par Crockette » 20 Oct 2009, 09:19
Compte-rendu de la réunion intersyndicale du 12 octobre 2009
Organisations présentes : CGT, CFDT, CGC, CFTC, Solidaires, FSU, UNSA. FO était absente, leur CCN ne leur ayant pas donné mandat de participer.
C’était une réunion de travail et la presse n’était pas conviée.
La CGT (qui recevait) a introduit la réunion :
sur le 7 octobre : des initiatives dans une centaine de pays, une opinion publique en France largement favorable (70 %) mais pas réelle matérialisation de ce soutien dans l’action. Il y a eu des initiatives mais pas au niveau d’ une grande journée d’actions. Il y a aussi un écart important par rapport aux initiatives sectorielles qui mobilisent davantage tout comme la votation citoyenne qui a été un réel succès.
Suites de notre dernière réunion : nous avions convenu de travailler sur deux ou trois thèmes revendicatifs précis et sur les modalités d’action permettant de les soutenir : dans la CGT, existe l’inquiétude que ce soit perçu comme en retrait par rapport à la cohérence de la plate-forme commune Dans le même temps,. Par ailleurs, certaines de nos organisations font part de leur mécontentement quant à la difficulté de déclinaison unitaire en territoires et dans les professions de l’intersyndicale nationale. Elles pointent également les différences entre les communiqués communs et les comportements des uns et des autres dans les réunions et négociations avec le patronat et le gouvernement. Il y a besoin d’approfondir cette problématique.
Cela doit nous interroger sur la crédibilité de l’intersyndicale et nous engager à travailler à des objectifs précis avec les mobilisations adéquates. La CGT souhaite poursuivre le travail en intersyndicale mais pour que cela fasse avancer à tous les niveaux de nos organisations respectives une cohérence entre moments d’actions communs et positionnement dans les négociations.
Sur le 7 octobre
La CFDT a estimé que c’était plutôt réussi. L’UNSA n’a pas été déçue, considérant que c’était une réponse à l’appel de la CSI et non une nouvelle journée nationale interprofessionnelle d’actions, Solidaires ayant relativement la même appréciation.
Sur les suites : le débat s’est engagé sur l’utilité et le devenir de l’intersyndicale.
La CFTC précise vouloir rester dans l’intersyndicale parce que c’est la « solidarité, mais qu’elle n’a pas de mandat pour l’action ».
La CFDT estime que l’enjeu de l’intersyndicale, c’est sa finalité : un syndicalisme capable de peser sur la réalité et d’apporter quelque chose aux salariés. L’action syndicale n’a de sens que par rapport à ça. Il n’est pas sûr que les conditions soient réunies pour ça aujourd’hui, mais il ne faut rien s’interdire et créer les conditions d’action efficace. Le niveau des actions syndicales depuis la rentrée est bien supérieur à ce qu’on a fait dans les journées nationales d’actions.
La FSU a dit : « si nous ne sommes pas capables de la concrétiser par l’action, elle va perdre peu à peu sa crédibilité ».
La CGC estime que l’intersyndicale est depuis quelque temps « seulement sympathique, qu’elle manque de crédibilité par manque d’actions » ;
L’UNSA dit « pas de problème avec journées nationales mais il ne faut pas se louper et en tout cas pas ok pour une grève franche de 24 h ».
Solidaires partage l’idée d’une plus grande conflictualité et que la responsabilité de l’intersyndicale n’est pas seulement de proposer des perspectives d’actions nationales mais elle ne peut pas seulement renvoyer au soutien des luttes en cours.
La CGT La CGT n’est pour sa part pas en manque d’actions. Elle est à l’initiative de nombreuses actions et présente dans tous les rendez-vous de luttes en cours, quelle que soit leur géographie unitaire. Il y a effectivement beaucoup d’actions mais le rôle de l’intersyndicale, c’est de les faire converger et de leur permettre des débouchés pour faire bouger le centre de gravité des décisions économiques et sociales. ce n’est pas le cas pour l’instant Il nous faut donc débattre sur les contenus à avancer et les formes d’action interprofessionnelles à proposer pour réussir. On ne peut pas tout renvoyer à l’entreprise et ne rien proposer d’autre ; et dans le même temps, il ne suffit pas de vouloir une action interpro pour la réussir. La question est : que faisons-nous à partir du communiqué commun du 28 septembre, et, notamment de ses deux derniers paragraphes ?
Après plusieurs échanges, deux problématiques sont mises en débat dans chacune des organisations :
Quels sont les des objectifs revendicatifs sur lesquels on veut obtenir des « avancées significatives », en s’appuyant sur le communiqué commun du 28 septembre qui indique « elles (les organisations syndicales) mettent la priorité sur l’emploi, la prise en compte de l’intérêt des salariés dans le choix des entreprises et des pouvoirs publics, le recul de la précarité, le conditionnement des aides publiques à un comportement socialement responsable des entreprises, la réduction des inégalités », ainsi que des propositions qui sont venues dans la discussion, compte tenu de l’actualité : emplois publics et service public, conditions de travail, fiscalité, protection sociale ( notamment à travers le PLFSS).
Quelles sont les modalités d’action (en recherchant l’efficacité)susceptibles d’y parvenir ? deux propositions ont été émises : des actions avec des échéances ciblées sur tel ou tel objectif revendicatif (par ex en novembre sur le budget ou le PLFSS) ou un tour de France des bassins d’emploi, ancré sur les réalités de « terrain », mais impulsé et coordonné nationalement, avec des échéances précises.