bluff, les dirigeants de LFI reprochent à M. Pérou et Mme Belaïch d’avoir donné la parole à d’anciens cadres de la France insoumise, comme Danielle Simonnet ou Raquel Garrido, qui n’ont pas été réinvestis par le mouvement lors des élections législatives de 2024. Ces derniers ont alors dénoncé une « purge » visant à faire taire les voix critiques. Ils ont depuis fondé l’Association pour la république écologique et sociale (Après) et siègent dans le groupe écologiste à l’Assemblée nationale. En rupture de ban avec LFI, ils plaident pour une stratégie d’union aux prochaines élections présidentielles avec le PS, les Ecologistes et le PCF. De leur côté, les dirigeants de LFI dénoncent l’hypocrisie des « purgés », qui auraient été des traîtres préparant une scission.

Derrière ces querelles de personnes, les auteurs de La Meute ont tout de même montré l’incapacité de LFI à réguler de manière démocratique, en interne, la compétition et les luttes de tendances inhérentes à toute organisation politique.

La loi d’airain de l’oligarchie

Au fond, Olivier Pérou et Charlotte Belaïch ont démontré que la fameuse « loi d’airain de l’oligarchie » observée au début du XXe siècle par Robert Michels (1876-1936) dans son étude essentiellement centrée sur le SPD s’appliquait à LFI.

Le sociologue allemand, contemporain de Max Weber, membre du SPD allemand, puis du parti socialiste italien, tout en étant proche de certains syndicalistes révolutionnaires, dont Georges Sorel et Hubert Lagardelle, a enseigné à Turin à partir de 1907, puis en tant que professeur d’économie politique et de statistique, à l’université de Bâle à partir de 1914. Son itinéraire politique le conduira, plus tard, à rejoindre le fascisme.

Il n’en reste pas moins que son ouvrage Les Partis politiques, essai sur les tendances oligarchiques des démocraties, reste, encore aujourd’hui, un classique de la sociologie politique.

Robert Michels y montre que les partis politiques y-compris les plus radicaux, génèrent une bureaucratie, des permanents, une forme de spécialisation, des élus soucieux de conserver leurs postes, une direction qui cherche à se maintenir pour conquérir le pouvoir et d’autres postes électifs. Il observe ainsi une tendance au conservatisme des directions des organisations politiques, régulièrement contestées par des rivaux plus jeunes et plus radicaux prompts à faire le procès en trahison de leurs aînés.

Robert Michels parle d’une « loi d’airain » et observe que même les syndicats anarchistes révolutionnaires génèrent d’inévitables tendances bureaucratiques.

Il serait très étonnant que LFI en soit totalement exempte !

Olivier Pérou et Charlotte Belaïch ont montré que bien entendu il n’en était rien et ont montré dans leur ouvrage que les tendances oligarchiques existent dans ce mouvement, comme partout. Les deux auteurs ont signé un ouvrage journalistique à partir d’un certain nombre de témoignages d’ex-insoumis mécontents, mais les auteurs n’ont jamais prétendu être historiens ou sociologues. Leur livre relève de l’étude de cas.

Les réactions outragées des sympathisants LFI qui jurent depuis la parution de La Meute que LFI est dépourvue de toute tendance oligarchique et que la courtisanerie n’y existe pas sont risibles. Qui peut croire une chose pareille ?

Volant au secours de LFI, un certain nombre de militants communistes proches de LFI ont rappelé que le PCF, en son temps, avait aussi été attaqué et que Philippe Robrieux, l’ancien secrétaire de l’Union des étudiants communistes, devenu historien au CNRS et spécialiste de l’histoire du communisme avait pu écrire en 1985 un livre comparable, consacré au PCF, qui s’appelait La secte.

Sur le site d’Alternative communiste, Laurent Lévy écrit ainsi que :

« À de nombreuses reprises, quand il était une force significative porteuse d’espoirs et représentait effectivement les classes populaires de ce pays, le PCF a fait l’objet d’attaques médiatiques à flots continus de la part de ses adversaires, sur le fondement de son fonctionnement interne.

Pour ne parler que de l’après-guerre, on peut penser aux “affaires” Marty, Lecœur, Casanova, Servin, ou Garaudy. Je précise qu’aucun d’entre eux (à l’exception sans doute de Servin) ne m’inspire une particulière sympathie : Marty et Lecœur, par exemple, étaient des staliniens bon teint, brutaux, excessifs et sectaires, mais leur traitement a été ignominieux, le premier qualifié de flic, le second de traitre. Tous ont été chassés de leur parti ou mis à l’écart avec une violence dépourvue d’états d’âme.

Pour autant, il est certain que ce n’est pas la raison qui motivait les campagnes contre le parti communiste auxquelles leurs évictions ont donné lieu. S’il tendait les verges pour se faire fouetter, c’est ce qu’il représentait dans la vie politique, qui était en cause. »

Laurent Lévy a évidemment raison, mais les défenseurs de LFI qui refusent de hurler avec les loups n’en tirent pas la bonne conclusion.

Le PCF d’aujourd’hui s’est sclérosé d’avoir, trop longtemps, conservé des pratiques archaïques, multiplié les purges, fait taire les voix critiques, disqualifié les opposants. Dès le milieu des années 1920, les méthodes de Zinoviev, alors allié de Staline, aboutissent à l’exclusion et au départ de Boris Souvarine, Alfred Rosmer, Pierre Monatte et de bien d’autres. Il faudra attendre 1994 pour que le PCF abandonne officiellement le « centralisme démocratique » et le congrès de Martigues, en 2000 pour que la possibilité de présenter des textes alternatifs à celui de la direction soit offerte aux communistes, autorisés à se constituer en réseaux.

Des décennies de « centralisme démocratique » ont coupé le PCF de milliers de militants qui sont partis en claquant la porte ou sur la pointe des pieds.

Le PCF d’aujourd’hui compte, de fait, plusieurs « tendances » : des réseaux comme Faire vivre et renforcer le PCF, Alternative communiste, ou une association comme La Riposte peuvent soumettre leurs textes d’orientation au vote des adhérents lors des congrès du PCF. La démocratie interne n’affaiblit jamais une organisation politique. Elle la vivifie et la renforce.

Mais la démocratie interne n’existe tout simplement pas à LFI. Issu du Parti socialiste, Jean-Luc Mélenchon a décidé, en quittant le PS, de rompre avec les principes du mouvement ouvrier et de fonctionnement partisan qui ont caractérisé tous les partis issus de la IIe Internationale, reposant sur le droit de tendances et l’organisation de congrès réguliers.

Olivier Pérou et Charlotte Belaïch ont montré dans leur ouvrage qu’en l’absence de procédures formelles régulant la compétition interne, c’est l’arbitraire et le fait du chef qui règnent au sein de LFI. Plutôt que de permettre l’expression des oppositions en formalisant le droit de tendances, la direction de LFI, se sentant menacée dès qu’émergent des voix critiques, réagit par des procédés bureaucratiques et des méthodes de secte : le bannissement et l’excommunication.

Finalement, le refus d’accréditation d’Olivier Pérou lors des Amfis a plutôt servi la direction de LFI, renforçant la cohésion des militants insoumis qui se vivent comme une citadelle assiégée, en butte à l’hostilité de médias aux ordres de grands patrons capitalistes, et reprochent aux autres partis de gauche de ne pas les soutenir.

Compréhensible, cette réaction est pourtant erronée : la « loi d’airain de l’oligarchie » existe au sein de LFI comme elle existe ailleurs, dans les autres forces politiques et syndicales.

Plutôt que de s’en prendre aux journalistes qui la mettent en lumière, les militants du mouvement ouvrier doivent s’en prémunir et la combattre. « Faites mieux ! » La conclusion du discours de défaite de Jean-Luc Mélenchon au soir du premier tour des élections présidentielles de 2022 doit aussi s’appliquer au fonctionnement des partis et des mouvements politiques qui militent pour l’émancipation humaine.


Fraternellement,
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Re: fil "interventions de La Riposte, tendance du PCF"

Message par com_71 » 15 Sep 2025, 09:22

La Riposte a écrit :...La conclusion du discours de défaite de Jean-Luc Mélenchon au soir du premier tour des élections présidentielles de 2022 doit aussi s’appliquer au fonctionnement des partis et des mouvements politiques qui militent pour l’émancipation humaine.


Ou, comment cirer les pompes à des directions politiques adversaires de la classe ouvrière.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: fil "interventions de La Riposte, tendance du PCF"

Message par Gayraud de Mazars » 20 Sep 2025, 10:16

Salut camarades,

Beaucoup de tapage autour de la taxe Zucman
Samedi 20 septembre 2025
Article publié sur le site de La Riposte
Par Gauthier Hordel

https://www.lariposte.org/2025/09/beauc ... xe-zucman/

Ces derniers jours, il y a eu autour de la taxe Zucman, une intense campagne médiatique mettant sur le devant de la scène aussi bien ses défenseurs que ses détracteurs. À l’origine, il s’agissait d’une proposition de l’économiste Gabriel Zucman pour un impôt plancher de 2 % sur les patrimoines supérieurs à 100 millions d’euros. En février dernier, les députés Clémentine Autain et Éva Sas du groupe écologiste et social, ont présenté une proposition de loi pour l’application de cette taxe qui fût adoptée à l’Assemblée nationale, mais rejetée par le Sénat où la droite est majoritaire. Aujourd’hui, elle est devenue un point de ralliement de toute la gauche (PS, PCF, LFI et écologistes) qui s’en est emparée. Pour résoudre le haut niveau de l’endettement public qui atteint aujourd’hui 115 % du PIB, les différents gouvernements ont présenté des budgets austéritaires s’attaquant de façon frontale aux travailleurs. Cette orientation budgétaire a été rejetée par la gauche. Les gouvernements sont successivement tombés, le bloc macroniste et ses alliés ne disposant pas de majorité absolue à l’Assemblée nationale. De ce point de vue, Emmanuel Macron est dans une impasse.

La proposition de Gabriel Zucman vise à introduire un effort partagé entre tous pour résoudre les problèmes de dette publique, en mobilisant la richesse privée. Aujourd’hui, en France, les 75 plus grands capitalistes, ceux qu’on appelle les « ultrariches » ont un taux d’imposition moyen de 0,3 % selon une note de l’Institut des politiques publiques, ce qui est extrêmement faible. Depuis des décennies et particulièrement sous la présidence Macron, des dispositifs ont été mis en place pour faciliter les exonérations des grandes fortunes au dépend des recettes fiscales de l’État, accroissant le niveau de l’endettement. Les capitalistes pratiquent l’optimisation fiscale pour réduire à peau de chagrin leur taux d’imposition. En défenseur des intérêts capitalistes, Macron assume totalement cette orientation. Pour convaincre, il s’appuie sur la théorie de la politique de l’offre, c’est-à-dire lever tous les freins fiscaux aux investisseurs pour les attirer et inciter les entreprises à produire des biens et des services. Pour les défenseurs du capitalisme, cette théorie favoriserait la croissance économique et bénéficierait aux salariés. Or, ce qu’on observe est qu’il n’y a pas de lien systématique entre l’augmentation des profits et l’augmentation des salaires. Cette situation est parfaitement visible dans le secteur de la défense où l’activité et les profits sont en forte croissance mais où les augmentations de salaires sont très contenues. On pourrait dire en quelque sorte que la France est une terre d’asile pour les capitalistes. Comme dit Gabriel Zucman « si les ultrariches s’exilaient dans les îles Caïmans à l’heure actuelle (NDLR paradis fiscal), la diminution de leur taux d’imposition serait insignifiante ».

Si cette taxe entrait en vigueur, elle ne s’appliquerait qu’aux 1800 familles les plus riches de France dont entre autres Bernard Arnault (fortune de 203 milliards d’euros), famille Hermès (fortune de 138 milliards d’euros), Bettencourt-Meyer (fortune de 77 milliards d’euros) ou Dassault (fortune de 32 milliards d’euros). En 10 ans, le capital des 500 familles les plus riches est passé de 400 milliards à 1200 milliards d’euros courant. La taxe permettrait de récupérer entre 15 et 25 milliards d’euros. Il faut mettre en rapport cette somme avec les 44 milliards présentés en coupes budgétaires par Bayrou avant sa démission. La présentation du budget du prochain gouvernement Lecornu ne sera qu’une version faiblement amendée de celle de Bayrou. Avec un tel gouvernement, prélever 2 % sur les 1800 plus riches dont la fortune dépasse les 100 millions d’euros et certains très largement, ne servirait qu’à réduire l’austérité et non à améliorer la vie des gens. Les 1800 ultrariches continueraient à prospérer allégrement, 2 millions sur 100 ne changeraient en rien leur condition d’existence. Ce taux paraît même dérisoire au regard des inégalités flagrantes.

Pourtant, les capitalistes, leurs agents et leurs médias sont vent debout contre cette taxe : « piège mortel » et « suicide économique assisté » selon le journal Les Échos, « festival des inanités économiques » selon L’Express, « dernière supercherie socialiste » et « délire fiscal » d’après Le Figaro, « réflexe paresseux de Robin des Bois » pour Éric Ciotti, « véritable épouvantail » d’après Michel-Édouard Leclerc, « une pure jalousie à la française, délirant, communiste » dénonce le directeur de Bpifrance. Quant à Marine Le Pen, elle la juge « inefficace, injuste et dangereuse ». Son groupe parlementaire s’est abstenu lors du vote en février, démontrant au-delà de sa démagogie, que le RN se positionne du côté des « ultrariches » et non du peuple. Patrick Martin du Medef a menacé d’une mobilisation patronale, contre toute forme de taxe qui intégrerait le patrimoine professionnel, c’est-à-dire l’outil de production sous toutes ses formes incluant le capital financier et matériel des entreprises. C’est ce qui distingue la taxe Zucman de l’ISF, aboli en 2018, qui ne rapportait que 7 milliards. Compte tenu de la situation de blocage dans laquelle se trouve Macron, les capitalistes craignent que Lecornu ne fasse des concessions au PS pour sortir de cette impasse et éviter la censure au prochain vote du budget, en acceptant tout ou partie de la taxe Zucman. Par cet acharnement médiatique, ils tentent de mettre la pression sur le gouvernement pour qu’aucun compromis ne puisse se faire.

Les capitalistes et leurs agents mettent en avant le fait que cette taxe aurait des effets délétères sur l’économie, en faisant fuir les investissements ou pire, favoriserait l’exil fiscal. Moins de capital signifierait destruction d’emplois, par ricochet baisse des recettes fiscales et par conséquent aggravation de la situation financière de l’État en plus de la dégradation du niveau de vie de la population. Voici le type de chantage auquel se livrent les capitalistes. Il paraît peu probable qu’augmenter la taxation à 2 % provoquerait un exil fiscal ayant un impact significatif sur l’économie française. Mais une taxation à ce niveau ne permettrait pas de mettre en place des réformes d’ampleur en faveurs des travailleurs, des étudiants, des retraités, des services publics, de la transition énergétique et écologique. Pour mettre en application des réformes inspirées du programme du PCF ou LFI, il faudrait élever considérablement le niveau de taxation sur le capital, en l’absence d’une rupture franche avec le capitalisme, c’est-à-dire l’appropriation publique de la propriété capitaliste.

Avec un tel niveau de taxation, le problème de l’exil fiscal et de la fuite des capitaux ne se poserait plus dans les mêmes termes qu’actuellement. À ce stade, ce sont des menaces qui n’impressionnent que les plus faiblards et les plus enclins à la capitulation. La proposition de Gabriel Zucman provoque un débat intense dans la sphère publique et médiatique. Nous devons la soutenir, comme nous soutenons toutes les propositions qui visent à faire contribuer les exploiteurs capitalistes à la solidarité, même si nous la jugeons bien trop insuffisante. Elle a le mérite de stimuler la lutte des classes et le débat autour des inégalités considérables entre la vaste majorité des gens et l’extrême minorité des « ultrariches » qui nous impose leur système.

Mais la classe capitaliste, en étant propriétaire des moyens de production et d’échange, possède un immense pouvoir entre ses mains. Par des actions de sabotage, fuite de capitaux, grève d’investissement, lock out et spéculation en tout genre, elle peut faire vaciller l’économie d’un pays entier et déstabiliser le pouvoir politique en place, si elle se sent mortellement menacée. Elle a démontré au cours de l’histoire que la défense de ses intérêts est supérieure à la vie humaine. Tant que le capitalisme régnera, il existera toujours une injustice entre les véritables créateurs de richesse, les travailleurs et les détenteurs des moyens de production et d’échange qui exploitent le travail salarié. Gabriel Zucman n’est pas un économiste marxiste, ni même anticapitaliste, mais plutôt un keynésien. Il prétend tenter redynamiser l’économie capitaliste en injectant un peu plus de « justice fiscale ».

Nous pensons à l’inverse que la seule façon d’en finir avec le marasme économique, social et les injustices est le renversement du capitalisme et le remplacer par le communisme, c’est-à-dire l’expropriation capitaliste et la planification démocratique de l’économie pour répondre au besoin de la population et résoudre les grands enjeux de l’humanité.


Fraternellement,
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Re: fil "interventions de La Riposte, tendance du PCF"

Message par Zorglub » 20 Sep 2025, 20:58

Compte tenu de la situation de blocage dans laquelle se trouve Macron, les capitalistes craignent que Lecornu ne fasse des concessions au PS pour sortir de cette impasse et éviter la censure au prochain vote du budget, en acceptant tout ou partie de la taxe Zucman. Par cet acharnement médiatique, ils tentent de mettre la pression sur le gouvernement pour qu’aucun compromis ne puisse se faire.


Bien sûr, les capitalistes craignent, et ils auraient besoin de passer par les médias pour se faire entendre. :roll:

Mais une taxation à ce niveau ne permettrait pas de mettre en place des réformes d’ampleur en faveurs des travailleurs, des étudiants, des retraités, des services publics, de la transition énergétique et écologique.

Cela permettrait-il un armement durable ?

Pour mettre en application des réformes inspirées du programme du PCF ou LFI, il faudrait élever considérablement le niveau de taxation sur le capital, en l’absence d’une rupture franche avec le capitalisme, c’est-à-dire l’appropriation publique de la propriété capitaliste.

Après les nationalisations, l'appropriation publique...

Nous devons la soutenir, comme nous soutenons toutes les propositions qui visent à faire contribuer les exploiteurs capitalistes à la solidarité, même si nous la jugeons bien trop insuffisante. Elle a le mérite de stimuler la lutte des classes et le débat autour des inégalités considérables entre la vaste majorité des gens et l’extrême minorité des « ultrariches » qui nous impose leur système.

La taxe Tobin avait tellement stimulée la lutte de classe qu'elle en garde un souvenir impérissable. Vous stimulez la gauche et ses diversions.

Conclure sur la nécessité du communisme en ayant ciré les pompes réformistes juste avant...
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Message par Gayraud de Mazars » 28 Sep 2025, 19:36

Salut camarades,

Le prétexte de la dette
Dimanche 28 septembre 2025
Article publié sur le site de La Riposte
Par Eric Jouen

https://www.lariposte.org/2025/09/le-pr ... -la-dette/

« Le problème c’est la dette ». Les gouvernants de la France n’ont que cette expression à la bouche pour justifier tout un tas de reculs sociaux, se faisant ainsi passer pour des gestionnaires responsables.

François Bayrou, l’ex-premier ministre, à l’instar de ses prédécesseurs, expliquait récemment sur LCI que « ce ne sont pas les gouvernements mais les Français qui dépensent l’argent ». Son projet de budget prévoyait des sacrifices dans plusieurs domaines : santé, éducation, jours fériés etc…..

Mais qui peut se vanter d’être un champion de la dette, plus de 1000 milliards excusez du peu, si ce n’est le « Mozart de l’économie », à savoir le Président Macron en personne.

D’aucuns seraient tentés de considérer que les gouvernants n’ont pas les compétences afin de bien gérer le pays. C’est tout le contraire. Ils sont très compétents, mais au service d’une classe sociale bien définie : les capitalistes.

Qu’un premier ministre se déresponsabilise à ce point, alors que tant de lois sont passées à l’Assemblée nationale sans votes des députés en utilisant le fameux 49.3, est tout à fait consternant.

De notre point de vue, on sait très bien que la suppression de l’impôt sur la fortune participe à une baisse conséquente des recettes de l’État. On sait très bien que la suppression des emplois publics, et notamment de plus de 1500 agents fiscaux, ne permet pas de récupérer de fortes sommes que certaines fortunes doivent donner à l’État chaque année. On sait très bien que 211 milliards de subventions ont été versées aux entreprises capitalistes, sans aucune contrepartie.

Ce que l’on sait moins peut-être, c’est qu’en 2017, la France détenait 74,4 milliards de dollars de dette américaine, et qu’aujourd’hui elle en détient 284 milliards. On peut légitimement se demander pourquoi racheter de la dette américaine quant de nombreux pays se détournent du dollar. Macron est-il si sûr de la solvabilité des États-Unis dans la période actuelle ?

Les annonces, sous prétextes des menaces qui pèseraient sur la France, concernant le budget de l’armée ne cessent d’augmenter, pour s’aligner sur les 5 % du PIB prônés par l’OTAN.

Et pourquoi tant d’entreprises sont cédées aux intérêts américains ? Quand on pense à Alstom en 2015 : Emmanuel Macron, alors ministre de l’Économie, est alors conseillé par Hugh Bailey afin de vendre Alstom au groupe américain General Electric. Et en 2019, ce même Hugh Bailey deviendra directeur général de General Electric en France !

On pense également plus récemment à Doliprane, qui a été vendu au fonds d’investissement américain CD&R, malgré la mobilisation des syndicats de salariés. Ou encore Technip en 2016 .

Ce sont donc 130 milliards de dollars de 1570 entreprises françaises qui ont été vendus aux États-Unis. Macron a fait en sorte que le capitalisme français se trouve dépouillé au profit du capitalisme américain. Pour le dire autrement, une part importante de la dette française vient en soutien de l’impérialisme américain.

Il est temps que notre classe, loin d’être responsable de la dette française mais bien au contraire responsable de toutes les richesses créées, se lève pour prendre le contrôle de l’économie pour la mettre au service du bien de tous, et non au service des impérialismes, et des conséquences désastreuses qu’ils génèrent. Halte à ces discours belliqueux et à ces économies de guerre qui n’apportent que destruction et meurtres. Le capitalisme a fait plus que son temps et nous entraîne tous vers la barbarie, à plus ou moins brève échéance. Face à la catastrophe qui s’annonce, la mise en commun des grands leviers de l’économie, des outils de production et d’échange, est la seule voie qui s’offre à l’humanité pour sa survie.


Fraternellement,
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Message par Zorglub » 29 Sep 2025, 06:04

Flou sur le communisme, on ne peut plus clair sur le chauvinisme, vous êtes bien là où vous êtes, en embouchant les mêmes trompettes que Roussel.
Non seulement, c'est chauvin, mais c'est tout simplement stupide à plus d'un titre (de dette).
Quelle est la participation du capital américain en France, que ce soit la dette publique ou les investissements ? Quel pays a vu sa note dégradée récemment ?
Vous êtes les portes-paroles du chauvinisme stal au sein de l'extrême-gauche.
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Message par com_71 » 29 Sep 2025, 13:42

Zorglub a écrit :Vous êtes les portes-paroles du chauvinisme stal au sein de l'extrême-gauche.

Voilà. C'est dit ! Fraternellement !
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: fil "interventions de La Riposte, tendance du PCF"

Message par Gayraud de Mazars » 03 Oct 2025, 18:45

Salut camarades,

Le Rassemblement National (RN) et la chasse aux drapeaux
Le vendredi 3 octobre 2025
Article publié sur le site de La Riposte
Par David NOËL, PCF Méricourt

https://www.lariposte.org/2025/10/31165/

Le 22 septembre dernier, dans un discours historique prononcé à l’ONU, Emmanuel Macron a reconnu l’existence de l’État de Palestine. Seize États de l’Union européenne reconnaissent désormais officiellement la Palestine, qui est maintenant reconnue par 158 pays sur les 193 États membres de l’Organisation des Nations Unies.

Cette reconnaissance symbolique ne mettra pas fin aux bombardements et à l’occupation, ni à la situation d’apartheid dans laquelle vivent un grand nombre de Palestiniens, privés d’État depuis 1948. Elle est néanmoins un jalon vers une solution politique et un rappel que le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes est un principe fondamental du droit international, reconnu par l’ONU, pour lequel les communistes se sont longuement battus tout au long de leur histoire.

En France, pour saluer la reconnaissance de l’État de Palestine, demandée de longue date par le PCF et d’autres partis de gauche, au moins 86 mairies ont hissé le drapeau palestinien sur leur façade, bravant les consignes données par Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur démissionnaire, qui avait ordonné aux préfets de systématiquement saisir les tribunaux administratifs pour enjoindre aux municipalités de retirer le drapeau palestinien.

Un flou juridique

De fait, le principe de neutralité est l’un des piliers du droit administratif français. Il impose aux services publics de s’abstenir de toute manifestation politique, religieuse ou philosophique.

Le Conseil d’État a fixé cette règle dès l’arrêt du 27 juillet 2005 (n°259806), considérant que le pavoisement d’un bâtiment public d’un drapeau étranger exprimant un soutien politique constituait une atteinte au principe de neutralité.

Pour autant, des juridictions administratives ont pu admettre des exceptions à ce principe de neutralité. Ainsi, en 2022, au lendemain de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, de nombreuses mairies françaises avaient hissé le drapeau ukrainien aux côtés du drapeau français ou européen, pour témoigner de leur solidarité. Ces gestes symboliques, généralement salués par la population, avaient toutefois suscité des débats juridiques, certains s’interrogeant sur la légitimité d’une telle initiative en dehors de toute autorisation gouvernementale. En décembre 2024, le tribunal administratif de Versailles a estimé cet affichage conforme, y voyant « un symbole de solidarité envers une nation victime d’une agression ».

Les symboles politiques sont donc proscrits, à moins qu’ils ne reflètent une position claire de l’État français. De fait, en 2022, après le début de l’invasion russe de l’Ukraine, le ministère de l’Aménagement des territoires indiquait que « le pavoisement des édifices et l’apposition de banderoles sur les édifices publics est possible, sous réserve de respecter la tradition républicaine et le principe de neutralité du service public. Il est toutefois clairement admis que les collectivités territoriales et leurs groupements puissent mettre en avant un engagement international de solidarité de cette manière dès lors que ce dernier est conforme avec les engagements internationaux de la France ».

En quoi un drapeau palestinien sur la façade d’une mairie serait-il plus « politique » qu’un drapeau ukrainien ? Au nom de quoi serait-il permis de témoigner d’un engagement international de solidarité avec l’Ukraine, mais pas avec la Palestine ? Bruno Retailleau n’en dit pas un mot. Et pour cause…

Les obsédés du drapeau palestinien

Obsédé par l’« islamo-gauchisme » et les drapeaux palestiniens, Bruno Retailleau a trouvé chez le RN un renfort naturel. Depuis le 7 octobre 2023, le parti d’extrême droite s’est rangé de manière inconditionnelle derrière Netanyahou et ses ministres suprémacistes juifs, cautionnant tous les massacres commis par l’armée israélienne, dénonçant les condamnations pourtant fort mesurées de la diplomatie française et fustigeant sans relâche toutes les manifestations de soutien à la Palestine.

Le soutien sans faille du RN à la politique génocidaire du gouvernement Netanyahou vise à faire oublier les innombrables dérapages antisémites de Jean-Marie Le Pen, du « point de détail » à « Durafour crématoire » en passant par l’occupation allemande « pas si inhumaine ». Conscient que les propos antisémites de son père ne pouvaient que lui aliéner l’opinion publique et condamnaient le RN à la marginalité et à l’isolement, Marine Le Pen a rompu théâtralement avec son père et pose désormais en meilleure alliée des juifs de France, qui seraient, d’après le RN, menacés par l’extrême gauche antisioniste et des musulmans, forcément suspects d’antisémitisme. Comme La Riposte l’a déjà montré, le stigmate de l’islamo-gauchisme vise à disqualifier la gauche antiraciste, assimilée au « parti de l’étranger », selon une rhétorique qui rappelle celle de l’Action française au début du XXe siècle.

Le 13 novembre 2023, la participation du RN à la marche contre l’antisémitisme a constitué le point d’orgue de la stratégie de « dédiabolisation » du parti lepéniste.

Depuis cet été, le soutien du RN à Netanyahou a pris la forme d’une chasse obsessionnelle à toutes les banderoles et tous les drapeaux palestiniens.

Ainsi, cet été, après la pose d’une banderole appelant à la paix et au cessez-le feu à Gaza sur l’hôtel de ville d’Avion (Pas-de-Calais), le député RN de Lens, Bruno Clavet, a fustigé dans un communiqué délirant « une provocation et une preuve d’ignorance » au motif que « le groupe terroriste du Hamas et les islamistes radicaux traquent, molestent, décapitent et violent les homosexuels quand ils ne se servent pas des civils pour se protéger des bombardements israéliens ». Le député d’extrême droite avait confondu le drapeau de la paix et le drapeau LGBT… Le Tribunal administratif de Lille lui a néanmoins donné raison, en s’appuyant sur l’arrêt du Conseil d’État de 2005. Le 18 août, à l’appel de Jean Létoquart, le maire PCF d’Avion, près de deux cents personnes se sont rassemblées devant l’hôtel de ville pour soutenir le maire et accompagner la banderole de la paix, déplacée de l’hôtel de ville… jusqu’au rond-point de la paix, à l’entrée de la ville.

Le 22 octobre dernier, les municipalités communistes du secteur de Lens ont été parmi les premières à arborer des drapeaux palestiniens, à l’image de Billy-Montigny ou de Méricourt. A Drocourt, le maire PCF, Bernard Czerwinski, s’est contenté d’apposer sur la vitrine de la mairie la une de l’Humanité du 23 septembre, consacrée à la reconnaissance de l’État de Palestine par la France.

Les obsédés du drapeau palestinien ont poussé des cris d’orfraie. Bruno Clavet, le député RN de Lens, qui vise la mairie de Lens (PS) aux municipales de 2026, s’est répandu en vidéos pour apporter son soutien aux équipes RN locales et fustiger des « actes de sécession, des actes de voyou ». Son homologue Steeve Briois, le maire RN d’Hénin-Beaumont, a dénoncé « la gauche antisémite, la gauche islamiste » et appelé à balayer les municipalités communistes en 2026.

Au passage, il s’efforce à toute force de présenter son opposante socialiste, Inès Taourit, qui mènera une liste citoyenne soutenue par les socialistes, les communistes et les écologistes sans LFI, comme une crypto-insoumise d’extrême-gauche radicalisée un peu suspecte d’islamo-gauchisme. Des accusations risibles qui ont évidemment pour but d’effrayer l’électorat désireux de changement et prêt à laisser sa chance à la gauche après deux mandats du RN. De fait, à quelques mois des élections municipales de mars 2026, le vernis de la « vitrine » héninoise du RN commence à craquer et Steeve Briois n’est pas sûr d’obtenir à nouveau le plébiscite (74 % des suffrages) qu’il avait obtenu en mars 2020, en pleine épidémie de Covid.

A l’échelle nationale, en cherchant à disqualifier les défenseurs de la cause palestinienne assimilés mensongèrement à des « islamistes » et à des « antisémites » et au parti du désordre, le RN et la droite LR de Retailleau et Wauquiez veulent apparaître comme le parti de l’ordre : un ordre réactionnaire, raciste, colonialiste et bourgeois, mais un ordre qui séduit une partie des électeurs des classes populaires qui utilisent le vote RN pour dire leur colère et qui se laissent abuser par le discours pseudo-social lepéniste.

L’idée que la gauche délaisserait les ouvriers pour se consacrer à des causes secondaires, qu’elles soient sociales, écologistes ou internationalistes infuse dans une partie de l’électorat populaire.

Cette idée, il nous appartient de la combattre si nous voulons redevenir audibles face à un RN aux portes du pouvoir : non, la gauche ne délaisse pas les ouvriers et non, il n’y a pas de causes secondaires. Dans un monde où le capitalisme aggrave chaque jour les inégalités, détruit la planète et provoque des conflits, pour agir local, il faut aussi penser global. Pour les marxistes, le combat pour un monde plus juste ne s’arrête ni aux frontières de sa ville, ni à celles de son pays. Notre combat est internationaliste et c’est parce que nous sommes des internationalistes conséquents que nous nous battons pour améliorer notre société, ici et maintenant.


Fraternellement,
GdM
"Un seul véritable révolutionnaire dans une usine, une mine, un syndicat, un régiment, un bateau de guerre, vaut infiniment mieux que des centaines de petits-bourgeois pseudo-révolutionnaires cuisant dans leur propre jus."
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Gayraud de Mazars
 
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