(Félix Edmundovitch @ mardi 2 octobre 2007 à 18:54 a écrit : :L'existence du PCF n'a rien de positif, et donc l'apparition d'un nouveau parti comme tu le dis "prendrait peut être un peu la place politique d'un PCF ne serait pas si mal et jouerais un rôle positif ( potentiellement) en amenant des jeunes et d'autres vers des idées politique... mêmes confusément anticapitaliste.... ce qui encore une fois et sincèrement ne serait pas si mal vu la période".
Je trouve cette logique... aberrante.
Si des jeunes rejoignent des organisations centristes ou réformistes, cela n'a rien de positif : c'est au contraire le renforcement d'obstacles sur la voie de la construction du parti communiste révolutionnaire.
C'est un vieux débat, pas simple.
Le PCF et les divers appareils qui lui étaient liés étaient à la fois une force qui contraignait la bourgeoisie à faire certains compromis sociaux, qui transmettait des traditions ouvrières (très déformées certes) et un obstacle à une révolution sociale. Sa nature était contradictoire.
Son effondrement sans qu'apparaisse un parti révolutionnaire d'une importance significative peut donc difficilement être considérée comme positive. Dans le contexte actuel, cet effondremenr traduit, non une prise de conscience révolutionnaire, mais un recul assez marqué. D'ailleurs la bourgeoisie et ses politiciens ne s'y trompent pas. S'ils se permettent une offensive aussi cynique contre les classes populaires, c'est notamment parce qu'ils estiment qu'il n'y a plus rien en face.
Des générations de militants trotskystes ont espéré que des "pans entiers" du PC passent avec armes et bagages dans les rangs révolutionnaires. Cette perspective était envisageable dans la mesure où, par leurs aspirations, leur combativité et en partie par leur formation communiste (même déformée) les militants du PC étaient pour beaucoup très proches des révolutionnaires.
L'histoire ne s'est pas passée de cette façon, sans doute en raison de cette "fameuse relative prospérité du capitalisme" dont nous parlons beaucoup sur d'autres fils. Mais, aujourd'hui, la reconstitution d'une force regroupant des milliers voire des dizaines de milliers de travailleurs sur des bases combatives, sur des bases disons un peu confuses, serait-elle un progrès ou seulement un obstacle ?
Certes nous préférerions que ces travailleurs se regroupent directement sur un programme révolutionnaire, mais si ce n'est pas le cas ?
Un "obstacle supplémentaire" dis-tu. On peut aussi considérer qu'il s'agirait d'une étape plus ou moins inévitable dans la remontée du mouvement ouvrier organisé. Car un parti révolutionnaire ne va pas surgir armé de pied en cap dans une période de relative prospérité et de relative paix sociale. Et, de toute manière, un tel parti "centriste" peut apparaitre indépendamment de notre volonté. Alors devrons nous nous contenter de le dénoncer avec mépris ?