Nantes (Presse Ocean % samedi 12 janvier 2008 a écrit :Discussions pour une liste unique à l’extrême gauche
Lutte Ouvrière, dont la liste en 2001 avait obtenu 5,60 % des suffrages, entend bien jouer un rôle lors des prochaines élections municipales nantaises. « Notre liste est quasiment bouclée, mais rien n’est encore figé », précise Hélène Defrance, aujourd’hui seule élue d’opposition extrême gauche. « Pour Lutte Ouvrière, le bilan de Jean-Marc Ayrault n’est pas satisfaisant. Je lui ai attribué une note de 8 sur 20. Certes, tout n’est pas négatif, il y a des choses intéressantes qui se passent à Nantes. Mais il y a encore des problèmes au niveau des logements sociaux, de la démocratie avec un conseil municipal qui n’est qu’une caisse d’enregistrement… ».
Lutte Ouvrière est donc prête à se lancer de nouveau dans la bataille. « Nous nous adressons à tous ceux qui souhaitent qu’il y ait encore au moins un élu d’extrême gauche au conseil municipal ». Seule inconnue : présentera-t-elle sa propre liste ou s’alliera-t-elle avec l’autre liste d’extrême gauche portée par la LCR et Emgann, le mouvement de la gauche indépendantiste bretonne ? « Rien n’est définitif à ce jour. Nous poursuivons toujours les discussions avec la liste «Nantes : à gauche toute» ».
Rencontre la semaine prochaine
Du côté de la LCR, David Blanchard confirme qu’une rencontre est programmée la semaine prochaine. « Il y a deux mois nous avions proposé à Lutte Ouvrière de se joindre à nous. Elle avait refusé mais elle vient de nous recontacter et nous devons nous rencontrer la semaine prochaine ». En attendant, « À gauche toute » qui sera présente également à Saint-Herblain et travaille actuellement à une liste sur Rezé, dévoilera la composition d’une partie de sa liste nantaise samedi matin à la Manufacture des tabacs.
Dominique Bloyet
[url=http://www.presseocean.fr/Discussions-pour-une-liste-unique-a-l’extreme-gauche/re/municipales2008_nantes_detail/actu_12747-519978------_actu.html]source[/url]
(Presse Océan % lundi 14 janvier 2008 a écrit :Extrême gauche : une première liste mais des négociations en vue
« Nantes, à gauche toute ! » regroupe la LCR, Emgann, des militants syndicaux. C'est la première liste à se faire connaître à la gauche de la gauche. Mais une rencontre avec Lutte ouvrière, mardi, pourrait changer la donne.
Notre liste est quasi finalisée. Il nous reste à confirmer certains noms et à déterminer les positions de chacun ». Pour Thierry Fourage, la tête de la liste « Nantes, à gauche toute ! », l'affaire est entendue, la campagne peut commencer. Lui est LCR (Ligue communiste révolutionnaire). Une bonne partie de ses colistiers connus à ce jour aussi. Mais figurent à ses côtés des membres d'Emgann (mouvement indépendantiste breton), des militants associatifs et syndicaux. « Nous regroupons de larges sensibilités autour des forces antilibérales », assure-t-il. La liste se veut « anticapitaliste, féministe, écologiste et internationaliste ».
« Pas d'union tactique »
Prêts pour la bataille donc. Sauf qu'un coup de fil en fin de semaine dernière entre Hélène Defrance l'élue Lutte ouvrière de l'actuel conseil municipal et Thierry Fourage (lire nos éditions du 11 janvier) risque d'en retarder le coup d'envoi. LO et LCR se rencontreront mardi soir. Le Comité de soutien de la liste « Nantes à gauche toute ! » se réunira mercredi. C'est lui qui décidera de l'éventualité d'une liste commune.
Thierry Fourage se veut clair : c'est l'ensemble des composantes de sa liste qui décidera. Il n'y aura pas « de décision d'appareil », ni « d'union tactique ». Il paraît bien peu probable, au passage, qu'il laisse échapper sa position de tête de liste.
Damien Bucco, un autre membre de « Nantes, à gauche toute ! » rappelle au passage qu'une tentative de rapprochement avec Lutte ouvrière était restée vaine, il y a deux mois, tout en se réjouissant que le parti d'Hélène Defrance « redécouvre aujourd'hui les charmes de l'unité ».
Alors, une ou deux listes à l'extrême gauche ? Il faudra attendre quelques jours pour le savoir.
Test anti Sarkozy
En attendant, « Nantes, à gauche toute ! », pose les piliers de sa campagne. « Il s'agit d'une élection locale mais aussi d'un test national : nous voulons faire une démonstration de résistance à Sarkozy », explique Thierry Fourage. Ses colistiers jugent par ailleurs que l'équipe présentée par Jean-Marc Ayrault donne une « impression de déjà-vu », fait craindre une « personnalisation accrue du pouvoir », et ils dénoncent « ses dérives social-démocrates ».
« Nous sommes à l'image des Nantais », assure Thierry Fourage. « Outre le respect de la parité, nous présentons une liste avec des jeunes et des précaires ».
Conseils de quartiers décisionnels
« Nous rejetons la démocratie participative gadget », poursuit Sandra Cormier. « Par exemple, nous voulons des conseils de quartier véritablement décisionnels ».
Emgann, qui revendique « une trentaine de militants dans le Pays nantais », pose de son côté le principe « du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes ». Certes, il ne la pressent pas pour demain en Bretagne, mais il en poursuit l'objectif : « l'indépendance constituerait le meilleur système de gouvernance ».
Jean-Philippe Lucas
source (Presse Océan % vendredi 18 janvier 2008 a écrit :L'extrême gauche partira en ordre dispersé
La LCR et Lutte ouvrière n'ont pas trouvé d'accord pour les municipales. Surprise, la 65e place de la liste « Nantes : à gauche toute » sera occupée par un ancien bâtonnier du barreau de Nantes, Michel Taupier.
C'est l'exception nantaise. La direction nationale de Lutte ouvrière a accepté de discuter localement avec la Ligue communiste révolutionnaire pour faire liste commune aux prochaines élections municipales (nos éditions du vendredi 11 janvier).
À Nantes, portée par les 3,73 % obtenus l'année dernière lors de l'élection présidentielle et les 2,5 % lors des législatives, la LCR a été la première à l'extrême gauche à annoncer son intention de présenter une liste aux municipales. « À l'automne, nous avons contacté tous les partis à gauche du PS. Y compris les Alternatifs et Lutte Ouvrière », explique David Blanchard, membre de la direction de la LCR. Les deux ont décliné l'offre, les premiers repartant aux côtés de la majorité sortante et la seconde, qui, en 2001, avait 5,54 % des voix, préférant garder son indépendance. Emgann, le mouvement de la gauche indépendantiste bretonne qui discutait déjà d'une liste commune avec la LCR à Saint-Herblain, s'est donc rapproché de cette dernière à Nantes pour former la liste « Nantes : à gauche toute ».
Discussions serrées
Puis en milieu de semaine dernière, la conseillère municipale LO, Hélène Defrance, seule élue d'opposition extrême gauche, a recontacté la LCR pour étudier la faisabilité d'une liste unique à l'extrême gauche. Entamées mardi soir, les discussions se sont poursuivies hier en soirée. La négociation a achoppé sur la tête de liste que revendiquait Hélène Defrance, la LCR et son allié Emgann se disant prêts à lui accorder la deuxième place. LO partira donc de son côté pour les municipales.
Liste close le 31 janvier
« Nous nous donnons jusqu'au 31 janvier pour boucler notre liste. Sa constitution n'est pas facile car nous avons beaucoup de précaires qui craignent, en s'exposant politiquement, de perdre leur travail. En fait nous cherchons plus de 65 noms pour pouvoir faire face en cas de défection », poursuit David Blanchard (qui n'est pas candidat). Seule certitude, la 65e place sera occupée par un ancien bâtonnier du barreau de Nantes, Michel Taupier, en rupture de ban avec le PS qui est venu faire offre de services mercredi soir.
« Nous recherchons l'équilibre entre les âges, les appartenances politiques et associatives ». À Nantes, la moyenne d'âge de la liste d'extrême gauche devrait osciller entre 30 et 35 ans, avec des salariés, du privé comme du public, des sans-emploi, des étudiants et des lycéens. Un tiers des membres viennent de la LCR et une dizaine d'Emgann, le reste émanant du monde syndical et associatif.
La liste « Nantes : à gauche toute » aura pour principaux axes de campagne « le logement social, le développement du service public notamment de la petite enfance et du 4e âge, et le développement et la gratuité des transports en commun ». Elle intégrera également deux revendications bretonnes : l'organisation d'un referendum pour le rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne administrative et la promotion des langues parlées sur le territoire.
Dominique Bloyet
source (Presse Océan % jeudi 24 janvier 2008 a écrit :Une troisième liste d'extrême-gauche en lice
Après celles de Jean-Marc Ayrault (PS), Sophie Jozan (UMP), Benoît Blineau (MoDem), Hélène Defrance (LO) et Thierry Fourage (LCR), une sixième liste envisage de briguer les voix des électeurs nantais aux municipales de mars prochain. Conduite par Jean-Pierre Bréus, un enseignant nantais, militant du Parti des travailleurs, elle est issue du comité nantais pour un parti ouvrier, dont le congrès fondateur devrait avoir lieu en juin prochain, à Paris. Pour la première fois, il y aurait donc trois listes d'extrême-gauche à Nantes.
On devrait en savoir un peu plus sur la dernière-née, dont la composition n'est pas encore bouclée, à l'issue du point presse organisé aujourd'hui par Jean-Pierre Bréus. Ce dernier assure vouloir aller « jusqu'au bout ». Lui et ses colistiers devraient mener campagne sur le thème de « la rupture avec l'Union européenne » et « la défense de la démocratie communale et des services publics ».
X.B.
source