Assez de la disphorie de genre ! Nous ne sommes pas mala

Message par Gaby » 22 Sep 2007, 18:09

(Byrrh @ samedi 22 septembre 2007 à 18:53 a écrit : Mais ces personnes ne doivent pas pour autant être considérées comme des aliénés, avec tout l'aspect péjoratif et insultant que cette caractérisation peut impliquer : elles méritent au contraire la compréhension et l'empathie du reste de la société.

C'est précisément cette compréhension de la psychiatrie qui me fait bondir. Une affaire d'"aliénés", de fous, de tarés, bref, de gens à qui il ne reste aucune humanité, des animaux dôtés de parole. Et auxquels il ne faut surtout pas être associé quand son identité sociale est en conflit avec la biologie !
C'est avec cette vision de la maladie mentale que les associations en question traitent le problème de la psychiatrie ! La camisole et la cellule d'isolement dans un recoin de l'esprit ! On pourrait croire qu'à l'époque de la schyzophrénie, d'alzheimer et d'autres encore, ce genre de caricatures du 19ème siècle serait dépassé, mais non.

Alors oui, quand il s'agit d'associations comportant en leur rang des membres se vantant de leur intellect et de leur esprit critique, voire de leur avant-gardisme, j'aurais espéré autre chose qu'une ignorance aussi évidente de ce qu'est le discipline, de qui elle concerne et en quoi les malades ne sont pas pour autant des bêtes en cage, mais des êtres humains privilégiés de pouvoir être soignés quand ils le sont.

Au final, ces pseudos-émancipateurs participent à la stigmatisation des malades mentaux et de la psychiatrie.
Gaby
 
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Message par redaxe » 28 Sep 2007, 19:29

a écrit :On ne peut ignorer que l'on est biologiquement du sexe féminin ou du sexe masculin ("ou" plutôt exclusif qu'inclusif en général  ). Si on le nie, c'est une démarche psychologique qui nécessite une réponse psychologique d'abord.

En fait d'après ce que j'ai pu lire, ce n'est pas si simple. Dans un livre intitulé "Feminin Masculin, Mythes et idéologies" (ouvrage collectif, acheté à une fête de LO), il y a un chapitre: "LA différence des sexes: une chimère resistante" (Joëlle Wiels, généticienne), il y a d'autres schémas (et en nombre non négligeable) de formules autres que la formule standard: XX ou XY. Par exemple, un garçon sur 500 est XYY, sans symptome. Et plein d'autres possibilités, avec ou sans symptômes. Evidemment j'ignore complètement si tout cela peut avoir un quelconque rapport avec le fait d'être transexuel. Mais bon je cite: "(...) le sexe biologique est une entité complexe et variable, qui ne justifie pas vraiment que l'on considère l'espèce humaine comme parfaitement dimorphique" Ca fait quand même réflechir.
Quant-à l'opération, je trouve aussi que c'est suffisement radical pour imposer diverses consultations, mais je pense qu'il faudrait aussi le faire pour la chirurgie esthetique, même pour un lifting.
Quant-à la mutilation sexuelle, il y a des milliers d'enfants qui chaque année subissent une ablation d'une partie utile de leur corps appelée prépuce, ça s'appelle la circoncision, ça n'a aucun intérêt médical dans la plupart des cas, c'est fait par des adultes à des êtres, qui, si on leur demandait leur avis, seraient probablement non consentants, mais bizarrement ça ne choque personne.
redaxe
 
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Message par Apfelstrudel » 28 Sep 2007, 22:24

Bien d'accord avec ce qu'écrit Gaby.
Je trouve puéril de préférer raconter n'importe quoi sur la transsexualité plutôt de reconnaître qu'il s'agit d'une forme de trouble de l'esprit, comme si les maladies mentales n'étaient pas des maladies comme les autres (bien que sans doute encore plus liées au contexte social), comme si consulter un psychiatre était quelque chose d'infâmant, d'avilissant, alors que se faire mutiler de ses organes sexuels serait au contraire une chose parfaitement naturelle contre laquelle toute réticence serait une "stigmatisation"... :ermm:
L'identité sexuelle tout comme le reste des capacités mentales se forme pendant le développement, en particulier l'enfance et l'adolescence, et en liaison étroite avec l'environnement, les autres, et aussi l'identité biologique de l'individu, et en cas de décalage, ce n'est pas forcément la réalité qui a tort. Si quelqu'un se prend pour un dinosaure, faut-il s'empresser (même si c'était faisable) de lui retirer sa peau pour lui greffer une peau de reptile avec des écailles sur simple demande, parce que l'envoyer voir un psychiatre serait le stigmatiser ? Je crois que ce ne serait pas vraiment le premier réflexe à avoir.... :dead:
Apfelstrudel
 
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Message par Sterd » 28 Sep 2007, 22:32

C'est l'évidence. On fait voir des psychiatres aux personnes qui se font refaire le visage ou greffer une main. Donner une assistance psychiatrique dans ce genre de cas c'est bien le moins.
Envoyer sans soutien des gens se faire mutiler sexuellement ça serait ça qui serait criminel.
Sterd
 
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Message par Louis » 28 Sep 2007, 23:00

(Byrrh @ samedi 22 septembre 2007 à 19:11 a écrit :
(Gaby @ samedi 22 septembre 2007 à 19:09 a écrit :
(Byrrh @ samedi 22 septembre 2007 à 18:53 a écrit : Mais ces personnes ne doivent pas pour autant être considérées comme des aliénés, avec tout l'aspect péjoratif et insultant que cette caractérisation peut impliquer : elles méritent au contraire la compréhension et l'empathie du reste de la société.

C'est précisément cette compréhension de la psychiatrie qui me fait bondir. Une affaire d'"aliénés", de fous, de tarés, bref, de gens à qui il ne reste aucune humanité, des animaux dôtés de parole. Et auxquels il ne faut surtout pas être associés quand son identité sociale est en conflit avec la biologie !
C'est avec cette vision de la maladie mentale que les associations en question traitent le problème de la psychiatrie ! La camisole et la cellule d'isolement dans un recoin de l'esprit ! On pourrait croire qu'à l'époque de la schyzophrénie, d'alzheimer et d'autres encore, ce genre de caricatures du 19ème siècle serait dépassé, mais non.

Alors oui, quand il s'agit d'associations comportant en leur rang des membres se vantant de leur intellect et de leur esprit critique, voire de leur avant-gardisme, j'aurais espéré autre chose qu'une ignorance aussi évidente de ce qu'est le discipline, de qui elle concerne et en quoi les malades ne sont pas pour autant des bêtes en cage, mais des privilégiés qui en fait, n'ont même pas encore tous les traitements que la société devrait leur accorder.

Au final, ces pseudos-émancipateurs participent à la stigmatisation des malades mentaux et de la psychiatrie.

Oui, je comprends ce que tu veux dire, et je ne suis d'ailleurs pas en désaccord avec toi.
Je comprend le point de vue de Gaby (que je ne partage pas du tout, mais alors pas du tout) : c'est cohérent avec tout ce qu'il dit par ailleurs, l'ensemble des "valeurs" qu'il défend Par contre je ne comprend pas du tout (mais alors pas du tout) le soutien que lui apporte Bhyyrh

Parce que non, les transexuels NE SONT PAS des malades ! Et ce n'est pas UNIQUEMENT une question de stigmatisation ou pas ! Mais la stigmatisation est une dimension du probléme, une dimension qui a un caractére directement politique ! Le probléme c'est que la "maladie mentale" est quelque chose qui peut etre largement a géométrie variable : tel qui est considéré comme un fou aujourd'hui ne l'était pas hiers. Et inversement, des gens qui étaient considéré comme des fous il n'y a pas si longtemps (les homosexuels par exemple) ne le sont plus aujourd'hui !

Alors évidemment que les fous ne sont pas "des bétes" ; ce sont des hommes, malades ! Et donc diminué plus ou moins gravement ! Je ne sais pas, mais si un(e) individu(e) demande a intégrer l'uci et qu'il est schizophrene, ça ne pose pas un petit probléme ? Un "petit probléme" d'une nature toute différente s'il était homo ou trans ?
Louis
 
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Message par Gaby » 29 Sep 2007, 00:40

(Louis @ samedi 29 septembre 2007 à 00:00 a écrit : Je comprend le point de vue de Gaby (que je ne partage pas du tout, mais alors pas du tout) : c'est cohérent avec tout ce qu'il dit par ailleurs, l'ensemble des "valeurs" qu'il défend Par contre je ne comprend pas du tout (mais alors pas du tout) le soutien que lui apporte Bhyyrh

Mwarf, parceque je suis hétéro' et pas Byrrh, c'est ça ? Et que je suis forcément un névrosé phobique ? Alors il faut me qualifier de "défenseur des valeurs" et de la morale, comme les conservateurs les plus à droite ? :w00t2:

(Louis a écrit :Parce que non, les transexuels NE SONT PAS des malades !


Non seulement c'est une affirmation gratuite, mais en plus, c'est contraire à un principe élémentaire de la médecine : pas de maladie, pas de traitement, c'est aussi simple que ça et pour tout le monde, que l'on soit transsexuel ou pas.

Quand il s'agit de traitements de substitution hormonale, de mammectomie, d'hystérectomie, d'ablation de l'organe sexuel, ou encore une éventuelle rééducation vocale... pour un problème d'identité. Et bien on ne s'offusque pas quand il est légalement requis d'avoir un suivi psychiatrique (au contraire, il vaudrait mieux se battre pour la réduction des files d'attente).

Ou alors on compare tout ça à des crèmes anti-rides qui sont en magasin rayon paramédical, mais c'est courir le risque d'être pris pour un imbécile.

(Louis a écrit :Et ce n'est pas UNIQUEMENT une question de stigmatisation ou pas ! Mais la stigmatisation est une dimension du probléme, une dimension qui a un caractére directement politique ! Le probléme c'est que la "maladie mentale" est quelque chose qui peut etre largement a géométrie variable : tel qui est considéré comme un fou aujourd'hui ne l'était pas hiers. Et inversement, des gens qui étaient considéré comme des fous il n'y a pas si longtemps (les homosexuels par exemple) ne le sont plus aujourd'hui !


Personne ici ne conteste qu'une discrimination est forcément condamnable. Ce dont on discute c'est de la définition de celle-ci, savoir si les transsexuels en voie de transformation doivent disposer d'une procédure sans suivi psychiatrique sous prétexte de la "liberté individuelle", pour des actes médicaux lourds "sans maladie" (sic).

(Louis a écrit :Alors évidemment que les fous ne sont pas "des bétes" ; ce sont des hommes, malades ! Et donc diminué plus ou moins gravement ! Je ne sais pas, mais si un(e) individu(e) demande a intégrer l'uci et qu'il est schizophrene, ça ne pose pas un petit probléme ? Un "petit probléme" d'une nature toute différente s'il était homo ou trans ?

Et bien voilà, je vais te le dire poliment, tu es ignorant au possible. Tu ne sais rien des différentes schyzophrénies, ou de ce qu'est médicalement une "maladie mentale". Tu fais justement parti des obscurantistes qui comprennent la maladie mentale comme la démence du 19ème siècle (au rayon des idioties, entre la condition féminine de mineure et l'influence du démon dans les comportements humains).
Gaby
 
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