Le parti Russie Unie de Vladimir Poutine arrive en tête des

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Message par Proculte » 04 Déc 2011, 20:13

a écrit :Le parti Russie Unie de Vladimir Poutine arrive en tête des législatives

LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 04.12.11 | 07h33  •  Mis à jour le 04.12.11 | 20h01


 

Le premier ministre russe Vladimir Poutine a voté au scrutin législatif de dimanche 4 décembre à Moscou.

Le premier ministre russe Vladimir Poutine a voté au scrutin législatif de dimanche 4 décembre à Moscou.AFP/ALEXEI NIKOLSKY

Le parti Russie unie du premier ministre Vladimir Poutine a remporté les élections législatives de dimanche 4 décembre avec 45,83 % des voix, selon les premiers résultats portant sur 15 % des bureaux de vote, a annoncé le chef de la Commission électorale centrale, Vladimir Tchourov.

Le Parti communiste, principal mouvement d'opposition à la Douma, la chambre basse du Parlement russe, obtient 20,7 % des voix, le parti libéral-démocrate, de tendance nationaliste, 14,42 % et le parti de centre-gauche, Russie juste, 13,3 % des voix, selon les résultats préliminaires annoncés par M. Tchourov.

"C'est la démocratie en action", a commenté le président russe Dmitri Medvedev, qui a estimé que "la répartition [des sièges] que nous allons avoir à la Douma reflète la réalité de la répartition des forces politiques dans le pays". "C'est un résultat optimal qui reflète la situation réelle dans le pays. En nous appuyant sur ce résultat nous pourrons assurer le développement stable du pays", a pour sa part déclaré M. Poutine.

Quelque 110 millions d'électeurs étaient appelés à voter dimanche pour désigner les 450 députés de la Douma lors d'un scrutin-test pour le premier ministre russe qui s'apprête à revenir en 2012 au Kremlin, après deux mandats de président (2000-2008), sur fond de baisse de popularité. La victoire de son parti était toutefois attendue, dans un paysage politique verrouillé, à l'issue d'une campagne marquée par des irrégularités et des pressions sans précédent.

PAS DE MAJORITÉ ABSOLUE

Un sondage réalisé à la sortie des bureaux de vote et cité par la télévision publique Rossia 1 à la clôture du scrutin lui attribuait plus tôt la victoire avec 48,5 % des suffrages exprimés. Selon ce sondage, Russie unie devrait toutefois perdre la majorité absolue dont elle disposait jusqu'alors, obtenant 220 sièges de députés contre 315 dans la Douma sortante. En pourcentage de voix, Russie Unie remporte 48,5 % des suffrages exprimés contre 64,3 % aux législatives de 2007.

Le Parti communiste, force de l'opposition, reste le deuxième parti à la Douma, avec 19,8 % des suffrages exprimés. Il a dénoncé des "infractions massives" lors du scrutin. Le parti de centre-gauche, Russie juste, obtient quant à lui 12,8 %, et le parti libéral-démocrate, de tendance nationaliste, 11,42 %, selon ces chiffres fournis par l'institut de sondage Vtsiom.

UNE OPPOSITION FAIBLE

Quelque 110 millions d'électeurs sont appelés à désigner les 450 députés de la chambre basse du Parlement (Douma).

Quelque 110 millions d'électeurs sont appelés à désigner les 450 députés de la chambre basse du Parlement (Douma).REUTERS/YURI MALTSEV

Outre Russie unie, seules trois autres formations de l'assemblée sortante — le Parti communiste, le Parti libéral-démocrate et Russie juste (centre gauche) — ont franchi le seuil minimum de 7 % pour être à nouveau à la Douma.

Le parti d'opposition Iabloko, crédité de 4 % des suffrages, avait peu de chances d'y d'entrer. Quant au parti d'opposition libérale Parnass, il a été écarté du scrutin et a appelé, comme l'opposition radicale, à le boycotter ou à voter nul en maculant son bulletin en signe de protestation.

Le Parti communiste s'est joint aux accusations lancées par l'opposition libérale, les défenseurs des droits de l'homme, des médias indépendants et des ONG qui ont dénoncé une campagne de pressions commencée bien avant le scrutin. "Nous avons reçu des milliers de plaintes des états-majors régionaux, confirmant le caractère massif des infractions et des falsifications", a déclaré, dans un communiqué, Ivan Melnikov, membre du comité central du PC.
UN PARTI PRÉSIDENTIEL EN BAISSE

Des officiers de la marine russes votent aux élections législatives du 4 décembre dans leur base militaire située à Sevastopol en Ukraine.

Des officiers de la marine russes votent aux élections législatives du 4 décembre dans leur base militaire située à Sevastopol en Ukraine.AP/Andrew Lubimov

Selon le dernier sondage de l'institut indépendant Levada, le parti de Vladimir Poutine, dont la liste est conduite par le président Dmitri Medvedev, était créditée de 56 % des intentions de vote en novembre, après avoir perdu 12 points en un mois.

Face à cette situation, les autorités ont cherché à mobiliser les électeurs par tous les moyens en exerçant des pressions sans précédent sur les administrations et les salariés, selon l'opposition et plusieurs ONG russes.

A Vladivostok, l'adjudant Nikolaï Ponomarev a indiqué avoir voté pour Russie unie : "Dès le printemps, ma famille va recevoir un appartement dans un nouveau district", a-t-il dit, soulignant que le parti de Poutine défendait les intérêts de l'armée et qu'il attendait une hausse de salaire en janvier.



CINQ SITES INDÉPENDANTS INACCESSIBLES

Au moins cinq sites internet indépendants russes étaient inaccessibles dimanche matin : celui de la radio Echo de Moscou, qui a dénoncé une cyber-attaque, ainsi que les sites du quotidien Kommersant, de l'hebdomadaire New Times, de l'ONG Golos ainsi que son site interactif La carte des fraudes.

"L'attaque sur le site le jour des élections est clairement une tentative de gêner la publication d'informations sur les fraudes", a estimé Alexeï Venediktov, rédacteur en chef de la radio Echo de Moscou, contrôlée par le géant gazier Gazprom mais restée jusqu'à présent la principale station russe à offrir des informations indépendantes. Il a indiqué à l'agence Interfax que la radio allait adresser une plainte au Parquet et à la Commission électorale centrale.

Des blogueurs russes s'étaient déjà dits samedi victimes d'une cyber-attaque contre la plate-forme LiveJournal, un des principaux sites hébergeant des blogs.

"CAMPAGNE DE HARCÈLEMENT PAR LE POUVOIR"

Golos, une association financée par des fonds occidentaux qui signale les fraudes électorales dont la plupart sont imputées à Russie unie, a dénoncé samedi une "campagne de harcèlement par le pouvoir" après que sa dirigeante a été retenue à la douane d'un aéroport de Moscou pendant douze heures et vu son ordinateur confisqué.

Cette ONG fait l'objet d'une enquête du parquet de Moscou qui la soupçonne de propager des "rumeurs" et a été condamnée vendredi à une amende de 30 000 roubles (700 euros) pour violation de la loi électorale.


DES MANIFESTANTS ARRTÉS

Des officiers de police russes interpellent un opposant venu manifester place Triumfalpava, à Moscou, contre les législatives de dimanche 4 décembre.

Des officiers de police russes interpellent un opposant venu manifester place Triumfalpava, à Moscou, contre les législatives de dimanche 4 décembre.AFP/KIRILL KUDRYAVTSEV

Pour parer à tout éventuel rassemblement contestataire, le mouvement de jeunesse pro-Kremlin Nachi a annoncé qu'il réunirait jusqu'à 15 000 militants dans le centre de Moscou au moment des législatives pour "neutraliser" toute action visant à contester le scrutin.

Plus de 170 opposantss, dont l'écrivain Edouard Limonov, ont été interpellés dimanche alors qu'ils tentaient de prendre part à des manifestations non autorisées à Moscou et à Saint-Pétersbourg pour protester contre le déroulement des législatives, a annoncé la police dans ces deux villes. L'écrivain controversé Edouard Limonov, qui a annoncé son intention d'être candidat à la présidentielle de 2012, a été interpellé lorsqu'il s'approchait de la place Trioumfalnaïa, lieu de rassemblement traditionnel de l'opposition radicale à Moscou
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Message par Vania » 05 Déc 2011, 21:07

En fait, malgré sa victoire, cette élection est un revers pour Russie Unie et le tandem Poutine-Medvedev. Ils passent de plus de 64% en 2007 à un peu moins de 50% lors de ces élections. Le KPRF (PC russe) profite en partie de cette baisse, il passe 11 à presque 20% et retrouve des scores plus revus depuis les années 90. Cette baisse de Russie Unie profite aussi à l'extrême droite, dont le parti de Vladimir Jirinovski (plus de 11%, contre 8% en 2007).
Bien que cela puisse relever de l'anecdote, Poutine s'est fait huer récemment en voulant prendre le micro à l'issue d'une rencontre sportive. Peut-être aussi un signe de sa baisse de popularité grandissante. Crise aidant, le chômage et la misère grandissent en Russie, et cela use un pouvoir, même celui d'un tandem Poutine-Medvedev.

L'agence de presse de RIA Novosti parle d'un possible accord de Russie Unie avec le parti d'extrême droite de Jirinovski à la Douma:

a écrit :Douma: une coalition Russie unie-LDPR probable

Afin de modifier la constitution, le parti Russie unie, qui a perdu la majorité constitutionnelle lors des élections du 4 décembre, pourrait entrer en coalition avec le Parti libéral-démocrate (LDPR), estime le directeur général de l'Agence des communications politiques et économiques, Dmitri Orlov.

"A mon avis, la majorité absolue que le parti Russie unie a obtenue à la Douma (238 sièges) est suffisante pour lui permettre d'adopter n'importe quelle politique et tous les projets de loi à part ceux de nature fédérale et constitutionnelle", a-t-il indiqué.

"Le partenaire le plus probable de Russie unie pour promulguer les lois constitutionnelles et fédérales serait le LDPR", a poursuivi M.Orlov.

Afin d'amender la constitution, le projet doit être approuvé par deux tiers des députés plus une voix.

Suite au décompte de 95,71% des bulletins de vote, le parti au pouvoir Russie unie remporte les élections législatives russes tenues dimanche 4 décembre avec 49,54% des voix, a rapporté lundi la Commission électorale centrale.

Le Parti communiste (KPRF) arrive en deuxième position avec un score de 16,16%. Il est suivi par Russie Juste qui a cumulé 13,22% des votes. Le Parti libéral-démocrate (LDPR) obtient le soutien de 11,66% des électeurs.

Le reste des partis en lice n'ont pas réussi à franchir la barre des 7% des suffrages nécessaires afin d'être représentés au parlement.


Le lien : http://fr.rian.ru/politique/20111205/192280970.html

Un autre article sur une manif contre Poutine ce lundi à Moscou, d'une envergure un peu plus consistante que celles réunissant quelques dizaines de militants ces derniers mois :

a écrit :Une manifestation anti-Poutine réunit des milliers de personnes à Moscou

Entre 5.000 et 10.000 personnes ont manifesté lundi soir à Moscou contre le Premier ministre Vladimir Poutine et son parti Russie unie, qui a remporté les législatives de dimanche au terme d'un scrutin marqué, selon les observateurs, par la fraude électorale.

La police a mis fin au rassemblement, peut-être le plus grand de l'opposition depuis des années, en arrêtant certains manifestants.

Plusieurs centaine de personnes se sont dirigées à pied vers la Commission centrale des élections près du Kremlin, mais ont été stoppées par la police et emmenées dans des autobus. On ignorait dans l'immédiat combien de personnes avaient été interpellées.

Selon les estimations, 5.000 à 10.000 manifestants ont participé au rassemblement, scandant "Russie sans Poutine" et accusant Russie unie de vol de suffrages.

Russie unie a obtenu près de 50% des suffrages, contre plus de 64% il y a quatre ans, selon des résultats provisoires. Un résultat dénoncé par l'opposition et des observateurs, qui évoquent des bourrages d'urnes et d'autres fraudes électorales.

Concrètement, le recul de Russie unie ne devrait pas avoir de conséquences pour le Kremlin, mais il constitue un revers symbolique pour le parti au pouvoir. Le Parti communiste pointe quant à lui en deuxième position, avec près de 20% des voix.

Seuls sept partis avaient été autorisés à présenter des candidats, les formations d'opposition les plus virulentes n'ayant pu s'inscrire pour le scrutin.


Le lien : http://fr.news.yahoo.com/manifestation-ant...-181316962.html
Vania
 
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Message par Vania » 06 Déc 2011, 16:58

a écrit :En Russie, de nombreuses voix s'élèvent pour dénoncer les fraudes électorales

Moscou Correspondante - Près de 5 000 manifestants, des jeunes surtout, ont défilé, lundi soir 5 décembre, dans les rues de Moscou, pour protester contre les fraudes électorales aux législatives et réclamer le départ de Vladimir Poutine du pouvoir. L'appel à manifester avait couru sur les réseaux sociaux toute la journée. Pour une fois, la manifestation était autorisée.

Selon des résultats quasi définitifs, Russie unie, le parti du premier ministre Poutine, a recueilli lors du scrutin, dimanche 4 décembre, 49,5 % des suffrages - contre 64 % il y a quatre ans -, soit 238 des 450 sièges que compte la Douma, la chambre basse du Parlement. C'est le plus mauvais résultat électoral de M. Poutine depuis son arrivée au pouvoir en 2000, Russie unie ayant perdu 13 millions de voix par rapport aux législatives de 2007.

Les observateurs russes n'ont cessé de dénoncer des falsifications à tout-va, films et documents à l'appui. "Il s'agit des élections les plus sales que j'ai jamais vues", a constaté Lilia Chibanova, directrice de l'ONG Golos. Même son de cloche des observateurs européens, affligés par "les bourrages d'urnes" et "l'ingérence de l'Etat à toutes les étapes du processus électoral". Le Kremlin nie. Le président Dmitri Medvedev, estimant que le scrutin avait été "équitable et démocratique", s'est réjoui de la nouvelle composition de la Douma : "Ça sera un Parlement joyeux.".

Le rassemblement de lundi soir, du jamais-vu à Moscou - la "ville des nantis" - en dit long sur la désillusion ambiante. Aux cris de "Révolution !" et de "Poutine voleur !", les manifestants ont réussi à percer le cordon des forces de l'ordre. Décidée à marcher sur le Kremlin, la foule en a été empêchée par les "cosmonautes" (les forces antiémeute). Près de 300 personnes ont été interpellées.

Parmi les jeunes qui défilaient, beaucoup ont donné leur voix aux communistes, aux sociaux-démocrates et aux ultranationalistes, non par conviction mais pour protester contre Russie unie. Voter pour les formations assurées de franchir le seuil de représentativité (7 % des suffrages), tel était le réflexe.

"Voleurs et escrocs"

Selon le système proportionnel en vigueur en Russie, les voix des partis qui ont recueilli moins de 7 %, de même que les bulletins de votes non valables, sont répartis entre les formations gagnantes. C'était donc à qui ne donnerait pas sa voix à Russie Unie. Pourquoi ? "Parce que ce parti a un tchékiste (membre des services de sécurité) à sa tête. C'est pas suffisant ?", affirme Varia, la trentaine. "Russie unie m'agace. Ça n'est pas un parti mais un rassemblement de "voleurs et d'escrocs" comme on dit aujourd'hui. Voleur, passe encore, mais ils ont zéro idée sinon celle de se maintenir au pouvoir", explique Marc, 25 ans. Sacha, 27 ans, renchérit : "J'aime mon pays, je veux que mes enfants grandissent ici et non en Grande-Bretagne. Mon mari est anglais, il est choqué de ce qui se passe. Moi j'ai honte. Je ne veux pas que Poutine reste. Je veux que la Russie soit libre, choisisse enfin la vérité."

Les mensonges éhontés des autorités agacent. Les jeunes qui voyagent, lisent et surfent sur le Net, souffrent d'être pris pour des imbéciles. Un sentiment compréhensible lorsqu'on observe les résultats du scrutin diffusés par la chaîne publique Rossia 24. Pour Rostov, une province du sud de la Russie, le panneau informatif donne le décompte des voix pour les sept partis en lice avec un total de... 146,37 % ; 115 % pour Sverdlovsk, 129 % à Voronej, etc..

Or ces résultats sont officiels, ils émanent de la Commission électorale centrale (TsIK) dirigée par Vladimir Tchourov, un proche de M. Poutine. Drôle de façon de compter. "Des voix ont sans doute été rajoutées à Russie unie mais on a oublié de les enlever aux autres partis ", a expliqué lundi Dmitri Mouratov, le rédacteur en chef de Novaïa Gazeta sur la radio Echos de Moscou.

Les commentateurs assurent que Russie unie n'a pas pu avoir guère plus que 30 % des suffrages. C'est le cas, là où le scrutin n'a pas été "retouché" : en Carélie (32 %), à Arkhanguelsk (31,8 %), à Irkoutsk (34 %), à Iaroslavl (29 %), et aussi dans le quartier Gagarinski de la capitale, où vote le "père de la nation", (23,7 % pour Russie unie ; 26,35 % pour le Parti communiste). "Comment, ayant recueilli moins de 30 %, Russie unie obtient 50 % ?", titrait le quotidien Vedomosti mardi matin.

Le Nord du Caucase a "sauvé la mise" : 99 % en Tchétchénie, 91 % en Ingouchie, 91 % au Daguestan. Dans les casernes, les prisons (91 % en Mordovie, zone pénitentiaire de l'Oural), et les hôpitaux psychiatriques, le parti de M. Poutine a fait un tabac. "Hospices, lieux de détention, asiles psychiatriques sont leaders dans le soutien à Russie unie", confirme Vedomosti.


Le lien : http://www.lemonde.fr/europe/article/2011/...tor=AL-32280515
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Message par Vania » 07 Déc 2011, 13:06

a écrit :Patrouilles des forces de sécurité dans les rues de Moscou

MOSCOU (AP) — Des milliers d'agents des forces de sécurité étaient toujours en patrouille mercredi dans les rues de Moscou à la suite d'actions de protestation contre les résultats des législatives organisées dimanche en Russie, selon le ministère de l'Intérieur.

Un porte-parole du ministère, Vassili Pantchenkov, a précisé que le dispositif visait à assurer le maintien de l'ordre.

De grands rassemblements ont été organisés lundi et mardi par l'opposition dans la capitale ainsi que à Saint-Pétersbourg pour dénoncer les résultats préliminaires du scrutin faisant état de la victoire de Russie unie, le parti du Premier ministre Vladimir Poutine, avec un peu moins de 50% des suffrages. Des centaines de personnes ont été interpellées.

Les autorités ont précisé que plus de 53.000 agents des forces de sécurité étaient déployés dans Moscou depuis les élections.

Des partis de l'opposition et des observateurs internationaux ont fait état d'allégations de fraude et d'irrégularités massives pendant le vote destiné à renouveler les 450 membres de la Douma, la chambre basse du Parlement.


Le lien : http://fr.news.yahoo.com/patrouilles-force...-092943745.html

Malgré sa victoire officielle aux élections, le régime n'est pas très sûr de lui. La veille, mardi soir, il s'est senti obligé de mobiliser ses partisans par milliers non loin de la Place Rouge, avec force banderoles, drapeaux et écharpes proclamant "Tchistaya pobeda", une "victoire propre". (vu sur la chaîne de télévision russe Planeta). Je ne sais pas s'il le régime a dû confectionner tout cet attirail dans l'urgence, mais c'est assez révélateur.
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Message par eric17 » 08 Déc 2011, 00:22

Limonov le contestataire et opposant de Poutine a était arrété avec 500 opposants lors d'une manif dans Moscou!! :lenine:
eric17
 
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Message par Matrok » 08 Déc 2011, 11:15

(eric17 @ mercredi 7 décembre 2011 à 23:22 a écrit : Limonov le contestataire et opposant de Poutine
Pitié, pas d'apologie de ce fasciste ici.
Matrok
 
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Message par Vania » 08 Déc 2011, 15:08

a écrit :QUOTE (eric17 @ mercredi 7 décembre 2011 à 23:22)
Limonov le contestataire et opposant de Poutine

Pitié, pas d'apologie de ce fasciste ici.


Le personnage est en effet infréquentable. Voici deux extraits d'un article qui lui est consacré :

a écrit :Les horreurs de la loi du marché lui paraissant une valeur sûre et durable, il partit en campagne pour l’alliance de «l’extrême gauche et de l’extrême droite, des "rouges" avec les "bruns" contre le système capitaliste» et inventa le terme «rouge-brun», sans nul doute sa plus notable trouvaille littéraire, avant de quitter Paris pour les Balkans où, Kalachnikov au poing, il prit la pose aux côtés de Radovan Karadzic.


a écrit :Passé son peu glorieux épisode balkanique, Limonov rentrera à Moscou et fédèrera autour de lui tous les marginaux-opposants au système: ados romantiques, petits fachos avérés, demi-soldes mercenaires regroupés dans le parti national-bolchevik dont il prendra la tête en 1992. Avec pour emblème, la faucille et le marteau sur fond blanc cerclé de rouge en lieu et place du svastika nazi! Nouvel ennemi déclaré: Vladimir Vladimirovitch Poutine.

Las, en 2001, les délices de l’opposition et de la provoc sont plus soft à l’Ouest qu’à l’Est. Accusé de trafic d’armes et de tentative de coup d’Etat, il sera condamné à 4 ans de prison qu’il purgera à Lefortovo, la forteresse du FSB (ex-KGB). À sa libération, il tentera de rassembler les dépouilles de son parti qui finira par être interdit pour «extrémisme» le 19 avril 2007.

Qu’à cela ne tienne, il crée trois années plus tard L’Autre Russie (Drougaia Rossia) avec comme associés, Gary Kasparov, l’ex-champion du monde d’échecs et Mikhaïl Kassionov, ancien premier ministre de Poutine. Il fonde aussi Lemonka («La Grenade»), publication underground à mi-chemin entre L’Idiot et Hara-Kiri, interdite en 2002. Il lance enfin le mouvement Stratégie-31. Chaque 31 du mois, au nom du droit à la liberté de réunion garanti par l'article 31 de la Constitution de la Fédération de Russie, ses troupes défilent place Triumfalnaya.


Voici le lien vers l'article : http://www.slate.fr/story/45887/edouard-li...terature-russie

Sur le parti politique qu'il a créé en 1992, le PNB, voici un article de wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_national-bolch%C3%A9vique

S'il a conservé la faucille et le marteau comme symbole, c'est uniquement pour mieux dissimuler qu'il est avant tout un ennemi des travailleurs et des classes populaires de Russie. Il est de la même eau qu'un Jirinovski. Des "opposants" de ce genre, la Russie en compte quelques uns, que la presse occidentale s'empresse souvent d'encenser, sans trop y regarder. Tel un Gary Kasparov, avec lequel Limonov a créé un nouveau parti réactionnaire, "L'Autre Russie".
Vania
 
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Message par bennie » 08 Déc 2011, 20:38

Un roman vient de paraître sur Limonov, de Carrere.

Quelqu'un sait ce que ça raconte?
bennie
 
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Message par Oel » 10 Déc 2011, 18:40

Ca y est on a compris pourquoi Soral et Le Pen adore Poutine !! :sygus:
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Message par Vania » 06 Fév 2012, 21:35

Traduction française d'un article paru dans le journal Kommersant sur les dernières manifs anti-Poutine.

a écrit :Trop de drapeaux indésirables aux manifs !

Le mouvement "Pour des élections honnêtes" a rassemblé une foule hétéroclite le 4 février. Mais les manifestants démocrates se demandent combien de temps il leur faudra encore défiler aux côtés des nationalistes et des communistes. A Saint-Pétersbourg, la rupture avec ces derniers est consommée, relate une journaliste russe sur son blog.

La manifestation de l'avenue Iakimanka fut massive et réussie. Sa principale victoire, à mon sens, est la disparition de la peur. Plus on manifeste, moins on a peur. Si, en décembre, mes amis étaient allés place Bolotnaïa avec le sentiment du danger, au mois de février ils ont manifesté avec leurs enfants.

Et malgré tout, il me semble qu'il y aurait eu plus de monde si le mouvement avait pu régler certaines questions problématiques. Un nombre significatif de gens ont exprimé de la répugnance à participer à des actions aux côtés des nationalistes. Rien que dans mon entourage, j'ai compté douze amis qui auraient pu manifester samedi s'ils avaient pu ne pas y voir certains drapeaux.

On a essayé de m'expliquer qu'il s'agissait d'un rassemblement citoyen et que toutes les tendances politiques avaient le droit de protester. Mais quand j'ai vu passer devant moi la colonne bien disciplinée des nationalistes brandissant des drapeaux impériaux, scandant en cadence "Russes, en avant !", puis l'imposante colonne des drapeaux rouges et encore le milliardaire [candidat à la présidentielle] Mikhaïl Prokhorov entouré de son staff brandissant des drapeaux à son nom (dans un véritable raid préélectoral), j'ai été saisie de doutes sur le caractère uniquement citoyen de ce rassemblement. Car ce n'est pas évident pour tout le monde, loin s'en faut. En fait, on a plutôt assisté à un passage en revue des forces de chaque courant politique. Pourquoi pas, mais l'exemple de Saint-Pétersbourg est à ce titre édifiant.

J'avais donné en exemple l'opposition pétersbourgeoise à tous mes amis. Leur mouvement comptait deux comités d'organisation qui avaient programmé, pour le 4 février, deux manifestations. Parce que les démocrates ne voulaient pas marcher dans le même cortège que les nationalistes et les communistes – plus précisément sous leurs drapeaux. Les tractations ont été longues. Tous les arguments ont été avancés : tous ensemble on est plus fort pour montrer au pouvoir que le peuple est une force avec laquelle il va falloir compter ; la division fait le jeu du Kremlin ; les nationalistes et les communistes ne sont pas dangereux, etc. Les démocrates ont finalement cédé, à condition qu'aucun symbole ne soit déployé dans le cortège, à l'exception de ballons et de banderoles réclamant "des élections honnêtes". Résultat, ils se sont fait rouler dans la farine. Les nationalistes sont venus avec des drapeaux impériaux, les communistes avec les étendards soviétiques, et les autres se sont retrouvés sans rien.

Tout ça s'est très mal terminé. Un leader nationaliste est monté à la tribune pour crier dans le micro "La Russie aux Russes". L'une des organisatrices du meeting, la présidente de la Ligue des électrices de Saint-Pétersbourg, Tatiana Doroutina, a essayé de crier plus fort que lui : "La Russie pour tous", à quoi l'opposant a rétorqué : "Si vous estimez que n'importe quel Papou peut venir chez nous, alors dégagez !" L'orateur a été sorti, mais après l'incident le comité d'organisation démocratique a quitté le meeting. Durant la nuit, il a publié un communiqué dans lequel il dénonçait les actions des radicaux et annonçait que la prochaine manifestation aurait lieu le 26 février sans la participation des nationalistes et ni celle de la gauche radicale.

Finalement, le mouvement de Saint-Pétersbourg a non seulement échoué, mais il a en outre été compromis pour longtemps. Beaucoup doutent qu'ils parviennent à réunir autant de monde la prochaine fois. Alors qu'il y avait 15 000 à 20 000 manifestants, ce qui est considérable pour Saint-Pétersbourg.

Qu'est-ce qui nous dit que rien de tel ne pourrait se produire à Moscou ?


Le lien : http://www.courrierinternational.com/artic...bles-aux-manifs

Qu'une part des manifestants veuille prendre ses distances avec les courants nationalistes et l'extrême droite, c'est fort bien. Pour le PC russe... il n'a lui même jamais pris ses distances avec les idées nationalistes, puisqu'il en joue lui-aussi, du nationalisme. Reste à voir après si ses prises de distances ressortent plus de l'apolitisme, ou bien d'un début de prise de conscience politique. Peut-être qu'il y a un peu des deux.
Vania
 
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