(Pelon a écrit :
L'histoire de la nationalité à donner ou pas, je ne sais pas. Bien entendu, nous ne sommes pas pour l'interdiction de la nationalité française (en attendant qu'il n'y ait plus de frontières) mais nous ne sommes pas non plus pour l'interdiction d'entrée dans une école. Si le cas présenté ici est différent du problème du voile à l'école, pas sûr que la tactique ne s'inspire pas des mêmes fondamentaux. J'aimerais avoir l'avis des femmes qui luttent au Moyen-Orient et au Maghreb contre l'opression dont elles sont victimes. Si elles pensent que donner raison à la femme en question est une claque pour elles, il faudrait en tenir compte dans notre position.
Il faudrait en tenir compte, oui. Mais je vois mal ce qu'on pourrait dire de très précis dans ce cas. La nationalité (française ou autre), c'est un truc qui ne devrait pas exister, qui est un des instruments des états pour toutes sortes de saloperies vis-à-vis des travailleurs immigrés, etc. Alors il est tout de même difficile de soutenir d'une manière ou d'une autre de s'en servir (d'autant plus que ce n'est pas nous qui nous en servons, c'est l'état). Je ne trouve pas que ce soit vraiment comparable à l'interdiction d'entrer à l'école voilée (qui est d'ailleurs immédiatement réversible, il suffit de retirer le voile). Pour moi, ça a une autre dimension. D'autant plus que le port du voile n'est pas spécialement interdit en France, ni l'utilisation de tas d'autres signes religieux. Alors ça devient un terrain très glissant.
Mais effectivement, j'aimerais également avoir l'avis des femmes qui luttent au Moyen-Orient et au Maghreb contre l'opression dont elles sont victimes. Toutefois, j'ai du mal à croire qu'elles puissent s'appuyer avec raison sur les décisions de l'état français en matière de nationalité.