a écrit :Regardez-les, vieux coq, jeune oie édifiante !
Rien de vous ne pourra monter aussi haut qu'eux.
Et le peu qui viendra d'eux à vous, c'est leur fiente.
(barber @ lundi 16 janvier 2012 à 20:16 a écrit :Ca faisait un bail que je n'étais pas repassé mais merci de la réponse: LO a trempé dans la combine. :roll:
(Bondy Blog a écrit :PSA Aulnay : Sarkozy fait la sourde oreille, Hollande soutient sans s’engager
Jeudi 23 février 2012
Pour protester contre la fermeture de leur usine, les salariés du groupe PSA Aulnay ont manifesté samedi dernier à Aulnay-sous-Bois. Le président-candidat reste toujours silencieux. François Hollande lui vole la vedette, sans trop se mouiller.
On pensait Nicolas Sarkozy préoccupé par les industries françaises. C’est bel et bien peine perdue pour PSA… Après avoir volé au secours de Lejaby, Photowatt et plus récemment ArcelorMittal de Florange, Nicolas Sarkozy semble avoir mis ses engagements de côté concernant le constructeur automobile. Après avoir affirmé qu’il ferait de PSA « une affaire d’Etat », le Président de la République n’a plus donné signe. Aucune réponse à la lettre qui lui a été envoyée par l’ensemble des syndicats à la mi-novembre. D’autres politiques, comme François Hollande, ont exprimé leur soutien sans réellement prendre de réels engagements.
Plus de 2 000 personnes, selon les syndicats, ont défilé dans les rues du centre ville d’Aulnay-sous-Bois samedi dernier. L’ensemble des organisations syndicales du géant automobile a appelé à une manifestation commune. Point de départ : Place du Général de Gaulle, gare d’Aulnay-sous-Bois. Dans le cortège, des employés d’autres sites de PSA (Sochaux, Poissy) ont fait le déplacement par solidarité avec leurs collègues. Un groupe d’étudiants et quelques politiques - essentiellement de gauche – ont suivi la marche : le maire de la ville Gérard Segura (PS), à ses côtés Claude Bartolone (député de Seine-Saint-Denis et Président du Conseil Général du département) Nathalie Arthaud (Lutte Ouvrière) accompagnée d’Arlette Laguiller, Philippe Poutou (NPA), Martine Billard (co-présidente du Parti de Gauche) pour représenter Jean-Luc Mélenchon et Stéphane Gatignon maire de Sevran (EELV). Certains employés sont venus en famille, avec leurs enfants, des habitants de la ville étaient là également.
« De l’argent il y en a dans les caisses de PSA ! », c’est l’un des slogans répété par des manifestants tout au long de la marche, sous une pluie fine. « Une chance », « il y a de l’espoir ». L’usine ne doit pas fermer selon eux, ils y croient dur comme fer. Philippe Poutou aussi : « La seule chose qui compte c’est quand on se bat, le vrai combat c’est le rapport de force » affirme-t-il tout en revenant sur ce qu’il a vécu à Ford de Blanquefort (Gironde) avec la sauvegarde des emplois, raison pour laquelle il leur apporte sa « solidarité ». Pour Nathalie Arthaud, « les salariés ne sont pas encore au pied du mur ». Elle ajoute : « Je les soutiens ! Je pense qu’en période de crise on devrait interdire les licenciements ».
Mohamed, jeune employé depuis 8 ans à PSA y croit moins en voyant « tous ces gens qui partent » au fur et à mesure, « il y a une certitude de fermeture » se désole-t-il. Si PSA ferme, Mohamed pense qu’il devra faire face à « une mutation ». Se reconvertir dans un autre domaine ? « C’est possible » pour ce diplômé d’un baccalauréat littéraire. Moins compliqué quand on est jeune mais lorsqu’on est plus âgé, est-on du même avis ? Pas si sûr… Un père de famille m’explique, « quand vous passez plus de 30 ans de votre vie à travailler dans une usine c’est pas à l’approche de votre retraite que vous allez vous reconvertir dans un autre métier ! »
Arrivé à l’hôtel de Ville d’Aulnay-sous-Bois, l’ensemble des manifestants se rassemble devant les syndicats et politiques, qui ont pris la parole tour à tour, depuis le haut des escaliers de la mairie. « Faut pas venir uniquement pendant l’élection présidentielle ! » crie un homme aux politiques. Jean-Pierre Mercier, délégué CGT du groupe PSA ouvre le bal, l’émotion dans la voix, « ça fait chaud au cœur de vous voir rassemblés contre la fermeture de PSA Aulnay ». Il adresse ses remerciements aux habitants de Seine-Saint-Denis « venus soutenir leur combat », à la municipalité, à ses collègues de Poissy, Mulhouse et Sochaux qui ont manifesté avec eux aujourd’hui. « Quel que soit le résultat de la présidentielle, nous devons compter sur nous-mêmes ! » s’exclame le cégétiste. L’ensemble des syndicats demande toujours la garantie des emplois jusqu’en 2016 et l’attribution d’un nouveau véhicule. Chacun d’eux rappelle la lettre envoyée au président Nicolas Sarkozy, en novembre 2011. Une lettre restée sans réponse…
Le maire d’Aulnay-sous-Bois, Gérard Segura se demande « où est passé le député UMP de la circonscription, Gérard Gaudron ? » Claude Bartolone, quand à lui, se fait huer par une partie de la foule lors de son intervention. On apprend que François Hollande a répondu à la lettre envoyée par les employés de PSA. « Il est où ? » s’exclame une partie du public.
Parmi la foule, Chriso écoute attentivement. Il est venu en double soutien : il habite la cité de la Rose des vents (les 3 000) et en tant que représentant du Parti de gauche dans la ville. « PSA représente un emploi de proximité. Pour Aulnay, sa fermeture serait une catastrophe économique » argumente-t-il, lui qui a travaillé en intérim pendant 6 mois à PSA, il y a 20 ans. « J’ai craqué c’était trop dur ».
Un groupe brandit une pancarte, « étudiants solidaires des ouvriers de PSA ». Danielle en fait partie. Cette étudiante en master 1 de sciences politiques se sent elle aussi concernée par la situation de PSA. « Notre fac est dans le 93, un département ravagé par le chômage des jeunes », elle évoque aussi « le souvenir de mai 1968 » où les étudiants étaient solidaires des salariés. Nicolas est lui aussi étudiant. Sa solidarité avec les salariés de PSA il la voit plus largement : « On est les futurs travailleurs, même maintenant avec des diplômes c’est dur. Ensemble on peut créer un rapport de force ». Sebastian, étudiant à l’Ecole Normale Supérieur de Paris, évoque lui « la force des étudiants » et le « besoin de cette alliance » avec les salariés.
Quelques jours après la manifestation, quelles sont les réactions de la direction de PSA et des politiques ? « Aucune », répond Jean-Pierre Mercier. François Hollande a répondu à la lettre envoyée par les syndicats avant la manifestation de samedi. « Il souscrit à notre revendication […] et reste attentif à l’évolution de la situation mais il n’a pris aucun engagement » explique-t-il sans étonnement. « Aujourd’hui, on doit se battre nous-mêmes » affirme ce syndicaliste convaincu.
Imane Youssfi
a écrit :Dans l'usine, les travailleurs arborant fièrement des autocollants contre la fermeture tentaient de convaincre les hésitants. Les délégués des deux principaux syndicats, CGT et SIA, se sont regroupés pour faire des tournées communes. Cela aussi est une première : les différences entre les syndicats ne sont pas gommées, mais ces liens créés sont des gages pour l'avenir.
(Reuters a écrit :PSA pourrait annoncer la fermeture d'Aulnay fin juillet
PARIS (Reuters) - Le groupe automobile PSA Peugeot Citroën pourrait annoncer le 25 juillet, lors de la publication de ses résultats semestriels, la fermeture de son usine d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), a déclaré lundi le maire de la ville, Gérard Ségura.
Une telle nouvelle constituerait un coup de tonnerre dans le secteur automobile français, où la dernière fermeture d'usine remonte à 1992, il y a 20 ans, lorsque Renault avait arrêté le site de Billancourt (Hauts-de-Seine). Elle ne manquerait pas non plus d'embarrasser le nouveau pouvoir socialiste qui a fait du maintien des emplois sur le sol français une de ses priorités.
"Nous avons l'extrême crainte que ce soit fin juillet, au moment de ces indications sur les résultats du groupe, que soit annoncée l'éventuelle, la probable fermeture du site d'Aulnay", a déclaré l'élu PS à des journalistes, à l'issue d'une table ronde avec le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, le directeur industriel de PSA et les syndicats.
Le maire a ajouté qu'Arnaud Montebourg rencontrerait mardi Philippe Varin, président du directoire de PSA, pour évoquer l'avenir du site qui emploie 3.600 personnes et produit la petite Citroën C3.
"Le ministre a demandé au groupe (...) des réponses très précises sur la situation actuelle du groupe, sur ses capacités ou non à pouvoir envisager le maintien au-delà de 2014 de la production", a ajouté Gérard Ségura.
PSA a refusé de faire un commentaire.
Le ministère du Redressement productif a confirmé de son côté qu'Arnaud Montebourg et Philippe Varin se verraient bien mardi.
LA CGT DÉNONCE LE "PRÉTEXTE DE LA CRISE"
La question de l'avenir de l'usine d'Aulnay se pose depuis plusieurs mois. La CGT avait éventé l'été dernier un document interne évoquant un scénario de fermeture du site, ce qui avait amené la direction de PSA à assurer qu'il s'agissait d'un document de travail "caduc". Depuis, la direction répète que le site produira encore des C3 en 2014, mais refuse de s'engager sur un modèle pour lui succéder.
"Maintenant, on ne sait plus si c'est décembre 2014, juillet 2014 ou janvier 2014, on s'aperçoit qu'il y a une accélération de l'aggravation et, à partir de là, une réponse de moins en moins précise de la direction" a poursuivi Gérard Ségura.
La fin du cycle de vie de la C3 est estimée autour de 2016, mais les syndicats craignent que l'usine d'Aulnay ne survive pas jusque-là et que la production du véhicule soit transférée progressivement à Poissy (Yvelines), l'usine la plus proche.
"La direction va prendre prétexte de la crise économique, de la petite baisse des ventes pour annoncer, même pas une fermeture mais le passage de deux équipes en une équipe", a déclaré Jean-Pierre Mercier, représentant CGT chez PSA.
"Et ça, pour nous, il est évident que c'est le démarrage de la fermeture de l'usine."
Une annonce fin juillet tomberait en pleines vacances d'été. Les syndicats voient également un mauvais présage dans l'arrivée à Aulnay de l'ancien directeur des ressources humaines du site de Melun-Sénart (Seine-et-Marne), fermé après le regroupement des activités de pièces détachées du groupe à Vesoul (Haute-Saône).
L'usine d'Aulnay, créée en 1973 au nord de Paris pour prendre la relève du site historique de Javel, est aujourd'hui spécialisée dans les petites voitures, segment devenu ultraconcurrentiel en Europe.
Pour redresser la rentabilité de sa division automobile, tombée dans le rouge l'an dernier, PSA a déjà engagé un plan de réduction d'effectifs, de cessions d'actifs et d'économies. Incapable de financer seul ses investissements à l'international, il s'est également allié au début de l'année à l'américain General Motors.
L'ensemble de la filière automobile européenne est confrontée à des surcapacités chroniques, que les analystes estiment autour de 20% et que la rechute des ventes, notamment en Europe du Sud, a rendues plus criantes encore. La semaine dernière, Opel, filiale de GM, a annoncé la fermeture de son usine allemande de Bochum à la fin du cycle de production du modèle qu'elle produit actuellement, estimée vers la fin 2016.
"La seule question que Montebourg a posé à la direction de Peugeot, c'est 'quand est-ce que vous allez faire cette annonce, est-ce qu'il va y avoir une annonce au mois de juillet ou en septembre ?'", a déclaré Jean-Pierre Mercier. "Nous, la question qui nous intéresse, c'est justement que Peugeot ne fasse pas cette annonce de fermeture."
Avec Gwénaëlle Barzic, édité par Dominique Rodriguez
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