Le retour de la chasse aux sorcières ?
("le parisien du 30/04/2009 a écrit :
Les syndicats agacés par l'extrême-gauche
A la veille d'un 1er mai qui pourrait être marqué par une mobilisation très importante, avec 283 manifestations prévues, les syndicats montent au créneau pour protéger leur champs d'action. En ligne de mire, certains partis d'extrême-gauche, et en particulier le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) d'Olivier Besancenot.
«Il y a des partis d'extrême-gauche, ils ont le droit d'exister, a déclaré le secrétaire général de Force ouvrière (FO), Jean-Claude Mailly sur ITélé.
Ce que je n'apprécie pas, c'est qu'un parti d'extrême-gauche essaie en même temps d'être un syndicat (…) par exemple le NPA. Il y a toujours un danger quand on mélange les genres ».
« Quand des partis veulent penser à la place de l'intersyndicale et nous dire ce que nous devrions faire, ils se trompent de mission, poursuit le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault dans Libération, sans nommer précisément le NPA. Qu'ils réfléchissent aux conditions dans lesquelles ils prétendent un jour parvenir au pouvoir plutôt que de se prendre pour des simili-syndicats ».
Confrontés à un dilemme face à la radicalisation des rapports sociaux dans les entreprises, en particulier avec le phénomène de séquestration des patrons, les centrales syndicales tentent de recentrer le débat sur la responsabilité du patronat et du gouvernement.
« Si les salariés ont recours à des formes d'actions plus spectaculaires, médiatisables, c'est aussi la conséquence de déclarations comme celles qu'avait faites le Chef de l'Etat, disant que les manifestations et les grèves ne se voyaient pas, indique Bernard Thibault. Cela reste des cas isolés. Le gouvernement et le patronat essaient de déplacer le débat sur les moyens d'expression des salariés. C'est un réflexe classique consistant à criminaliser l'action syndicale. Pendant ce temps-là, on ne parle pas des responsabilités patronales dans la casse industrielle ».
« Les syndicats ne sont pas débordés, poursuit Jean-Claude Mailly. La responsabilité des syndicats, c'est pas de catalyser un mouvement ou d'accompagner le gouvernement dans la crise ».
Pour surfer sur la vague des fortes mobilisations des 19 avril et celle attendue du 1er mai, FO appelle d'ailleurs à « une grande grève » public-privé de 24 heures avec comme revendications : un coup de pouce au Smic, des négociations sur les salaires et des contreparties dans l'emploi en cas d'aide
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