Comment je fais ?

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par com_71 » 29 Avr 2007, 22:01

(El convidado de piedra @ dimanche 29 avril 2007 à 22:53 a écrit :
Royal devra prendre des gants pour faire la meme chose vu que son électorat se recrute parmi les fonctionnaires en bonne partie.

Depuis quand les politiciens respectent forcément les souhaits de leur électorat.

Pour Royal, il est vrai ça pourrait durer jusqu'à mi-juin (2e tour des législatives) . Après, comme les élus ne sont pas encore révocables, elle s'en moquerait pas mal, comme les autres.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
Avatar de l’utilisateur
com_71
 
Message(s) : 6381
Inscription : 12 Oct 2002, 00:14

Message par artza » 29 Avr 2007, 22:48

(El convidado de piedra @ dimanche 29 avril 2007 à 23:11 a écrit :
a écrit :Depuis quand les politiciens respectent forcément les souhaits de leur électorat.


Jamais, mais ils ne se coupent pas l'herbe sous les pieds sans des puissantes raisons. Il y a donc plus de chances que Royal ne soit pas aussi "caradura" (sans pitié) que Sarkozy. Et je prefère de parier sur cette minuscule différence ainsi que la majorité des travailleurs qui vont aller voter Royal.
Si Royal est élu on ne saura jamais ce que Sarkozy aurait fait à sa place et inversement.

Par contre ce que l'on sait c'est que depuis 25 ans, chaque gouvernement qu'il soit de gauche ou de droite ou de cohabitation, avec ou sans ministres PC a été plus dur pour les travailleurs que le précédent.
artza
 
Message(s) : 2525
Inscription : 22 Sep 2003, 08:22

Message par Sterd » 09 Mai 2007, 20:43

(com_71 @ dimanche 29 avril 2007 à 10:48 a écrit : La dépêche AP :

a écrit :"J'ai besoin de vous", lance Sarkozy aux ouvriers
 

SAINT-SAULVE, Nord (AP) - "J'ai besoin de vous", a lancé samedi Nicolas Sarkozy aux ouvriers de l'usine métallurgique Vallourec-Mannesmann à Saint-Saulve (Nord), près de Valenciennes. Se présentant comme le "candidat de la France qui bosse dur", il a renouvelé sa proposition de "travailler plus pour gagner plus" et s'est engagé à lutter contre les délocalisations.

"Je veux être le candidat de la France qui travaille, (...) de la France qui bosse dur", a expliqué le candidat de l'UMP après avoir rapidement visité cette usine qui fabrique des tuyaux pour l'industrie pétrolière. "J'ai besoin de vous" et "je vous demande de faire confiance", a-t-il lancé devant plusieurs dizaines d'ouvriers portant casque et lunettes de protection.

"J'ai voulu mettre toute ma campagne présidentielle sous le signe du respect du travail et des travailleurs et sous le signe du maintien des usines", a-t-il souligné, évoquant à plusieurs reprises la "tradition ouvrière". "Les usines, c'est beau, c'est utile", a encore dit Nicolas Sarkozy, un brin lyrique.

Il a ainsi renouvelé son engagement de se battre pour "protéger les ouvriers des délocalisations", et en particulier "pour que la métallurgie reste en France".

Nicolas Sarkozy a surtout voulu "poser clairement la question du pouvoir d'achat". Devant un parterre d'ouvriers payés environ 1.200 euros par mois pour faire les trois huit, il a assuré qu'il savait "très bien qu'on ne vit pas" avec un tel salaire. "Les RTT, ça sert à rien quand on n'a pas d'argent pour payer des vacances à sa femme et à ses enfants", a-t-il ajouté.

"Eux, là-haut, ils ne peuvent pas comprendre", a jugé le candidat, qui a eu quelques accents populistes. Mais quand il a répété qu'il proposait de "travailler plus pour gagner plus", il n'a déclenché que quelques hochements de tête discrets et des grimaces. "C'est quand qu'on va travailler plus?", l'a interpellé un syndicaliste CGT, qui a expliqué que les ouvriers travaillent déjà 40 heures par semaine et que les heures supplémentaires ne leur sont pas payées, mais obligatoirement récupérées.

"Ce qu'il faut, c'est revaloriser les salaires tout de suite", commentaient quelques ouvriers après l'allocution du candidat. "Moi, à la fin du mois, il ne me reste pas 400 euros", calculait l'un d'eux.

Nicolas Sarkozy a également renouvelé son engagement de parvenir au plein emploi, soit à un taux de chômage de 5% contre 8,3% aujourd'hui. "C'est un engagement", a-t-il dit. "Je ne veux pas qu'il y ait un assisté qui puisse gagner autant qu'un travailleur", a ajouté le candidat, avant de promettre que "ceux qui n'ont pas de boulot, on va les mettre au travail, on va leur donner une formation". Visitant une école de Valenciennes, il s'était auparavant engagé à trouver "un emploi ou une formation" aux jeunes vivant en zones urbaines sensibles (ZUS) "avant la fin 2007". "Ca coûtera moins cher que de laisser ces 230.000 jeunes condamnés à l'oisiveté", a-t-il jugé.

Interrogé sur le débat entre Ségolène Royal et François Bayrou qui se déroulait au même moment dans un grand hôtel parisien, il les a accusé de faire "une petite réunion" "pour essayer de voler aux Français leur deuxième tour. "Nous, on est avec Jean-Louis Borloo sur le terrain pour aller à la rencontre des Français", a-t-il déclaré lors d'un déplacement à Valenciennes, ville dont M. Borloo, ministre de la Cohésion sociale, a été le maire. "C'est une belle symbolique".

Sans évoquer directement ce débat, il a invité les ouvriers de Vallourec à "ne pas (se) laisser voler" le second tour de la présidentielle". "C'est le peuple français qui fait l'élection", a insisté Nicolas Sarkozy à la "majorité silencieuse". AP

La visite de Sarko racontée dans la LO d'"après demain"

("Lutte Ouvrière n°2023 du 11 mai 2007" a écrit :
Vallourec-Mannesman - Valenciennes : Sarkozy fait son cinéma à l'usine

Entre les deux tours de la présidentielle, le samedi 28 avril, le duo Sarkozy-Borloo s'est rendu en visite dans l'usine Vallourec-Mannesman près de Valenciennes, suivi d'une meute de journalistes et de caméramans. Ils allaient à la pêche aux voix ouvrières, histoire de ne pas apparaître seulement comme le politicien des banlieues chics, du Fouquet's et du Medef.

« Une usine, c'est beau, il y a du bruit, ça vit, il n'y a personne qui se sent seul (...) Je suis le candidat de la France qui bosse dur » a-t-il commencé par déclarer. Et, sur un air de copain-copain, il s'est confié à son assistance : «  Eux, là-haut, ils ne peuvent pas comprendre ». Ensuite, on a eu droit à un véritable festival, plus démago, tu meurs ! « Je me battrai pour protéger les ouvriers des délocalisations et pour que la métallurgie reste en France. » Question salaire : « Je sais qu'on ne vit pas avec un tel salaire (1 200 euros)  » pour ajouter que la solution serait... de travailler plus !

Pour la mise en scène, la direction de Vallourec avait affublé des cadres et des employés des bureaux de casques et de bleus pour garnir les premiers rangs de l'assistance. Elle avait aussi réquisitionné les intérimaires et les nouveaux embauchés, en leur demandant de se presser autour de Sarkozy à sa sortie de l'usine pour obtenir des autographes. Les chefs avaient largement fait savoir « qu'il y aurait quelque chose pour ceux qui ramèneraient un autographe lundi à l'usine »...

Hors du champ des caméras, on ne débordait pas d'enthousiasme. Les ouvriers de l'équipe en poste se sont tenus à distance et ont regardé ce numéro de cirque de loin, et somme toute plutôt contents de cette pause même si le spectacle n'était pas très bon. Seuls les premiers rangs mobilisés par la direction ont applaudi. Et quand Sarkozy a sorti sa rengaine « travailller plus pour gagner plus », bien des travailleurs ont fait la grimace, car la direction use tout le monde à coup d'heures supplémentaires, y compris lors de semaines de travail à cinq nuits consécutives ou à six matinées, sans compter que ces heures ne sont pas payées, mais placées sur des compteurs d'heures à récupérer !

Seuls quelques militants CGT se sont approchés de Sarkozy pour l'interpeller et lui dire leur façon de penser sur cette histoire de travailler plus.

Au lieu de revenir se reposer dans cette entreprise où il s'est senti si bien, Sarkozy a préféré un yacht au large de Malte... encore un intérim qui n'a fait qu'un passage éclair...

Correspondant LO

http://www.lutte-ouvriere-journal.org/inde...&num=2023&id=19
Sterd
 
Message(s) : 0
Inscription : 27 Nov 2005, 20:51

Message par canardos » 09 Mai 2007, 20:48

c'est vrai que Sarko et la bourgeoisie ont besoin des travailleurs, ils ne peuvent pas s'en passer!

l'inverse n'est pas vrai, les travailleurs peuvent tres bien se passer de Sarko et des patrons, meme si une grande partie d'entre eux ne croit pas ça possible!
canardos
 
Message(s) : 18
Inscription : 23 Déc 2005, 16:16

Message par Crockette » 09 Mai 2007, 22:54

quand je pense que parmi les 6 millions d'ouvriers et les 6 millions d'employés, au moins 40% ont voté Sarko...
quand je pense que dans les banlieues 30% au moins ont voté Sarko...

et j'ose même pas parler des syndicalistes...ou des retraités ouvriers qui ont peur de je ne sais quoi et qui ont voté pour lui.

ya vraiment de quoi se poser des questions, les gens se sont coupés de leur passé et des luttes sociales d'avant et d'après guerre, ils sont tous arc boutés sur leurs petits problèmes personnels, incapables de faire des analyses collectives basiques à l'image de cette campagne qui a sacralisé l'individualisme sur le collectif, le projet contre un choix de société, la personnalisation des candidats sur le programme d'une organisation.

ça a débouché sur des émissions où l'on voit des prolétaires parler de leurs petits bobos, de leur toilette bouché, de leur nièce qui est à l'école à 50km de chez elle, du magasin du coin qui affiche des mauvais prix, du maire qui oublié de mettre tel panneau etc.

bref un désastre complet pour tous les travailleurs qui sont emportés par la spirale des valeurs du libéralisme : l'exploité vote à droite car il se croit le centre du monde doucement bercé par une société de consommation qui n'a quà lui offrir le mirage qu'il est un être unique en achetant une bagnole de merde à 20 000 euros...à crédit sur plusieurs années.

dans ce contexte, Sarkozy a bien raison de prendre des vacances avec ses copains milliardaires...ya vraiment de quoi rire...quand on voit à gauche avec quel zèle on singe les valeurs du libéralisme économique.
Crockette
 

Message par jeug » 10 Mai 2007, 09:49

Tu as raison dans ton ressenti.
Mais je pense que "l'exploité qui vote à droite" le fait avant tout par manque de réelles perspectives. Que celles-ci reviennent et la conscience polique reviendra avec.
jeug
 
Message(s) : 35
Inscription : 18 Jan 2007, 16:13

Précédent

Retour vers Politique française

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Axel Justo et 14 invité(s)