Assez de la disphorie de genre ! Nous ne sommes pas mala

Message par Tom » 22 Sep 2007, 12:38

a écrit :Les activistes transsexuelLEs, trangenres et intersexuelLEs ont décidé de manifester pour visibiliser leurs différentes identités et dénoncer les processus de psychiatrisation auxquels elles sont contraintEs, tels que les établissent les protocoles de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

Appel à manifestation pour la lutte transgenre, transsexuelLE et interssexuelLE
-  Dimanche 7 octobre 2007 à Barcelone (18h Pl Universidad)
-  Samedi 6 octobre 2007 à l’Existrans à Paris (heure et lieu à confimer)

L’OMS considère la transsexualité et le transgendérisme comme des pathologies mentales en les qualifiant de "trouble de l’identité sexuelle" dans la classification internationale des maladies (CIE-10).

Cette classification des maladies est le modèle de référence des professionnels de la santé de tous les pays. Par conséquent, les personnes trans du monde entier se voient obligées de passer devant des équipes de psychiatres qui "évaluent" leur identité de genre pour décider de leur accès aux traitements hormonaux ou à leur changement de sexe sur l’état civil.

L’Etat Espagnol entérine cette définition psychiatrique avec la récente "loi sur l’identité de genre" qui impose l’obtention du diagnostic de "disphorie de genre" pour pouvoir changer de nom et de sexe sur l’état civil, et en exclut les mineurs (moins de 18 ans ), les immigréEs, et les handicapéEs mentalEs.

Notre genre ne peut être évalué, ni par la psychiatrie, ni par aucune autre discipline, et encore moins pénalisé et conditionné par ce même service qui est censé garantir notre plein développement physique, émotionnel et social. Nous exigeons un système de santé publique qui respecte nos corps intersexes et transsexuels sans être jugéEs systématiquement par la morale médicale. Utiliser le diagnostic de "trouble de l’identité de genre", c’est limiter la construction de nos corps, c’est violer nos libertés individuelles. La diversité des identités est infinie et ne peut s’encadrer dans un modèle homme /femme.

Parallèllement, nous interrogeons la nécessité de mentionner le sexe sur les documents officiels.

Il est indispensable, pour éviter l’exclusion des personnes trans, de lutter contre la transphobie dans les milieux éducatif, pénitenciaire, dans les moyens de communication, etc. et particulièrement dans le monde du travail, afin de garantir à touTEs un accès à l’emploi.

Dans le même temps, il faut développer et assurer des conditions de dignité, de santé et de sécurité aux travailleurSEs du sexe.

Alors que la classification internationale des maladies est en cours de révision, c’est le moment de lutter pour que soit retiré le "trouble d’identité de genre" de ce manuel, de la même manière que dans les années 1990 la communauté homosexuelle n’a plus été considérée comme malade par cette classification.

En ce sens, l’implication et la position de la communauté médicale dans la lutte pour la déclassification du "trouble d’identité de genre" est fondamentale.

Les pressions de genre nous affectent touTEs, elles déterminent comment nous devons nous comporter et établir nos relations, nous obligeant à nous conformer à des identités conceptuelles. C’est pour cela que cette lutte n’est pas exclusivement trans, c’est une lutte qui nous implique touTEs.

Les 6 et 7 octobre, nous manifestons de manière conjointe à Paris et Barcelone. Cette lutte doit être une lutte internationale construite à partir d’actions simultanées et coordonnées dans différentes villes du monde.

Parce que nous ne sommes pas malades mentauxLES par le fait d’être trans, nous ne sommes pas troubléEs par le fait de construire le genre hors des normes établies par la médecine et les gouvernements ; nous voulons faire entendre notre voix et ne plus jamais être traitéEs comme des victimes, ni comme des malades politiques ; parce que nous exigeons avoir le droit de décider nous-mêmes sur notre corps : les activistes trans qui signons ce manifeste exigeons le retrait du "trouble de l’identité de genre" de la classification internationale des maladies et la complète dépathologisation des identités trans.

Act Up-Paris, Guerilla Travolaka, Intertrans, L’ART, Les Panthères roses, Panteras Rosa, Trans aide
Tom
 
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Message par Crockette » 22 Sep 2007, 13:54

la classe dominante a toujours su catégoriser, stigmatiser, marginaliser, tous ceux et toutes celles qui ne rentraient pas dans leurs stéréotypes de personnes correctes socialement...

l'ingénieur catholique marié avec 4 ou 5 enfants étant le "modèle" parfaitement correct qui sert de base pour affirmer si les autres s'éloignent peu ou beaucoup de cet exemple.

plus vousd etes loin de ce modèle et plus vous risquez d'être marginalisé ou pire être catégorisé comme malade...

on commence par eux mais ensuite on en arrivera aux idées politiques j'ne suis persuadé, au rythme où vont les réformes d'ci dix ans toute personne ayant des idées proche du communisme sera ptêtre considéré par l'OMS comme malade mental...
Crockette
 

Message par Gaby » 22 Sep 2007, 16:25

(Zelda @ samedi 22 septembre 2007 à 15:59 a écrit : Mais pas pour "travailleur(ses) du sexe" ! " Vendeurs(ses) de sexualité, à la rigueur, qui est une vente objectivement compromettante, à bien des égards.
Même ta formulation est fausse. Il s'agit de la commercialisation du droit de viol, rien de moins.

Quant à l'autre sujet, sur le suivi psychiatrique des personnes désirant mutiler leur organe sexuel à des fins d'idendité, c'est pour le moins infantile et méprisant envers tout ceux qui en ont besoin bien au-delà des "trans", de considérer la psychiatrie comme le font ces groupes associatifs. Ca me fout toujours en rogne. :x
Gaby
 
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Message par clavez » 22 Sep 2007, 16:58

Zelda et gaby on parfaitement raison. et de plus, les transexuels ne sont, sur paris, que quelques unités.
clavez
 
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Message par redsamourai » 22 Sep 2007, 17:16

oui, bon, c'est pas pour ça qu'on doit trouver normal que les transexuels soient considérés automatiquement comme des malades mentaux non??

notamment après avoir travaillé en Amérique centrale dans un foyer catho de jeunes où dès le premier signe d'homosexualité on les envoyait voir la psy, moi ces genres de naturalisation des normes sexuelles me révoltent aussi...

en vertu de quoi, dans une société très marquée par la dichotomie genre masculin/genre féminin il serait moins aberrant de traiter comme des cas psychiatriques les transexuels que les homosexuels dans une société où la norme quasi-exclusive est l'hétérosexualité????

pour moi si on considère comme des rétrogrades les opprimeurs des homos dans les pays très "tradi" ça doit être absolument la meme chose à propos de ceux qui, dans des pays plus "modernistes", considèrent que la transexualité provient d'un trouble psychiatrique.

à moins que la cause des homosexuels soit légitime grâce à leur importance numérique, et qu'ilf aille attendre que les trans soient plus nombreux pour les défendre! :nono2:
redsamourai
 
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Message par redsamourai » 22 Sep 2007, 17:17

dsl je répondais à clavez, mais ça poste vite en ce moment...

--Oui, ça va vite, alors j'ai bougé la discussion "travailleur(ses) du sexe" et prostitution sur le fil suivant :-- Zelda

http://forumlo.cjb.net/index.php?showtopic=22590
redsamourai
 
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Message par Gaby » 22 Sep 2007, 17:21

(redsamourai @ samedi 22 septembre 2007 à 18:16 a écrit : oui, bon, c'est pas pour ça qu'on doit trouver normal que les transexuels soient considérés automatiquement comme des malades mentaux non??

notamment après avoir travaillé en Amérique centrale dans un foyer catho de jeunes où dès le premier signe d'homosexualité on les envoyait voir la psy, moi ces genres de naturalisation des normes sexuelles me révoltent aussi...

en vertu de quoi, dans une société très marquée par la dichotomie genre masculin/genre féminin il serait moins aberrant de traiter comme des cas psychiatriques les transexuels que les homosexuels dans une société où la norme quasi-exclusive est l'hétérosexualité????

pour moi si on considère comme des rétrogrades les opprimeurs des homos dans les pays très "tradi" ça doit être absolument la meme chose à propos de ceux qui, dans des pays plus "modernistes", considèrent que la transexualité provient d'un trouble psychiatrique.

à moins que la cause des homosexuels soit légitime grâce à leur importance numérique, et qu'ilf aille attendre que les trans soient plus nombreux pour les défendre! :x

Quand on se pose le problème de recevoir trop de soins médicaux avant de mutiler un organe sexuel, on se place dans une position terriblement infantile, capricieuse. Même pour une opération de chirurgie esthétique, même pour les plus bénines et anodines (ce que n'est pas une opération de "trans"), il existe un protocole nécessitant des rencontres avec un docteur afin de parler des retombées psychologiques...

Il y a là une hypocrisie terrible de la part des transsexuels et ceux impliqués dans ce "combat". Ils ne sont pas heureux de leur sexe biologique, mais ils ne veulent surtout pas admettre que ce qu'ils considèrent eux-même comme un problème puisse nécessiter un suivi psychiatrique. C'est de l'obscurantisme également à cet égard.
Gaby
 
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