Tout permet de penser qu'il y avait eu des tractations en coulisse. Cette opération a en effet permis à Sarkozy d'aborder "un sujet de société" sans lequel son discours aurait été entièrement creux.
Gérin sera-t-il le prochain ministre d'ouverture pour prix de ses services ?
a écrit : Marianne
Bénédicte Charles | Lundi 22 Juin 2009 à 15:52 | Lu 132 fois
Devant le Congrès, le président a tenu un discours sans ambigüité sur le voile intégral et la demande de création d'une commission parlementaire sur le sujet. Il est même allé plus loin, affirmant que la burqa n'était pas la bienvenue en France.
Loi sur la burqa: Sarkozy II rompt avec Sarkozy Ier
Cet après-midi devant le Congrès, après avoir réaffirmé que la laïcité ne signifiait p
Bénédicte Charles | Lundi 22 Juin 2009 à 15:52 | Lu 132 fois
Devant le Congrès, le président a tenu un discours sans ambigüité sur le voile intégral et la demande de création d'une commission parlementaire sur le sujet. Il est même allé plus loin, affirmant que la burqa n'était pas la bienvenue en France.
Loi sur la burqa: Sarkozy II rompt avec Sarkozy Ier
Cet après-midi devant le Congrès, après avoir réaffirmé que la laïcité ne signifiait pas le «rejet du sentiment religieux» mais le «respect», après avoir martelé que «nous ne sommes pas menacés» par les religions, Nicolas Sarkozy en est tout naturellement arrivé à parler des musulmans de France… et de là, à glisser sur le sujet casse-gueule du moment : la burqa. «La burqa n'est pas un problème religieux», a-t-il affirmé — à raison — à plusieurs reprises. «C'est un problème de liberté, de dignité de la femme». «Ce n'est pas un signe religieux mais un signe d'asservissement, d'abaissement» (…) «Elle ne sera pas la bienvenue sur le territoire de la République française».
«Nous ne devons pas avoir peur de nos valeurs, nous ne devons pas avoir peur de les défendre», a-t-il conclu après s'être félicité que le Parlement se soit saisi du problème.
Un discours clair et net qui a, qu'on soit d'accord ou pas, le mérite de trancher le débat avant qu'il ne se perde dans les méandres d'un caricatural affrontement entre libertaires et laïcards. Un discours de chef d'Etat qui contredit quelque peu la philosophie qu'on lui connaissait et les propos qu'il avait tenus lors de la visite d'Obama le 6 juin dernier : Sarkozy avait «oublié» que le foulard était interdit à l'école, avant de soutenir le port du voile, à l'instar d'Obama dans son discours du Caire. Face à la polémique, l'entourage de Sarkozy avait immédiatement précisé que «le président Sarkozy est évidemment contre le port du voile à l'école».
a écrit :
L'opposition a reproché au président de la République "d'instrumentaliser" cette question à des fins purement électoralistes. Vendredi, Martine Aubry (PS) a invité l'exécutif à éviter les solutions "simplistes", soupçonnant Nicolas Sarkozy de vouloir opportunément "changer de terrain" en choisissant le thème porteur de l'immigration.
(Nouvelobs.com)