«Sauver les régimes de retraites», c'est exactement au nom de cet «impératif catégorique» que Chirac nous l'a déjà mis (avec Fillon, déjà !) en 2003, et que Sarko et le même Fillon veulent "finir le boulot" en 2010.
En gros, pour éviter le risque imaginaire de ne plus avoir de retraites dans 20 ans ou plus, mieux vaudrait être certain tout de suite de n'en plus avoir réellement maintenant.
La richesse existe dans ce pays. Les fonds de pension "à la française" existent : cela s'appelle les "Assurances-Vie". Rien à voir avec l'assurance ni avec la vie. Ce sont simplement des contrats de placements juteux largement utilisés par les grandes (ou moyennes, et même petites) fortunes, qui promettent 1°) une rémunération "assurée" (voilà pour l'«assurance») et 2°) un capital disponible et facile à transmettre à ses héritiers, généralement sans la moindre charge fiscale, ou du moins très atténuée (voilà pour la "vie"). Ce qui se passe «derrière le rideau», c'est-à-dire entre le capital confié à l'organisme financier et le "retour sur investissement", nul ne le sait, et nul ne veut le savoir. En gros c'est du Madoff en toute légalité, et en toute "assurance". Il y a des centaines de milliards d'euros investis dans ces contrats. C'est même, avec l'immobilier, le «placement préféré des français» (enfin, en tout cas de ceux qui ont un capital à «placer»).
Il faut cesser de croire, faire croire, ou faire semblant de croire, que «le gâteau s'est réduit», et que par conséquent il faudrait «réduire les parts». Ce n'est que la part des salaires (directs et indirects) rapportée à la valeur ajoutée (richesse nouvelle produite) qui s'est réduite... Mais la part des profits, elle, a AUGMENTÉ, exactement comme dans le cas des vases communicants.
a écrit :["Yvonne"]... mais et si toutes les entreprises se sauvent à l'étranger, quels exploiteurs allons nous taxer ???
Mais dis-moi, Yvonne, si c'était si bien ailleurs, pourquoi ne partent-ils pas tous DÈS À PRÉSENT ? Tout simplement parce que leur capital, leur patrimoine, leur main-d'oeuvre, leurs machines, leurs marchés, et bien d'autres choses encore qu'ils ont accaparées sont ICI (bien que les "délocalisations" sont une réalité, mais cela concerne surtout le grand capital financier). Et que de tout ça la plupart ne pourraient en "expatrier" qu'une partie (limites du "patriotisme" des bourgeois...). Maintenant, si tous les parasites voulaient passer les frontières, la réponse d'un gouvernement ouvrier et révolutionnaire devrait être : expropriation immédiate de ces entreprises, blocage des transferts de fonds, confiscation des avoirs et actifs des nouveaux "émigrés" (pas "travailleurs" ceux-là !).
Ne t'inquiète pas, Yvonne, les gros capitalistes, ils paient bien moins de taxes que toi, et de toutes façons il leur en restera toujours davantage.
Quand on n'est pas un grand bourgeois, il n'est pas nécessaire de penser comme lui. Cela n'accroît pas d'un centime ce qu'on a dans la poche, et généralement même ça prépare à accepter qu'on nous vide le peu qu'on y a, dans nos poches, pour qu'ils gardent leurs sacs d'or, et les remplissent encore plus.
Comme disait feu Coluche, «Y en a, ils disent qu'ils sont de droite, pour faire croire qu'ils sont riches»... Faudrait déjà pas commencer à y croire soi-même.