a écrit :Pour répondre aux préoccupations des travailleurs, il faut établir un nouveau statut du travail salarié et une sécurité sociale professionnelle
Le Conseil d’Orientation pour l’Emploi examine comment sécuriser les parcours professionnels. Un rapport d’étape a été discuté le 12 avril 2007.
Le Conseil d’Orientation pour l’Emploi examine comment sécuriser les parcours professionnels. Un rapport d’étape a été discuté le 12 avril 2007.
Le constat sur les parcours professionnels est maintenant bien connu : précarité, exclusion, absence de véritables parcours professionnels, de promotion professionnelle, de déroulement de carrière. La réalité semble s’imposer à toutes et tous. Elle est incontournable pour tous les acteurs économiques et sociaux, pour toutes celles et ceux qui prétendent diriger le pays.
En guise de réponse, le patronat parle de dédramatiser le licenciement et propose une approche sinon très nouvelle du moins explicite: la séparabilité.
Le contrat de travail ne serait plus la règle, il laisserait place au contrat de projet. Entre deux projets, c’est le chômage.
A l’inverse, la CGT propose de garantir les droits collectifs des salariés grâce à un statut du travail salarié afin de reconquérir la place du travail dans la société et d’obtenir des garanties réelles. Sur cette base solide nous pouvons construire une sécurité sociale professionnelle pour chaque salarié.
Valoriser la place du travail dans notre société est une exigence : ce n’est pas le chômage qu’il faut sécuriser et la rupture du contrat de travail mais les parcours professionnels des salariés, leur permettre une trajectoire et une progression tout au long de leurs carrières professionnelles.
La CGT estime que le Conseil d’Orientation pour l’Emploi, s’il porte un regard juste sur la situation, doit examiner la possibilité de garantir les droits des salariés grâce à un nouveau statut du travail salarié pour remettre le travail au centre dans la société et redonner des garanties collectives aux salariés.
La sécurité sociale professionnelle passe par des droits attachés à la personne et opposables.
Ces droits doivent être progressifs, cumulables au fil de la carrière, transférables d’un employeur à l’autre. Cela suppose de définir des garanties interprofessionnelles.
Garantir le droit à l’emploi et à un déroulement de carrière porte donc bien d’autres exigences que de garantir le droit au chômage et à un revenu de substitution.
Notre proposition nécessite, entre autres, une réforme de fond du mode de contribution sociale des entreprises. Il s’agit de moduler les cotisations sociales selon le comportement des entreprises en matière d’emplois et de salaires en tenant compte des différences entre secteurs d’activité en ce qui concerne la part des salaires dans la valeur ajoutée et des conditions d’emploi.
Non à l'accompagnement du capitalisme ! Non à la flexibilité ! Interdiction des licenciements !