Assez de la disphorie de genre ! Nous ne sommes pas mala

Message par Apfelstrudel » 07 Oct 2007, 23:05

a écrit :le droit à l'auto-diagnostic.

:dead:
Apfelstrudel
 
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Message par Tom » 07 Oct 2007, 23:26

C'est reparti l'ambiance "les transexuels sont malades, il faut qu'ils se soignent"?!...
Tom
 
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Message par Gaby » 07 Oct 2007, 23:33

(Tom @ lundi 8 octobre 2007 à 00:26 a écrit : C'est reparti l'ambiance "les transexuels sont malades, il faut qu'ils se soignent"?!...

C'est dommage que pour ton premier message qui ne soit pas un copier/coller, tu n'aies même pas lu le sujet.

En tout cas le prochain qui parle des "malades" en se croyant très malin comme Tom, je le mords.
Gaby
 
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Message par Tom » 08 Oct 2007, 08:11

a écrit :En tout cas le prochain qui parle des "malades" en se croyant très malin comme Tom, je le mords.


Ce n'est pas histoire de "se trouver malin" ou autres, c'est juste révélateur de mon indignation.
Après, non je n'ai pas lu le débat du moins en entier car je ne l'ai tout simplement pas vu ou du moins justes quelques interventions qui m'ont un peu choqué.
Après, je veux bien qu'on débatte de la lutte des LGBT comme oppression secondaire, qu'il faut une analyse de classe sur les questions LGBT (chose beaucoup trop rare chez les nombreuses associations dite "LGBT") etc.
Tom
 
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Message par Faber » 08 Oct 2007, 09:49

Juste en passant, ce qui moi me choque, et provoque mon indignation, c'est l'utilisation (et son assimilition si l'on peut dire) du terme sans papiers. Je veux bien reconnaitre (en réalité revendiquer) mon incompétence sur ces questions.

Mais je trouve intolérable au vu de la situation réelle des sans papiers réels et de la guerre ouverte que leur livre ce gouvernement que cette association entende mettre sur le même plan (en utilisant le même terme) des situations pour le moins incomparables. Provocation ? Humour (en fait cynisme) ? Confusion ? Opportunisme ? dans tous les cas, c'est inacceptable.
Faber
 
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Message par Tom » 08 Oct 2007, 09:53

Effectivement peut-être que la forme est trop provocante, voir mal adaptée, après il ne faut pas s'en servir pour éluder les véritables questions posées : droit à l'auto diagnostic, dépsychiatrisation etc.
Tom
 
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Message par Faber » 08 Oct 2007, 10:07

a écrit :qu'il faut une analyse de classe sur les questions LGBT 



C'est vraiment caricature et langue de bois. Si en plus, Tom lance un sujet et ne se donne pas la peine de lire les réactions sur ce fil... Je crois qu'en fait il n'en a strictement rien à faire, de son sujet.


+1

D'ailleurs Tom pourrais peut être nous la faire lire cette fameuse analyse...
Faber
 
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Message par Tom » 08 Oct 2007, 16:52

Voilà je suis en train d'y réfléchir, après ce n'est qu'une ébauche qui manque de base matérielle mais bon...

a écrit :Anti hétéro sexisme


I)Définition des notions

Le genre :

A partir d’une donnée biologique innée sont attribuées aux hommes et aux femmes des qualités, des comportements, des champs d’action spécifique ; ce que l’on appelle le genre est entièrement social. Cette notion de genre induit une complémentarité homme/femme qui stigmatise les relations LGBT (Lesbienne, Gay, Bi, Trans) jugées « déviantes »  et/ou « contre nature ».

L’hétéro sexisme :

Le terme « hétéro sexisme » n'est pas familier pour beaucoup car il est relativement ressent. Cela fait très peu de temps qu'il est utilisé, conjointement à « sexisme » et « racisme », pour nommer une oppression parallèle, qui supprime les droits des LGBT. Hétéro sexisme décrit une attitude qui dans un premier temps catégorise et dans un deuxième temps étiquette comme inférieur tout un groupe de personnes.
Dans une société hétéro sexiste, l'hétérosexualité est considérée comme normale et toutes les personnes sont considérées comme hétérosexuelles, jusqu'à preuve du contraire. L'hétérosexualité est dite « naturelle ».
  L'hétéro sexisme est institutionnalisé dans nos lois, organes de communication sociale, religions et langues.

L’hétéro centrisme :

L'hétéro centrisme est l'occultation des relations non hétérosexuelles, la conception de l'hétérosexualité comme « norme » et la définition de toutes les autres comme « perverses » ou « anormales ».
Ainsi, les institutions de la plupart des pays reconnaissent l'union hétérosexuelle, mais encore rares sont ceux dans lesquels l'homosexualité a acquis une reconnaissance égale (mariage homosexuel, adoption d'enfants par un couple homosexuel, etc). De même, la publicité transmet en général des images de couples hétérosexuels.
Lorsque les LGBT sont représenté-e-s, c'est en général d'une manière caricaturale.
L'occultation quasi-totale de la population LGBT n'est pas représentative de ce qui est, mais de ce qui est admis. Il semble « normal » d'afficher son hétérosexualité en public, alors qu'afficher une relation homosexuelle choque beaucoup de gens.
D'autres modèles de relations (polyamour, asexualité, mais aussi transsexualité...) n'ont, eux, aucune représentation dans la société actuelle.


II)Histoire du mouvement homosexuel

Le combat premier des militants des années 1970 (le Gay Liberation Front aux USA et le Front Homosexuel d'Action Révolutionnaire en France, notamment), était la visibilité des LGBT qui a connu de nombreuses transformations au cours de ces 30 dernières années.
Le premier enjeu était de faire émerger les LGBT dans les débats publics par les LGBT eux-mêmes, refusant ainsi de laisser le monopole du discours sur les LGBT aux curés, aux psys et autres moralisateurs.
Le premier pas étant "je suis LGBT, j’existe" ("I'm Gay, I'm Proud", formule célèbre du GLF), les années 70 ont permis un début d’organisation politique des LGBT qui s’est traduit par la création de structures dont l’objet central était la place des LGBT dans la société hétéro normée, ainsi que la critique de cette dernière.
La dépénalisation de l’homosexualité, c’est à dire l’arrêt de la répression légale, a ouvert les années 80 (en 1982, en France; retrait de l'homosexualité des maladies mentales par l'OMS en 1993).  Ce fut une victoire vécue comme telle tant par les militant-e-s que les autres LGBT. Par la suite, une perte de vitesse des mouvements politiques s’est accompagnée de la création de lieux communautaires : bars, boîtes, lieux de sexe… sortis de la clandestinité. Leur développement a pu être vécu comme un aboutissement des combats politiques passés (ce qui ne signifie en aucun cas que les questions politiques étaient réglées) : plus de LGBT pouvaient enfin goûter "aux joies de la libération sexuelle", à condition qu’ils aient accès à ce milieu commercial. Au cours de ces mêmes années l’épidémie du sida commença à frapper les LGBT et à se développer, annonçant un retour marquant de leur stigmatisation ("le cancer homosexuel").
Devant l’irresponsabilité des pouvoirs publics, des associations de lutte contre le sida (Arcat sida, Aides) puis une association communautaire, Act-up, virent le jour. Jusqu’au milieu des années 90, le sida occupa l’espace gay de façon majeure : aussi bien en terme associatif (les associations de lutte contre le sida étaient les plus présentes) qu’en terme de visibilité publique.
Le  PACS marqua le retour d’une autre scène politique LGBT axée sur l’égalité des droits. Il amorça de même en terme de visibilité un net changement : la visibilité croissante des LGBT, dans les universités, lieux de travail et dans les médias, apparaissant soit comme des gens "normaux" (couples, familles…intégration) soit comme d’exotiques adeptes de la fête.
Ce changement accentua de même le développement de la scène LGBT commerciale.


III)Le milieu LGBT, milieu au service du Capital

Cette évolution marque au niveau des modes de vies (mode, corps, sexualité) la mise en place d’un modèle omniprésent de "gay, blanc, parisien, de classe moyenne qui consomme dans le marais". Et même ceux qui ne correspondent pas à ce modèle tentent d’y ressembler. Ainsi une identité LGBT très définie s’est développée.
Nous dénonçons et critiquons les différentes associations ou lobbies (Syndicat National des Entreprises Gay, GayLib…) pour la "promotion" LGBT dans une optique individualiste et communautaire, qui sous couvert d'émancipation et d'intégration ne font qu'alimenter les clichés, ne remettent pas en cause le système hétéro sexiste et nourrissent l'idée d'une communauté homogène représentant un marché lucratif et stéréotypé.
Le milieu LGBT "offre" une visibilité enfermée dans les fenêtres de tolérance fixées par la clémence des pouvoirs politiques et moraux bourgeois qui concèdent une petite place aux LGBT dans la mesure où ils ne remettent pas en cause l’hétéro norme. Ainsi on les veut "comme tout le monde" en leur concédant des petites excentricités dans le cadre d’un milieu LGBT bien défini.
C’est sans doute pour cette raison que le milieu LGBT, outre qu’il correspond pour beaucoup d’entre eux/elles au seul lieu dans lequel ils/elles ont la sensation (certes illusoire) d’échapper aux violences LGBT phobes, a pu apparaître comme une forme de résistance. Et c’est là toute l’ambiguïté d’un milieu qui, d’un côté, permet de s’extraire de la morale dominante, et, d’un autre, est rattrapé par la domination de l’économie capitaliste, qui ne permet pas de se soustraire aux inégalités sociales et aux antagonismes de classes.


IV)La LGBT phobie dans le système éducatif et dans le travail : un constat éloquent

La LGBT phobie qu'elle soit "active" (moqueries, insultes, violence) ou "passive" (négation des LGBT en voulant imposer l'hétérosexualité, on demande par exemple à une petite fille "c'est qui ton amoureux?") a des conséquences très lourdes pour les jeunes LGBT. "PD" et "enculé" restent les insultes favorites des collégiens et des autres.
En effet les chiffres parlent d'eux-mêmes :
- l’homo phobie est la 1ere cause de suicide chez les jeunes de 15 à 34 ans (SOFRES, 1997)
- un jeune homosexuel aurait 4 à 7 fois plus de risque de se suicider (SOFRES, 1997)
- 52 % des français trouvent choquant qu’un homosexuel soit professeur dans le collège de leurs enfants (SOFRES, 1997)
- 30 % des appels concernent l’homo phobie au sein du travail (par l’employeur ou les collègues). (S.O.S. Homophobie 1999)
Tom
 
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Message par redaxe » 08 Oct 2007, 17:24

Tom et moi on a répondu au même moment et moi ça m'a affiché "impossible d'afficher la page", et j'ai perdu mon message :x
Bon, Tom, tu m'excuses, je n'ai pas le temps de lire ton texte maintenant, enfin c'est pas toi qui va m'en vouloir :whistling_notes:

J'avais envie de réagir au message de Faber.
a écrit :Juste en passant, ce qui moi me choque, et provoque mon indignation, c'est l'utilisation (et son assimilition si l'on peut dire) du terme sans papiers. Je veux bien reconnaitre (en réalité revendiquer) mon incompétence sur ces questions.

Pourquoi "revendiquer" ? est-ce une façon d'afficher du mépris pour "ces questions" ?

Je suis persuadée que les Panthères roses n'utilisent pas une image, mais parlent de sans-papiers bien réels (si je me goure pas, voilà qui rend toute indignation inutile...)

Trouvé sur leur site (http://www.pantheresroses.org/article.p ... rticle=187)
a écrit :On veut l’égalité des droits : droit au mariage, à la parentalité, pour mettre fin aux discriminations juridiques, structurelles, institutionnelles, mais aussi symboliques... pour abolir les privilèges de l’hétérosexualité. On veut l’égalité des droits entre touTEs les résidentEs : droit à des papiers, droit de vote. On veut des droits sociaux garantis par la collectivité (en redistribuant les richesses et non pas en privatisant les droits) : droit au séjour, droit à la santé, droit au logement, droit à un travail et un salaire décent, droit à la retraite...
redaxe
 
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