décroissants-beurre ou ordinaire ?

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par Sterd » 05 Juil 2006, 06:50

(Dolmancé @ mercredi 5 juillet 2006 à 01:58 a écrit : Ceci dit j'ai quelques amis en Afrique, je pense qu'ils trouveraient tous ça assez ridicule que de prétendre lutter contre la rougeole en distribuant un journal devant les usines... En fait il trouverait même ça d'un opportunisme monstrueux...
On sait, les nationlistes et les réactionnaires ont toujours trouvé le communisme monstrueux. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle ils nous fusillent en masse dès qu'ils en ont l'occasion.

Que vos théories farfelues et dangereuses soient soutenues par les divers popentats locaux, n'a rien de très étonnant. Ils sont placés là plus ou moins directement par l'impérialisme pour faire en sorte que les différences monstrueuses entre les pays riches et pauvres ne se traduise pas par des explosions sociales. Et ce, de manière a ce que les grands trusts puissent piller ce continent sans obstacles. Ils sont parfaitement dans leur role en vous soutenant. Une bonne idéologie de gavés préconisant le retour au néolitique pour l'ensemble de la population est pain béni pour eux. Cela contribue a faire que la population supporte son sort sans broncher pendant que les multinationales engrangent les bénéfices.

Je note que le retour a l'araire (je ne vois pas ce que le terme de technologie locale peu bien recouvrir dans un continent ou justement le manque de technologie est criant) constite pour vous autres réactionnaires une solution. Ceci dit je ne saisis pas bien comment un retour au mode de production néolitique ou pré-néolitique censé nourir quelques personnes par dizaine de km2 puisse être une solution au problème actuel qui est de nourir plusieurs dizaines de personnes au km2.
Si le mode de production néolithique (pas d'engrais, pas de tracteurs) avait pu nourrir autant de monde à l'époque ça se serait vu. Aujourd'hui vos "solutions" reviennet en réalité à exterminer 2/3 ou 3/4 de la population.
Sterd
 
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Message par Barikad » 05 Juil 2006, 07:06

Pratiquement, la decroissance en Afrique, comme le rappele Stard, elle est pratiqué à une echelle de masse, par les capitalistes. Un exemple:
a écrit :LIGUE COMMUNISTE REVOLUTIONNAIRE
"Nos vies valent plus que leurs profits"
http://www.lcr-rouge.org

MALI
Contre la privatisation des chemins de fer


À l’invitation de plusieurs associations et syndicats, une série de réunions publiques a lieu, en ce moment, en France, contre la privatisation des chemins de fer du Mali.

Rarement une lutte a autant résumé les défis que nous avons à relever. Depuis une vingtaine d’années, des privatisations ont lieu dans le monde entier. Mais dans un pays comme le Mali, leurs conséquences sont encore plus néfastes que dans les pays industrialisés : l’obsession de la rentabilité à court terme qu’a entraînée celle des chemins de fer, en 2003, se traduit non seulement par des licenciements massifs de cheminots, mais aussi par une suppression partielle du trafic voyageurs.

Plus de deux tiers des gares et haltes ont été fermés (26 sur 36) au Mali, pays où le rail représentait l’un des principaux moyens de circulation. De nombreux villages sont inaccessibles par la route et c’est autour du rail que se sont développés villages et vergers. La possibilité de vendre des productions maraîchères et d’accéder aux centres de santé est gravement menacée. Se déplacer pour percevoir sa retraite devient une véritable épreuve. Il en résulte une aggravation considérable de la misère pour une population qui fait déjà partie des plus pauvres du monde. La contradiction entre mainmise de capitaux privés et satisfaction des besoins sociaux élémentaires est ici caricaturale.

Le renforcement de la domination impérialiste est on ne peut plus clair : une quarantaine d’années après la fin de l’empire colonial français, il s’agit de la recolonisation économique pure et simple d’une infrastructure essentielle par des capitaux nord-américains et français. Mais simultanément, autour du refus de cette privatisation, se dessinent les contours d’une alternative : celle tracée par l’union réalisée au Mali par des syndicats et des associations dans le cadre du Cocidirail. Fondé en 2003, dans tout le pays, celui-ci multiplie meetings de protestation, émissions de radio et campagnes d’affichage.

Dans l’entreprise, les organisations syndicales sont également actives. Une grève a eu lieu en mars 2005, les revendications portant sur l’hygiène et la sécurité, l’élection de délégués du personnel, la participation au conseil d’administration de la société, l’égalité de traitement et l’harmonisation des salaires entre la société malienne et celle, plus avantageuse, du Sénégal.

Face à l’impact de cette campagne, la direction de la compagnie de chemins de fer, Transrail, n’hésite pas à riposter par la répression : elle a notamment licencié - sans salaire ni indemnités - le président du Cocidirail. Ne se contentant pas de développer la mobilisation populaire sur place, Cocidirail multiplie les alliances au niveau international. Dans les forums sociaux, avec l’Internationale syndicale des transports, la CGT ou Solidaires, avec ATTAC, Peuples-solidaires, etc. Deux syndicats sont implantés à Transrail : le Sytrail, créé en octobre 2003, et le Fetrail. 9 % des parts de Transrail appartiennent au personnel, mais celui-ci n’est pas représenté au sein du conseil d’administration.

Correspondant• Extrait de la pétition adressée au président du Mali, Amadou Toumani Touré, à l’initiative du Réseau solidarité de peuples solidaires (intégralité du texte sur ) : « [...] Le Cocidirail se mobilise depuis 2003 pour “rendre le chemin de fer au peuple”. Il demande notamment le respect des droits acquis des cheminots de toutes les générations, l’égalité de salaires pour les mêmes postes, le respect de la convention de concession et de tous les accords signés, la réouverture inconditionnelle des gares et haltes, le rétablissement des retraités et rentiers dans leurs droits. Je soutiens ces requêtes et regrette que M. Tiécoura Traoré, président du Cocidirail, ait été licencié le 11 octobre 2004 sans salaire, prime ni indemnité, en raison de ses activités militantes. M. Traoré devrait être réintégré dans l’intégralité de ses droits. [...] »

2006-06-30 10:30:33


Ben voilà, au mali, comme ailleurs, il faudrait develloper de maniere gigantesque les infrastructures de transport. Mais les Dolmnacés viendrait, avec l'air reprimendeur, expliquer que tout cela n'est pas bien serieux, pas decroissant pour un sou...
Barikad
 
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Message par Wapi » 05 Juil 2006, 11:01

Je suis d'accord avec les trois amis qui viennent de répondre ... on connaît la odieuse prose de Dolmancé. Est-il besoin de continuer à lui donner la réplique ?

Je voulais juste signaler aux lecteurs qui passent sur ce forum, qu'en plus d'être réactionnaires, ses posts sont factuellement faux :

a écrit :La seule politique réaliste pour l'Afrique c'est de chercher un développement en dehors du système techno-industriel...

D'ailleurs l'intervention de Pierre Rabhi au Mali a permis à ce pays d'échapper à une sécheresse importante alors que les méthodes d'agriculture techno-industrielles se plantait totalement... (expérience stoppée net par l'assassinat du président malien ceci dit).


Eh bien pour un "spécialiste" entourté "d'amis africains"... que d'approximations ... Dolmancé confond d'une part le Mali et le Burkina-Faso et d'autre part prête à P. Rabhi des succès que lui-même ne revendique pas, sur son site officiel.

http://www.pierrerabhi.org/

Et puis cet écolo décroissantiste en question n'est pas moins réac dans le fond que les autres, malgré da défense apparente des paysans du Tiers-Monde qui crèvent de faim. Le seul crédo politique qui les fédère tous, c'est celui de Pétain "La terre, elle, ne ment pas" ... . C'est odieux.
Wapi
 
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Message par yannalan » 05 Juil 2006, 12:03

Il y a en Afrique à la fois desproblèmes de production et des problèmes d'infrastructure pour permettre de la commercialiser. Je ne pense pas que beaucoup de gens préconisent un retour à l'araire, qui n'a rien de très marrant à pratiquer.
Ceci dit, les techniques agricoles industrielles montrent aussi leurs limites en matière de dégradation des sols, et il y a des "révolutions vertes" au Pendjab par exemple qui posent problème. On peut tout faire pousser, à condition d 'y mettre des moyens : on al'exemple du maïs en France qui est uen plante de milieux chauds et humides, adaptée au Béarn par exemple, mais qui a besoin d'une irrigation énorme dans beaucoup d 'endroits et sert surtout à cultiver la subvention.
Certains pensent qu'il faut partir de l'Afrique telle qu'elle est et travailler avec les africains à leur rythme. Il y a une coopération vietnanmienne au Sénégal sur le riz qui est discrète et efficace, qui n'a pas besoin d'experts à 6000  le mois, mais qui fonctionne avec des coopérants qui vivent comme les gens. On peut toujours balancer des tracteurs à 100 briques, s'il n'y a pas formation de mécaniciens, ou de routes pour amener le fuel nécessaire et d'argent pour l'acheter, ça ne sert à rien
Ca n'est pas de la décroissance, c'est simplement essayer que les agriculteurs africains puissent vivre de leur travail sans devoir risquer leur peau à traverser la Méditerrannée ou végéter dans des bidonvilles.
yannalan
 
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