sondage présidentielle

[luc marchauciel]

Bien d'accord avec Matrok.
Quand on a rien à dire de substantiel sur l'échantillon et en quoi il n'est pas représentatif, on ne dit rien, c'est plus prudent, surtout si c'est pour verser dans la théorie du complot au final. Ou on sait quelque chose de précis et on le dit, ou on se tait, parce que "à qui profite le crime ?" n'est pas un argument.
Et on évite les sorties grotesques comme celle de Mélenchon.
Ce quon peut dire, c'est que :
1) Un sondage fait à 14 mois des élections alors qu'il reste donc 14 mois de variations possibles et surtout que l'on ne sait tout bêtement pas qui sera candidat et quelle sera en fait la configuration réelle, ça n'est en rien une prédiction de ce que feront les gens dans les urnes en 2012 (j'aimerais déja être sûr que l'obstacle des signatures sera levé et qu'ils pourront avoir le choix de voter pour OB ou NA)
2) on va pas se mentir : la poussée de Marine Le Pen est tout sauf une surprise, et on ne voit pas trop pourquoi elle ne flotterait pas aujourd'hui autour des 20% d'intentions de vote. Je sais que ça hallucine Mélenchon qui lui pense que si la gauche du PS est rassemblée elle peut passer devant le PS, mais pour le coup, c'est lui qui croit au Père Noël à propos des scores possibles.

[Matrok]

Je sais que ça hallucine Mélenchon qui lui pense que si la gauche du PS est rassemblée elle peut passer devant le PS, mais pour le coup, c'est lui qui croit au Père Noël à propos des scores possibles.

Je ne sais pas si Mélenchon hallucine ou si il fait semblant d'halluciner, mais en tout cas il y a bien des indices de la montée des idées d'extrême droite. Et je ne vois pas comment ça ne se traduirait pas par une montée du FN dans les intentions de votes. Alors si les sondages le disent, je ne vois aucune raison de penser qu'ils sont faux.

[com_71]

réelection assurée du nain.
Tu pourrais nous épargner ce genre de non-argument...
et du H à azimut ?

[meichler]

«à qui profite le crime... » ?

Mais c'est bien simple : à toutes les forces de la réaction, à tous ceux qui sont candidats pour faire payer la crise aux travailleurs, UMP, FN, "Modem" ( 8 % !?), PS et Cie (avec leurs auxiliaires amateurs de strapontins ministériels ou autres dans le système).

Pas besoin là-dedans de "complot", ni de trucages intentionnels, les trucages "normaux" suffisent.

Un bon score du FN repeint aux couleurs "Marine" n'est assurément pas une surprise. D'autant moins que la politique des PC, PS et de leurs porteurs de valises, chefs syndicaux ou "gauchistes", a, depuis longtemps (30 ans au moins), produit ses fruits pourris et continue plus que jamais.

Quant aux 3% généreusement accordés à la candidate LO, c'est peut-être là qu'il ne faut pas trop rêver, ni "croire au père Noël"...

[luc marchauciel]

Pas besoin là-dedans de "complot", ni de trucages intentionnels, les trucages "normaux" suffisent.


Rien compris.
Quels sont concrètement ces trucages "normaux" et non intentionnels qui permettent d'avoir le résultat que souhaiterait quel commanditaire de ce sondage dans le cadre de ce que tu appelles par ailleurs son "plan com" ?

[yanzohounchi]

..... mais en tout cas il y a bien des indices de la montée des idées d'extrême droite

Je ne suis pas du tout d'accord avec cela. pour moi ce n'est pas la politique de l'extrême droite qui prend de l'ampleur mais un sentiment de peur qui pousse les gens à voir le Pen comme une valeur protectrice.

[redsamourai]

..... mais en tout cas il y a bien des indices de la montée des idées d'extrême droite

Je ne suis pas du tout d'accord avec cela. pour moi ce n'est pas la politique de l'extrême droite qui prend de l'ampleur mais un sentiment de peur qui pousse les gens à voir le Pen comme une valeur protectrice.
peux-tu développer un peu la nuance? je ne vois pas bien...

[yanzohounchi]

Pour moi c'est la peur des conséquences de la crise, chômage, précarité, peur du déclassement, paupérisation, peur de se retrouver, sans domicile fixe, peur que ses enfants vivent moins bien qu'eux même qui poussent les gens à voir le Pen comme protectrice de leurs intérêts individuels.

Par contre un montée de l'extrême droite en tant que force politique se concrétiserait par une attaque frontale et physique contre la classe ouvrière et par des agressions physiques voire meurtrières contre des Maghrebins. Cela à malheureusement existé en France dans las années 70.

[pouchtaxi]

Il n’y a nullement besoin d’aller s’empêtrer dans je ne sais quel obscur complot. Je ne pense pas que Meichler ou Artza ont cela en tête, qu’ils rectifient mes propos le cas échéant.

Il existe bien sûr des liens personnels entre patrons d’instituts de sondages, directeurs de journaux et larbins politiques de la bourgeoisie, le tout subordonné aux intérêts de cette classe.

Cependant les techniques de sondage et les usages des instituts de sondages suffisent à dégonfler considérablement le sondage paru dans « le Parisien » et n’importe quel autre d’ailleurs !

1) Les responsables des instituts de sondages « redressent » les résultats bruts à l’aide de coefficients qui devraient normalement figurer dans un document appelé « notice ». Lorsque les premières législations sur les sondages liés à des élections sont apparues la notice n’était pas publique mais seulement adressée à la commission des sondages. Je crois que cela a changé en 2002 (A vérifier), le public devant avoir accès à cette notice. Personnellement je n’ai jamais eu entre les mains de telles notices.

2) Les sondeurs déterminent un intervalle de confiance affecté d’une probabilité. C'est-à-dire que le résultat d’un sondage est du type : si l’élection avait lieu le jour du sondage alors il y aurait une probabilité de tant (95 % en général) pour que le résultat de tel candidat se situe entre telle valeur et telle valeur. Il se trouve que pour des échantillons entre 500 et 1000 personnes et pour des résultats de l’ordre de 20% la marge d’erreur varie, sous certaines hypothèses, entre environ 2,5% et 3,5%.

Donc les intervalles de confiances du sondage de Le Pen, Aubry et Sarkozy se chevauchent et les commentaires sont oiseux.

3) Il y a eu récemment un débat parlementaire sur le thème des sondages. Le gouvernement ne semble pas pressé de clarifier tout cela, mais personne n’en sera étonné sur ce forum !

D’aucuns ont réclamé que les instituts de sondages publient dans la notice les marges d’erreurs. Les sondeurs s’y refusent arguant du fait que les marges sont non significatives dans les cas d’échantillonnage par quotas. A partir de là le débat devient assez technique et de toute façon fortement dépendant des intérêts des instituts de sondages et des acheteurs de sondages.

En effet tout sondage exerce une pression sur la population et bien entendu il est plus facile de vendre un sondage qui met le Pen à 23 % et Aubry à 21% plutôt qu’un sondage qui dirait qu’il y a 95 chances sur 100 que Le Pen ait un score entre mettons 20,5 et 25,5 % et Aubry un score entre 18,5 et 23,5%.

Les sondeurs se drapent régulièrement dans leur dignité outragée rappelant que le sondage est une technique statistique scientifique. En théorie c’est vrai, cependant lorsque un institut vend un sondage il est clair qu’il songe à en vendre d’autres et il y a concurrence dans ce secteur ! Il aura tendance à « redresser » dans un sens « agréable » au client.