et hop ! un tract de soutien a chirac, un !
Le Liban est à nouveau plongé dans la guerre, sous le
feu des bombardements de l’armée israélienne. Les
dégâts tant humains que matériels sont déjà énormes.
Israël s’est engagé dans une escalade guerrière dont il sait
qu’elle risque d’entraîner une généralisation du conflit à
l’ensemble du Moyen-Orient. « On est dans une vraie
situation dangereuse, on est au bord du gouffre », déclarait
Chirac lors de son intervention du 14 juillet pour juger les
réactions d’Israël « disproportionnées ». C’est une façon
de les justifier. L’agression d’Israël n’a d’autres raisons
que la guerre qu’il mène contre le peuple palestinien dont
il nie le droit le plus élémentaire d’avoir une terre pour
vivre. Elle est injuste, inacceptable et continue d’enfermer
le peuple israélien dans le piège d’une guerre sans fin que
lui imposent ses dirigeants avec le soutien de Bush.
DES SOLUTIONS DE PAIX POUR…
CONTINUER LA GUERRE
L’escalade a commencé avec l’enlèvement à Gaza
d’un soldat israélien, puis de deux autres à la frontière
libanaise. L’Etat d’Israël qui détient, hors de tout droit,
des milliers de prisonniers palestiniens, et aussi libanais,
a saisi le prétexte de l’enlèvement d’un de ses soldats
pour s’engager dans une offensive militaire. C’est la
logique même de sa politique ; niant le droit des
Palestiniens à avoir leur propre Etat, il nie leur droit à se
défendre. Il impose constamment sa loi, la loi du plus
fort, obligeant le peuple palestinien à se soumettre à
l’humiliation quotidienne de sa domination.
Tant que cette politique durera, il ne peut y avoir de
« processus de paix ». Les négociations ne sont que
l’occasion d’imposer de nouvelles concessions aux
Palestiniens qui, aussitôt, servent de points d’appui pour
une nouvelle offensive. C’est ce qui se passe une nouvelle
fois, aujourd’hui. Et c’est cette politique d’oppression,
d’humiliation qui pousse au désespoir du terrorisme et
crée un terrain favorable aux intégristes religieux
qu’Israël prétend combattre.
ISRAEL, PLACE FORTEAMERICAINEAUMOYEN-ORIENT
Les USA se sont déclarés entièrement solidaires
des dirigeants israéliens. « Israël a le droit de se
défendre, a répété Bush. Toute nation doit se défendre
contre des attaques terroristes. C’est une nécessité du
XXIéme siècle ». Par ces propos, comme par la politique
de l’Etat américain, Bush plaide pour le droit
des USA et de leurs alliés de défendre leurs privilèges
exorbitants qui reposent sur la négation des droits des
peuples, négation dont le sort du peuple palestinien
est la plus dramatique illustration.
L’offensive militaire d’Israël vise, par-delà le Liban,
la Syrie et l’Iran, des ennemis des USA.
POUR LES DROITS DEMOCRATIQUES DES PEUPLES
Le G 8, le sommet des grandes puissances qui dirigent
le monde, réuni en Russie, prétend vouloir faire cesser
l’escalade. Mais, pour cela, Bush et compagnie n’ont
d’autre solution que de demander aux Palestiniens
comme aux Libanais de se plier aux exigences d’Israël.
Aucun ne défend les droits démocratiques des peuples et,
en particulier, ceux du peuple palestinien.
Ils méprisent tout autant le droit du peuple israélien à
vivre en paix et en coopération avec ses voisins. Pour
Bush et ses alliés, le peuple israélien est condamné à être
un peuple guerrier pour des intérêts qui ne sont pas les
siens, qui lui sont contraires et opposés.
Chirac et les dirigeants européens font mine de critiquer
Bush, mais, en réalité, leurs rivalités restent dans le
cadre des mêmes rapports de domination impérialiste.
Instaurer des rapports démocratiques entre les peuples,
imposer le droit des Palestiniens à une terre, c’est notre
affaire, l’affaire des peuples eux-mêmes.
Le 17/07/06