LO et les prochaines municipales

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par pelon » 30 Jan 2008, 00:30

Le Mans :

a écrit :
18:43 - mardi 29 janvier 2008
Le Mans: une deuxième liste de gauche, emmenée par la LCR, dévoilée demain soir
La liste du maire PS sortant, Jean-Claude Boulard, aura de la concurrence à gauche pour le scrutin du 9 mars. Jeudi soir, une liste baptisée Radicalement à gauche sera dévoilée. Elle est emmenée par des militants de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) d'Olivier Besancenot. Elle comprend également des sympathisants de José Bové, des militants de l'ex-MGP, le parti de l'ancien maire Robert Jarry, ainsi que des militants associatifs et des syndicalistes. Lutte ouvrière, la formation d'Arlette Laguiller, a refusé une alliance et devrait présenter sa propre liste.
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Message par pelon » 30 Jan 2008, 00:35

a écrit :
29.01.2008
Metz la belle endormie? Ou lorsque les équipes de réanimation oeuvrent…

Thomas Scuderi, Directeur d'association culturelle

Metz, la Ville Lumière ne porte de cela que le nom. En effet, après 37 ans de règne sans partage, Jean-Marie Rausch, l'édile indéboulonnable, n'a pas su dynamiser la Ville et la faire connaître et rayonner à la hauteur de ses possibilités. Combien de démarches et d'événements restent dans l'ombre ? Même l'arrivée du TGV Est Européen n'a pas bénéficié de l'élan envisageable pour la première cité de Lorraine. Digne d'apparaître comme une des Villes européennes de première envergure, Metz n'a que trop peu de liens avec ses voisines allemandes ou luxembourgeoises.

Passé ce constat navrant, il s'agit d'observer les équipes en présence. Jean-Marie Rausch, 78 ans, le maire actuel n'en démord pas et souhaite que les messins lui renouvellent leur confiance. Son objectif : une sortie en beauté avec l'inauguration de la première délocalisation du Centre Pompidou. Élu en 1971, il est réélu pour un 6ème mandat en 2001 avec 47% des suffrages exprimés. Mais avec 53% d'abstention, c'est seulement 23% des électeurs messins qui auront désigné l'inamovible maire qui rêve de rempiler encore jusqu'à 2014. Cet homme de droite qui avait frayé avec la gauche sous Mitterand appelle à lui aujourd'hui des membres du Parti socialiste. Rien de tel pour finir sa carrière politique, qu'une touche d'ouverture.

Vanité mal placée, avidité du pouvoir ou simple incapacité à passer le relais, JMR devra aujourd'hui affronter une gauche moderne, renouvelée, pleine d'idées et de propositions. Derrière Dominique Gros, c'est le parti communiste et les Verts, mais également des membres du Modem et de la société civile qui compte dynamiser la ville et la faire réellement entrer dans le XXIème siècle. Soutenir les initiatives, accompagner la création d'activités, tels sont les thèmes sur lesquels la gauche n'est pas attendue, mais où elle compte démontrer ses compétences.

Face au maire sortant et au candidat de la gauche, pas moins de deux autres candidates à droite participeront à la division de l'électorat habituel de Jean-Marie Rausch. C'est Marie-Jo Zimmermann (députée) qui obtient l'investiture de l'UMP, alors que Rausch se démenait pour obtenir l'onction suprême du parti sarkoziste. Cette présidente de l'observatoire de la parité a su faire sa place dans les rangs de l'UMP. Elle bénéficie pour cette campagne du ralliement du député Denis Jacquat, ce bon docteur ex-colistier de JMR a opté pour l'affichage officiel UMP. Avec comme expert, l'inénarrable Jean-Louis Masson, sénateur de droite, mais ennemi juré de l'UMP et du maire sortant.

Face à ces trois challengeurs, la députée européenne du Grand Est cache son étiquette Modem et met la barre à droite pour gagner cette ville qu'elle aime tant. Considérée comme le premier outsider, un dernier sondage lui accorde 16% au premier tour. Soutiendra-t elle le maire sortant qui l'a tué lorsqu'elle était sa première adjointe ou osera-t elle regarder ailleurs ? Nathalie Griesbeck devrait, selon toutes les options se placer comme arbitre du combat d'entre-deux tours.

Viennent ensuite les "petits" candidats, comme Emmanuel Lebeau (sans étiquette) qui malgré une démarche particulièrement citoyenne se laisse aller à user de techniques dignes des appareils et des partis. Attendu avec 6 à 10% des voix, le candidat sans parti a su exister et intéresser les médias à sa candidature par un véritable travail de terrain et des outils de communication crédibles.

On attendait plus les extrêmes, et pourtant ils seront bel et bien de la partie. L'extrême gauche n'aura pas pour objectif de mettre en place une synergie efficace et se partagera son électorat. C'est Odile Vincent-Falquet qui devrait monter au créneau pour la Ligue Communiste Révolutionnaire, Mario Rinaldi portera les couleurs de Lutte Ouvrière, et Christian Bonnet représentera le parti des travailleurs. Le front national pour sa part compte envoyer Thierry Gourlot pour en découdre, mais rien n'est réellement enclenché, car l'angoisse de ne pas atteindre les fatidiques 5% qui ouvrent la possibilité de rembourser les frais de campagne en effraye plus d'un.

Le vote de contestation de la politique du gouvernement favorisera-t il la gauche ?

La division de la droite débouchera-t elle sur une triangulaire ?

Une chose est sûre, les Messins "n'ont plus peur du rose" comme le dit souvent le candidat de la gauche. En effet, les régionales de 2004 ont vu le passage historique à une majorité de gauche (avec plus de 50% à Metz) et durant la présidentielle, c'est près de 46% des voix qui se porte sur Ségolène Royal. Mais la question cruciale reste : la participation des Messins sera-t elle au rendez-vous ? C'est bien là que tout risque de se jouer et les enjeux sont énormes. Pour une fois, Metz fait partie de ces grandes villes de France susceptibles de passer à gauche et sûrement avant que son premier magistrat passe son arme à gauche.
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Message par gerard_wegan » 31 Jan 2008, 02:02

Nantes
(Presse Ocean % samedi 12 janvier 2008 a écrit :Discussions pour une liste unique à l’extrême gauche

Lutte Ouvrière, dont la liste en 2001 avait obtenu 5,60 % des suffrages, entend bien jouer un rôle lors des prochaines élections municipales nantaises. « Notre liste est quasiment bouclée, mais rien n’est encore figé », précise Hélène Defrance, aujourd’hui seule élue d’opposition extrême gauche. « Pour Lutte Ouvrière, le bilan de Jean-Marc Ayrault n’est pas satisfaisant. Je lui ai attribué une note de 8 sur 20. Certes, tout n’est pas négatif, il y a des choses intéressantes qui se passent à Nantes. Mais il y a encore des problèmes au niveau des logements sociaux, de la démocratie avec un conseil municipal qui n’est qu’une caisse d’enregistrement… ».

Lutte Ouvrière est donc prête à se lancer de nouveau dans la bataille. « Nous nous adressons à tous ceux qui souhaitent qu’il y ait encore au moins un élu d’extrême gauche au conseil municipal ». Seule inconnue : présentera-t-elle sa propre liste ou s’alliera-t-elle avec l’autre liste d’extrême gauche portée par la LCR et Emgann, le mouvement de la gauche indépendantiste bretonne ? « Rien n’est définitif à ce jour. Nous poursuivons toujours les discussions avec la liste «Nantes : à gauche toute» ».

Rencontre la semaine prochaine

Du côté de la LCR, David Blanchard confirme qu’une rencontre est programmée la semaine prochaine. « Il y a deux mois nous avions proposé à Lutte Ouvrière de se joindre à nous. Elle avait refusé mais elle vient de nous recontacter et nous devons nous rencontrer la semaine prochaine ». En attendant, « À gauche toute » qui sera présente également à Saint-Herblain et travaille actuellement à une liste sur Rezé, dévoilera la composition d’une partie de sa liste nantaise samedi matin à la Manufacture des tabacs.

Dominique Bloyet
[url=http://www.presseocean.fr/Discussions-pour-une-liste-unique-a-l’extreme-gauche/re/municipales2008_nantes_detail/actu_12747-519978------_actu.html]source[/url]


(Presse Océan % lundi 14 janvier 2008 a écrit :Extrême gauche : une première liste mais des négociations en vue

« Nantes, à gauche toute ! » regroupe la LCR, Emgann, des militants syndicaux. C'est la première liste à se faire connaître à la gauche de la gauche. Mais une rencontre avec Lutte ouvrière, mardi, pourrait changer la donne.

Notre liste est quasi finalisée. Il nous reste à confirmer certains noms et à déterminer les positions de chacun ». Pour Thierry Fourage, la tête de la liste « Nantes, à gauche toute ! », l'affaire est entendue, la campagne peut commencer. Lui est LCR (Ligue communiste révolutionnaire). Une bonne partie de ses colistiers connus à ce jour aussi. Mais figurent à ses côtés des membres d'Emgann (mouvement indépendantiste breton), des militants associatifs et syndicaux. « Nous regroupons de larges sensibilités autour des forces antilibérales », assure-t-il. La liste se veut « anticapitaliste, féministe, écologiste et internationaliste ».

« Pas d'union tactique »

Prêts pour la bataille donc. Sauf qu'un coup de fil en fin de semaine dernière entre Hélène Defrance l'élue Lutte ouvrière de l'actuel conseil municipal et Thierry Fourage (lire nos éditions du 11 janvier) risque d'en retarder le coup d'envoi. LO et LCR se rencontreront mardi soir. Le Comité de soutien de la liste « Nantes à gauche toute ! » se réunira mercredi. C'est lui qui décidera de l'éventualité d'une liste commune.

Thierry Fourage se veut clair : c'est l'ensemble des composantes de sa liste qui décidera. Il n'y aura pas « de décision d'appareil », ni « d'union tactique ». Il paraît bien peu probable, au passage, qu'il laisse échapper sa position de tête de liste.

Damien Bucco, un autre membre de « Nantes, à gauche toute ! » rappelle au passage qu'une tentative de rapprochement avec Lutte ouvrière était restée vaine, il y a deux mois, tout en se réjouissant que le parti d'Hélène Defrance « redécouvre aujourd'hui les charmes de l'unité ».

Alors, une ou deux listes à l'extrême gauche ? Il faudra attendre quelques jours pour le savoir.

Test anti Sarkozy

En attendant, « Nantes, à gauche toute ! », pose les piliers de sa campagne. « Il s'agit d'une élection locale mais aussi d'un test national : nous voulons faire une démonstration de résistance à Sarkozy », explique Thierry Fourage. Ses colistiers jugent par ailleurs que l'équipe présentée par Jean-Marc Ayrault donne une « impression de déjà-vu », fait craindre une « personnalisation accrue du pouvoir », et ils dénoncent « ses dérives social-démocrates ».

« Nous sommes à l'image des Nantais », assure Thierry Fourage. « Outre le respect de la parité, nous présentons une liste avec des jeunes et des précaires ».

Conseils de quartiers décisionnels

« Nous rejetons la démocratie participative gadget », poursuit Sandra Cormier. « Par exemple, nous voulons des conseils de quartier véritablement décisionnels ».

Emgann, qui revendique « une trentaine de militants dans le Pays nantais », pose de son côté le principe « du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes ». Certes, il ne la pressent pas pour demain en Bretagne, mais il en poursuit l'objectif : « l'indépendance constituerait le meilleur système de gouvernance ».

Jean-Philippe Lucas
source


(Presse Océan % vendredi 18 janvier 2008 a écrit :L'extrême gauche partira en ordre dispersé

La LCR et Lutte ouvrière n'ont pas trouvé d'accord pour les municipales. Surprise, la 65e place de la liste « Nantes : à gauche toute » sera occupée par un ancien bâtonnier du barreau de Nantes, Michel Taupier.

C'est l'exception nantaise. La direction nationale de Lutte ouvrière a accepté de discuter localement avec la Ligue communiste révolutionnaire pour faire liste commune aux prochaines élections municipales (nos éditions du vendredi 11 janvier).

À Nantes, portée par les 3,73 % obtenus l'année dernière lors de l'élection présidentielle et les 2,5 % lors des législatives, la LCR a été la première à l'extrême gauche à annoncer son intention de présenter une liste aux municipales. « À l'automne, nous avons contacté tous les partis à gauche du PS. Y compris les Alternatifs et Lutte Ouvrière », explique David Blanchard, membre de la direction de la LCR. Les deux ont décliné l'offre, les premiers repartant aux côtés de la majorité sortante et la seconde, qui, en 2001, avait 5,54 % des voix, préférant garder son indépendance. Emgann, le mouvement de la gauche indépendantiste bretonne qui discutait déjà d'une liste commune avec la LCR à Saint-Herblain, s'est donc rapproché de cette dernière à Nantes pour former la liste « Nantes : à gauche toute ».

Discussions serrées

Puis en milieu de semaine dernière, la conseillère municipale LO, Hélène Defrance, seule élue d'opposition extrême gauche, a recontacté la LCR pour étudier la faisabilité d'une liste unique à l'extrême gauche. Entamées mardi soir, les discussions se sont poursuivies hier en soirée. La négociation a achoppé sur la tête de liste que revendiquait Hélène Defrance, la LCR et son allié Emgann se disant prêts à lui accorder la deuxième place. LO partira donc de son côté pour les municipales.

Liste close le 31 janvier

« Nous nous donnons jusqu'au 31 janvier pour boucler notre liste. Sa constitution n'est pas facile car nous avons beaucoup de précaires qui craignent, en s'exposant politiquement, de perdre leur travail. En fait nous cherchons plus de 65 noms pour pouvoir faire face en cas de défection », poursuit David Blanchard (qui n'est pas candidat). Seule certitude, la 65e place sera occupée par un ancien bâtonnier du barreau de Nantes, Michel Taupier, en rupture de ban avec le PS qui est venu faire offre de services mercredi soir.

« Nous recherchons l'équilibre entre les âges, les appartenances politiques et associatives ». À Nantes, la moyenne d'âge de la liste d'extrême gauche devrait osciller entre 30 et 35 ans, avec des salariés, du privé comme du public, des sans-emploi, des étudiants et des lycéens. Un tiers des membres viennent de la LCR et une dizaine d'Emgann, le reste émanant du monde syndical et associatif.

La liste « Nantes : à gauche toute » aura pour principaux axes de campagne « le logement social, le développement du service public notamment de la petite enfance et du 4e âge, et le développement et la gratuité des transports en commun ». Elle intégrera également deux revendications bretonnes : l'organisation d'un referendum pour le rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne administrative et la promotion des langues parlées sur le territoire.

Dominique Bloyet
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(Presse Océan % jeudi 24 janvier 2008 a écrit :Une troisième liste d'extrême-gauche en lice

Après celles de Jean-Marc Ayrault (PS), Sophie Jozan (UMP), Benoît Blineau (MoDem), Hélène Defrance (LO) et Thierry Fourage (LCR), une sixième liste envisage de briguer les voix des électeurs nantais aux municipales de mars prochain. Conduite par Jean-Pierre Bréus, un enseignant nantais, militant du Parti des travailleurs, elle est issue du comité nantais pour un parti ouvrier, dont le congrès fondateur devrait avoir lieu en juin prochain, à Paris. Pour la première fois, il y aurait donc trois listes d'extrême-gauche à Nantes.

On devrait en savoir un peu plus sur la dernière-née, dont la composition n'est pas encore bouclée, à l'issue du point presse organisé aujourd'hui par Jean-Pierre Bréus. Ce dernier assure vouloir aller « jusqu'au bout ». Lui et ses colistiers devraient mener campagne sur le thème de « la rupture avec l'Union européenne » et « la défense de la démocratie communale et des services publics ».

X.B.
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Message par gerard_wegan » 31 Jan 2008, 02:49

Besançon
"Lutte ouvrière en lice" - L'Est Républicain - (après 18) janvier 2008

...en fichier pdf joint

Besancon_Est_Republicain.pdf
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Message par com_71 » 31 Jan 2008, 08:44

L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par Barnabé » 31 Jan 2008, 13:45

Dans Lutte Ouvrière d'aujourd'hui:
(LO 2061 @ 1er février a écrit :
Leur société
Élections municipales : politiques ? ou pas politiques ?


Le 8 janvier, Sarkozy déclarait fièrement qu'il fallait politiser les élections municipales pour donner l'occasion aux électeurs de soutenir la politique de son gouvernement. Puis quelqu'un a dû lui signaler respectueusement que les électeurs pouvaient aussi en profiter pour sanctionner cette politique, et même que c'était apparemment ce qu'une bonne partie de l'électorat populaire se préparait à faire. Il a alors opéré un virage à 180 degrés en affirmant, le 22 janvier, qu'il ne comptait pas se mêler de ces élections qui avaient un caractère local. Enfin, deux jours après, Sarkozy a dit le contraire et annoncé des visites « sur le terrain » parce que les élections sont « toujours politiques ».
Depuis, la situation de la droite s'est encore compliquée car, si certains maires et candidats UMP souhaitent la visite de Sarkozy, d'autres préfèrent ne pas être sur la photo avec lui, ni même se réclamer de son parti, afin de ne pas trop endosser de responsabilité pour la politique du gouvernement.
Sarkozy et son fidèle Fillon ont donc maintenant inventé la visite politique, mais sans politique... Dans leur soutien aux candidats de la droite ils ne parlent ni des salaires, ni des prix, ni des logements, et surtout pas de leur politique en la matière. Ils se bornent à visiter le commissariat ou la gendarmerie et à féliciter élus et fonctionnaires pour leur lutte contre la délinquance. Sarkozy l'a fait à Bordeaux, puis à Pau, Fillon à Colombes.
Mais, malgré le caractère local que peuvent avoir les élections municipales, il faut souhaiter que les travailleurs se saisissent de cette occasion pour condamner la politique du gouvernement, ses cadeaux au patronat et ses attaques en règle contre le monde du travail.
Par ailleurs, les équipes municipales n'ont certes pas le pouvoir de contrecarrer la politique de l'État, et encore moins celle du patronat, mais elles peuvent dans une certaine mesure en atténuer les effets, en facilitant la vie des travailleurs plutôt que systématiquement celle des patrons. Elles peuvent aussi aider à l'organisation et aux luttes des travailleurs. Et c'est pourquoi il est important d'élire, en particulier, des militants ouvriers attachés à la défense des intérêts politiques et sociaux du monde du travail.
C'est pour pouvoir faire élire de tels militants que Lutte Ouvrière présente des listes ou participe à des listes d'union dans ces élections.

Paul GALOIS
Barnabé
 
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Message par com_71 » 31 Jan 2008, 16:23

Reims :

(l'union de reims a écrit :Thomas Rose tête de liste aux municipales

Il pensait pouvoir intégrer la liste PS-Verts-PCF d'Adeline Hazan dès le premier tour de scrutin des municipales rémoises. Il a échoué. Thomas Rose a donc décider de présenter une liste Lutte Ouvrière.

Lutte Ouvrière présentera une liste aux élections municipales de Reims en mars prochain. Elle sera conduite par Thomas Rose, enseignant en lycée professionnel et porte-parole régional de Lutte Ouvrière.
Il explique pourquoi il a attendu un peu avant de l‘annoncer.
« J’ai jugé que l’union des partis de gauche était nécessaire face à la droite arrogante. Nous avons rencontré le parti communiste et le parti socialiste pour discuter de la possibilité de rejoindre la liste conduite par Adeline Hazan. Cette proposition a été refusée. Lutte Ouvrière prend donc acte de cette décision qui visiblement signifie qu’Adeline Hazan n’entend pas se marquer dans le camp des travailleurs. Pourtant, ce sont bien les travailleurs qui sont les premiers visés par les attaques permanentes du patronat et du gouvernement contre leurs droits sociaux, l’emploi, le pouvoir d’achat, leurs conditions de travail. »

Défendre les intérêts des travailleurs

La liste Lutte Ouvrière, composée de salariés, d’étudiants et de sans-emploi, « cherchera à représenter les intérêts des travailleurs dans la campagne électorale et au conseil municipal si nous sommes élus. Nous agirons avant tout contre la politique de droite défendue par Renaud Dutreil et Catherine Vautrin, mais indépendamment de la liste PS-PC-Verts puisque ces partis ont refusé que nous nous joignions à leur campagne. »
Le 11mars 2001 une liste Lutte Ouvrière déjà conduite par Thomas Rose avait totalisé 5,35 % des suffrages tandis qu’une autre liste d’extrême gauche de la Ligue communiste révolutionnaire conduite par Anthony Smith avait obtenu de son côté 3,56 % des voix.

Alain Moyat
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par Barnabé » 01 Fév 2008, 11:42

Dans l'humanité d'hier:

(l'humanité @ 31-01-08 a écrit :
Fin de cycle à Marseille ?
UNE VILLE À LA LOUPE . Au pouvoir depuis treize ans, Jean-Claude Gaudin (UMP) est menacé par une gauche rassemblée et emmenée par le socialiste Jean-Noël Guérini.

Marseille,

correspondant régional.

Enfin, un match électoral à Marseille dont on ne connaît pas le score avant le coup de sifflet initial. La deuxième ville de France vit à l’heure de la première campagne municipale réellement indécise depuis le scrutin de 1983, qui vit Gaston Defferre - allié pour la première fois au PCF - garder « sa » mairie de justesse face à Jean-Claude Gaudin, son ancien adjoint et futur successeur. La guerre de succession qui avait suivi le décès, en 1986, avait laissé le PS exsangue, déroulant le tapis de l’hôtel de ville à Robert Vigouroux (socialiste dissident, puis divers gauche) en 1989, puis à Jean-Claude Gaudin (UDF, puis UMP) en 1995 et 2001. Après le cycle électoral présidentielle-législatives (56 % pour Sarkozy et six députés de droite sur huit), personne ne doutait vraiment - y compris à gauche - que le numéro 2 de l’UMP allait décrocher, sans coup férir, un troisième mandat. La surprise fut même quasi générale lorsque Jean-Noël Guérini, le président socialiste du conseil général des Bouches-du-Rhône, annonça, en septembre, sa décision de se lancer dans l’arène municipale. Quelques semaines plus tard, un sondage prédisait une large victoire (55 %) de l’équipe sortante. Au même moment, une enquête d’opinion réalisée par BVA pour le compte du PS laissait entrevoir, pour la gauche marseillaise, une lueur d’espoir : pour 60 % des personnes interrogées, « il faut changer en profondeur » l’action municipale.

À l’instar des primaires américaines, le thème du changement est, depuis, devenu l’astre autour duquel tournent toutes les listes. Jean-Claude Gaudin brandit comme autant d’amulettes les changements opérés depuis treize ans (lire ci-contre), mais, conscient des insatisfactions grandissantes des Marseillais, il en promet bien d’autres. Ainsi, la présentation de son programme, lundi dernier, a dessiné « en creux » le bilan de ce qui n’a pas été réalisé pendant treize ans. Exemple : le maire sortant promet désormais d’atteindre le seuil des 20 % de logements sociaux dans chaque arrondissement, alors que toutes les propositions de l’opposition municipale pour progresser dans ce sens ont été systématiquement rejetées lors des deux derniers mandats. Mais, plus qu’une lumière crue sur son action locale ou des critiques acerbes sur ces soudaines « découvertes » de la réalité marseillaise, le sénateur maire redoute une « nationalisation » du scrutin municipal. Que son adversaire de gauche renâcle, lui aussi, à sortir du « localisme », fût-il marseillais, n’en est que plus surprenant. Si le destin de la deuxième ville de France, la plus populaire, la plus pauvre, la plus polluée du pays, ne constitue pas un enjeu national, alors il faut d’urgence réécrire les manuels d’histoire politique…

« Gaudin, c’est le numéro 2 de l’UMP, le candidat de Sarkozy, avec une même conception de l’organisation de la société. La gestion du maire sortant s’inscrit dans le droit fil de celle menée par le gouvernement », souligne Jean-Marc Coppola, secrétaire de la fédération du PCF et candidat. Les communistes entendent en faire un argument fort dans une campagne dans laquelle ils viennent de plonger, après avoir trouvé un terrain d’entente avec Jean-Noël Guérini.

Là encore, pour la première fois depuis 1983, la gauche se présente, face aux électeurs, rassemblée (PS, PCF, Verts, MRC, PRG et même LO, la LCR ayant préféré constituer une liste avec les Alternatifs et des comités antilibéraux). Le programme sera officiellement dévoilé le 6 février, mais les lignes-forces apparaissent déjà : règlement en six mois du lancinant problème de la propreté (principale préoccupation des Marseillais), maintien de la vocation industrielle du port de Marseille, piétonisation du Vieux-Port, extension du métro jusqu’aux portes de la ville, respect de la loi SRU dans chaque secteur de la ville. Autant de déclinaisons concrètes d’une posture que le chef de file de la gauche définit, dans un livre récemment publié (1), comme le « refus du laisser-faire et du vouloir-peu ». Reste à convaincre-beaucoup.

(1) Marseille, le temps

du changement, par Jean-Noël Guérini et Jean Viard. Éditions de l’Aube. 206 pages, 6,50 euros.

Christophe Deroubaix
Barnabé
 
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Message par Barnabé » 02 Fév 2008, 10:28

Libération le 02/02/08
a écrit :Lutte ouvrière pousse la révolution jusque dans les listes socialistes


PIERRE DEMOUX ET FRANÇOIS VIGNAL
QUOTIDIEN : samedi 2 février 2008

A Lutte ouvrière, l’ouverture fonctionne aussi. Annoncée à la fin de l’année 2007, la stratégie inédite d’union élargie avec la gauche pour les municipales a été rapidement appliquée sur le terrain. Chartres, Saint-Ouen, Villeneuve-d’Ascq, Les Ulis, Sartrouville… Une vingtaine d’accords ont déjà été officiellement conclus pour constituer des listes communes avec le PS et le PCF.
Discours rodé. Une petite révolution chez les trotskistes ? «Non, il ne s’agit pas d’un virage, affirme Jean-Marie Pheulpin, candidat sur la liste du maire (MRC) de Belfort, Etienne Butzbach. C’est la première fois que l’on fait des listes communes avec le PS mais il y a déjà eu des unions avec le PC ou la LCR. Et surtout, il n’y a aucun rapprochement LO-PS au niveau national.» Face aux interrogations suscitées par ces ralliements, le discours des candidats LO passés sous bannière «gauche unie» est rodé. «Les coups portés aux classes les plus pauvres par Sarkozy et la droite poussent à l’union des forces de gauche. La différence avec 2001, c’est que, à l’époque, la gauche était au gouvernement et menait une politique de droite», explique Colette Cordat, l’une des 33 élus municipaux que compte la formation d’Arlette Laguiller et qui a rejoint la liste plurielle conduite par Irène Félix (PS) à Bourges. Colistière de Serge Godard (PS) à Clermont-Ferrand, où le maire sortant a constitué une liste PS-PC-Verts-MRC-PRG-LO, Marie Savre rappelle qu’il vaut «mieux une municipalité de gauche que de droite : un conseil municipal ne pourra pas empêcher Airbus ou Michelin de licencier, mais il pourra agir et soutenir les travailleurs licenciés». Quant aux accusations de contorsion idéologique, les candidats les récusent. «Je n’ai pas l’impression de faire un grand écart», assure Jean-Pierre Pheulpin.
Ce choix de privilégier l’action municipale unitaire à la révolution en solitaire est largement approuvé par les membres du parti. «C’est un effet de l’ouverture pratiquée par Sarkozy. Les lignes politiques ont bougé, et le PS avait la responsabilité de répondre à la démarche lancée par LO», estime Laurence Rossignol (PS), qui part à la conquête de Compiègne (Oise) avec une liste d’union de la gauche : «Ils [les responsables de LO, ndlr] banalisent l’originalité de leur démarche mais c’est loin d’être banal.» D’autant plus que les militants trotskistes n’ont pas hésité à faire le premier pas pour nouer les contacts. Et en sont presque à regretter que dans certaines villes, «le PS, le PC, ou les deux, [aient] refusé la moindre unité», précise l’entourage d’Arlette Laguiller. C’est le cas notamment à Saint-Brieuc, où LO fera finalement liste à part. «On était prêt à discuter [avec la tête de liste PS Danielle Bousquet], mais on s’est aperçu que c’était du vent et qu’il n’y avait pas de place pour nous», regrettait Alain Le Fol dans le Télégramme de Brest mi-janvier.
Du côté des candidats PS ayant répondu favorablement à l’appel, on loue la «facilité avec laquelle les négociations se sont déroulées» et «l’absence de marchandages». «Nous avons posé une seule condition : qu’ils votent le budget municipal si nous sommes élus», indique l’équipe de Serge Godard à Clermont-Ferrand. «Avec eux, c’est carré, il n’y a pas de double jeu», apprécie une tête de liste socialiste tandis que Philippe Kizirian (PS), qui se présente à Saint-Chamond (Loire), avoue «prendre des leçons sur le porte-à-porte».
Emules. Cependant, en cas de victoire LO sera un allié vigilant. «On ne dira pas amen à tout», avertit Jean-Pierre Pheulpin. Le tournant adopté par LO a même fait des émules du côté de la LCR. A Saint-Quentin (Aisne), les deux partis trotskistes ont rejoint une liste de gauche maxi-plurielle réunissant PS, PCF, MRC, les Verts et les lambertistes du Parti des Travailleurs - présent aussi sur une dizaine de listes avec la gauche gouvernementale. «C’est une exception due au contexte local», corrige-t-on à la LCR, qui reste hostile à toute alliance avec un «PS gagné aux idées libérales». «On dirait que LO veut s’éloigner du futur parti anticapitaliste au cri de "tout sauf la LCR". Après nous avoir attaqués pour opportunisme, on a l’impression qu’ils veulent des élus à tout prix».
Un reproche balayé d’un revers de main par les candidats Lutte ouvrière: «Je continue à dire ce que je pense pendant les réunions publiques de notre liste», affirme Liberto Plana, colistier de Jacqueline Amiel-Donat (PS) à Perpignan.
Barnabé
 
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