La LCR n'a plus vocation à exister

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par Leonid » 29 Août 2007, 19:49

Je reviens de l'université d'été de la LCR. Nous étions un peu plus de 1 000 participants. Y étaient également présents des délegations de la Fraction de LO, d'Alternative Libertaire et de la Gauche Révolutionnaire qui bien évidemment, ont pris la parole pendant le grand débat des militants sur la construction du Parti.

Quelques élements de discussion d'un humble et simple militant LCR du rang.

L'appel de la direction nationale de la LCR part d'un constat que partage à mon avis, tous les militants révolutionnaires par dela les frontières partisanes : la jeunesse et les travailleurs ne disposent pas aujourd'hui d'un parti suffisament fort et implanté dans les classes populaires pour peser sur le terrain politique et social dans le sens de leurs intêrets.

Ce constat, nous le faisons depuis la constitution de notre courant. Cela fait aussi longtemps que nous avons inscrit dans nos objectifs, dans nos statuts, la nécessité de construire ce Parti. Or la possibilité ne nous a pas été donné pendant ces dernières décennies en raison de l'hégemonie des anciennes directions politiques du mouvement ouvrier, de leur emprise sur la classe ouvrière qui nous a longtemps condamné à un rôle d'opposant éternel, marginal, à la marge du mouvement ouvrier organisé.

Cette période, nous l'estimons révolu. Les anciennes directions politiques du mouvement ouvrier, à savoir le Parti communiste français et le Parti socialiste, sont en situation de faillite, d'effondrement, de rupture avec les classes populaires. Cela est particulièrement vrai pour le Parti communiste qui n'est plus que l'ombre de lui même, qui s'accroche à son appareil qui ne survit que grâce à l'appui du Parti socialiste.

Le Parti socialiste quant à lui, a fondé sa stratégie électorale sur son alliance avec le Parti communiste, fort de ses millions de voix et ses relais dans la classe ouvrière, lui permettant de puiser dans ce reservoir de voix au second tour ce qui lui fallait pour faire élire son candidat à la présidence de la République ou lui donner une majorité à l'Assemblée nationale.

Ce réservoir, ce marchepied n'existe plus aujourd'hui et le Parti socialiste se voit obligé de partir à la recherche d'un autre marchepied et réservoir. Ce qu'il voit dans le Modem de Bayrou. S'il espère un jour retourner aux affaires, il lui reste plus qu'à s'accrocher et cimenter une nouvelle alliance avec celui-ci. Et du point de vue des dirigeants trop impatients, il ne leur reste plus qu'à se rallier armes et bagages, ouvertement, à Sarkozy comme l'ont fait plusieurs d'entre eux. Quoi qu'il arrive, le Parti socialiste n'a comme seul option de poursuivre son divorce avec les classes populaires et couper le maximum de liens possible qui pouvaient encore le rattacher au mouvement ouvrier, à la classe ouvrière.

Parallèlement à ce processus d'effondrement des anciennes directions du mouvement ouvrier entamé il y a près de deux décennies déja, on observe depuis environ dix à douzes ans un processus de remontée des luttes. Une remontée qui n'a rien de révolutionnaire, mais une remontée qui existe bel et bien. Cette remontée s'est inaugurée par les grandes grèves de 1995, a continué à s'illustrer par le mouvement des chômeurs, les divers mouvements lycéens et étudiants, les grèves de 2003, la victoire contre le Non, la révolte de la jeunesse issue des quartiers populaires et bien sur, la mobilisation victorieuse contre le CPE.

Simultanément s'est opéré une progression de l'influence des organisations révolutionnaires, tant dans les luttes comme dans les élections. En témoigne les bons scores enregistrés par les candidatures révolutionnaires d'Arlette Laguiller en 1995, ceux d'Arlette Laguiller et Olivier Besancenot en 2002 et pis malgré des conditions extrêment défavorables, les deux millions de voix en 2007 pour nous deux.

Quant à l'opposition face à Sarkozy, le Parti socialiste nous offre un triste spectacle. Le Parti communiste n'offre aucune perspective en indépendance du Parti socialiste puisque qu'il lui faut sauver son appareil.

C'est cette situation politique et sociale qui nous donne la possibilité d'avancer vers la construction d'un nouveau parti pour la jeunesse et le monde du Travail, capable de reconstruire une conscience de classe, de prendre en charge à une échelle beaucoup plus grande, la défense de nos intêrets politiques et sociaux à tous les échellons de la vie sociale, c'est à dire dans les quartiers, les entreprises, les facs et les lycées.

Ce qui implique une véritable révolution culturelle dans les moeurs des organisations révolutionnaires pour s'ouvrir largement au monde du Travail, pour recruter en grand nombre au sein de la classe ouvrière. Il est temps d'en finir avec les moeurs avant-gardistes, élitistes avec des adhésions difficiles à accomplir, des rythmes de militantisme trop soutenu et non adapté aux réalités du monde du Travail. Bien entendu, il faudra que ce Parti organise des fractions syndicales pour y animer une politique d'opposition de classe aux directions syndicales, ait une politique claire en direction des quartiers populaires, établisse des strutures décentralisées, aux plus proches des concernés, qui peuvent établir leur fonctionnement, leur rythme en fonction des réalités locales.

Quant aux délimitations stratégiques de ce Parti, elles sont posées clairement dans l'appel. Il s'agit d'un parti anticapitaliste et révolutionnaire qui je l'espère, rassemblera en son sein dès le départ l'ensemble des forces révolutionnaires déja organisées comme par exemple LO et sa fraction ou la Gauche Révolutionnaire qui étaient invités à notre université d'été. Et nous sommes prêts à militer au sein d'un même Parti avec des gens qui partage les bases de cet appel, mais pas forcément l'ensemble de l'héritage trotskyste et qui ne s'y réfère pas forcément. Nous en avons recruté beaucoup ces derniers temps, pour qui trotskysme ne signifie rien, mais qui nous ont rejoins sur la base de notre programme d'urgence et la nécessité de renverser le capitalisme. Sans oublier des anciens du PC qui nous ont rejoins ici et la dans diverses régions ouvrières, mais qui ne s'affichent pas comme trotskyste.

Ainsi, nous acceuillons à bras ouverts les camarades d'Alternative Libertaire qui ont exprimé leur intêret pour cette initiative.

Quant à moi bien sur, je continuerai à me référer aux trotskysme et à l'ensemble de son héritage.

a écrit :
Une page est tournée. Celles et ceux qui entendent lutter sans concession contre la politique de ce gouvernement, instrument du MEDEF, celles et ceux qui veulent défendre un programme d’urgence anticapitaliste à l’image de celui qu’a porté Olivier Besancenot à la Présidentielle ont besoin d’un nouveau parti qui défende les intérêts des travailleurs et des travailleuses, de tous les opprimé-e-s, de tous les exploité-e-s. C’est pourquoi nous proposons que se rassemblent tous les anticapitalistes dans un nouveau parti, implanté dans la jeunesse, les entreprises, les services publics, les quartiers populaires pour construire les mobilisations d’aujourd’hui qui, pour nous, doivent préparer un changement radical, révolutionnaire, de la société.
[...]
4/ Concrètement, nous souhaitons un débat commun avec toutes celles et tous ceux, individus, équipes militantes, courants politiques :
-  qui veulent défendre un programme anticapitaliste dans les luttes et aux élections ;
-  qui se situent dans la plus stricte indépendance avec le PS et refusent de cogérer les institutions avec celui-ci, voulant centrer leur activité sur la lutte des classes, la mobilisation sociale et politique ;
-  qui veulent se regrouper dans un cadre politique organisé, militant, national et démocratique, un parti tissant des liens internationaux avec les forces qui défendent une telle perspective.
[...]
4/ Concrètement, nous souhaitons un débat commun avec toutes celles et tous ceux, individus, équipes militantes, courants politiques :
-  qui veulent défendre un programme anticapitaliste dans les luttes et aux élections ;
-  qui se situent dans la plus stricte indépendance avec le PS et refusent de cogérer les institutions avec celui-ci, voulant centrer leur activité sur la lutte des classes, la mobilisation sociale et politique ;
-  qui veulent se regrouper dans un cadre politique organisé, militant, national et démocratique, un parti tissant des liens internationaux avec les forces qui défendent une telle perspective.


Et il faut espérer que tous les anticapitalistes révolutionnaires se réunissent pour être tous ensemble, acteur de la construction de ce nouveau Parti qui ne sera pas immédiatement le Parti de masse dont la classe ouvrière aurait besoin pour mener à bien la révolution socialiste, mais qui sera l'embryon de ce Parti.
Leonid
 
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Message par Thersite » 31 Août 2007, 01:46

(AxelPersson @ mercredi 29 août 2007 à 20:49 a écrit : Cette période, nous l'estimons révolu. Les anciennes directions politiques du mouvement ouvrier, à savoir le Parti communiste français et le Parti socialiste, sont en situation de faillite, d'effondrement, de rupture avec les classes populaires. Cela est particulièrement vrai pour le Parti communiste qui n'est plus que l'ombre de lui même, qui s'accroche à son appareil qui ne survit que grâce à l'appui du Parti socialiste.

Le Parti socialiste quant à lui, a fondé sa stratégie électorale sur son alliance avec le Parti communiste, fort de ses millions de voix et ses relais dans la classe ouvrière, lui permettant de puiser dans ce reservoir de voix au second tour ce qui lui fallait pour faire élire son candidat à la présidence de la République ou lui donner une majorité à l'Assemblée nationale.

Ce réservoir, ce marchepied n'existe plus aujourd'hui et le Parti socialiste se voit obligé de partir à la recherche d'un autre marchepied et réservoir. Ce qu'il voit dans le Modem de Bayrou. S'il espère un jour retourner aux affaires, il lui reste plus qu'à s'accrocher et cimenter une nouvelle alliance avec celui-ci. Et du point de vue des dirigeants trop impatients, il ne leur reste plus qu'à se rallier armes et bagages, ouvertement, à Sarkozy comme l'ont fait plusieurs d'entre eux. Quoi qu'il arrive, le Parti socialiste n'a comme seul option de poursuivre son divorce avec les classes populaires et couper le maximum de liens possible qui pouvaient encore le rattacher au mouvement ouvrier, à la classe ouvrière.

Parallèlement à ce processus d'effondrement des anciennes directions du mouvement ouvrier entamé il y a près de deux décennies déja, on observe depuis environ dix à douzes ans un processus de remontée des luttes. Une remontée qui n'a rien de révolutionnaire, mais une remontée qui existe bel et bien. Cette remontée s'est inaugurée par les grandes grèves de 1995, a continué à s'illustrer par le mouvement des chômeurs, les divers mouvements lycéens et étudiants, les grèves de 2003, la victoire contre le Non, la révolte de la jeunesse issue des quartiers populaires et bien sur, la mobilisation victorieuse contre le CPE.

Simultanément s'est opéré une progression de l'influence des organisations révolutionnaires, tant dans les luttes comme dans les élections. En témoigne les bons scores enregistrés par les candidatures révolutionnaires d'Arlette Laguiller en 1995, ceux d'Arlette Laguiller et Olivier Besancenot en 2002 et pis malgré des conditions extrêment défavorables, les deux millions de voix en 2007 pour nous deux.

Quant à l'opposition face à Sarkozy, le Parti socialiste nous offre un triste spectacle. Le Parti communiste n'offre aucune perspective en indépendance du Parti socialiste puisque qu'il lui faut sauver son appareil.

C'est cette situation politique et sociale qui nous donne la possibilité d'avancer vers la construction d'un nouveau parti pour la jeunesse et le monde du Travail, capable de reconstruire une conscience de classe, de prendre en charge à une échelle beaucoup plus grande, la défense de nos intêrets politiques et sociaux à tous les échellons de la vie sociale, c'est à dire dans les quartiers, les entreprises, les facs et les lycées.

Ce qui implique une véritable révolution culturelle dans les moeurs des organisations révolutionnaires pour s'ouvrir largement au monde du Travail, pour recruter en grand nombre au sein de la classe ouvrière. Il est temps d'en finir avec les moeurs avant-gardistes, élitistes avec des adhésions difficiles à accomplir, des rythmes de militantisme trop soutenu et non adapté aux réalités du monde du Travail. Bien entendu, il faudra que ce Parti organise des fractions syndicales pour y animer une politique d'opposition de classe aux directions syndicales, ait une politique claire en direction des quartiers populaires, établisse des strutures décentralisées, aux plus proches des concernés, qui peuvent établir leur fonctionnement, leur rythme en fonction des réalités locales.

Quant aux délimitations stratégiques de ce Parti, elles sont posées clairement dans l'appel. Il s'agit d'un parti anticapitaliste et révolutionnaire qui je l'espère, rassemblera en son sein dès le départ l'ensemble des forces révolutionnaires déja organisées comme par exemple LO et sa fraction ou la Gauche Révolutionnaire qui étaient invités à notre université d'été. Et nous sommes prêts à militer au sein d'un même Parti avec des gens qui partage les bases de cet appel, mais pas forcément l'ensemble de l'héritage trotskyste et qui ne s'y réfère pas forcément. Nous en avons recruté beaucoup ces derniers temps, pour qui trotskysme ne signifie rien, mais qui nous ont rejoins sur la base de notre programme d'urgence et la nécessité de renverser le capitalisme. Sans oublier des anciens du PC qui nous ont rejoins ici et la dans diverses régions ouvrières, mais qui ne s'affichent pas comme trotskyste.

Ainsi, nous acceuillons à bras ouverts les camarades d'Alternative Libertaire qui ont exprimé leur intêret pour cette initiative.
Très intéressant ton diagnostic politique ; je suis globalement d'accord avec tout ça (sur la banqueroute du PC et du PS et sur le déplacement à droite et la coupure de ces derniers d'avec les couches populaires). En revanche, je suis très sceptique sur cette idée de perdre la formation trotskiste au profit d'un rassemblement vague et éclectique pour se substituer à l'influence des PS et PC & co et orienter les luttes dans la jeunesse et le monde du travail dans un sens plus militant et plus révolutionnaire et à une échelle plus vaste...
Si j'ai bien compris, le pari d'OB c'est de diluer un peu le militantisme de la LCR et l'identité communiste et trotskiste pour attirer de nouveaux pans de la classe ouvrière, qu'ils se sentent d'abord plutôt guévaristes, "juste" communistes, libertaires ou vierges en politique...
C'est assez risqué et optimiste au vu des seuls résultats électoraux et du petit regain de luttes ces dernières années (les camarades qui font les caravanes estivales pourraient ptêtre nous dire ce qu'ils en pensent de ce "créneau" libéré par les anciennes directions de la classe ouvrière), mais bon courage ! que LO en soit ou non (et bientôt ou plus tard), mieux vaut pour tout le monde que cette nouvelle organisation politise un maximum de nouveaux gens.
Thersite
 
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Message par Félix Edmundovitch » 31 Août 2007, 22:08

Je suis bien d'accord avec toi, THERSITE, quand tu dis que "En revanche, je suis très sceptique sur cette idée de perdre la formation trotskiste au profit d'un rassemblement vague et éclectique"...

Bosser ensemble, mille fois oui, mais "perdre la formation trotskyste", hors de question :w00t: Il faudra trouver un mode de fonctionnement qui permettre à ceux qui le veulent de continuer à avoir leur revue/journal/tendance... Bosser ensemble ne veux pas dire perdre ses idées... :124:
Félix Edmundovitch
 
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Message par Gaby » 31 Août 2007, 22:32

(Félix Edmundovitch @ vendredi 31 août 2007 à 23:08 a écrit : Bosser ensemble, mille fois oui, mais "perdre la formation trotskyste", hors de question :w00t: Il faudra trouver un mode de fonctionnement qui permettre à ceux qui le veulent de continuer à avoir leur revue/journal/tendance... Bosser ensemble ne veux pas dire perdre ses idées... :124:
Alors que la LCR annonce pour le moment 4000 adhérents, ce qui n'est pas vraiment un déferlement, tu en es déjà à défendre l'idée d'un ralliement fractionnel ? J'espère que tu ne parles que d'une éventualité, encore aujourd'hui minime. :mellow:
Gaby
 
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Message par pelon » 31 Août 2007, 23:20

Comme dirait Shakespeare "beaucoup de bruit pour rien". Pour les révolutionnaires, la situation n'a pas beaucoup changé depuis des années. Disons que son score électoral est un peu moins confidentiel depuis 1995. Pour le reste, les forces militantes n'ont pas afflué. Il n'est certes pas indifférent qu'elle ait gagné un peu plus de sympathie et d'intérêt dans les milieux populaires mais on ne peut pas dire que la classe ouvrière soit dans une meilleure posture aujourd'hui, bien au contraire. Elle a perdu de nombreux militants (beaucoup au PC) depuis une trentaine d'années (je parle des militants de tous les jours; pas des promeneurs occasionnels entre République et Bastille); il y a des lustres qu'elle n'a pas remporté une victoire décisive marquante. Il y a eu certes quelques mouvements sympas dans la jeunesse comme le mouvement contre le CPE. Il y a eu, dans le genre c'est ce qu'il y a eu de mieux, la grève de 6 semaines de 400 ouvriers de Citroën Aulnaye, grève offensive, dynamique, sur les salaires dirigée par un comité. Tout cela donne de l'espoir pour les années à venir mais il n'y a rien de bien concret qui nous permette de gamberger et d'imaginer un nouveau parti communiste de la classe ouvrière dans un futur proche. Et ce ne sont pas des partis mi-chèvre mi-bouc qui permettront d'inverser le rapport de force avec la bourgeoisie. Alors que ceux qui rêvent debout fassent attention de ne pas rentrer dans un réverbère. C'est un objet froid et dur, bien désagréable.
pelon
 
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Message par Lascar » 01 Sep 2007, 01:05

Il n'empeche cette initiative de la ligue mérite qu'on s'y intéresse un peu ... Si ça permet des espaces de discussion pour organiser quelques luttes (et non pas pour discuter des prochaines listes électorales municipales), que cela attire du monde et qu'on puisse y défendre des perspectives communistes révolutionnaires, ca vaut peut être le coup... invitons nous dans ces discussions même si on y a pas vraiment été convié. On y perdra rien si ce n'est un peu de notre temps.
Lascar
 
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Message par Thersite » 01 Sep 2007, 01:46

(Gaby @ vendredi 31 août 2007 à 23:32 a écrit :
(Félix Edmundovitch @ vendredi 31 août 2007 à 23:08 a écrit : Bosser ensemble, mille fois oui, mais "perdre la formation trotskyste", hors de question  :w00t: Il faudra trouver un mode de fonctionnement qui permettre à ceux qui le veulent de continuer à avoir leur revue/journal/tendance... Bosser ensemble ne veux pas dire perdre ses idées...  :124:

Alors que la LCR annonce pour le moment 4000 adhérents, ce qui n'est pas vraiment un déferlement, tu en es déjà à défendre l'idée d'un ralliement fractionnel ? J'espère que tu ne parles que d'une éventualité, encore aujourd'hui minime. :mellow:
Ce n'est pas comme ça que j'avais compris le message de Félix Edmundovitch : on peut suivre les tentatives de la ligue avec sympathie, dire ce qu'on en pense en restant une organisation indépendante avec des publications propres (c'est pas non plus que Rouge soit sale, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit !) et "bosser ensemble" ponctuellement, dans les mouvments sociaux et dans les activités militantes... sans oublier un hypothétique ralliement fractionnel si déferlement il y a.
Même si ça semble risqué, je trouve que cette initiative est en accord avec ce que fait la ligue depuis un moment, et jusqu'au mouvement "unitaire" récent, alors j'espère leur succès sans vouloir y participer pour l'instant.
Ca fait un peu opportuniste de tenir ses propos, mais en même temps, je crois que la ligue ne veut pas non plus d'un patchwork de vieux (appareils) de la vieille si leur pari foire...
Thersite
 
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Message par quentin » 01 Sep 2007, 09:22

(AxelPersson @ mercredi 29 août 2007 à 20:49 a écrit :Bien entendu, il faudra que ce Parti organise des fractions syndicales pour y animer une politique d'opposition de classe aux directions syndicales,

Cela ne plairait peut-être pas aux directions en question.
Certes.
Il y a aussi une autre chose qui est certaine : parmi les facteurs de dégénérescence du mouvement ouvrier, il y a aussi la négation de l'indépendance syndicale constitutive du mouvement ouvrier en France,et l'instrumentalisationpar des fractions politiques.

Des tendances syndicales de lutte oui, des fractions politicoïdes Non ! Je suis à la FSU, je vois bien d'ailleurs que les tendances qui sont directement l'émanation d'un courant politique ne sont pas forcément les plus combatives contre les directions...
quentin
 
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Message par Valiere » 01 Sep 2007, 11:34

oui car elles ont une politique qui dépende des stratégies des partis .
L'exemple c'est l'EE et la LCR. La mino de la LCR avait besoin d'un terrain d'expérimentation et de mise en oeuvre de son orientation non gauchiste, c'est ainsi que dans la FSU, influente dans l'EE et même prépondérante elle est allée à marche forcée et tant pis pour les anars et syndicalistes luttes de classes !
Valiere
 
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Message par Crockette » 01 Sep 2007, 12:02

Je viens de lire une petite perle de MG BUFFET adressée à Olivier Besancenot : "au-delà des effets d'annonce, ayons conscience qu'un nouveau parti avec de vieilles idées n'a pas d'avenir"

La responsable communiste a conclu" le PCF ne se laissera pas tenter par la moindre solution de facilité".


Franchement c'est pas demain la veille qu'un grand parti anti capitaliste va se créer avec ce genre de propos...

MG Buffet avec son score aux élections présidentielles, elle est vraiment bien placée pour faire la morale à la lCR... :wacko:

source HDp19n19576
Crockette
 

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