wikileaks

Dans le monde...

Message par logan » 04 Déc 2010, 12:35

l'article de LO sur le sujet
a écrit :
La transparence, ils détestent !

Cela fait plaisir de voir la tête et les réactions des diplomates et politiciens de tout poil après la publication par le site Wikileaks de nouveaux petits secrets de la Maison-Blanche. Le plus comique étant la réaction du porte-parole de Barak Obama qui a déclaré que cette publication compromettait les efforts des États-Unis pour « promouvoir la démocratie et la transparence » ! Pourtant, quoi de plus « transparent » que le fait de rendre publiques les informations cachées ?

Ces révélations, après coup ne lèvent qu’un petit coin du voile. La véritable démocratie, se serait que la population soit informée, et puisse ainsi contrôler , vérifier, modifier ce que les politiciens décident « au nom du peuple » !
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Message par yannalan » 04 Déc 2010, 13:54

Les bolcheviks avaient fait ça ne 1918, je crois, ils avaient publié les traités su tsar avec les autres pays.
Ceci dit, pour quelqu'un qui suit un peu l'actualité, il n'y a pas de grosses surprises. Apprendre que Sarkozy est pro US et pro-sioniste, c'est pas un scoop...
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Message par sylvestre » 04 Déc 2010, 15:57

Ca c'est que les médias français ont mis en avant, mais il y a en fait des tas de choses intéressantes. On en trouve une liste de sept ici : http://www.guardian.co.uk/commentisfree/20...even-key-things à laquelle j'ajouterais au moins les révélations sur l'affaire Khaled El Masri (un citoyen allemand enlevé et torturé par la CIA pour crime d'homonymie avec un suspect de terrorisme - les USA ont fait pression sur le gouvernement allemand pour que ses agents ne soient pas poursuivis) : http://www.socialistworker.co.uk/art.php?id=23256
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Message par logan » 04 Déc 2010, 19:09

Vous pensez que les sources sont fiables?
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Message par titi » 04 Déc 2010, 19:29

les journalistes qui les analysent semblent dire que globalement oui
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Message par Proculte » 05 Déc 2010, 01:52

a écrit :Accords Sykes-Picot
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.




Les accords Sykes-Picot, sont des accords secrets signés le 16 mai 1916, entre la France et la Grande-Bretagne (avec l'aval des russes et des italiens), prévoyant le partage du Moyen-Orient à la fin de la guerre (espace compris entre la mer Noire, la mer Méditerranée, la mer Rouge, l'océan Indien et la mer Caspienne) en zones d'influence entre ces puissances, dans le but de contrer des revendications ottomanes.
Sommaire

Le 16 mai 1916, faisant suite à un travail préparatoire épistolaire de plusieurs mois entre Paul Cambon, ambassadeur de France à Londres, et Sir Edward Grey, secrétaire d'État au Foreign Office, l'accord Sykes-Picot est conclu entre la France et le Royaume-Uni à Downing Street entre Sir Mark Sykes, et François Georges-Picot. Il prévoit à terme un dépeçage du Moyen-Orient, c'est-à-dire l'espace compris entre la mer Noire, la mer Méditerranée, la mer Rouge, l'océan Indien et la mer Caspienne, alors partie intégrante de l'Empire ottoman. La Russie tsariste participe aux délibérations et donne son accord, comme l'Italie, aux termes du traité secret.
Carte des accords Sykes-Picot

Le Moyen-Orient est découpé, malgré les promesses d'indépendance faites aux Arabes, en 5 zones[1] :

  1. zone bleue française, d'administration directe formée du Liban actuel et de la Cilicie ;
  2. zone arabe A, d'influence française comportant le nord de la Syrie actuelle et la province de Mossoul ;
  3. zone rouge britannique, d'administration directe formée du Koweït actuel et de la Mésopotamie ;
  4. zone arabe B, d'influence britannique, comprenant le sud de la Syrie actuelle, la Jordanie actuelle et la future Palestine mandataire ;
  5. zone brune, d'administration internationale comprenant Saint-Jean-d'Acre, Haïfa et Jérusalem. La Grand-Bretagne obtiendra le contrôle des ports d'Haifa et d'Acre.

À la suite de la révolution d'octobre qui renverse l'État tsariste et installe le pouvoir bolchevik, le nouveau gouverneur de Pétrograd découvre dans les archives du Ministère des affaires étrangères, une copie du texte du traité Sykes-Picot qu'il porte, en janvier 1918, à la connaissance du Gouvernement Ottoman, toujours possesseur des territoires concernés.
Proculte
 
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Message par meichler » 05 Déc 2010, 06:37

Les bourgeoisies impérialistes détestent par-dessus tout que des petits curieux mettent le nez, les yeux et les oreilles dans leurs sales petites affaires (ces affaires qu'ils croient «grandes»), et que leurs mensonges et turpitudes soient exhibées aux yeux des peuples. L'Etat bourgeois ne peut accepter que sa loi fondamentale, le secret, soit mise à bas, et que leurs sales vérités leur soient jetées à la figure, aux regard de tous.

On est là au coeur de quelque chose d'essentiel : quelque chose comme la réalité de l'Etat, comme corps séparé de la société, caché à la société dans sa réalité de machine de violence armée au service du maintien de la domination de classe, ici organe de défense de la domination de la haute finance et de la classe qui en profite.

Il ne faut surtout pas perdre de vue une chose primordiale : ILS RÉTABLISSENT LA CENSURE à cette occasion, une censure "post-moderne", informatisée, internetisée, ou autre comme on voudra, mais c'est toujours la même pourriture : c'est la CENSURE d'Etat, au nom de la raison de leur Etat. La seule question à se poser était : ce que dit Wikileaks est-il vrai ou pas ? Les États soi-disant "démocratiques" viennent de répondre... (Après ça, leurs hypocrites "indignations" sur les libertés étouffées en Chine - sauf en cas de contrats juteux ! - valent ce qu'ils valent eux-mêmes : peau de balle).

Deuxième constat fondamental : toutes les forces politiques qui défendent cette société pourrie ne mouftent pas sur cette interdiction. Ils en restent "interdits" semble-t-il. Les sociaux démocrates (pas plus "démocrates" que "sociaux" désormais) et autres débris plus ou moins gros issus de la décomposition du mouvement ouvrier, plus ou moins «crédibles» comme ils disent, approuvent la censure... Ça en dit long sur ce que ce «crédible» cherche à nous faire croire.

Nous en voici revenus à ce qui prévalait lors de la première guerre mondiale : censure et bourrage de crânes. Et ce, (à ce qu'ils prétendent) en «temps de paix». Mais avec une différence essentielle : les moyens modernes de «communication» (dites «NTIC» dans leur nov-langue) permettent l'abrutissement et le décervelage à échelle de l'industrie de masse et de la "mondialisation" de la bêtise et de l'ignorance.

Je renvoie en particulier à un livre peu connu, et pour cause : «La censure militaire et policière (1914-1918)» de Maurice Rajsfus (Le Cherche Midi éditeur, Paris, 1999, 263 pages).

À bas la censure ! À bas la diplomatie secrète ! À bas la «raison d'État» (qui n'est que la déraison du capital) ! Les travailleurs au pouvoir étaleront tous les vices de la vieille société pourrie et de ses «sommets» si bas...
«Ni rire ni pleurer, comprendre.»

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Message par artza » 05 Déc 2010, 07:02

(yannalan @ samedi 4 décembre 2010 à 13:54 a écrit :Les bolcheviks avaient fait ça ne 1918, je crois, ils avaient publié les traités su tsar avec les autres pays.
Ceci dit, pour quelqu'un qui suit un peu l'actualité, il n'y a pas de grosses surprises. Apprendre que Sarkozy est pro US et pro-sioniste, c'est pas un scoop...

Ainsi que "les coulisses de l'Okrana" (la police politique tsariste) et "la vénalité de la presse", tous les principaux journaux français avant 1917 touchèrent des fonds du gouvernement russe pour valoriser sa politique.

Dans les années 1920, la Librairie du travail publia tout ça, traduit par Victor Serge.
Récemment et peut-être encore le Cermtri en avait sous le coude
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Message par meichler » 05 Déc 2010, 07:09

On en trouve des exemples dans un petit livre écrit par Victor SERGE, republié en mai 1972 par les éditions François MASPÉRO (PCM) sous le titre «Ce que tout révolutionnaire doit savoir de la répression». Certaines des "techniques" là dévoilées, sont encore utilisées par les flics. Ceux qui se veulent révolutionnaires ont tout intérêt à le "savoir" en effet...

Et puis, bizarre coïncidence, c'est il y a exactement 87 ans aujourd'hui, le 5 décembre 1923 que le journal du (jeune alors !) parti communiste (section française de l'internationale communiste), «L'Humanité», commençait à publier en feuilleton : «L'abominable vénalité de la presse française».

Je cite (à titre d'exemple) ce qu'en disait Jean-Noël Jeanneney dans la revue L'Histoire n° 351 - 03/2010 :

a écrit :Cette formule n'est pas de la rédaction. Elle est tirée d'une lettre adressée par l'économiste Arthur Raffalovitch au ministre des Finances du tsar Nicolas II, Vladimir Kokovtsov, à Saint-Pétersbourg. Il lui rend compte des démarches dont il est chargé pour acheter le soutien des plus importants journaux de Paris à la diffusion des emprunts russes qu'il s'agit de placer dans le grand public. Tout habitué qu'il soit aux tours et aux détours de cette prévarication dont il est un maître d'oeuvre, Raffalovitch (correspondant de l'Institut et grand officier de la Légion d'honneur) n'est pas blasé au point de ne pas s'indigner encore de la goinfrerie des directeurs de ces feuilles et des journalistes concernés. Un exemple cité par L'Humanité : « M. de Verneuil [syndic des agents de change], écrit notre homme, est bien insupportable. N'a-t-il pas dit à M. Calmette, directeur du Figaro, qu'il l'avait inscrit pour 10 000 francs par mois sur la liste ? La conséquence a été que M. Calmette ne s'est pas contenté de 3 000 et qu'il va falloir lui en donner 2 000 de plus... » Comme l'observe Boris Souvarine, qui signe l'article, ce Gaston Calmette que Mme Caillaux assassina, on s'en souvient, en avril 1914, parce qu'il utilisait des lettres privées pour discréditer son mari, ne fut certainement pas un martyr de la liberté de la presse mais plutôt un assez vulgaire maître chanteur. ...


Boris Souvarine, dont l'itinéraire politique s'éloigna considérablement du communisme par la suite, était alors un des principaux rédacteurs (de talent) de ce que l'on pouvait à l'époque à juste titre, qualifier comme "le quotidien communiste"...

Aujourd'hui, il n'est même plus besoin de "payer" les "journalistes" pour qu'ils se taisent ou racontent des salades au compte des "grands de ce monde". La plupart le font d'eux-mêmes, formés (ou déformés ?) qu'ils ont été pour en faire profession.
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Message par Matrok » 05 Déc 2010, 09:42

(logan @ samedi 4 décembre 2010 à 18:09 a écrit : Vous pensez que les sources sont fiables?

Ce qui me semble remarquable en tout cas, c'est que je n'ai lu personne de bien informé déclarer que ces révélations étaient mensongères... J'ai bien lu ou entendu des journalistes ou des commentateurs émettre des doutes, mais pas parmi ceux qui s'intéressent de près aux dossiers concernés, ni parmi les diplomates. Au contraire, la campagne médiatique contre wikileaks (faut-il que certains journalistes aiment la censure) se fait sur le thème : "le mensonge et la dissimulation sont sacrés", ou "la transparence est totalitaire"... Quasiment du Orwell dans le texte, le second degré en moins.
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