Informations Ouvrières

Message par meichler » 08 Avr 2010, 17:08

Comme on s'y attendait : pas un seul mot sur la responsabilité des DIRIGEANTS SYNDICAUX, qui ont participé de bout en bout, et continuent à participer au Conseil d'Orientation des Retraites (COR), et qui s'apprêtent à aller se «concerter» avec le gouvernement pour l'aider à faire passer sa saloperie de plan de destruction de ce qui reste des retraites, dès le 12 avril, au nom du «dialogue social», du «diagnostic partagé», et du «syndicalisme de proposition», à commencer par THIBAULT et MAILLY.
«Ni rire ni pleurer, comprendre.»

(Baruch SPINOZA)
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Message par luga » 08 Avr 2010, 19:01

Ni sur la nécessité de rompre les "concertations diverses avec le gouvernement et sur la nécessité de création de comités de préparation à la grève générale.
Mais on s'en doutait. A nous d'aller vers la création de tels comités intégrant les syndiqués et non-syndiqués pour les obliger à rompre et à appeler ou à se démasquer totalement.
luga
 
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Message par luga » 08 Avr 2010, 19:08

Ni sur la nécessité de rompre les "concertations diverses avec le gouvernement et sur la nécessité de création de comités de préparation à la grève générale.

Mais on s'en doutait. A nous d'aller vers la création de tels comités intégrant les syndiqués et non-syndiqués pour les obliger à rompre et à appeler ou à se démasquer totalement.

Comme la jeunesse la fait pour le retrait du CPE . Coordination nationale et assemblées souveraines intégrant toutes les organisations petites et grandes de la classe ouvrière pour arrêter le bras du gouvernement du capital et le chasser.
luga
 
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Message par Valiere » 08 Avr 2010, 23:02

Vous pointez justement la contradiction entre le discours politique et l'adaptation à l'appareil du syndicat où l'on a des postes.
Ce qui montre encore une fois qu'il faut clarifier les relations partis-syndicats?
Je rappelle que nos amis du POI ne sont pas les seuls dans ce cas et si LO est préservée d'une dérive c'est parce que l'organisation n'a pas de stratégie de "conquête" de place!
Valiere
 
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Message par redsamourai » 09 Avr 2010, 13:20

ça veut dire quoi "clarifier la relation partis-syndicats"??? séparer les deux??? c'est exactement ce qu'on peut reprocher à ceux qui ont des pratiques opportunistes à l'intérieur des syndicats!

Non vraiment "clarifier" ça ne veut rien dire. et à bien des égards, justement, la situation est assez claire, non? 8)
redsamourai
 
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Message par Valiere » 10 Avr 2010, 07:50

Cela signifie que le syndicat et le parti ont chacun une fonction et un champ d'intervention
Cela signifie que le syndicat est indépendant-organisationnellement ( ce sont ses instances qui prennent la décision)
Cela signifie aussi que lorsque la direction du syndicat ne va pas dans le bon sens, le parti ne doit pas hésiter à critiquer et à agir en fonction de ses propres analyses.
Valiere
 
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Message par Front Unique » 15 Avr 2010, 20:54

Informations Ouvrières N° 93 semaine du 15 au 21 Avril 2010

L'EDITO PAR DANIEL GLUCKSTEIN

Pourra-t-on éviter ? Oui !

L’ordre des jésuites est réputé savoir défendre une thèse et son contraire.

Au fil du temps, jésuitisme est devenu synonyme d’hypocrisie.

Modèle de jésuitisme contemporain, cette question formulée avec gravité (1) : « Pourra-t-on éviter de demander des efforts aux salariés, tant en termes de durée de travail que de niveau de cotisation ? »

Ainsi formulée, une telle question appellera une réponse du type : « Hélas ! on ne peut éviter, etc. »

Les travailleurs, eux, répondront sans détour : on peut et on doit « éviter », de quelque manière que ce soit, de s’en prendre aux retraites.

Présentés comme « incontournables », les prétendus arguments — la démographie, le vieillissement de la population, le déficit des retraites — apparaissent pour purs prétextes.

Un exemple : selon la presse, le gouvernement a dans le collimateur le Code des pensions civiles et militaires, qui garantit aux fonctionnaires une pension inscrite dans le Grand Livre de la dette de l’Etat.

Par définition, il ne peut donc y avoir de déficit.

Mais il y a des choix politiques. Les Echos l’avouent : « Le chef de l’Etat entend montrer à ses partenaires européens et aux marchés financiers qu’il s’attaque au problème de la dette.

Tant pis si les retraites ne constituent qu’un aspect partiel du problème : il faut donner un signal et surtout ne pas perdre la note AAA dont bénéficie encore la France sur les marchés » (13 avril).

C’est donc exclusivement une mesure de guerre au compte des capitalistes et des spéculateurs contre la classe ouvrière !

Pourtant, c’est un fait : ce gouvernement est rejeté par la population.

Sa contre-réforme des retraites, il ne peut donc l’imposer qu’à deux conditions : concertation et consensus.

La concertation : selon Les Echos, « la concertation (…) avec les organisations syndicales » est nécessaire, « car si elle n’empêche pas les mouvements de rue, au moins permet-elle de les encadrer, voire de les arrêter ».

En outre, elle permet « la pédagogie de la réforme (…), tant auprès des syndicats que de l’opinion ».

Quant au consensus avec les partis politiques de « gauche »…

L’auteur de la question « Pourra-t-on éviter de demander des efforts aux salariés, tant en termes de durée de travail que de niveau de cotisation ? » s’appelle Marisol Touraine.

Cette députée socialiste est chargée de préparer une note de synthèse sur les retraites soumise le 20 avril à un groupe de travail présidé par Martine Aubry pour définir les « propositions » du PS sur ce sujet !

Cette tentative d’imposer un consensus avec Sarkozy et sa contre-réforme doit être brisée.

Comme le dit le mandat que fait signer le Parti ouvrier indépendant : « Rien ne doit être touché, ni les 60 ans, ni le niveau du taux de remplacement, ni la durée de cotisation, ni le régime général, ni les régimes particuliers, ni les régimes spéciaux, ni le Code des pensions civiles et militaires : rien de tout cela n’est “négociable”.

Quiconque dérogerait à ce mandat tournerait le dos à l’exigence commune de tous les travailleurs, tous secteurs professionnels confondus. »

Sur ce mandat, se constituent dans les entreprises, les quartiers, les écoles, des « comités pour l’unité » regroupant travailleurs et militants de toutes tendances, déterminés à faire prévaloir la cause de l’unité pour sauver les retraites ouvrières.

Une première rencontre aura lieu le 24 avril à Paris.

Il y a urgence.

La bataille ne fait que commencer.

(1)Les Echos, 13 avril.


Daniel Gluckstein
Secrétaire national du POI



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Message par Front Unique » 22 Avr 2010, 16:28

Informations Ouvrières N° 94 semaine du 22 au 28 Avril 2010

L'EDITO PAR DANIEL GLUCKSTEIN

Un appel à l’aide.

Cela ressemble à un appel à l’aide : d’ici le 3 mai, le ministre Woerth va « consulter » Martine Aubry (PS), Marie-George Buffet (PCF), Jean-Luc Mélenchon (PG) et quelques autres…

Comme si les événements ne suivaient pas tout à fait le scénario espéré par le gouvernement…

Certes, comme attendu, le rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR) a dessiné une prévision catastrophe (2 600 milliards de déficit !).

Après quoi, il était prévu que tout le monde s’assoie autour de la table et réfléchisse avec gravité aux solutions possibles…

Mais, sortant de sa rencontre avec Woerth, le secrétaire général de la CGT-FO a observé que la concertation était devenue « tout de suite une confrontation », et il a renouvelé sa proposition aux autres confédérations d’une grève interprofessionnelle pour « faire reculer le gouvernement ».

De son côté, Bernard Thibault, après avoir accueilli la proposition de Mailly avec ironie, déclare : « Voici venir l’affrontement chaque jour un peu plus. »

Rien n’est fait.

Mais l’unité d’action intersyndicale dans une grève interprofessionnelle pour sauver les retraites : l’idée fait son chemin dans la classe ouvrière.

En haut lieu, on s’en inquiète.

Le Monde prie avec ferveur pour que l’axe CGT-CFDT tienne bon (1).

Et Woerth appelle en renfort les partis de « gauche ».

Leur mission : formuler des « propositions », et apporter ainsi leur caution « de gauche » au principe de la « réforme nécessaire ».

Par avance, Martine Aubry détaille dans Le Monde les « contre-propositions » que les socialistes porteront « au coeur du débat sur l’avenir des retraites », revendiquant que « les salariés, les retraités ne peuvent pas être les seuls sur lesquels reposent tous les efforts »…

Sans commentaire !

Quant à Olivier Dartigolles, il affirme devant le conseil national du PCF : « Il faut une réforme des retraites » et préconise une « campagne d’idées, de luttes et de propositions ».

Du gouvernement, il exige un « débat démocratique (…), un débat projet/ contre-projet, un débat sérieux, loyal, de qualité, de confrontation à partir des réalités, un débat réellement pluraliste et contradictoire ne posant aucun a priori ».

Aucun a priori ?

Dartigolles enfonce le clou : « Nous ne sommes pas dans la défense des acquis sociaux avec l’idée de sauver ce qui peut encore l’être. »

Eh bien si, justement.

Il faut « sauver ce qui peut l’être », c’est-à-dire la totalité des régimes de retraite !

Les régimes de retraite, c’est du salaire différé dans le régime général et les complémentaires.

C’est la reconnaissance de la valeur de la force de travail à travers le statut dans la fonction publique (Code des pensions) ou le salaire d’inactivité à EDF-GDF.

Les retraites, ça n’est rien d’autre que du salaire intégré dans les garanties collectives.

C’est le produit des plus grandes luttes de classe du siècle écoulé.

Pour les travailleurs, l’heure n’est pas au débat ou aux propositions.

L’heure est à un front commun sans faille de combat pour bloquer le gouvernement et dire stop : « Aucun consensus ! Ne touchez pas à nos retraites ! »

Voilà ce dont débattront les militants de toutes tendances qui se rencontreront à Paris ce 24 avril.


Daniel Gluckstein
Secrétaire national du POI



(1) « L’axe CGT-CFDT tient bon », se rassure l’inévitable Noblecourt. Certes… Mais jusqu’à quand ?-

Front Unique
 
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Message par Valiere » 25 Avr 2010, 08:59

Encore un édito intéressant et assez juste.
Dommage qu'il y ait cet sempiternel référence à une réunion regroupant des militants de toutes tendances.
C'est un leurre puisqu'il s'agit du regroupement de militants POI et dequelques militants épars qu trouvent juste l'appel.
J'ai déjà moi aussi donné et répondu à quelques appels.
Front unique qu semble être un envoi d'éditos devrait arrêter là et mettre quelques articles thématiques souvent plus percutants que les éditos.
Je parcours les éditos et lis attentivement les articles
Valiere
 
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Message par Crockette » 27 Avr 2010, 12:27

non pas d'acord avec toi c'est un bon édito....qui ne va pas jusqu'au bout de ses arguments.

l'axe CGT-CFDT a été déjà de manière phénoménale, ultra performant pour signer avec le medef il y a quelques mois la loi de représentativité syndicale...
ce qui ne fait pas plaisir du tout à FO...et aux autres petites orgas syndicales.

mais je trouve que le POI comme LO et le NPA sont vraiment timides pour dénoncer les stratégies syndicales, mais en réfléchissant un peu plus, c'est du temps perdu, car ça ne fera pas avancer d'un pouce la lutte des classes.
Crockette
 

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