a écrit : je ne veux pas polémiquer ni avoir l'air de m'acharner et encore moins monopoliser, mais le texte n'est pas "interne" puisque sans être adhérent du PS je l'ai eu, le plus simplement du monde, sur le site Militant
La question n'est pas là. Je voulais juste préciser au lecteur de ce forum le contexte dans lequel avait été écrit ce document
a écrit : (...) apprendre la différence entre laisser agir la spéculation immobilière et se développer un Paris des riches, des bobos écolos-vélos et vouloir un Paris pour tous, pour les travailleurs, les petites gens, qui échappe çà la spéculation foncière, aux lois du marché capitaliste
Ce point est extrêmement intéressant car il a une portée plus générale dans le cadre de la préparation des élections municipales.
Pour commencer, l'accusation implicite selon laquelle l'équipe municipale parisienne aurait laissé "agir la spéculation immobilière et se développer un Paris des riches, des bobos écolos-vélos" mériterait d'être illustrée par des exemples précis.
Quant au concept populiste de "bobo", inventé par le journal Marianne, il est tout à fait inopérant. Sans parler des vélos : les partisans de la classe ouvrière sont supposés être pour les voitures ?
Pour ne donner qu'un exemple, la part de logements sociaux à Paris est passée de 13, 4 % en 2001 à 14, 9 % en 2006 et 15, 4 % en 2007. Moi, dans mon quartier, j'observe de visu un grand nombre d'immeubles se transformer en logements HLM, avec ouverture de locaux associatifs, de crèches etc.
Et les lois du marchés font que la mairie ne transforme pas autant d'immeubles qu'elle le pourrait en théorie faute de générer des effets pervers. Je m'explique : en les rachetant, elle contribue indirectement à la spéculation immobilière... et donc à l'augmentation des loyers (sans parler des prix à la vente !) pour les salariés "moyens" qui n'ont pas accès au HLM.
La solution serait de pouvoir exproprier purement et simplement, ce qui est interdit par la loi au nom du respect de la propriété privée. On comprend que ceci ne se joue pas au niveau d'une municipalité. La question est donc celle d'un changement politique national et d'un changement de régime. Je suis naturellement 100 % d'accord avec celà, mais c'est une affaire d'une autre ampleur.
a écrit : Et vous militez vraiment en faveur des mal logés et des sans-papiers ?
Ben oui, tu nous as jamais vu ? Tu es le bienvenu, quand tu veux, pour nous rendre visite.
a écrit : Quand as-tu vu Delanoe prendre la tête d'une manif de sans-papiers ou venir à l'aube devant un immeuble menacé d'expulsion ? Dernière expérience personnelle de ce genre : des expulsions d'un hotel meublé dans le 19ème arrondissement. Le maire local et son équipe ont tout fait pour inciter les expulsés qui occupaient un gymnase à évacuer les lieux et accepter les propositions de la préfecture. Quant à Delanoe, personne ne l'avu, même de loin
Delanoë n'est pas un foudre de la guerre de classe... Quelle surprise ! Ceci étant, avant de porter un jugement définitif, il faudrait là aussi avoir des éléments précis. Les tactiques du DAL et autres consistant à créer des abcès de fixation dans des lieux publics ou dans la rue sont pour le moins contestables. Moi j'aimerais savoir ce qu'a proposé justement la préfecture (c'est-à-dire l'Etat-UMP), puisque c'est elle qui est en charge du relogement des expulsés (et pas la mairie du 19e, ni même celle de Paris).