Centrafrique: l'armée française est intervenue à Birao

Message par Combat » 29 Nov 2006, 04:15

Centrafrique: l'armée française est intervenue à Birao, selon les rebelles




BANGUI (AFP) - mardi 28 novembre 2006 - 10h26 - Les rebelles centrafricains délogés lundi de la ville de Birao, dans l'extrême nord-est de la Centrafrique, ont affirmé mardi que "l'armée française" était "intervenue" pour reprendre le contrôle de l'aéroport de cette localité, mais qu'il n'y avait pas eu de combats.
"C'est l'armée française qui est intervenue à l'aéroport, pas les Faca (Forces armées centrafricaines)", a déclaré le chef militaire de l'Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR), le capitaine Yao Bejo
.

"On a donc décidé de faire un repli tactique. Il n'y a pas eu de combats avec les Français (...) on s'est replié autour de Birao", a-t-il ajouté depuis son téléphone satellitaire. "On ne veut pas être en conflit avec la France, c'est un pays ami", a-t-il assuré.

Première d'une série de localités occupées depuis le 30 octobre par les rebelles de l'UFDR, la ville de Birao, à 800 km au nord-est de Bangui, a été reprise lundi par les Faca. Le ministère centrafricain de la Défense a affirmé lundi soir que l'armée était intervenue avec "le soutien en matière de logistique et de renseignement des militaires français de l'opération Boali". Dans le cadre de cette opération, l'armée française a déployé depuis 2003 environ 200 soldats en Centrafrique, renforcés à la mi-novembre par une centaine d'éléments.

Selon une source proche de l'état-major des Faca, Birao, située près des frontières tchadienne et soudanaise, a été reprise à l'issue de brefs combats, dont aucun bilan n'était disponible dans l'immédiat. Les forces gouvernementales ont été appuyées par des militaires français, avait expliqué lundi soir cette source, sans préciser si ces derniers avaient pris part directement aux combats. Les Faca avaient été transportés dans la matinée dans la zone de Birao par un avion de transport militaire français, selon cette même source.

"On ne s'est pas rendus. Les combats vont continuer", a insisté mardi le capitaine Yao. Selon ce chef de l'UFDR, les rebelles contrôlent toujours d'autres localités du nord-est de la Centrafrique, dont Ouadda Djallé, Sam Ouandja et Ouadda, situées entre Birao et la ville minière de Bria, à environ 600 km au nord-est de Bangui. Il a également affirmé avoir pris lundi le contrôle de Ndélé, à quelque 300 km au sud-ouest de Birao.

Des sources militaires centrafricaines ont catégoriquement démenti la chute de Ndélé, et affirment que les rebelles ont également quitté les autres localités.


Image
Combat
 
Message(s) : 0
Inscription : 25 Mars 2006, 22:22

Message par Pastorius » 30 Nov 2006, 19:23

Une contribution d'un camarade du courant "Front Unique" qui sera publiée dans le prochain bulletin de la fédération FSU et envoyée à ce titre à tous les syndiqués... si les dirigeants ne le censurent pas:

a écrit :On apprend ce 28 novembre que l'armée française est intervenue aux côtés de l'armée centrafricaine. Ce même jour, l'Onu faisait avoir que le gouvernement Centrafricain protégé et armé par Paris se distingue en brûlant systématiquement les villages suspectés de rébellion, chassant leurs habitants dans la brousse. Il y a quelques années, un autre protégé de Chirac, Sassou NGuesso, lançait une épuration ethnique au Congo dont la violence poussa des centaines de milliers de personnes à se réfugier dans les forêts. Le gouvernement français soutient, une nouvelle fois dans ce continent, le déchaînement de la pire des barbaries, comme il l'a fait en particulier il y a plus de dix ans au Rwanda.
Chirac, Sarkozy, Alliot-Marie et Villepin qui doit se rendre cette semaine en visite « d'amitié » au Tchad agissent froidement pour protéger le « pré carré » français en Afrique, défendre les intérêts des grands groupes capitalistes qui exploitent et pillent la région, tels Total, Bouygues, Bolloré, Pinault. L'enjeu immédiat pour eux est de sauver leur position au Tchad, plaque tournante du dispositif militaire qui leur est indispensable pour mener leur politique de puissance impérialiste, comme en Côte d'Ivoire où les militaires français ouvrirent le feu sur la foule en 2004.
On voit périodiquement dans la presse de nos syndicats des articles évoquant au sujet de l'Afrique le « développement », la « démocratie », la « citoyenneté»...
Mensonges, que ces grands mots creux, tant que perdure la domination des firmes capitalistes qui font crever l'Afrique noire.
Mensonges, tant que n'a pas été extirpé ce véritable couteau planté dans les reins de l'Afrique subsaharienne que sont les troupes françaises.
Mensonge, tant que l'on accepte de discuter tranquillement en métropole, en bons « partenaires sociaux », avec ceux qui sont les responsables principaux de l'épouvantable situation faite à ces pays, avec les gouvernements français qui perpétuent l'oppression coloniale et soutiennent des régimes politique ignobles.
Le texte préparatoire au congrès (Cf. 3.1) ne se prononce pas inconditionnellement pour le retrait des troupes françaises d'Afrique. C'est inacceptable. La FSU doit se prononcer et agir pour: « troupes françaises, hors d'Afrique », ce qui signifie combattre ouvertement, dans l'unité, contre les fauteurs de guerre, de pillage et de misère qui siègent à l'Elysée, à Matignon, et dans les ministères. Telle est l'une des responsabilités d'un congrès de la FSU.


=D>
Pastorius
 
Message(s) : 0
Inscription : 10 Juil 2006, 17:40

Message par Combat » 03 Déc 2006, 03:57

BANGUI (AFP) - samedi 02 décembre 2006 - 11h46 - L'étau s'est resserré samedi autour des rebelles centrafricains, qui ne semblaient plus tenir qu'une seule localité d'importance dans le nord-est du pays, six jours après le lancement d'une opération de reconquête par l'armée centrafricaine, épaulée par des militaires français.

Les Forces armées centrafricaines (Faca), qui ont commencé le 27 novembre à reprendre le contrôle des localités du nord-est du pays tombées depuis le 30 octobre aux mains des rebelles de l'Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR), ont conquis samedi la petite localité de Sam Ouandja, et devaient prendre rapidement, si ce n'était déjà fait, la ville de Ndélé.

"Sam Ouandja a été reprise par les forces gouvernementales (...) il n'y a eu aucun combat. Quand ils sont arrivés aux portes de Sam Ouandja, j'ai ordonné à mes hommes de se replier", a déclaré un chef militaire de l'UFDR, le capitaine Yao Bejo, à l'AFP depuis un téléphone satellitaire.

Une source proche de la présidence centrafricaine a confirmé la reprise de Sam Ouandja (environ 800 km au nord-est de Bangui), et annoncé celle de Ndélé (350 km plus à l'ouest) ce que l'UFDR a démenti, tout en annonçant son repli imminent hors de la ville.

"Les rebelles qui sévissaient dans la région de Ndélé ont été contraints à la fuite sous la pression des Faca, appuyées par la Fomuc", la Force multinationale de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (Cémac), a affirmé cette source.

Les Faca "sont à 80 km de Ndélé, mais ils n'ont pas pris" la ville, a démenti le capitaine Yao Bejo, précisant toutefois que "l'ordre (allait) être donné de se replier à une quinzaine de km".

L'UFDR n'est pas en mesure de défendre ses positions, après avoir été "bombardé par les (avions) Français" qui appuient l'armée centrafricaine, également épaulée par des éléments français au sol, a-t-il expliqué.

Vendredi, une source militaire centrafricaine avait fait état de combats depuis la veille autour de Ndélé et affirmé que les Faca tenaient les trois-quarts de la ville. Jeudi, le ministère français de la Défense avait indiqué que des Mirage français y étaient intervenus contre les rebelles.

Après la chute vendredi de Ouadda (120 km à l'ouest de Sam Ouandja) à la suite d'intenses combats, celle de Sam Ouandja, et celle tenue pour acquise de Ndélé, les rebelles ne devaient plus être maîtres samedi que d'une seule localité d'importance, Ouadda Djallé, à 800 km au nord-est de Bangui.

Birao, première ville conquise par l'UFDR au lancement de son offensive le 30 octobre, a été reprise entre le 27 et le 28 novembre au cours d'une opération aéroportée.

Sam Ouandja a elle été reprise par une colonne des Faca partie mardi de la ville minière de Bria, à 400 km au sud de Birao, qui a reconquis successivement les localités de Mouka et Ouadda.

Le capitaine Yao Bejo a accusé l'armée centrafricaine d'avoir abattu 28 civils, des jeunes hommes, après son entrée dans Sam Ouandja et de s'y être livrée à des pillages.

"Il n'y a eu aucune exaction de la part des Faca", a démenti la source proche de la présidence centrafricaine.

Selon le capitaine Yao Bejo, un nombre indéterminé de civils ont également été tués dans le bombardement par des Mirage français d'un petit village situé entre Sam Ouandja et Ouadda.

Le chef rebelle, qui dit se trouver dans les environs de Birao, aux confins du Tchad et du Soudan, a également affirmé que plus de 3.000 personnes avaient fui la région en direction du Soudan, dont la frontière est située à une soixantaine de km à l'est.

"La ville (Birao) est vide ainsi que les villages alentours. Plus de 3.000 personnes ont fui vers le Soudan, des enfants sont livrés à eux-mêmes dans la forêt", a-t-il affirmé. Le Haut commissariat des réfugiés à Bangui était injoignable samedi matin.
Combat
 
Message(s) : 0
Inscription : 25 Mars 2006, 22:22

Message par Combat » 04 Déc 2006, 21:56

PARIS (AFP) - lundi 04 décembre 2006 - 18h07 - Des Mirage F1 français ont ouvert le feu "plusieurs fois au cours des derniers jours" sur des positions de la rébellion dans le nord de la République centrafricaine, où un soldat français a été blessé, a annoncé lundi l'état-major des armées françaises à Paris.
L'appui aérien français aux Forces armées centrafricaine (Faca) intervient "quand elles sont accrochées lourdement, à chaque fois qu'elles le demandent", a indiqué le capitaine de vaisseau Christophe Prazuck, porte-parole de l'état-major.

Au cours d'un des accrochages avec la rébellion, vendredi soir, un sous-officier français a été blessé, selon l'état-major. Ce commando de la 11ème Brigade parachutiste, dont "les jours ne sont pas en danger", a été atteint aux jambes par des éclats de roquettes.

Il s'agit du premier soldat français blessé depuis que les Faca, épaulées par des éléments français, ont lancé le 27 novembre une contre-offensive contre les rebelles de l'Union des Forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR).

Ceux-ci contrôlaient depuis un mois plusieurs localités du nord-est de la Centrafrique.

L'état-major n'a indiqué ni les dates précises, ni les localisations exactes, ni le nombre d'opérations menées par l'aviation française.

Interrogé sur les armements utilisés par les Mirage, son porte-parole a simplement indiqué qu'il s'agissait des "moyens aériens disponibles au-dessus de la République centrafricaine et adaptés à la situation tactique", faisant valoir que les Faca affrontaient "des combattants pugnaces et bien équipés".

L'état-major avait été plus précis lors de la reprise de Birao, indiquant que les Mirage avaient fait usage de leurs canons de 30mm. Ils peuvent également être armés de bombes.

Des sources concordantes en Centrafrique ont indiqué que des combats avaient opposé samedi les rebelles à l'armée, au nord de la localité de Ouadda, à environ 700 km au nord de Bangui.

Selon Christophe Prazuck, les Faca, épaulées par "des détachements opérationnels d'assistance" français et la Fomuc, la Force multinationale de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (Cémac), "sont en train d'améliorer leur maîtrise du terrain dans la région de Ouadda".

"Nous sommes toujours dans le même mode d'action de soutien en renseignement et logistique ainsi que d'appui aérien aux Faca", a-t-il poursuivi, précisant que ce soutien s'étendait au transport d'unités centrafricaines par des avions français.

Fin novembre, le président Jacques Chirac avait assuré que "la France reste plus que jamais aux côtés de la République centrafricaine", dans un message à son homologue François Bozizé.

Des militaires français sont déployés depuis 2003 en Centrafrique dans le cadre de l'opération Boali. Au nombre de 200, ils ont été renforcés peu après la mi-novembre par une centaine d'hommes supplémentaires.
Combat
 
Message(s) : 0
Inscription : 25 Mars 2006, 22:22

Message par Combat » 09 Déc 2006, 15:51

Une fois de plus l'imperialisme a sauve ses poulains:


BANGUI (AFP) - samedi 09 décembre 2006 - 14h27 L'armée centrafricaine aidée par des militaires français et d'Afrique centrale a repris vendredi sans combat Sam Ouandja, avant-dernière localité du nord-est de la Centrafrique encore aux mains des rebelles, , a-t-on appris samedi de sources concordantes."

Les forces gouvernementales ont repris Sam Ouandja (à environ 700 km au nord-est de Bangui) hier (vendredi)", a déclaré à l'AFP une source militaire française.

"Il n'y a pas eu de combat, on n'a trouvé personne, les rebelles semblent se retirer vers Tiringoulou (à quelque 170 km plus au nord-ouest) ou dans les grottes alentour", a-t-elle ajouté.
Combat
 
Message(s) : 0
Inscription : 25 Mars 2006, 22:22

Message par Combat » 04 Mars 2007, 04:33

BANGUI (AFP) - samedi 03 mars 2007 - 20h37 - L'armée centrafricaine semblait avoir repoussé samedi, avec l'aide de forces françaises, une nouvelle attaque menée contre le localité de Birao (extrême nord-est) par un groupe rebelle, trois mois après une offensive, appuyée déjà par l'armée française, qui l'en avait chassé.
"Les combats sont terminés. La ville est sous contrôle des Forces armées centrafricaines (Faca) avec l'appui des forces françaises", a déclaré samedi après-midi un officier supérieur centrafricain à l'AFP, refusant d'en "dire plus pour des raisons de stratégie".

Une source proche de l'état-major centrafricain a confirmé peu après la fin des combats et le contrôle total de l'armée centrafricaine sur la ville, attaquée samedi matin par les rebelles de l'Union des Forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR) qui avaient déjà pris Birao, proche des frontières tchadienne et soudanaise, le 30 octobre.

Un "groupe" de soldats français stationnés à Birao "en soutien de la garnison des Faca" se trouvait dans la ville samedi, a indiqué depuis Paris le commandant Christophe Prazuck, porte-parole de l'état-major des armées françaises.

Ces hommes, dont il n'a pas précisé le nombre, "n'ont pas été inquiétés" pendant l'attaque et ont "participé avec les Faca à l'évaluation de la situation".

Des avions français ont survolé la ville, également pour "évaluer la situation", mais ils n'ont pas "engagé" les rebelles, a précisé le commandant Prazuck, ajoutant que les assaillants "semblaient avoir quitté au moins le centre-ville" de Birao dans l'après-midi.

Un responsable de l'UFDR, le lieutenant Kader Kenenngad avait annoncé samedi matin à l'AFP que la ville était "passée sous contrôle" rebelle. Son téléphone satellitaire était éteint samedi après-midi et aucun responsable de l'UFDR n'était joignable.

Après s'être rendue maître de Birao fin octobre, l'UFDR avait poursuivi son offensive et conquis plusieurs autres localités du nord-est. Elle avait été délogée fin novembre de Birao, puis progressivement jusqu'à la mi-décembre de la totalité de ses positions, lors d'une contre-offensive menée par l'armée centrafricaine épaulée par des commandos et des avions français.

"Depuis la fin des hostilités dans le nord-est (mi-décembre) un dispositif militaire français est resté en place en appui des Faca. C'est ce dispositif qui a appuyé les Faca lors des combats" samedi, a précisé l'officier supérieur centrafricain.

Aucun bilan des combats, les premiers signalés dans le nord-est de la Centrafrique depuis la déroute de l'UFDR mi-décembre, n'était pour l'heure disponible.

Le président centrafricain François Bozizé avait, en novembre, accusé à plusieurs reprise le Soudan de soutenir les rebelles de l'UFDR dans le but de déstabiliser la Centrafrique. Le Tchad, qui lui aussi accuse le Soudan de soutenir des rébellions hostiles au président Idriss Deby Itno, avait envoyé des renforts militaires en Centrafrique.

Le gouvernement centrafricain a signé le 3 février en Libye un accord de paix avec le rebelle Abdoulaye Miskine, chef d'un Front démocratique de libération du peuple centrafricain (FDPC), mais aussi présenté par l'UFDR (et se présentant lui-même ainsi) comme un de ses hauts responsables militaires.

Dans le cadre de cet accord, Bangui avait en février demandé au Bénin la remise en liberté du président et du porte-parole de l'UFDR, Michel Am Non Droko Djotodia et Abakar Sabone, arrêtés en novembre à Cotonou. Mais les deux hommes, toujours incarcérés, n'ont pas fait part de leur intention de signer ou non l'accord de paix.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a recommandé en février le déploiement dans l'est du Tchad et le nord-est de la République centrafricaine d'une force internationale d'entre 6.000 et 11.000 hommes, pour tenter de mettre fin à l'instabilité transfrontalière découlant du conflit en cours depuis 2003 au Darfour (ouest du Soudan).

Mais le projet de résolution sur ce déploiement devrait se heurter au refus annoncé fin février du président tchadien Idriss Deby Itno d'accepter le déploiement d'une force militaire à sa frontière Est.
Combat
 
Message(s) : 0
Inscription : 25 Mars 2006, 22:22

Message par Félix Edmundovitch » 04 Mars 2007, 23:52

:wavey: merci à toi Combat pour les infos...
Félix Edmundovitch
 
Message(s) : 0
Inscription : 07 Fév 2007, 20:09


Retour vers Presse et communiqués

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : conformistepote et 3 invité(s)

cron